Toujours à la manœuvre, les écolos ont attaqué tous les arrêtés départementaux de 2020, qui autorisaient, en période de confinement, les chasseurs à exercer leur activité, pour empêcher l’explosion des populations de grands animaux. La LPO et l’ASPAS déclaraient alors : « Tandis que des millions de Français ne pouvaient pas sortir à plus d’un kilomètre de chez eux, des milliers d’autres ont été autorisés à se rendre dans la nature pour tuer des animaux sauvages parce qu’ils avaient le permis de chasser… ». Saisie par ces deux associations, la justice a donc déclaré illégales la quasi-totalité des dérogations accordées dans de nombreux départements, faisant fi de la régulation indispensable et de la protection des cultures, pour ne retenir que le loisir de chasser. Les juges se sont penchés sur 23 arrêtés pris dans les départements suivants : Aisne, Ardennes, Aube, Calvados, Charente, Corrèze, Creuse, Eure, Indre et Loire, Loire Atlantique, Lot et Garonne, Lozère, Maine et Loire, Marne, Mayenne, Meurthe et Moselle, Nord, Haut Rhin, Haute Saône, Sarthe, Seine Maritime, Haute Vienne et Territoire de Belfort. Quatorze ont été annulés (Aisne, Aube, Ardennes, Charente, Marne, Eure, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Seine-Maritime, Lozère, Maine-et-Loire, Meurthe et Moselle, Nord, Sarthe) à postériori, les juges considérant que : « poursuivre ces opérations de régulation pendant la durée du deuxième confinement en novembre 2020 n'était pas justifié, au regard de l'objectif de santé publique de limiter les déplacements de personnes, et de l’absence de démonstration de dégâts significatifs ou de prolifération du grand gibier et des ESOD en cette période de l'année », omettant de prendre en compte que la prolifération des animaux ne se produit qu’après les naissances, et que celles-ci ne peuvent avoir lieu que s’il y a eu accouplement en période de rut. Cinq recours restent encore à juger (Calvados, Corrèze, Creuse, Lot-et-Garonne, Haute-Vienne), trois ont été perdus (Haut-Rhin, Haute-Savoie, Territoire de Belfort) et 1 abandonné (Mayenne). Et ne vous demandez pas à quoi ça sert, trois ans après les faits. Sans doute encore une histoire d'argent...