La journée technique consacrée au suivi-évaluation dans les aires protégées se tiendra demain, jeudi 4 décembre 2025, à l’auberge de jeunesse Yves Robert, dans le 18e arrondissement de Paris. Destinée aux professionnels impliqués dans la gestion des espaces naturels (gestionnaires de sites, services instructeurs, bureaux d’études, membres de conseils scientifiques) elle s’inscrit dans le prolongement de la méthode d’élaboration des plans de gestion présentée dans le Cahier technique n°88.
L’objectif est de renforcer une culture commune autour des systèmes de suivi, de partager les retours d’expérience de terrain et d’identifier des pistes de progrès collectives. La rencontre vise à approfondir quatre grands objectifs : - mieux comprendre et diffuser la logique des indicateurs pression-état-réponse ; - valoriser des démarches opérationnelles déjà mises en place sur différents territoires ; - repérer les ressources, outils et partenariats mobilisables ;
- et enfin, recueillir les besoins, attentes et difficultés rencontrées par les gestionnaires pour structurer de futures actions communes. Accessible à la fois aux professionnels expérimentés et aux nouveaux arrivants, la journée se veut un moment d’apprentissage mutuel, de découverte de méthodes concrètes et de construction d’un langage partagé autour du suivi et de l’évaluation. Témoignages, présentations méthodologiques, ateliers pratiques, posters ou stands thématiques sont possibles. Les contributions pourront traiter de la définition d’indicateurs et d’états de référence, de l’exploitation de dispositifs existants à l’échelle locale ou nationale, de la mise en œuvre du suivi (collecte de données, tableaux de bord, organisation interne), ainsi que de l’interprétation des résultats pour appuyer les décisions de gestion sur tous types d’enjeux (naturels, paysagers, socio-économiques, culturels ou territoriaux) et concerner un site unique ou plusieurs sites.
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la Wildlife Conservation Society (WCS) ont salué la décision. Les deux institutions rappellent que l’aire de répartition de l’okapi se réduit dangereusement sous l’effet combiné du braconnage, de la perte d’habitat, des activités minières illégales et du commerce clandestin. Susan Lieberman, vice-présidente de WCS chargée des politiques internationales, a qualifié l’inscription de « moment critique » pour la sauvegarde de l’un des mammifères les plus emblématiques et les plus menacés de la planète. De son côté, Jean-Paul Kibambe, directeur de WCS-RDC, estime que cette décision envoie « un message fort de soutien » aux autorités de conservation et aux communautés locales qui vivent au contact de l’espèce. L’okapi connaît effectivement un déclin marqué, particulièrement dans les forêts du nord-est de la RDC. Pour Yves Milan Ngangay, directeur général de l’ICCN, la protection accrue ne concerne pas uniquement une espèce : elle touche aussi un symbole culturel profondément ancré chez les peuples de la forêt de l’Ituri. Il rappelle que des actions urgentes ont déjà été lancées pour renforcer la gestion des aires protégées et coordonner les interventions transnationales face aux réseaux de braconnage. Les principales populations subsistent aujourd’hui dans la Réserve de faune à okapis, un site de 13 726 km² classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et cogéré par l’ICCN et WCS, ainsi que dans le parc national de la Lomami, le parc national de Maiko et plusieurs forêts communautaires.
Il a notamment démontré qu’en réponse au réchauffement global des températures, il existe une dynamique bien plus complexe qu’un simple déplacement des espèces vers les pôles et les sommets, car les vitesses de migration des espèces animales et végétales sont conditionnées par les activités humaines.
Sylvain Gandon combine des approches théoriques et expérimentales pour mieux comprendre l’adaptation des organismes à leur environnement. Il s’intéresse en particulier à la dynamique épidémiologique et évolutive des pathogènes et de leurs hôtes dans le but de fournir des outils permettant de développer des stratégies de lutte efficaces et durables contre les maladies infectieuses.
Ses travaux vont de la recherche fondamentale sur l’origine des cancers, jusqu’à la mise au point de nouvelles thérapies basées sur des principes évolutifs, en passant par l’étude des cancers dans la faune sauvage, notamment les cancers transmissibles des diables de Tasmanie.
Le futur COP devra impérativement intégrer de tels indicateurs. La mission observe également les efforts importants réalisés depuis la fusion de l’AFB et de l’ONCFS, malgré un contexte de crises, ainsi que l’engagement de l’OFB dans sa nouvelle mission de mobilisation des acteurs. Cette dynamique devra être prolongée. L’établissement est fortement impliqué dans les dispositifs interministériels et les coopérations avec les autres opérateurs publics, notamment sur la police de l’environnement et la lutte contre la délinquance environnementale. En revanche, sa visibilité auprès des collectivités, entreprises et acteurs socio-économiques reste hétérogène. Ses contributions aux politiques agricoles – santé de la faune sauvage, Ecophyto, sensibilisation – méritent d’être mieux mises en valeur. La mission note aussi un déséquilibre entre tutelles, le ministère chargé de l’écologie étant plus présent que celui de l’agriculture, alors que les missions de l’OFB sont transversales. S’appuyant sur les récents rapports de l’IPBES, la mission propose trois orientations majeures pour le futur COP : contribuer à préserver et restaurer le vivant, renforcer la production et la valorisation des connaissances, et mobiliser l’ensemble des acteurs. Cela implique de consolider la police de l’environnement, de développer des indicateurs synthétiques de l’état de la biodiversité, et d’adapter les approches de mobilisation à chaque catégorie d’acteurs, en valorisant notamment l’évaluation socio-économique des impacts. Enfin, la mission recommande une élaboration du COP largement partagée avec le personnel et un renforcement de la gouvernance en Outre-mer. Elle propose onze recommandations et une quinzaine d’indicateurs, privilégiant un suivi resserré mais pertinent pour piloter efficacement l’action de l’OFB.
Elle propose un parcours interactif qui permet d’apprendre, d’observer et de comprendre comment le dérèglement climatique impacte nos forêts. Sécheresses, maladies, dépérissements d’essences et événements météorologiques extrêmes menacent ce patrimoine naturel vital, essentiel à la biodiversité et à la régulation de notre environnement. L’exposition montre également les stratégies mises en œuvre par les forestiers pour accompagner l’évolution des forêts publiques et favoriser leur renouvellement. Conçue avec des supports en bois massif, enrichie de nombreuses illustrations et de dispositifs interactifs tels que trappes à ouvrir, modules ludiques et jeux pédagogiques, l’exposition capte l’attention de tous. Elle transforme une thématique complexe en une expérience accessible, concrète et attractive, favorisant l’apprentissage par l’observation et la manipulation. Chaque visiteur peut ainsi découvrir le rôle crucial des forêts, comprendre les défis liés au changement climatique et prendre conscience de l’importance de leur préservation. L’exposition est disponible pour être accueillie dans divers types de structures : établissements scolaires, collectivités, centres culturels, bibliothèques ou tout lieu souhaitant proposer une démarche éducative et interactive sur l’environnement. Accueillir cet outil pédagogique, c’est offrir à son public l’opportunité d’une découverte concrète et ludique de la forêt et de ses enjeux, tout en soutenant la sensibilisation citoyenne au changement climatique. Pour les enseignants, animateurs et responsables d’institutions culturelles ou éducatives, c’est une chance unique de mettre en valeur l’écologie et la gestion durable des forêts à travers une exposition vivante et interactive. Le Grand Est invite donc toutes les structures intéressées à s’emparer de ce dispositif et à proposer à leur public une plongée instructive au cœur des forêts et de leurs défis climatiques.
Il transpose également la directive (UE) 2025/1237, adoptée le 17 juin 2025, qui revoit le statut du loup dans la Directive Habitats-Faune-Flore. Ce projet s’inscrit dans le cadre du reclassement du loup, décidé à la Convention de Berne en décembre 2024 puis intégré à la DHFF en juin 2025. L’espèce ne relève plus de l’article 12, imposant une protection stricte, mais de l’article 14, permettant des mesures de gestion compatibles avec le maintien d’un état de conservation favorable. Ce changement ouvre la possibilité de prélèvements sans démontrer l’absence d’alternatives ni l’existence de dommages importants, tout en exigeant que les destructions restent soutenables pour la population. Cette évolution intervient dans un contexte où le nombre de loups en France se stabilise. Selon les chiffres dévoilés par la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’Office français de la biodiversité estime la population à 1082 individus en 2025, avec une fourchette comprise entre 989 et 1187 loups, un chiffre qui serait fiable, affirme l’OFB, à 95 %. Ce résultat, issu de l’analyse de 2300 échantillons génétiques collectés durant l’hiver 2024-2025, confirme une tendance à la stabilisation des effectifs, légèrement supérieure à l’estimation de 2024 (1013 loups). L’immense majorité des meutes reste installée dans l’Arc alpin, même si la présence du prédateur progresse aussi dans le Massif central, le Jura, les Vosges et les Pyrénées...
Les motifs de cette opération sont nombreux et pédagogiques pour prévenir tout accident ou abus. La sécurité des chasseurs eux-mêmes, mais aussi des promeneurs et des autres usagers de la nature, est un autre enjeu majeur. Enfin, l’opération vise à prévenir les pratiques illégales, telles que le braconnage ou la chasse dans des zones protégées. Ces contrôles permettent d’identifier les situations à risque et de sensibiliser tous les acteurs de la chasse aux bonnes pratiques. Pour la cinquième année consécutive, l’OFB déploie donc cette opération jusqu’au 14 décembre. Elle combine information, sensibilisation, rappel des règles et, si nécessaire, verbalisation.
L’objectif est clair : faire reculer une accidentologie qui, après vingt ans de baisse, a connu un léger rebond en 2024-2025. Les chasseurs doivent donc respecter plusieurs règles essentielles : permis de chasser, validation annuelle et attestation d’assurance, port de vêtements de couleur vive, notamment orange fluo, signaler temporairement leur présence sur les voies publiques et appliquer les trois fondamentaux de la sécurité : ITF30 (I pour identification, TF pour tir fichant, 30 pour le respect de l’angle de 30°). Cette opération illustre la volonté de l’OFB de concilier tradition cynégétique et exigences contemporaines de conservation. Elle rappelle que la chasse, pour rester un loisir responsable, doit s’inscrire dans un cadre réglementaire rigoureux, guidé par la science et la protection de la biodiversité. Grâce à ces contrôles et recommandations, l’Office contribue à prévenir les infractions, protéger la faune et renforcer la confiance entre les chasseurs, les collectivités locales et les gestionnaires de l’environnement. L’objectif final est simple mais fondamental : faire de la chasse une pratique sécurisée, respectueuse et durable, bénéfique à la fois pour l’homme et pour la nature.
À 14 ans, sa survie était compromise. Les agents du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, appuyés par la FDC de l’Ariège et l’INRAE de Toulouse, ont donc procédé à une délicate opération : la section de cette corne devenue dangereuse. Amaigri mais vivant, le bouquetin a pu être relâché immédiatement. Allégé de cette contrainte, il pourra mieux s’alimenter et affronter l’hiver. (photo ©Bouquetin Pyrénées - @Jean-Noël Gérard)
La présence combinée de spécialistes des milieux naturels (écologie terrestre, aquatique, marine, biologie évolutive, restauration écologique), de scientifiques des relations entre humains et nature (anthropologie, sociologie, sciences politiques), et d’experts du droit et des politiques publiques, permet d’aborder la biodiversité à travers toutes ses dimensions. Cette pluralité disciplinaire favorise une compréhension intégrée des pressions sur les milieux, des leviers d’action pertinents, et des conditions sociales et institutionnelles nécessaires à leur mise en œuvre. Les personnalités, nommées pour cinq ans, reflètent la diversité des champs disciplinaires mobilisés pour comprendre, gérer et protéger la biodiversité. Certaines ont des profils publics bien identifiés, d’autres incarnent des expertises plus discrètes mais tout aussi essentielles. Le Conseil, en tant qu’instance consultative indépendante, joue un rôle stratégique dans l’orientation scientifique de l’OFB : il évalue les programmes, identifie les priorités, attire l’attention sur les enjeux émergents et contribue à la cohérence globale de l’action publique. L’ensemble forme une configuration solide pour accompagner les politiques françaises de biodiversité dans un contexte de pression écologique sans précédent et de montée des attentes sociétales envers la nature et ses usages...
L’initiative se réfère implicitement à l’engagement pris à Dubaï lors de la COP28 d’abandonner progressivement les combustibles fossiles, mais évite soigneusement de prononcer ces mots qui menaçaient de faire échouer les négociations. Un rapport d’étape, soutenu par deux sessions d’information prévues en 2026, sera présenté à la COP31, sans pour autant engager les pays dans une feuille de route obligatoire. Face à ces limites, le président brésilien de la COP30, André Corrêa do Lago, a annoncé vouloir lancer des coalitions volontaires sur la sortie des fossiles et la lutte contre la déforestation, initiatives qui n’auront toutefois pas de valeur décisionnelle pour l’ensemble de la communauté internationale. Parallèlement, la conférence a ouvert de nouveaux chantiers, notamment un cycle de dialogue de trois ans sur les tensions commerciales liées à la transition climatique, une avancée obtenue par la Chine et d’autres pays émergents qui contestent des mesures comme la taxe carbone aux frontières européennes. En parallèle, plusieurs engagements non contraignants ont émergé : réduction du méthane, essor des carburants durables ou encore promesse sud-coréenne d’une sortie progressive du charbon. Bien que ces résultats témoignent d’avancées ponctuelles, la COP30 apparaît comme un compromis minimal, sauvant l’essentiel mais ne réussissant pas à donner l’élan politique décisif que certains attendaient pour accélérer la transition mondiale...
Le rapporteur général Philippe Juvin (LR) a défendu une série d’amendements présentés comme une « année blanche » pour les opérateurs concernés : ils prévoient de plafonner un ensemble de taxes affectées et de geler ces plafonds au niveau de 2025, afin de dégager des marges de manœuvre budgétaires. L’enjeu est double : réaliser des économies en limitant la croissance automatique des ressources de certains organismes, et permettre au Parlement de réviser chaque année le niveau des plafonds, plutôt que de laisser ces recettes évoluer mécaniquement. L’OFB, dont une partie du budget dépend de taxes sur les activités cynégétiques et sur l’artificialisation des sols, serait directement concerné par ce gel, ce qui pourrait limiter sa capacité à financer des actions de police environnementale ou de restauration écologique. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s’est dite « intéressée » par le principe d’un plafonnement généralisé, tout en émettant des réserves sur l’étendue des opérateurs visés. Elle a proposé de revoir le périmètre lors de la « navette parlementaire », phase où le Sénat et l’Assemblée doivent harmoniser leurs versions du texte. Dans un second temps, les députés ont débattu du financement des agences de l’eau, essentielles à la mise en œuvre de la politique de l’eau et à l’adaptation au changement climatique. Ils ont adopté un amendement visant à déplafonner leurs ressources, une demande régulièrement portée par les collectivités et les ONG. La ministre a annoncé être favorable à un renforcement du « plan eau », et a ouvert la porte à 125 millions d’euros supplémentaires en cours de navette. Enfin, contre l’avis du gouvernement, les députés ont voté une hausse du plafond des ressources des chambres d’agriculture, de 3,6 millions d’euros, répondant aux demandes du secteur pour stabiliser leur financement, notamment dans le cadre des missions d’accompagnement des agriculteurs.
Face à cette évolution, le ministère de l’Agriculture a annoncé, le 21 novembre, un ensemble de mesures renforcées dans quatre départements particulièrement exposés : la Vendée, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Par arrêtés préfectoraux, ces territoires sont placés en zones réglementées supplémentaires. Trois leviers sont activés : biosécurité, surveillance et vaccination. Les sorties de canards en parcours sont désormais interdites ; dans les zones de protection, dindes et canards ne peuvent être déplacés que pour un enlèvement unique vers l’abattoir. Tout mouvement de lots de palmipèdes ou de dindes vers un autre élevage doit être précédé d’un dépistage obligatoire. La vaccination est également renforcée : une troisième dose devient obligatoire pour tous les élevages de canards de Vendée, ainsi que pour ceux situés dans les zones à risque ou près des foyers confirmés dans les trois autres départements. Ces mesures visent à empêcher l’installation durable du virus dans les filières de volailles, alors que la période des fêtes, cruciale pour les éleveurs de volailles festives, approche. Elles s’appuient sur la stratégie combinée de vaccination, biosécurité et surveillance qui avait permis une forte diminution des foyers lors des saisons 2023/2024 et 2024/2025. Toutefois, la mortalité massive observée dans la faune sauvage, également relevée dans d’autres pays européens, souligne la fragilité du contexte et le risque d’introduction répétée du virus dans les élevages. Les autorités rappellent enfin que tout oiseau ou mammifère sauvage trouvé mort ne doit pas être manipulé : le signalement doit être effectué auprès de l’OFB ou des fédérations de chasseurs. La consommation de volailles, d’œufs ou de foie gras reste sans danger pour l’être humain.