Il parait que l’idée a germé en Corse, chez un buraliste qui s'est souvenu qu'au siècle dernier, son papa vendait des cartouches (de chasse) aux chasseurs. Toujours est-il que : « A partir du premier janvier 2024, des munitions de chasse - catégories C et D - pourront être vendues par les buralistes » (enfin, par ceux qui le souhaitent… et qui auront obtenu la certification et l’agrément de la préfecture, à l’issue des deux journées de formation). Bien évidemment les armuriers, qui sont soumis à une réglementation draconienne, ne sont pas contents, mais que pèse ce millier de commerçants devant les 25 000 buralistes français ? Et que dire aux petits armuriers de campagne qui ont du mal à joindre les deux bouts, que quelques-uns ne survivront pas à cette décison aussi stupide qu’inapplicable, si les autorités exigent les mêmes conditions de sécurité ? Le gouvernement a sans doute vu là, un moyen gratuit de faire plaisir à une profession qu’il malmène et néglige depuis des décennies. A la bourre pour lui venir en aide, il ne faut pas manquer de culot pour regrouper sous une même enseigne tout ce qui porte le nom de cartouches. Est-ce de la poudre aux yeux, ou l’amorce d’une orientation nouvelle, ou tout simplement un écran de fumée ?