Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises -

COP 30 : du 10 au 21 novembre à Bélem (Brésil)

La 30ème Conférence des Parties sur le climat (COP30) se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil. À l’approche de cet événement majeur, Sonia Guajajara, ministre brésilienne des Peuples indigènes, plaide pour un nouveau mécanisme de financement international en faveur de la protection des forêts tropicales. Ce dispositif, baptisé « Fonds Forêts Tropicales pour Toujours » (TFFF), sera officiellement lancé lors de la COP30. Son objectif est de récompenser les pays en développement qui préservent ou étendent leurs zones forestières, évaluées grâce à la télédétection satellitaire. Doté d’un budget prévisionnel de 125 milliards de dollars, le TFFF reposera sur un financement mixte : 100 milliards de capitaux privés et 25 milliards de fonds publics et philanthropiques. Fait inédit, 20 % des ressources seront directement destinées aux peuples autochtones et aux communautés locales, acteurs essentiels dans la protection des écosystèmes. « Il est crucial que l’Union européenne soutienne ce fonds, afin d’inciter d’autres pays à contribuer à la sauvegarde des forêts tropicales », a déclaré Sonia Guajajara. Le TFFF promet aux investisseurs des rendements attractifs issus d’un portefeuille diversifié d’actifs à revenu fixe. Son élaboration a bénéficié du concours de plusieurs institutions internationales, dont la Banque mondiale, la FAO, l’OCDE et le PNUD. Un comité international composé de six pays en développement (Brésil, Colombie, RDC, Ghana, Indonésie, Malaisie) et de cinq pays investisseurs (France, Allemagne, Norvège, Émirats arabes unis, Royaume-Uni) a été mis en place pour en définir la gouvernance. Le président Luiz Inácio Lula da Silva a confirmé une contribution initiale d’un milliard de dollars du Brésil, appelant d’autres nations à suivre cet exemple. Parallèlement, la COP30 mettra aussi à l’honneur l’hydrogène vert, pilier de la transition énergétique. L’Algérie, avec sa stratégie « Hydrogène 2040 », ambitionne de devenir un leader régional et mondial dans ce domaine. Son hydrogène, estimé à 0,98 dollar le kilogramme, figure déjà parmi les plus compétitifs au monde.

Le CIC participe au lancement du Partenariat pour les aires protégées d'Afrique

Le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC), en tant que membre du réseau de l'International Conservation Caucus Foundation (ICCF), a assisté au lancement du Partenariat pour les aires protégées d'Afrique, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. Cet événement a réuni des dirigeants mondiaux et a offert au CIC une précieuse occasion de nouer des contacts avec des chefs d'État africains, dont le soutien à l'utilisation durable reste indéfectible. Parmi les personnes présentes figuraient : S.E. Cyril Ramaphosa, Président de la République d'Afrique du Sud ; S.E. Duma Gideon Boko, Président de la République du Botswana ;          S.E. Daniel Chapo, Président de la République du Mozambique ; S.E. Ndemupelila Netumbo Nandi-Ndaitwah, Présidente de la République de Namibie. Le Partenariat, soutenu par la Fondation Rob Walton, vise à préserver 162 aires protégées essentielles en Afrique d'ici 2035, en s'appuyant sur la Stratégie de l'Union africaine pour la biodiversité et le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Rob Walton, ancien président de Walmart et éminent philanthrope mondial de la conservation, a joué un rôle déterminant dans la mobilisation d'investissements massifs en faveur de la biodiversité et du développement communautaire. Le lancement a également été marqué par la présence du sénateur Chris Coons (D-DE), du membre du Congrès August Pfluger (R-TX) et du maire de New York Eric Adams, reflétant le large soutien à cette initiative. Tristan Breijer, directeur des communications et des affaires publiques, représentait le CIC, et était là pour assurer la liaison avec les partenaires internationaux du CIC et défendre l'utilisation durable.

Faut-il réformer la PAC ?

Le 4 novembre prochain, le Parlement européen planchera sur ce sujet : faut-il réformer la PAC ? Animé par le député européen Herbert Dorfmann et co-organisé par le député européen Juan Ignacio Zoido, cet événement est organisé en collaboration avec ELO (European Landowners' Organization)  et  la FACE (European Federation for Hunting and Conservation), en voilà le programme détaillé :

- 16h00 – 16h15 : discours d'ouverture : Herbert Dorfmann (PPE commission AGRI) et Juan Ignacio Zoido (PPE, commission AGRI et président de la commission Biodiversité, Chasse et Campagne).

- 16h15– 16h30 : discours d'ouverture :  Christophe Hansen, commissaire à l'agriculture ou déclaration de la Commission européenne (DG AGRI).

- 16h30 – 16h50 : Table ronde : réformer la Politique agricole commune (PAC) exige de concilier durabilité économique et ambition environnementale. Les agriculteurs sont confrontés à la hausse du coût des intrants, à des charges administratives et à la pression de rester compétitifs. Parmi les principaux défis figurent également l’amélioration de la rentabilité des exploitations, la gestion des risques, la numérisation et le renouvellement des générations. Le nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) introduit le concept de plans de partenariat nationaux et régionaux, visant à intégrer les financements de la PAC et de la politique de cohésion dans une approche de programmation unique.

Bien que cela puisse offrir aux États membres une palette d'outils plus large et une plus grande flexibilité pour répondre aux besoins ruraux et agricoles, cela marque un changement significatif par rapport à la structure actuelle de la PAC et a suscité des inquiétudes parmi les agriculteurs, les communautés rurales et les décideurs politiques. Nombreux sont ceux qui craignent que la fusion de ces fonds et la suppression potentielle du pilier « développement rural » de la PAC ne diluent l'attention portée à l'agriculture, ne menacent la stabilité de la planification et n'affaiblissent le soutien ciblé au développement rural et aux initiatives agroenvironnementales. De plus, les pressions budgétaires et les éventuelles réductions des paiements directs risquent d'impacter la viabilité des exploitations agricoles et la compétitivité globale du secteur. Dans ce contexte politique en constante évolution, la réunion vise à évaluer comment maintenir l'efficacité de la PAC et la préparer à l'avenir.

Intervenants :

•       Députés Benoît Cassart (Renew), Dario Nardella, député européen S&D

•       Éric Thirouin, président de l'AGPB

•       Oiseaux/Agroécologie - ONG environnementale

•       Tassos Haniotis, conseiller spécial sur la productivité durable, forumforAg / chercheur invité principal, IIASA

•       Alan Matthews, professeur au Trinity College de Dublin, Irlande

16h50 – 17h30 | Questions et réponses

17h30 | Débat prospectif et clôture par le président de la conférence

Cet événement est accessible uniquement sur invitation. Pour toute demande d'inscription, veuillez contacter  Delphine Dupeux.

Trafic d’espèces sauvages : l’Union européenne toujours en première ligne

Un nouveau rapport, publié le 30 septembre 2025, alerte sur la place centrale qu’occupe encore l’Union européenne dans le trafic mondial d’espèces sauvages. Intitulé « Stolen Wildlife: The EU’s role as destination for wildlife traffickers – an update », le document met en lumière la persistance d’un commerce illicite florissant. Malgré des engagements répétés et un cadre réglementaire censé être l’un des plus stricts au monde, l’UE demeure l’une des principales destinations pour les trafiquants. Des ONG dénoncent des failles juridiques, des contrôles insuffisants et une demande toujours forte pour les produits dérivés d’animaux sauvages : peaux exotiques, trophées, oiseaux de compagnie, reptiles ou encore produits utilisés dans la médecine traditionnelle. Entre 2018 et 2024, des milliers de saisies ont été enregistrées aux frontières européennes, révélant un trafic très lucratif. Le rapport souligne que certains États membres, notamment les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et l’Espagne, figurent parmi les principaux points d’entrée du commerce illégal, profitant de ports et d’aéroports très fréquentés. La vente en ligne, en particulier via les réseaux sociaux et les plateformes de commerce électronique, a également facilité l’écoulement de spécimens protégés, souvent dissimulés derrière des annonces anodines. Les requérants appellent l’UE à renforcer son arsenal législatif et à harmoniser les sanctions entre États membres, encore trop disparates. Ils recommandent aussi d’accroître les moyens humains et techniques dédiés aux contrôles douaniers, et de mieux coopérer avec les pays d’origine des trafics, principalement situés en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ce commerce illégal d’espèces sauvages représente plus de 20 milliards d’€ par an à l’échelle mondiale, et en l’absence d’une action coordonnée et ambitieuse, l’Europe risque de demeurer un maillon faible de la lutte mondiale contre le pillage de la biodiversité.

Le sketch indigeste de l’association suisse IG Wild beim Wild

Il y a des lectures qui relèvent du divertissement involontaire. Oubliez les stand-ups comiques, il suffit de parcourir les publications de l’association suisse IG Wild beim Wild. Leur dernier pamphlet est un bijou de ridicule, une caricature criarde de l’animalisme coupé du réel. Le titre, déjà, donne le ton : « Du gibier d’un chasseur amateur ? De la charogne dans votre assiette ! ». On se croirait devant une affiche d’une secte nutritionniste sortie d’une cave humide des années 70. Le texte est un festival d’hyperboles mal digérées. Exemple choisi : « Le processus de décomposition commence quelques minutes après le tir : le sang coagule, les germes prennent le dessus ; techniquement parlant, l’animal tué devient rapidement un cadavre aux caractéristiques charognardes ». En somme, selon eux, tout boucher, tout charcutier et tout éleveur ne vendrait que de la « charogne ». Personne, dans cette association, n’a donc retenu le principe élémentaire que tout aliment est périssable par nature. On imagine déjà leurs militants débarquant chez un fromager pour hurler que le camembert est « une moisissure pestilentielle ». L’apothéose arrive quand ils expliquent que les animaux sauvages sont saturés de « pesticides, métaux lourds et PFAS ». Leur vision du monde tient d’un parc d’attractions, où les plantes pousseraient sans pluie acide ni parasites. Mais le vrai sommet du grotesque est atteint avec leur florilège de slogans de cour de récréation : « Le chevreuil rend malade », « La viande de gibier est une charogne », « Les gens stupides aiment le gibier ». Voilà donc leur méthode scientifique : l’insulte. Plus proche du graffiti de toilettes publiques que d’un argumentaire raisonné. Mais, ne leur en déplaise, la réalité est tout autre. La chasse est bien encadrée, la viande de gibier contrôlée, souvent bien plus transparente que la barquette anonyme d’un supermarché. Ironie suprême : ces militants, champions autoproclamés du « naturel », s’en prennent précisément à la viande la plus locale, la moins industrielle, celle d’animaux n’ayant jamais vu l’ombre d’un élevage intensif. Au fond, leur discours n’a rien à voir avec la santé ou l’hygiène. C’est un tract idéologique, cousu de slogans et de peur, dont l’objectif est simple : éradiquer la chasse et imposer un modèle unique d’alimentation. Chacun est libre de manger des lentilles si cela lui chante, mais de grâce, qu’ils nous épargnent ces sermons apocalyptiques qui transforment un civet de chevreuil en arme biologique. En vérité, le seul cadavre qu’on observe dans cette affaire, c’est celui du bon sens.

La semaine en bref...

- Hautes-Alpes : un randonneur âgé d’une vingtaine d’années a été violemment attaqué, le dimanche 5 octobre, par quatre chiens de troupeau, alors qu’il empruntait un sentier balisé près du pic du Morgon, sur la commune de Crots. Les chiens, dont des bergers d’Anatolie, se seraient échappés de leur enclos et ont assailli l’homme à environ 400 mètres de la bergerie. Pendant près d’une heure, ils l’auraient mordu sur l’ensemble du corps, alors même que la victime, sans réseau mobile, tentait de se déplacer pour appeler les secours. Alertés, les secouristes du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Briançon sont intervenus en hélicoptère. Ils ont dû faire face à l’agressivité persistante des chiens pour extraire la victime. Gravement blessé, le randonneur a été transporté au centre hospitalier de Briançon, où il a été opéré. Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie d’Embrun afin d’établir les responsabilités.

 

Aveyron : le Challenge National Chasseur de France, organisé à Salles-la-Source, a tenu toutes ses promesses. Un cadre splendide, une équipe locale enthousiaste et une organisation exemplaire menée par Maxime et Benoît ont assuré le succès de cette édition. Le soleil et des faisans endurants ont aussi contribué à la réussite du week-end. Plus de 60 spectateurs sont venus admirer le travail des chiens, tandis que la société de chasse locale s’est distinguée par son accueil chaleureux et son délicieux sanglier à la broche accompagné d’aligot. Les organisateurs remercient chaleureusement leurs partenaires : Alcedo Villefranche-de-Rouergue, Armurerie Bernad (Rodez), Comptoir Nature Aveyronnais (La Loubière), Solignac Nutrition (Bessières), RAGT Plateau Central, AOA Dépannage et OPC Vincent Prat. Une édition mémorable, placée sous le signe du partage, de la convivialité et de la passion.

Les résultats : Jeune chasseur : Maël Valat-Pic ; Chasseresses : Patricia Calmettes ; Trialisant féminines : Charlotte Legrand ; Archers : Thierry Capelle ; Chasseur trialisant : Jean-Luc Reynes ; Trophée 2025 : Louis Garrigues. (Photo FDC 12)

 

Cantal : après cinq années d’observations, le parc naturel régional de l’Aubrac dresse un constat préoccupant : les prairies fréquentées par les biches et cerfs subissent en moyenne 30 % de pertes de fourrage, atteignant parfois 60 % dans certains secteurs des vallées des Boraldes. Ces résultats, obtenus grâce à la participation des éleveurs locaux, serviront à ajuster la régulation des populations de cervidés, en complément des comptages réalisés par l’ONF et les FDC concernées. Le projet a aussi eu une dimension pédagogique. Une cinquantaine d’élèves du lycée agricole de Saint-Flour ont participé aux relevés dans une trentaine d’enclos-exclos. Ces structures permettent de comparer la repousse du fourrage à l’intérieur, protégée du broutage, et à l’extérieur, exposée aux animaux. Pour les étudiants, cette étude offrait une expérience concrète de gestion de la faune et des milieux naturels, mais aussi un échange enrichissant avec les agriculteurs. Fort de cette collaboration réussie, le Parc prévoit de reconduire l’opération en 2026 afin de suivre l’évolution de la pression exercée par les cervidés sur les pâturages...

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Le fruit du chêne : trésor de la forêt et festin du sanglier

Quand l’automne se fait généreux et que les chênaies tremblent sous les rafales de vent, le sol se couvre d’or brun : les glands tombent en abondance. Pour le promeneur, c’est un simple fruit forestier, pour le sanglier, c’est un véritable banquet. Riche en amidon, en graisses végétales et en tanins, le gland constitue une source d’énergie dense, parfaite pour que les suidés puissent affronter les rigueurs de l’hiver. Sa coque dure et sa cupule rugueuse ne rebutent pas les sangliers, dont le groin puissant fouille la litière avec une précision de laboureur. Omnivore et opportuniste, la bête noire trouve dans ce fruit tout ce que la forêt peut lui offrir de meilleur : matière énergétique, fibres, et même un léger effet fermenté quand les glands commencent à se décomposer au sol. Là où l’homme goûterait l’amertume, lui y voit un mets de choix. Le tanin, que son estomac sait digérer, lui confère même une résistance accrue aux parasites. Dans les années dites « à glands », le sanglier cesse presque de retourner les prairies ou les cultures : il se gave sous les chênes, mais cette abondance n’est pas sans conséquence. Plus nourri, plus fort, le sanglier devient aussi plus sédentaire, plus territorial. Les compagnies se rassemblent autour des zones de fructification, ce qui marque en réalité le début d’une tension silencieuse, car, quand la forêt offre tout, le sanglier n’a plus peur de rien...

 

Une année à glands : le sanglier s’échauffe et s’enhardit

Les chasseurs le savent depuis toujours : « année à glands, sanglier violent ! ». Ce n’est pas une légende, mais une vérité de terrain. L’organisme du suidé, gavé au-delà du raisonnable, devient assez vite saturé d’énergie, et chauffe littéralement. Les tanins fermentent dans la panse, provoquant des troubles digestifs et une agitation notable. Le sanglier devient nerveux, imprévisible, toujours sur le qui-vive. Le rut, qui coïncide souvent avec ces périodes d’abondance, ajoute à cette tension : les mâles se défient, se blessent, et tolèrent mal toute intrusion...

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« Gibiers de France » : une nouvelle référence pour une viande sauvage, 100 % française et durable

Lancée à l’initiative de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), la marque-label « Gibiers de France » s’impose comme la nouvelle référence pour la viande de gibier sauvage issue exclusivement des territoires français. Audité par Certipaq, organisme certificateur reconnu, ce label garantit la traçabilité, la transparence et la qualité d’un produit authentique, depuis la nature jusqu’à l’assiette. Cette démarche s’inscrit dans une volonté forte de valoriser les savoir-faire ruraux et de renforcer la souveraineté alimentaire du pays. En mettant en lumière une viande à la fois saine, locale et durable, « Gibiers de France » répond à une attente croissante des consommateurs : 89 % des Français souhaitent consommer davantage de produits Made in France, alors qu’aujourd’hui plus de la moitié du gibier commercialisé (51 %) provient de l’étranger. Le gibier sauvage, évoluant sans intervention humaine, offre une viande naturelle, sans antibiotiques, à faible empreinte carbone. Riche en protéines et pauvre en graisses, elle constitue une alternative vertueuse aux viandes d’élevage intensif. Pour Willy Schraen, président de la FNC, « promouvoir cette viande et la rendre accessible à tous, c’est écrire ensemble la nouvelle histoire de la venaison française. Manger du gibier, c’est aussi découvrir la chasse sous un angle plus culturel et gastronomique ». Le label « Gibiers de France » repose sur des exigences strictes d’origine, de traçabilité et d’agrément sanitaire. Certipaq, fort de plus de 30 ans d’expérience, assure des audits réguliers et aléatoires à chaque étape de la filière : collecte, transformation, distribution. Seules les viandes répondant aux critères d’origine française et sauvage peuvent être estampillées du label. Cette transparence totale vise à rassurer les consommateurs et à valoriser la qualité du patrimoine cynégétique français.

La vénerie montée ou à pied : un héritage en mouvement

Plus qu’un simple mode de chasse, la vénerie, également appelée chasse à courre, est une pratique cynégétique ancestrale qui unit l’homme, le chien et la nature dans une interaction codifiée et respectueuse. Elle se décline en deux formes principales : la vénerie montée et la vénerie à pied. La première concerne le grand gibier (cerf, sanglier, chevreuil) et se pratique à cheval, l’équipage suivant une meute de chiens courants spécialement créancés pour poursuivre l’animal dans son milieu naturel. La seconde, la vénerie à pied, s’applique au petit gibier (renard, lièvre, lapin) et mobilise également une meute, mais les veneurs progressent à pied, souvent accompagnés de quelques auxiliaires. Dans les deux cas, la chasse repose entièrement sur le travail de la meute : le chien est l’acteur principal, le veneur n’étant que l’accompagnateur et le garant du bon déroulement du laisser-courre. Contrairement aux autres formes de chasse qui reposent sur l’usage d’armes (à feu ou de jet), la vénerie met en œuvre un mode de poursuite où l’animal conserve jusqu’au dernier instant, la possibilité de se soustraire à ses poursuivants, en usant de sa vitesse, de son endurance et de ses ruses naturelles. L’équipage, qu’il soit monté ou à pied, mobilise donc un ensemble de savoir-faire précis et complémentaires : élevage et dressage des chiens, gestion du territoire forestier ou bocager, connaissance fine des habitudes du gibier, maîtrise des codes traditionnels (tenues, sonneries de trompe, organisation hiérarchisée). La chasse à courre est ainsi un exercice complexe qui s’inscrit dans une logique d’observation attentive de la nature et de ses équilibres...

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Devenez technicien supérieur du ministère chargé de l’Agriculture : session 2026

Rejoindre le corps des techniciens supérieurs du ministère de l’Agriculture, c’est intégrer la fonction publique d’État (catégorie B) et participer activement à des missions variées au service de l’intérêt général. Ces professionnels travaillent sur le terrain, en équipe, et mettent leurs compétences techniques au service de la sécurité alimentaire, du développement agricole et de la gestion durable des ressources naturelles. Trois grandes spécialités :

- vétérinaire et alimentaire : protection de la santé publique, contrôles et inspections tout au long de la chaîne alimentaire auprès des professionnels de l’élevage et de l’agroalimentaire ;

- techniques et économie agricoles : expertise technique dans les aides agricoles, productions animales et végétales, protection des végétaux et gestion des territoires ruraux ;

- forêt et territoires ruraux : participation à la mise en œuvre des politiques forestières, prévention des incendies, gestion de l’eau et aménagement du territoire. À l’ONF, les techniciens veillent à la gestion durable des forêts publiques.

Formation et évolution

Après réussite au concours, les lauréats suivent une formation rémunérée d’un an en alternance entre l’INFOMA (Institut national de formation du ministère) et leur futur service d’affectation. Par la suite, ils peuvent accéder à des fonctions d’encadrement et évoluer vers le grade d’ingénieur.

 

Concours 2026

Plusieurs concours sont ouverts au titre de l’année 2026 :

- Technicien (TSMA 1 – niveau bac)

110 places réparties en :

•       Concours externe : 70 places (vétérinaire et alimentaire).

•       Concours interne : 40 places (10 en techniques et économie agricoles, 30 en vétérinaire et alimentaire)...

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Destruction des stocks d’ivoire : une action contre nature ?

Depuis les années 1990, la communauté internationale s’efforce de mettre fin au commerce illégal de l’ivoire, considéré comme responsable du déclin massif des populations d’éléphants en Afrique et en Asie. L’interdiction internationale de ce commerce, adoptée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en 1989, a marqué une rupture majeure. Toutefois, cette décision n’a pas mis un terme à la demande, notamment en Asie, où l’ivoire conserve une valeur culturelle et symbolique importante. Face à l’ampleur persistante du braconnage et au trafic qui l’alimente, plusieurs États ont choisi de détruire leurs stocks d’ivoire saisi. Ces événements publics avaient pour objectif de montrer une volonté politique forte et de dissuader toute commercialisation future. L’exemple le plus marquant demeure celui du Kenya, qui en avril 2016, a brûlé environ 105 tonnes d’ivoire, soit l’équivalent des défenses de plusieurs milliers d’éléphants. Cette pratique suscite maintenant des débats intenses. D’un côté, les partisans de la destruction y voient un acte fort, qui classe l’ivoire comme marchandise interdite et réduit le risque de fuites illégales. De l’autre, ses opposants soulignent les effets potentiellement pervers : raréfaction de l’offre et hausse des prix sur le marché noir, perte de revenus potentiels pour les pays producteurs, et incertitudes quant à l’impact réel sur le braconnage. L’objectif de cet article est donc d’analyser cette politique sous trois angles : ses effets sur le marché mondial de l’ivoire, ses conséquences pour les pays détenteurs de stocks, et son efficacité en termes de conservation...

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La Niña revient : à quoi peut-on s’attendre en France ?

Le phénomène climatique La Niña, caractérisé par un refroidissement des eaux du Pacifique équatorial, refait surface en 2025 avec des implications potentielles pour la France. Bien que son intensité soit modérée, ses effets pourraient se faire sentir, notamment en raison du contexte de réchauffement climatique global, selon les prévisions de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). En France, les régions de l’Ouest et du Sud pourraient être particulièrement affectées, entraînant des périodes prolongées de temps sec. Ce phénomène, couplé à un réchauffement climatique déjà en cours, pourrait accentuer les risques de sécheresse, affectant l'agriculture et les ressources en eau. Dans l'Est de la France, les conditions pourraient être plus variables. Des fluctuations de température, parfois intenses, pourraient survenir, avec des épisodes de chaleur suivis de refroidissements soudains. Les régions montagneuses, telles que les Alpes, pourraient connaître des épisodes de neige imprévisibles, tandis que les plaines pourraient voir des vagues de chaleur plus marquées. Bien que La Niña ait des effets plus prononcés dans les régions tropicales, les zones côtières de l'Atlantique, notamment les îles françaises comme la Guadeloupe, la Martinique ou la Réunion, pourraient être exposées à un risque accru de cyclones tropicaux. Bien que La Niña soit un phénomène cyclique, ses impacts sur la météo mondiale, y compris en France, sont de plus en plus surveillés. Les spécialistes, prudents, concluent : « la France devra donc se préparer à un hiver plus sec, avec des épisodes de températures plus douces et un risque accru de sécheresse, notamment dans les régions de l’Ouest et du Sud... ». Pour vérifier tout cela, il ne reste plus qu’à attendre le printemps !