Cela étant, seuls les pro-ours ne semblent pas contents et déplorent déjà des problèmes de consanguinité... qui n'existent pas, mais servent seulement de prétexte pour provoquer de nouveaux lâchers. Ainsi les associations pro-ours (Pays de l’ours—Adet, Ferus et France Nature Environnement) écrivent-elles : « Tous les oursons nés en 2023 sont concernés. Certains sont les produits de parents et de grands-parents eux-mêmes déjà consanguins. La diversité génétique se dégrade [...] Toutes les études l’affirment (NDLR : lesquelles ?), mais l’État refuse d’agir... Il est urgent d’apporter du sang neuf », concluent les associations.

 

Rassurons-les... 

La consanguinité existe-t-elle chez les animaux sauvages ?

Dans la nature, il est incontestable que les mâles dominants sont les auteurs d'actes de consanguinité envers leurs filles et petites-filles. Pourtant, il n'apparaît pas de désordres génétiques graves dans ces populations, où les jeunes générations sont semblables à leurs parents. C'est un changement de dominance qui amène un renouvellement des gènes, bien que le successeur puisse être un fils ou un descendant du précédent, ayant hérité de ses qualités biologiques... Les milliers de chamois néo-zélandais sont presque tous issus d'un seul mâle, survivant de chamois autrichiens, 6 chèvres et 2 boucs, arrivés en octobre 1907 sur l'île de Jade, et relâchés sur les contreforts du mont Cook. Durant leur convoyage maritime de 6 mois, deux des femelles ont été saillies et ont donné naissance à deux chevreaux en novembre 1907, peu après leur libération (la gestation du chamois est de 23 à 24 semaines), tandis qu'un des deux mâles s'est avéré en mauvaise santé lors de son lâcher. Bien qu'un troisième mâle ait été importé en 1913, accompagné d'une seule femelle vivante, pendant les six années suivant le premier lâcher, un seul bouc a donc été réellement en service durant cette période. Il a eu une emprise durable sur la chevrée par sa stature de dominant des autres boucs encore juvéniles pour la plupart. Malgré ces péripéties, l'extension de cette population acclimatée dans les montagnes de l'île du Sud (Alpes néo-zélandaises), sera continuelle, et dès 1919, une harde de soixante-dix animaux était repérée au voisinage du mont Cook. L'accroissement inexorable de cette population et les graves déprédations sur les végétaux et sur les sols pentus des montagnes, furent à l'origine de la loi sur les nuisibles. Les dommages à la flore causés par ces animaux importés, notamment chamois et grands cervidés, eux aussi innombrables, devenant catastrophiques, le parlement Néo-Zélandais a voté en 1977 le « Noxius Act » pour tenter l'éradication de ces espèces exogènes. A cette date, les chamois se dénombraient par dizaines de milliers…