D’une manière symbolique, toutes les sociétés de chasse adhérentes au réseau « TAGI », ont un intitulé commun : « Les Amis des Bois ou du Bois de… » ce qui est loin d’être anodin. Ainsi, lorsque l’on devient « Ami du Bois de... », on se doit d’abord de préserver celui-ci, mais encore toutes les communautés qu’il entretient sous ses frondaisons, plantes ligneuses et herbacées, insectes, petits et grands mammifères, niches écologiques spécifiques, monde vivant du sol et du sous-sol, accueil des humains en mal de loisirs, ou de ressource. Dans cette approche holistique du milieu forestier, le chasseur s’invite en tant que partenaire du propriétaire forestier, une notion qui figure très clairement dans les baux de location de chasse. A ce titre, il accepte les contraintes d’efforts demandées par le forestier en échange de loyers de chasse raisonnés, ce qui est encore considéré comme une condition indispensable pour rejoindre le réseau « TAGI ». Ainsi, les territoires actuels du réseau sont loués moins chers que les prix moyens pratiqués ailleurs, et il en est même qui sont accordés à titre gracieux. Il résulte de cet état d’esprit que, dans les faits, les chasseurs des lots du réseau « TAGI » sont appelés à adapter les effectifs d’ongulés jusqu’à ce que ceux-ci retrouvent une bonne harmonie avec leur milieu de vie. Ils donneront priorité à la chasse individuelle silencieuse sur les zones sensibles, et à la chasse collective selon la technique de la traque-affût. Ce qui, à l’inverse des pratiques actuelles où priment assez souvent tableaux et pléthore de gibier, devrait redonner du sens à la chasse du grand gibier, et en produire une vision apaisée aux yeux de tout le monde.

 

Des laboratoires ouverts et à vocation pédagogique

Les sociétés du réseau TAGI doivent aussi rendre la chasse accessible à toutes et à tous, pourvu que ces derniers soient compétents et investis dans toutes les tâches qu’exigent l’organisation de la chasse, et le suivi des populations d’ongulés (éviscération des animaux, traitement de la venaison, découpe, mise en application des ICE, participation aux comptages, aux divers aménagements…). Enfin les territoires en réseau « TAGI » sont des territoires accueillants pour les non-chasseurs et les chasseurs qui veulent évoluer vers de telles pratiques. Ainsi certains accueillent déjà des étudiants d’Agro-Paris-Tech-Nancy, de l’Ecole de Guerre, de l’Edhec (Ecole des Hautes Etudes Commerciales), ou bien encore de l’Institut Catholique de Paris. Ils ont tous vocation à jouer un rôle pédagogique dans l’évolution des pratiques sylvicoles et cynégétiques. Deux niveaux d’adhésion sont proposés : les collaborateurs, responsables de territoires et les sympathisants chasseurs ou non-chasseurs, soucieux de s’approprier un courant d’idées nouvelles dans les modalités de gestion forestière et cynégétique. L’adhésion, qui est gratuite, se fait en ligne à partir de ce lien : https://forms.gle/xmdJAppXLgtiL6nb8