Le braconnage se réfère à la chasse ou à la capture d'animaux sauvages sans permission légale, souvent dans des zones protégées, ou pendant des périodes de non-chasse. C'est une activité généralement motivée par le profit financier, que ce soit pour la vente de produits animaux (comme l'ivoire, les peaux, les cornes, etc.) ou pour la consommation de viande d'espèces protégées. Les braconniers opèrent souvent en violation des lois nationales et internationales sur la protection de la faune et des habitats naturels. En revanche, la chasse illégale peut inclure non seulement le braconnage, mais aussi d'autres formes de chasse pratiquées en dehors des limites légales établies par les gouvernements. Cela peut inclure la chasse sans permis, la chasse pendant les périodes de reproduction ou de migration, ou la chasse d'espèces menacées ou protégées selon les règlements en vigueur. La chasse illégale peut être motivée par des raisons similaires au braconnage, mais elle peut aussi être perçue comme un acte de désobéissance civile ou de contestation des politiques de gestion de la faune, voir même d’erreur d’identification. Sur le plan éthique, le braconnage est souvent considéré comme plus condamnable car il cible délibérément des espèces en danger ou des individus spécifiques pour des gains personnels. Il a des impacts particulièrement dévastateurs sur les populations animales déjà fragiles et sur les écosystèmes en général. En revanche, la chasse illégale peut parfois être perçue comme un conflit entre les intérêts de conservation et les droits traditionnels de certaines communautés à utiliser les ressources naturelles.

 

L’initiative « Poach & Pay »

Du point de vue de la conservation, les deux pratiques ont des conséquences négatives importantes. Elles contribuent à la diminution des populations d'espèces sauvages, perturbent les équilibres écologiques et peuvent conduire à l'extinction locale voire globale d'espèces vulnérables. Les efforts pour lutter contre le braconnage et la chasse illégale incluent souvent des mesures de renforcement de l'application des lois, la sensibilisation publique, le développement de moyens de subsistance alternatifs pour les communautés locales, ainsi que la coopération internationale pour contrôler le commerce illégal d'espèces sauvages. Les chasseurs sportifs et respectueux des lois distinguent fermement leur activité du braconnage, un acte criminel qui sape les principes de la conservation de la faune. Malheureusement, cette distinction est souvent ignorée dans les médias, contribuant à une perception publique erronée. Le braconnage représente un vol de ressources publiques, privant les générations futures de la richesse de la biodiversité. Pour lutter contre ce fléau, le Boone and Crockett Club a lancé l’initiative « Poach & Pay », visant à sensibiliser le public et à renforcer les sanctions contre les braconniers. Le braconnage va à l’encontre des fondements de conservation de la faune, qui repose sur une chasse réglementée et durable. Pourtant, dans de nombreux états, les amendes et sanctions contre les braconniers restent incohérentes. Cela encourage non seulement les violations répétées, mais banalise également l’idée que le braconnage est un crime sans victime. Pour contrer cette impunité, « Poach & Pay » propose des réformes juridiques visant à harmoniser les peines, et à garantir que les sanctions reflètent la valeur des espèces menacées. En 2016, une étude a révélé que moins de 5 % des crimes contre la faune sont détectés, laissant un « chiffre sombre » de 95 % de violations non sanctionnées. Pour combler ces lacunes, « Poach & Pay » collabore avec les agences de protection de la faune, les législateurs et le système judiciaire. L’objectif est de renforcer les moyens de détection et de condamnation des braconniers, tout en éduquant le public sur les conséquences écologiques et économiques du braconnage. Une campagne d’éducation publique en cinq volets, vise à différencier clairement chasse éthique et braconnage. Le combat contre le braconnage n’est pas qu’une question de lois : il s’agit de protéger un patrimoine naturel commun et l’image des chasseurs éthiques. Avec un engagement collectif, il est possible d’améliorer les systèmes judiciaires et de garantir un avenir durable pour la faune et les pratiques de chasse responsables.