Pour l’année 2023, l’Etat a reconnu des attaques d’ours sur 471 animaux domestiques et de loups sur 7. Il a également indemnisé les éleveurs pour 150 autres animaux, ne pouvant exclure une attaque d’ours. Sur ces 628 animaux, 601 sont des moutons, 17 des vaches, 8 des chevaux et 2 des chèvres, auxquels il faut ajouter la destruction de 25 ruches. De meilleurs chiffres, que reconnaissent les éleveurs, puisque sur les 1 300 brebis de l’estive d’Arréou, 48 ont été prédatées et cinq sont manquantes. « Il y a eu un gros travail de surveillance avec la présence de cinq à sept patous et quatre bergers en permanence » précise Eric Fournier, le président du groupement pastoral d’Arréou, ajoutant : « Nous avions organisé une garde 24 heures sur 24… ». « Les quelques présences de loups que nous avons pu documenter dans ce secteur restent des présences d’individus solitaires. Il n’y a donc aucun signe d’installation de meute dans le territoire et les prédations restent assez limitées » a confirmé Stéphane Défos, le directeur de la DDT de l’Ariège. Bien que la situation semble moins perturbée que les deux années précédentes, ce bilan est loin d’être satisfaisant pour les agriculteurs. « L’argent n'achète pas tout, l’argent n'achète pas la vie de ces brebis, l’argent n'achète pas le bien-être psychologique des éleveurs et des bergers » s’est insurgé Philippe Lacube, le président de la Chambre d’Agriculture de l'Ariège.