Afin de mieux connaitre la population ursine du pays, la plus importante d’Europe avec ses 7 000 individus, et de comprendre le comportement des plantigrades, fréquemment accusés d’attaques contre des personnes, la Roumanie a lancé, depuis le 29 juillet dernier, une vaste campagne de recueil d’ADN. Si leur nombre est estimé avec une bonne précision, il est cependant difficile d’obtenir une radiographie exacte de la composition de cette population. De nombreuses questions restent sans réponse : - combien de mâles, - combien de femelles, - quel âge ont-ils, - comment se reproduisent-ils, - quel est leur état de santé, - combien d’entre eux pénètrent dans les villages pour se procurer de la nourriture ? Etc, etc… Autant de questions auxquelles les scientifiques chercheront à apporter une réponse en s’appuyant sur les nouvelles technologies, à travers l’empreinte génétique que l’on obtient en analysant l’ADN présent dans les poils et les fèces. L’Union européenne financera ce projet à hauteur de 10 millions d’euros, et outre cette radiographie complète de la population ursine, le gouvernement prévoit l’ouverture d’un centre de soins pour les plantigrades malades, dont le coût est estimé à 2 millions d’euros. Dans le pays de Dracula, l’ours s’est multiplié à toute vitesse, profitant d’un cadre juridique qui le rend intouchable, mais qui le laisse faire près de cent victimes humaines par an…