D'un côté, les partisans d'une nouvelle et 6e école, comme ceux qui soutiennent le projet à Limoges, argumentent que cela renforcerait la souveraineté nationale dans le domaine de la formation vétérinaire. Une telle institution pourrait répondre à la demande croissante de professionnels formés localement, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des établissements étrangers, et assurant une formation adaptée aux spécificités françaises. De l'autre côté, les conclusions du CGAAER qui mettent en garde contre le risque de surcapacité, avec un nombre de vétérinaires excédant les besoins du marché français. Cette situation pourrait non seulement entraîner des coûts inutiles pour l'État, mais aussi nuire à la qualité de la formation et à la compétitivité des diplômés sur le marché du travail. Sur un plan plus large, ce débat reflète un dilemme politique crucial : jusqu'à quel point la France doit-elle investir dans ses propres infrastructures éducatives, malgré les défis prévisionnels ? Le choix de créer une nouvelle école vétérinaire ne se limite pas à des considérations économiques, mais englobe également des considérations stratégiques et politiques, touchant à la fois à la vision de l'indépendance nationale et à la gestion responsable des ressources publiques. Bien que le désaccord entre Alain Rousset et le CGAAER soit évident, ce débat souligne la nécessité d'une approche équilibrée. Former des vétérinaires en France plutôt que de les voir partir à l'étranger, est un choix qui aura des répercussions à long terme sur la profession et sur la politique éducative nationale, nécessitant un examen minutieux des risques et des opportunités associés à cette décision.