La marmotte peut vivre jusqu’à 10 ans en captivité et jusqu’à 8 ans en liberté si ses prédateurs naturels la laissent en paix. Le pic du rut est au mois de mai, et après une période de gestation 33 ou 34 jours, la femelle met au monde une portée de 3 à 5 petits, d’un poids d’une trentaine de grammes chacun et appelés « marmottons ». Ces nouveaux nés resteront environ deux mois dans le terrier, avant d’en sortir courant juillet. La marmotte vit dans les montagnes entre 1 300 et 3 000 mètres d’altitude. Cette amplitude, purement artificielle, est liée à la pression exercée par l'homme sur l'espèce. Autrefois, la marmotte était naturellement présente, même en plaine, avant de disparaître de la plupart des régions d'Europe, en raison de la destruction de son habitat. La présence de la marmotte exclusivement en montagne est donc uniquement la conséquence de l'action de l'homme, lequel a cependant amélioré le sort de l'espèce en la réintroduisant dans divers massifs montagneux.
Régime et hibernation
La marmotte des Alpes se nourrit de végétaux herbacés, de graines et de petits invertébrés (insectes, araignées, vers). La marmotte est cæcotrophe, c’est-à-dire qu'elle digère deux fois ses aliments en ingérant certaines de ses propres déjections, riches en protéines. La marmotte hiberne quasiment cinq mois. En automne, elle mange énormément pour constituer les réserves de graisse qui lui permettront de survivre durant les mois enneigés. Pour ne pas brûler ses réserves trop vite, elle vit au ralenti et se réveille environ toutes les quatre semaines pour faire ses besoins. S'il fait moins de 3°C sous terre, la marmotte doit se réveiller et bouger pour ne pas mourir de froid.