Autre point bloquant : la méthode d’évaluation de la pression de la faune sur la forêt

La FRC-GE réitère que seule la méthode des ICE (Indices de changement écologiques) est l’outil de référence pour suivre l’équilibre sylvo-cynégétique. Cette méthode a d’ailleurs été reconnue et validée dans un accord national, signé entre la direction de l’ONF et la FNC. Restant entendu que si, à l’échelle d’un territoire, des dégâts sont constatés, la fiche de signalement de dégâts sera prise en compte, car cette fiche a été validée par le comité paritaire sylvicole. Cette fiche fonctionne à l’échelle du Grand Est avec un outil IGN financé par l’Etat et la FRC-GE. Une visite de terrain contradictoire doit être réalisée pour trouver en concertation avec les acteurs locaux, les meilleurs moyens pour stopper les dégâts, soient-ils encore reconnus pendant la visite. Ce sont bien deux outils officiels du Plan Régional de la Forêt et du Bois (PRFB Grand Est). La FRC-GE refuse catégoriquement toutes les autres méthodes d’évaluation de la pression du gibier sur la forêt. La FRC GE constate avec désagrément, dans certains contrats, l’apparition d’autres outils comme la méthode « Pallu-Brossier », ou l’indice de martelage, ce dernier étant purement ONF et non contradictoire. Ces deux méthodes ne pas sont pas validées par la communauté scientifique nationale. La FRC-GE demande que ces deux méthodes soient retirées des contrats cynégétiques, avant l’adjudication du 27 mars. Toutefois, la FRC-GE reconnait que, dans plusieurs départements du Grand Est, l’accord national entre l’établissement public et les fédérations avance. La FRC-GE se félicite d’avoir maintenu le dialogue avec les responsables régionaux. Néanmoins dans d’autres départements, les agences ONF n’ont pas échangé avec les FDC concernées sur le zonage, pour pouvoir proposer des bonus, contrairement à ce qui est inscrit et promu dans l’accord national. Dans ces départements, il est constaté que les chasseurs n’ont pratiquement pas signé l’accord qui leur était proposé, et ont parfois subi une pression, voire une menace, d’être démis de leur lot. De plus, il nous est remonté que l’ONF, régulièrement, fait du chantage avec l’outil agrainage de dissuasion, prévu et inscrit dans la déclinaison de l’accord national, entre l’ONF et la FNC. Si le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du département est conforme à l’accord national sur l’agrainage de dissuasion signé avec le monde agricole, l’Etat et l’ONF, alors il doit se décliner selon la procédure dans tous les lots domaniaux.

 

Sur la taille des lots...

En amont de cette réunion, la FRC-GE et les FDC ont été consultées par un courriel émis par l’ONF GE, et une réponse devait être fournie dans la semaine. Sujet : diviser certains lots de forêts domaniales. La FRC-GE et les toutes les FDC ont refusé ces propositions. Si pour un cas, l’ONF nous a écouté et s’est ravisé, il n’en est rien dans les autres lots. Nous demandons donc à ce que les lots conservent le même périmètre que précédemment. La FRC-GE alerte sur le cas du massif du Donon, dans les Vosges, où l’ONF garde deux lots contigus entre le Bas-Rhin et les Vosges, qui seront chassés « en régie » par l’Office. Ces deux lots rassemblés feront plus de 1200 ha... La FRC-GE, lors de cette rencontre, a donc réaffirmé aux directeurs régionaux de l’ONF sa volonté de travailler avec l’établissement public, mais dans un climat de confiance qu’il faut retrouver. La FRC GE attend des actions fortes sur les points bloquants, et ce, avant les adjudications du 27 mars. Une révision des fiches de lots et des contrats cynégétiques est indispensable. Enfin, la FRC-GE demande aux chasseurs, candidats à l’adjudication, de bien lire les contrats cynégétiques et les fiches de lots, avant de faire une offre contractuelle. Les FDC pourront les aider dans cette lecture sur simple sollicitation.