Au Zimbabwe, qui compte plus de 100 000 éléphants, les autorités ont signalé une surpopulation dans des régions telles que Hwange qui en abrite environ la moitié. Mais, constatant une diminution régulière du cheptel, les autorités ont diligenté une enquête pour en déterminer les causes. Les recherches se sont focalisées sur la zone de conservation transfrontalière de Kavango-Zambezi, l’une des plus grandes au monde, couvrant 520 000 km² (52 millions d’hectares) à l’intérieur des frontières des cinq États. Trois raisons étaient avancées : le braconnage, le déplacement massif des populations d’éléphants ou une mortalité anormale. Les deux premières ont vite été abandonnées devant : « … le nombre élevé de carcasses retrouvées, laissant supposer une menace potentielle majeure pour la santé et la stabilité de la population d'éléphants », indique le rapport. C’est donc la surpopulation, le manque d’eau et de nourriture, qui ont eu raison de quelques 22 000 éléphants, morts de faim et de soif, a expliqué Tinashe Farawo, porte-parole de l'Autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe (Zimparks). « Nous avons déjà mis en place des mesures d’atténuation, mais certaines choses nous dépassent, comme l’absence de pluie. Nous dépendons désormais davantage de l’eau artificielle provenant de forages, mais c’est un processus coûteux » a-t-il ajouté. Et une fois de plus, on en revient à l’absence de gestion cynégétique et la responsabilité des écolos, étrangement silencieux devant cette hécatombe… Si la moitié des éléphants décimés par la sécheresse avaient été attribués à la chasse, à raison de quelques trente mille euros de recettes par tête pour le pays, ce sont 300 millions d’€ qui seraient arrivés dans les caisses de l’Etat du Zimbabwe. De quoi œuvrer pour étancher la soif des autres…