En Italie, quand une ourse a tué un randonneur, le 5 avril dernier dans le Trentin, les pro-ours ont manifesté peu d’émotions envers la victime. Il n’en est pas de même avec ce « crime injustifiable » d’une ourse tuée la semaine dernière, qui suscite une vague de colère. Une femelle ourse marsican, une sous-espèce de l’ours brun, a été abattue à la périphérie de la ville de San Benedetto dei Marsi, dans les Abruzzes, a annoncé vendredi le Parc National des Abruzzes, du Latium et du Molise, duquel elle était sortie avec ses deux rejetons. L’agence de presse italienne Ansa rapporte que l’auteur du tir a expliqué avoir trouvé l’animal dans l’enceinte de sa propriété, à l’extérieur du Parc national et a déclaré : « J’ai tiré parce que j’ai eu peur ». Les pro-ours sont furieux devant cet incident qui a créé une vague d’émoi dans le pays, alors que « l’ourse Amarena n’avait jamais posé de problèmes aux personnes, et rien ne justifiait qu’elle soit abattue ». L’ONG « World Wide Fund » (WWF) Italie, dans un communiqué, a annoncé son intention de poursuivre en justice l’auteur du tir. Vivement qu’un ours marsican pénètre dans leurs bureaux…
En Espagne, c’est par une voiture qu’un ours a été heurté et tué, dans la nuit de vendredi à samedi, sur la route AS-15, entre Zarréu et Degaña, dans les Asturies, au nord-ouest de l’Espagne, ont annoncé les autorités locales, précisant que « les occupants du véhicule sont sortis indemnes de la collision, bien que les dégâts matériels soient très importants ». L’accident a eu lieu en pleine nuit, vers 1h30. Une autopsie a été ordonnée sur le cadavre de l’animal. Rappelons que la population ursine espagnole, dans la chaîne de montagnes cantabrique, est de l’ordre de 330, auxquels il faut ajouter les 76 recensés qui vivent sur les versants français des Pyrénées.