C’est ce qu’a promis le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui parle de cette année comme celle « où nous allons passer du constat à la mise en oeuvre des mesures qui sont nécessaires… ». Promis par le gouvernement, le 3e PNACC se profile donc sous une série de mesures pour une adaptation aux changements du climat, qui promettent des annonces pragmatiques post-COP28 de Dubaï, dans un contexte de scepticisme scientifique et de tensions agricoles. Attendues pour le début de l’été prochain, une cinquantaine de mesures constitueront le « Plan national d’adaptation au changement climatique » (PNACC), 3e du nom. Mais ça, c’était le 19 janvier dernier et depuis, il y a eu la fronde agricole qui risque bien d’avoir des répercussions de longue durée, et saboter indirectement la bonne volonté du ministère de la Transition écologique. Dans ce contexte, qui est aussi celui de la récente clôture de la COP28 de Dubaï, fréquentée par plus de 100 000 personnes (représentants des gouvernements, des ONG, des collectivités et le monde scientifique) le succès, adopté par consensus le 13 décembre 2023, reste fragile et beaucoup de responsables politiques ne cachent pas leur scepticisme face à cet engouement de façade. L’énergie reste la pierre d’achoppement, et sortir du fossile ne sera pas réalisable tant que les énergies de replacements n’auront pas fait la preuve de leur fiabilité et de leur disponibilité. Donc, encore beaucoup d’interrogations sur le devenir de ce 3ème PNACC, mais sans doute pas du temps perdu, puisque la réflexion avance à grands pas, et ce qui était vrai hier ne le sera sans doute plus demain…