Possibilités de piégeage et battues supplémentaires

Le piégeage du sanglier peut être autorisé sous certaines conditions. Et si, au 30 novembre, 50% des objectifs de tir ne sont pas réalisés au sein d’un Conseil cynégétique, tous les titulaires du droit de chasse sur l’espace territorial du Conseil seraient tenus d’organiser des battues de destruction au premier trimestre de l’année suivante, en y convoquant un nombre de chasseurs et de traqueurs équivalent à leurs battues habituelles.

 

Nourrissage dissuasif du sanglier

Les principales nouvelles dispositions sont les suivantes :

Le nourrissage dissuasif du sanglier sera interdit entre le 1er octobre et le 31 mars. Une période transitoire est prévue, avec interdiction de nourrissage à partir du 21 décembre 2023 et du 1er novembre pour les deux années suivantes (2024 et 2025). Nous (RSHC) constatons que les recommandations de la section Chasse du pôle Ruralité et des associations de chasseurs n’ont pratiquement pas été prises en compte, ce qui nous a amenés à réagir à cette annonce en communiquant dès ce jour nos griefs au Ministre Borsus, à savoir :

- en alternative à l'interdiction du nourrissage, notre proposition de limiter les quantités de nourriture distribuée n’a pas été entendue, alors qu'elle rencontrait le but poursuivi d'éviter les excès tout en maintenant la possibilité pour le chasseur de contenir les dégâts,

- le projet d’arrêté ne prévoit pas de compensation financière pour les agriculteurs et les communes pourtant explicitement prévue par la déclaration de politique régionale signée par les trois partis de la majorité, pour financer les dégâts de gibier alors que le chasseur se voit privé d’un moyen de les diminuer.

- l’obligation d’organisation de battues supplémentaires imposées à tous les territoires d’un conseil cynégétique nous préoccupe, car cela revient à pénaliser ceux qui auraient atteint leurs objectifs en occasionnant des efforts et des frais importants, un dérangement inutile de la forêt et la fermeture de la forêt aux autres utilisateurs pour un résultat très incertain.

- d’autre part, ces projets d’arrêtés contiennent des imprécisions techniques, juridiques et autres erreurs que nous développerons en détail auprès du Ministre.

Nous regrettons que, par ces projets d'arrêtés, le Gouvernement fasse fi de l'avis des instances démocratiques et ne respecte pas les engagements pris dans sa déclaration de politique régionale. Aussi, si ce projet d’arrêté nourrissage devait être d'application, nous considérons que le Gouvernement wallon devrait être cohérent, tout comme l’a été le Gouvernement flamand, en abolissant la loi d’indemnisation des dégâts datant de 1961 et en la remplaçant par la prise en charge par la Région des dégâts occasionnés par les sangliers.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution de ces dossiers tout en vous demandant de développer dès à présent tous les efforts nécessaires pour diminuer les populations de sangliers là où elles sont excédentaires. 

Le Royal Saint-Hubert Club de Belgique