Le collimateur

La deuxième méthode de préréglage est basée sur l’utilisation d’un collimateur optique installé au bout du canon. En fait, cet accessoire est un prolongement de la première méthode, dans le sens où il matérialise la cible de façon optique, et non pas de façon matérielle. Là encore, il est impératif que l’arme soit bloquée dans un support pour pouvoir, d’une part bien aligner le collimateur dans l’axe vertical, et d’autre part, manipuler les tourelles de la lunette sans faire bouger l’ensemble. Le collimateur tient dans le canon grâce à une tige métallique dont le diamètre est extensible par une petite mollette située à l’une de ses extrémités. Ainsi, grâce à un jeu de plusieurs tiges extensibles en diamètre, le collimateur peut s’adapter à tous les calibres de 5,5 à 12,7 millimètres. La question de la distance, entre l’axe du canon et le centre de la lunette d’une part, et l’axe du canon et le centre de la cible optique, d’autre part se pose inévitablement. Le résultat ne peut pas être le même selon que l’axe de la lunette se situe à quarante, cinquante voire soixante millimètres de l’axe du canon. Il est donc conseillé de noter la position du centre de la croix de la lunette par rapport au centre de la cible optique dès que le réglage par tir réel est terminé. De cette façon, si un nouveau réglage doit avoir lieu suite à une chute, le positionnement des tourelles peut se refaire presque immédiatement.

 

Le rayon laser

La troisième méthode utilise le rayon laser. Par définition, la propriété de ce rayon est de ne pas diverger, quelle que soit la distance à laquelle il est projeté. Du côté cynégétique, le laser est déjà mis en œuvre dans les télémètres qui permettent aujourd’hui de mesurer les distances parfois au-delà de mille mètres avec une précision inférieure à un mètre. Dans les dispositifs destinés au préréglage des armes à canon(s) rayé(s), le principe consiste à projeter un rayon laser dans l’axe du canon. Il suffit ensuite de régler les tourelles de la lunette de façon à faire coïncider le centre de la croix avec le point projeté sur la cible. Là encore, il faut bloquer l’arme afin qu’elle ne puisse pas bouger pendant que l’on tourne les tourelles. Pour projeter le laser, deux techniques différentes sont utilisées par les fabricants. La première utilise une cartouche qui est introduite comme une munition conventionnelle dans la chambre et qui projette un rayon laser au travers du canon. A chaque calibre correspond donc une cartouche laser qui lui est propre. La deuxième est basée sur un accessoire introduit à l’extrémité du canon et qui, comme la cartouche précédemment citée, projette un rayon laser. Là encore, le support de l’émetteur laser est particulier à chaque calibre. Pour pallier cet inconvénient, certains fabricants proposent un système qui s’adapte aux principaux calibres présents sur le marché. Un accessoire de préréglage s’avère quasiment indispensable pour tout possesseur d’une arme équipée d’une optique. Certes, ces équipements peuvent paraître relativement chers, mais vu le prix des cartouches, il peut être assez vite amorti.