Le jeudi 12 décembre, les autorités ont annoncé les nouveaux chiffres concernant la population de loups sur le territoire, et fixé ce plafond, en baisse par rapport à 2024. Cette décision suscite l’inquiétude des éleveurs, qui dénoncent un abandon face à la menace que représentent les attaques sur leurs troupeaux. Une réunion du Groupe national loup, instance consultative rassemblant éleveurs, défenseurs de l’environnement, élus et chasseurs, s’est tenue lundi à Lyon pour débattre de la situation. Selon la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de ce dossier sensible, l’estimation repose sur une nouvelle méthode de comptage utilisant les données génétiques collectées durant l’hiver 2023-2024, dans le cadre d’un plan d’échantillonnage territorialisé. La population de loups est estimée à 1 013 individus, un chiffre quasi stable par rapport à mai (1 003), mais en baisse par rapport aux 1 104 annoncés en septembre 2023. Cette dernière estimation avait servi de base pour calculer le quota d’abattage pour 2024, fixé à 19 % de la population, soit 204 loups. En 2025, ce chiffre diminue à 192. Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), critique cette estimation, affirmant qu’elle ne reflète pas du tout la pression de prédation sur les élevages. À l’inverse, les défenseurs de l’environnement s’opposent aux tirs, estimant qu’ils ne constituent pas une solution durable. « Le seul moyen de limiter les dommages causés par les loups est de renforcer la protection des troupeaux » affirme un co-référent d’une association pro-loup. Réponse du berger au protecteur nullement concerné par les attaques et les dégâts : « le seul moyen de limiter les dommages est de renvoyer le loup dans les espaces adaptés à sa morphologie, là où il a encore sa place de prédateur… ».
alabillebaude
La chasse... demain !