Quasiment tous les départements situés au nord de la Loire sont touchés, et plus on monte vers les Hauts de France, plus l’hécatombe semble grave. Bien que la tularémie (bactérie Francisella tularensis) soit endémique, la surmortalité de cette année laisse présager de la présence d’un virus de type hémorragique (EBHS), touchant particulièrement les levrauts. « Là où on voyait cent lièvres les années précédentes, on en voit entre 5 et 10 aujourd’hui » déclarait un chasseur du Nord. EBHS est le sigle de « European brown hare syndrome » (syndrome du lièvre brun européen). Il s’agit d’une hépatite virale qui touche particulièrement le lièvre, réduisant, là où elle passe, les efforts de gestion à néant. En Europe, le nombre de cas est plus élevé à l'automne, de fin septembre aux premières chutes du thermomètre sous les -5° C. Cyclique, selon les conditions climatiques, des mortalités importantes sont constatées depuis 2010 en France, causées par la même souche virale qui a émergé en 2004 dans le sud-est du pays. Actuellement, des cadavres sont récupérés à des fins d’analyses, pour déterminer le taux de mortalité chez les juvéniles. L’EBHS n’est pas transmissible à l’homme, mais il est fortement conseillé de respecter les précautions sanitaires d’usage : désinfection des mains et port de gants.
alabillebaude
La chasse... demain !