Dans l’étude du professeur Neil Carter, de l’Université du Michigan, publiée dans la revue « SciencesAdvisor », la population humaine, sur le continent africain, sera supérieure à deux milliards d’habitants dans les années 2050, soit le quart de la population mondiale. D’après le chercheur, les humains occuperont alors 70 % du territoire, ne laissant à la nature et la faune sauvage qu’elle abrite que 30 % des surfaces, soit 9 millions de km² sur les 30,4 millions du continent africain. La faune sauvage perdra de plus en plus sa place en raison de cette croissance exponentielle. À l’échelle globale de la planète, le chevauchement des terres augmentera dans 178 pays au cours des 50 prochaines années, et cette situation rendra les efforts de conservation plus difficiles sous la pression humaine. Selon la Liste rouge de l’UICN, plus de 45 300 espèces sont menacées d’extinction, dont 41 % sont des amphibiens, 37 % des requins et des raies, 36 % des coraux constructeurs de récifs, 26 % des mammifères et 12 % des oiseaux. Ce sera l’un de grands thèmes de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP 16), qui se tiendra du 21 octobre au 1er novembre 2024, à Cali, en Colombie. Elle interviendra deux ans après l’accord historique conclu lors des dernières négociations, en 2022 à Montréal, qui promettait de préserver 30% des terres et des mers de la planète d’ici 2030…