Transférés illégalement en Belgique par un chasseur de Chimay, 21 mouflons ont rejoint en mars 2019, un domaine grillagé. Mais quelques jours après cette introduction, ils se sont échappés et ont gagné la forêt proche, sans doute plus accueillante. Alertée par des associations belges de défense des animaux, l’ONG Global Earth Keeper s’est emparée de l’affaire et l'a porté en justice. Dans l’attente du procès, le juge d’instruction a ordonné que les mouflons ne soient pas chassés ou vendus, mais qu’ils soient au contraire nourris et soignés. Les animaux se sont donc reproduits, au point que quatre ans après leur introduction en Belgique, ils sont entre 60 et 80 à parcourir la forêt de Chimay. Jugé par le tribunal correctionnel de Charleroi début septembre, l’auteur de cette importation illégale risque une peine pouvant aller jusqu'à 15 mois de prison, en plus d'une amende salée. Quant aux animaux, bien que « corses », pas question de les rapatrier sur l’île de Beauté, une terre qu’ils n’ont jamais connue. D’après les spécialistes, ramener les mouflons sur l’île reviendrait à les condamner à mort, car le changement radical d’écosystème leur créerait un niveau de stress élevé, en plus de les couper du régime alimentaire qu’ils ont l’habitude d’avoir dans la forêt. Pour l’heure, la solution envisagée serait celle de les conserver en Belgique, comme le réclame à la justice la présidente de Global Earth Keeper : « Nous souhaitons qu’ils soient stérilisés avant d’être relâchés. Même si nous n’arriverons pas à tous les avoir, il faudrait limiter leur capacité de reproduction » a-t-elle précisé. Le Tribunal Correctionnel de Charleroi rendra son jugement le 6 novembre prochain…
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Belgique : des mouflons corses au cœur d’un procès