- Côtes d’Armor : l'autopsie du sanglier mort découvert à Morieux en septembre 2024, a révélé la présence d'hydrogène sulfuré dans son sang et ses poumons. Ce gaz toxique, issu de la décomposition des algues vertes échouées sur les plages bretonnes, est connu pour sa dangerosité. La présence de ce gaz dans l'organisme du sanglier vient renforcer les soupçons d'intoxication, mettant une nouvelle fois en lumière les risques environnementaux et sanitaires posés par la prolifération des algues vertes. L'enquête en cours devra établir les circonstances exactes du décès et d'éventuelles responsabilités. Rappelons que, en 2011 déjà, 33 sangliers avaient été retrouvés morts dans la même zone, où des taux élevés d'hydrogène sulfuré avaient été enregistrés.
- Creuse : samedi 8 mars, un jeune homme de 27 ans a été sérieusement blessé par balle, lors d’une battue aux sangliers, dans le sud de la Creuse, près d'Aubusson, au hameau Le Fôt à Saint-Amand. Selon les premiers rapports des pompiers, l'accident s'est produit vers 14 heures, mettant en action une opération de secours d'urgence. La gravité des blessures a nécessité le transport du blessé par hélicoptère jusqu'au Centre Hospitalier Universitaire de Limoges, où il a été admis en état d'urgence absolue. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l'accident.
- Gironde : le samedi 1er mars, vers 17h30, un accident de chasse s’est produit sur la commune de Targon, lors d’une battue aux sangliers. Un chasseur a tiré sur un animal, mais sa balle a ricoché avant d’atteindre un autre participant situé à proximité. Touché à l’épaule, la victime a été rapidement prise en charge et transportée à l’hôpital de Libourne. Une enquête a été ouverte afin de clarifier les circonstances précises de l’accident et d’établir les responsabilités.
- Hérault : fin février, un jeune lama a été tué, suscitant des inquiétudes chez les éleveurs locaux. L'OFB, qui a mené les premières investigations, n'a pas exclu l'hypothèse d'une attaque de loup. Aucune preuve visuelle directe n’étant disponible, il faudra donc attendre le résultat des expertises en cours pour confirmer cette hypothèse.
- Isère : dans la nuit du 28 février au 1er mars, une génisse Galloway, âgée d’un an, a été tuée et dévorée par des loups, en plein milieu du village de Saint-Hugues-de-Chartreuse. Ce sont les éleveurs qui ont découvert au matin le cadavre du bovin, côtes déchiquetées et cou profondément entaillé. Bien que parquée dans un enclos avec double clôture, les loups ont réussi à pénétrer et à tuer l’animal. Cette nouvelle attaque, à proximité des zones résidentielles et touristiques, inquiètent de plus en plus, les loups devenant entreprenant, à la recherche d’une nourriture facilement accessible. Contrairement à ce que veulent nous vendre les pro-loups, la coexistence ne peut exister avec ces prédateurs...
- Loire-Atlantique : Denis Dabo, directeur de la FDC a présenté le bilan de la saison qui vient de s’achever. Si la chasse perd globalement des adeptes, le département ne semble pas en souffrir puisqu’il compte 12 000 chasseurs, et ces trois dernières années ont enregistré un record d’inscriptions au permis de chasser. En 2024, 421 candidats ont obtenu leur permis, et parmi eux, 10 % sont des femmes. Côté grand gibier, 8 000 sangliers ont été éliminés, mais cette intensification suscite des inquiétudes quant à l’équilibre de certaines espèces. Enfin, la cohabitation avec les autres usagers de la forêt reste un enjeu majeur. Entre chasseurs, promeneurs et sportifs, la nécessité de partager l’espace naturel en toute sécurité demeure un défi pour l’avenir.
- Lot et Garonne : dimanche dernier, lors d'une battue au sanglier dans une zone boisée près de Réaup-Lisse, un brocard, dans sa fuite, a heurté un rabatteur, le blessant sérieusement au bras, avec ses bois. La blessure a nécessité l’intervention des services de secours qui ont transporté le blessé au centre hospitalier d'Agen, où il a reçu les soins nécessaires avant de regagner son domicile. Ce type d'incident, rare en battue avec un chevreuil, est cependant plus courant en période de rut, quand les animaux sont drogués à la testostérone...
- Maine et Loire : l’association des parents d’élèves (Apel) de l’école Saint-Joseph de Bouillé-Ménard, organise un concert exceptionnel de trompes de chasse le vendredi 28 mars. L’objectif est de récolter des fonds pour financer des travaux au sein de l’établissement. À l’origine de cet événement, Alexis Boitière, parent d’élève et sonneur de trompe de chasse au sein du Rallye d’Araize. Le concert aura lieu dans l’église de Bouillé-Ménard et rassemblera entre 14 et 16 sonneurs. Le programme sera varié : fanfares de circonstances, fantaisies et compositions originales, et même des chants de vénerie. Tarif : 10 €. Réservations au 06 12 43 63 65.
- Haute-Marne : La préfète, Régine Pam, a confirmé, lors du Salon de l'agriculture, l'arrivée d'une brigade spécialisée de l'OFB, dans le Bassigny. Cette initiative fait suite à une série de dégâts causés par un loup, depuis plusieurs semaines, comme l'avait souligné la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, lors d'une réponse à une question orale au Sénat de Bruno Sido le 18 février dernier. La préfète a pris cinq arrêtés autorisant des tirs de défense sur le secteur concerné, une fois que les mesures de protection des troupeaux recommandées par les éleveurs auront été mises en œuvre. Les 34 louvetiers de Haute-Marne seront également mobilisés pour appliquer ces mesures sur le terrain.
- Mayenne : le 1er mars dernier, un nouveau signalement de loup a suscité l'attention quand un habitant a affirmé avoir observé un loup à Saint-Germain-d’Anxure. Ce jour-là, vers 15 h 30, il a capturé en vidéo l'animal, et a partagé ces images sur les réseaux sociaux et a contacté les autorités locales. La gendarmerie travaille en collaboration avec l'OFB pour examiner ce témoignage et évaluer la situation.
- Hautes-Pyrénées : Rayo, l'un des premiers bouquetins ibériques réintroduits dans les Pyrénées, s'est éteint à l'âge de 14 ans, emporté par une avalanche, marquant ainsi la fin d'une vie emblématique, au cœur du Parc national des Pyrénées. Arrivé en juillet 2014 lors des premières réintroductions, Rayo fut rapidement reconnu pour son adaptation aux sommets pyrénéens qu’il a découvert jusqu’en Espagne, illustrant parfaitement le succès du projet de réintroduction. Après son retour en France en novembre 2015, Rayo a établi son circuit annuel, passant ses étés dans le vallon du Marcadau et ses hivers dans le vallon d'Estaing, avec des escapades occasionnelles au Clot et à Ilhéou. Sa disparition, bien que naturelle, laisse un vide, mais ce mâle laisse une nombreuse descendance qui perpétuera son héritage dans les Pyrénées.
- Saône et Loire : après la découverte du cadavre du loup « boiteux », à la suite d’une blessure occasionnée par un tir, lors d’une opération de louveterie dans la région de Morey, Essertenne et Villeneuve-en-Montagne, l’association animaliste One Voice a déposé une plainte contre X, suspectant un acte intentionnel. Le parquet de Chalon-sur-Saône a confirmé ce dépôt de plainte et a indiqué que l'enquête se poursuivait, en attendant les résultats de la nécropsie, qui pourrait prendre du temps en raison des analyses nécessaires, notamment toxicologiques.
- Seine et Marne : le vendredi 28 février, à Moret-Loing-et-Orvanne, un sanglier blessé lors d’une chasse a semé la panique en faisant irruption dans un salon de coiffure. C’est vers 13h45, alors qu’elle coiffait une cliente, que la gérante du salon a entendu un bruit sourd. Elle raconte : « J’ai vu un sanglier devant la porte. Il a forcé l’entrée et s’est engouffré dans le salon. On s’est réfugiés derrière les bacs et on a appelé la police ». Affolé, l’animal a ravagé une partie du commerce, renversant du matériel avant que les forces de l’ordre et les pompiers spécialisés, rapidement sur les lieux, ne capture l’intrus.
- Somme : bilan de la saison 2024/2025 en demi-teinte pour les chasseurs de petit gibier. Hubert Séré, porte-parole de la FDC pointe plusieurs facteurs : un climat défavorable marqué par le froid et les fortes pluies, ainsi que l’impact des produits phytosanitaires sur la biodiversité. Selon lui, la disparition des insectes compromet la chaîne alimentaire des perdreaux, dont c’est la seule nourriture les quinze premiers jours de leur vie. En revanche, la situation est moins préoccupante pour le grand gibier. Les populations de chevreuils et de sangliers restent abondantes, et une dérogation permet d’ailleurs aux chasseurs de continuer à prélever des sangliers jusqu’au 31 mars afin de limiter les dégâts agricoles. A ce jour, près de 5000 sangliers ont été abattus.
- Yvelines : trois associations environnementales ont déposé plainte contre l’ONF, l’accusant d’avoir laissé de grandes quantités de plastique polluer les massifs forestiers, notamment à Saint-Germain-en-Laye. Cette pollution proviendrait de manchons de protection en plastique utilisés pour préserver les jeunes arbres des agressions extérieures, mais qui, au fil du temps, se détériorent et restent abandonnés au sol. Les associations (Fédération Appel des forêts d’Île-de-France, Jade et Sauvons les Yvelines) dénoncent une atteinte grave à l’environnement, mettant en avant les risques pour la faune et la flore locales. L’ONF, de son côté, reconnaît l’existence du problème et affirme travailler sur des solutions plus écologiques, comme l’utilisation de protections biodégradables. L’affaire est désormais entre les mains du tribunal de Versailles.
A l’étranger
- Belgique : le groupe FN Browning a confirmé, le 3 mars dernier, son intention de prendre une participation majoritaire de 70 % dans Verney-Carron Développement, renommé pour ses armes. Un nouveau chapitre, très bien préparé, s'ouvre donc pour Verney-Carron, puisque cette acquisition pourrait injecter plusieurs millions d'€ dans l'outil de production de l'entreprise stéphanoise. Bien que l'accent soit maintenu sur le secteur de la défense à Saint-Étienne, des ajustements sont prévus, incluant potentiellement une réduction d'effectifs d'environ dix personnes. FN Browning a souligné sa volonté de maintenir l'infrastructure industrielle existante et de renforcer l'orientation stratégique de Verney-Carron vers les marchés de la défense. Cette acquisition s'inscrit dans la continuité des ambitions de FN Browning, qui avait déjà manifesté son intérêt pour le groupe Sofisport en France, visant à créer un acteur européen de premier plan dans le domaine des armes légères et des munitions. Cette stratégie souligne une complémentarité géographique et industrielle entre les deux entités, renforçant ainsi leur position sur le marché mondial.
- Islande : un gigantesque ours polaire a été peint en rouge organique, lors d'une initiative contre le réchauffement climatique. Cette œuvre spectaculaire, réalisée dans le cadre du projet « 350 EARTH », symbolise l'engagement mondial en faveur d'une action climatique audacieuse. Initié par des artistes du monde entier, le projet se déploie, dans 18 sites cruciaux du changement climatique, des glaciers menacés aux deltas assoiffés, en synchronisation avec des événements comme la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Cancun, Mexique. En Islande, c’est l'artiste Bjargey Ólafsdóttir et son équipe qui ont métamorphosé le Langjokull, pour attirer l'attention sur les défis auxquels font face les ours polaires et les glaciers dans les régions arctiques.
- Liban : le ministre de l’Agriculture, Nizar Hani, a saisi le Parquet après la diffusion d’informations sur la contrebande d’animaux sauvages et d’oiseaux protégés, une pratique illégale, selon la Convention CITES, ratifiée par le Liban. Cette action fait suite à la découverte, sur les réseaux sociaux, du témoignage d’un individu se vantant d’avoir introduit clandestinement un singe appartenant à une espèce menacée. L’homme, identifié, aurait affirmé avoir transporté l’animal depuis l’aéroport jusqu’à son domicile sans encombre. Le ministre a assuré que des poursuites judiciaires seront engagées contre les responsables et que son ministère collaborera pleinement avec les autorités pour faire respecter la loi et mettre un terme à ce trafic.