Les morsures de vipères

Elles ne concernent pas que les humains. Les chiens peuvent aussi en être victimes. En général, le reptile s’échappe dès sa morsure accomplie. Quant à la marque des deux crochets, en forme de deux points de morsure distants de 8 millimètres, elle n'est pas toujours évidente. Dans le doute, mieux vaut passer quelques heures de surveillance dans un service d'urgences, que prendre le risque de laisser s'installer de graves troubles susceptibles de mettre en danger la vie. Sur place, pour ne pas aggraver la situation, il est bon d'éviter quelques attitudes peu recommandables :

- ne jamais inciser le point de morsure « pour faire saigner »,

- ne jamais chauffer la zone de morsure « pour inactiver le venin »,

- ne pas pratiquer « l'aspiration à la bouche » qui n'a jamais fait ses preuves,

- ne pas poser de garrot, contre-indiqué quelle que soit la situation.

Dans tous les cas, la victime devra s'abstenir de tout effort inutile, susceptible d'accélérer la diffusion du venin. Le plus souvent, elle pourra cependant regagner une zone facilement accessible par ses propres moyens, et sera alors rapidement orientée vers le service d'urgences le plus proche. Dans de très rares cas, des signes de gravité surviennent dans l'heure qui suit la morsure : soit sous la forme d'une réaction allergique similaire à celle décrite après une piqûre d'insecte, soit sous la forme d'un gonflement rapidement extensif autour du point de morsure, suivi d'un état de choc (au sens médical du terme) avec malaise, parfois agitation, fatigue extrêmement sévère, palpitations, etc. Devant ces symptômes, la victime sera allongée et restera immobile jusqu'à l'arrivée des secours. La peur des serpents est profondément enracinée dans notre inconscient. Cela explique probablement l'angoisse extrême dont souffrent la plupart des gens victimes d'une morsure de vipère. La présence calme et rassurante d'un entourage qui ne se laisse pas dépasser par son anxiété est primordiale pour éviter une réaction de panique.