Loup : tout est à refaire !

L'annonce du Plan Loup 2024-2029 devrait être faite vers la mi-septembre. Prenant les devants, la Fédération Nationale Ovine (FNO) monte au créneau et lance une vaste campagne anti-loups dans tous les départements victimes de prédation, dont la Drôme particulièrement touchée. Dans ce département, où plus de deux cents loups sont identifiés, une banderole a été installée par la FNO à Vaunaveys-la-Rochette, près de Crest. Elle dénonce : « Trop de loups, Trop de victimes », et d'autres bannières devraient être déployés dans les jours qui viennent. Les éleveurs reprochent à l'Etat de sous-évaluer le nombre de loups (906 pour la France, selon la dernière estimation officielle…). Quant aux agriculteurs et éleveurs, qui ont mis en place les mesures de protection des troupeaux demandées, ils ne savent plus quoi faire pour défendre leurs cheptels, victimes d’attaques de plus en plus nombreuses des prédateurs. La question qui souligne l’incohérence de cette politique pro-loup a été posée par Frédéric Gontard, président de la Fédération Ovine de la Drôme : « Comment se fait-il que, dans le département, on a encore entre 300 et 400 brebis tuées ? On a 700 chiens de protection, que nous devons aussi gérer au quotidien dans la relation avec les randonneurs, avec les voisins. On met en place tous les moyens de protection demandés. Tout ce plan loup nous pèse énormément, nous demande beaucoup de travail, et on n'arrive pas à maîtriser la prédation. Que l'Etat protège nos troupeaux avec des brigades de trappeurs » lance-t-il à l’attention des autorités, qu’il invite à prendre leurs responsabilités et assumer la protection des troupeaux. « Nous sommes des éleveurs, ce n’est pas à nous de faire le ménage. On ne demande pas à ce que le loup soit exterminé, mais à ce que les loups qui s'approchent des troupeaux aient la peur de l'homme et s'en détournent. Les loups doivent manger des bêtes sauvages, pas des animaux d'élevage… ». Certes, la cause est juste, dommage qu’il y ait cette sortie… 

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