C’était une rumeur que beaucoup jugeaient invraisemblable. Et pourtant, les analyses ADN l’ont confirmé : un chien-loup né à l’état sauvage a été identifié en Grèce. Ce résultat, publié par l’association de protection de la faune Callisto, marque une première scientifique en Europe du Sud et relance le débat sur les interactions entre espèces domestiques et sauvages.
Depuis longtemps, le croisement entre chiens et loups fascine autant qu’il inquiète. En captivité, deux lignées officielles existent : le chien-loup tchécoslovaque et le chien-loup de Saarloos, fruits d’expériences menées au 20e siècle. Ces races, aussi impressionnantes qu’imprévisibles, suscitent encore des controverses liées à leur comportement difficile et à leur adaptation à la vie domestique. Mais l’idée d’un croisement naturel, survenu sans intervention humaine, relevait jusqu’ici du mythe. Tout a changé lorsque les biologistes grecs ont analysé une cinquantaine d’échantillons de loups prélevés sur le territoire continental. L’un d’eux a révélé un profil génétique unique : 45 % loup et 55 % chien. Autrement dit, un hybride véritable, issu d’un accouplement spontané entre un loup sauvage et un chien errant. Une découverte d’autant plus étonnante que, dans la nature, de telles unions sont extrêmement rares. Le loup (Canis lupus) défend farouchement son territoire, et tout chien qui s’y aventure est habituellement perçu comme un intrus à chasser, non comme un partenaire...
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

GPS, caméras thermiques, drones ou applications mobiles s’invitent dans les forêts et les plaines, modifiant les manières de traquer, de tirer et de gérer les populations animales. Si ces innovations renforcent la précision et la sécurité des chasseurs, elles soulèvent aussi des questions éthiques et environnementales. Entre modernisation des pratiques et préservation des équilibres naturels, comment les technologies redéfinissent-elles la chasse et la gestion de la faune ? Les progrès technologiques ont considérablement changé les pratiques de chasse. Les chasseurs disposent aujourd’hui d’outils performants qui permettent de repérer les animaux à distance et de mieux comprendre leurs déplacements. Les applications mobiles, quant à elles, aident à planifier les trajets, identifier les zones de chasse autorisées et partager des données entre membres d’un même groupe. Ces innovations apportent des avantages indéniables : gain de temps, efficacité accrue, meilleure sécurité et amélioration des conditions de tir. Cependant, elles entraînent aussi certaines dérives. L’usage intensif de la technologie tend à dénaturer le caractère traditionnel et sportif de la chasse, fondé sur la patience, la discrétion et la connaissance du milieu...
Parallèlement, la forêt se trouve au cœur des politiques publiques de transition écologique, de biodiversité et de neutralité carbone, appelées à concilier production, adaptation et préservation. Le rapport souligne que, malgré les perturbations, les objectifs du contrat 2021-2025 ont été globalement atteints : stabilité sociale, équilibre budgétaire et continuité du régime forestier. Toutefois, l’intensification des aléas climatiques et sanitaires a fragilisé le cadre contractuel, révélant la nécessité d’une approche plus flexible et résiliente. L’évaluation met en avant la responsabilité de l’État dans la stabilisation économique du modèle forestier public, notamment par le soutien financier accru et la clarification des missions confiées à l’ONF. La pression exercée par les ongulés sauvages est identifiée comme un enjeu majeur, conditionnant la réussite des politiques de renouvellement forestier. Pour la période 2026-2030, la mission appelle à une consolidation plutôt qu’à une transformation structurelle de l’ONF. Les recommandations privilégient la continuité du modèle de gestion publique, tout en insistant sur plusieurs conditions fondamentales : la régulation durable des populations d’ongulés, la garantie de financements adaptés aux missions d’intérêt général et la modernisation des outils de gestion dans un contexte d’incertitude climatique. L’État est invité à renforcer son rôle moteur, tant dans la coordination des politiques forestières que dans la sécurisation des ressources financières.
Douze chefs venus de France, du Japon, du Canada et de Belgique se sont affrontés autour de ce plat emblématique de la gastronomie française, symbole de patience, de technique et de générosité. Sous la présidence du Meilleur Ouvrier de France Olivier Couvin (restaurant Paul Bocuse), un jury prestigieux, comptant notamment David Bizet, Olivier Nasti, Mélanie Serre, Frédéric Duca, Sébastien Sanjou et Christophe Marguin, a départagé les candidats après plusieurs heures d’épreuves intenses. Le verdict a couronné Yoichi Nakaaki, chef du restaurant « A Table » à Tokyo, qui a été sacré « Champion du Monde du Lièvre à la Royale 2025 ». Cette première victoire japonaise consacre la portée universelle d’un plat profondément français, mais désormais partagé par les gastronomies du monde. En deuxième position, Edgar Laymet (Nomicos, Paris) a conquis le jury par une interprétation classique et d’une grande précision : un lièvre ficelé en trois temps, cuit dans un torchon, accompagné d’une sauce nappante et équilibrée. Sa sincérité et sa rigueur lui ont également valu le prix Coup de cœur Food&Sense, saluant un travail empreint de tradition et d’élégance. La troisième place revient à Ludovic Brethenoux (Le Malu, Vendôme), dont la lecture personnelle du plat a séduit par la profondeur du jus et la richesse aromatique du gibier. Trois approches différentes, un même objectif : sublimer le lièvre à la royale sans en trahir l’âme. Pour Thomas Boullault, fondateur du concours et chef étoilé de « L’Arôme » à Paris, cet événement « incarne tout ce que la gastronomie française a de plus noble : la transmission, la rigueur et la convivialité ». Né de son attachement à la Sologne, le championnat s’est imposé, en moins de dix ans, comme un rendez-vous incontournable des artisans du goût, soutenu par des partenaires fidèles.
En effet, le tir du sanglier depuis un poste fixe constitue une méthode de contrôle des populations animales essentielle pour prévenir des dégâts agricoles importants. La décision du Conseil d’État repose sur l’idée que l’usage d’engins agricoles pour rabattre les sangliers équivaut à un rabattage mécanique, pratique prohibée par le code de l’environnement. Cette interprétation stricte pourrait toutefois avoir des effets indésirables sur la gestion de la faune sauvage et la protection des exploitations agricoles. Dans le Loiret, plus de 850 dossiers d’indemnisation pour dégâts causés par les sangliers ont été recensés en 2024, ce qui illustre l’ampleur du problème. La suppression de cette modalité de régulation risque donc de compliquer le contrôle des populations de sangliers et pourrait entraîner une augmentation des indemnisations versées par les fédérations de chasse. Dans ce contexte, Mme Martin souhaite connaître les intentions du Gouvernement sur plusieurs points. Elle interroge d’abord sur les solutions alternatives envisagées pour assurer une régulation efficace des populations de sangliers, notamment pendant les périodes de récolte, tout en garantissant la sécurité des agriculteurs et des tiers. Elle s’interroge également sur les dispositifs d’accompagnement financier ou assurantiel prévus pour soutenir les exploitants victimes de dégâts, dans l’attente d’une éventuelle évolution réglementaire. Enfin, elle souhaite savoir quels travaux de concertation ont été engagés avec les représentants du monde agricole et cynégétique afin de définir un cadre juridique stable et équilibré. L’objectif serait de concilier protection des cultures et respect du droit de la chasse, tout en assurant une régulation responsable et sécurisée de la faune sauvage. Publiée dans le Journal officiel du Sénat le 16 octobre 2025, page 5275, cette question souligne les tensions entre la protection de l’environnement, la gestion de la faune sauvage et les besoins de l’agriculture, et appelle le Gouvernement à clarifier sa position sur ce sujet sensible.
Deux agriculteurs, Pierre-Elie Dequidt (Pas-de-Calais) et Olivier Desmarets (Somme), incarnent cette transition réussie. Le premier cultive sans insecticides sur cent hectares, jalonnés de haies plantées tous les 36 mètres, véritables refuges pour abeilles, araignées et oiseaux. « J’ai fait le choix de travailler sans insecticides, c’est la faune sauvage qui joue ce rôle », explique-t-il. Ces haies, peu fauchées, favorisent la reproduction des insectes et offrent ombre et abri au bétail. Chez Olivier Desmarets, l’étude du sol a révélé jusqu’à 400 vers de terre au mètre carré, signe d’une terre vivante et fertile. « Les insectes et les lombrics sont de formidables indicateurs de la santé du sol », souligne l’éleveur, convaincu que la richesse biologique renforce la résilience de son exploitation face au changement climatique. Les scientifiques, comme l’entomologiste Emmanuel Vidal, rappellent que ces résultats confirment les tendances observées par l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB) : l’agriculture bio favorise 23 % d’espèces animales en plus et 32 % d’individus supplémentaires. Mais au-delà des chiffres, cette étude vise à objectiver l’impact réel des pratiques agroécologiques et à inspirer d’autres exploitants. « Il faut réapprendre à regarder les haies, à s’émerveiller devant la vie qu’elles abritent », insiste Emmanuel Vidal, qui milite pour des haies diversifiées mêlant fleurs sauvages et essences locales. Leur présence contribue à la régulation naturelle des ravageurs et à la pollinisation, tout en embellissant les paysages agricoles.
Le TFFF prévoit des aides financières annuelles, calculées grâce à la télédétection par satellite, afin de récompenser les pays qui protègent activement leurs forêts. Le financement total du projet est estimé à 125 milliards de dollars, dont 100 milliards provenant du secteur privé, et le reste de fonds publics et philanthropiques. Une part significative, 20 % des ressources, sera directement allouée aux peuples autochtones et aux communautés locales, soulignant leur rôle central dans la protection de la biodiversité. Sonia Guajajara a insisté sur le fait que ces communautés, par leur mode de vie, sont les principales gardiennes des forêts et jouent un rôle crucial dans l’équilibre climatique mondial. La ministre appelle également l’Union européenne à soutenir ce fonds par des contributions financières, afin d’encourager d’autres pays à suivre cet exemple et à renforcer la protection des forêts tropicales dans le monde. Le projet promet aux investisseurs un retour sur investissement via un portefeuille diversifié de revenus fixes, offrant des rendements supérieurs au coût du capital. Le TFFF a été conçu avec l’appui de grandes institutions internationales telles que la Banque mondiale, la FAO, l’OCDE et le PNUD. Le Brésil a aussi initié un comité international de pilotage regroupant six pays en développement — Brésil, Colombie, République démocratique du Congo, Ghana, Indonésie et Malaisie — et cinq pays investisseurs potentiels — France, Allemagne, Norvège, Émirats arabes unis et Royaume-Uni. Ce comité a pour mission de guider la mise en œuvre et la structuration du fonds. Lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, le président brésilien Lula a annoncé que le Brésil contribuerait à hauteur de 1 milliard de dollars, montrant ainsi l’exemple et encourageant les autres partenaires à apporter des contributions ambitieuses. Le fonds devrait entrer en opération officiellement lors de la COP30, qui se tiendra en novembre en Amazonie.
Autour du lac du Der, plus grand lac artificiel de France, près d’un millier de grues mortes ont été recensées, selon la préfecture de la Marne. Le virus, déjà présent en Allemagne, a gagné la Champagne-Ardenne (Marne, Aube, Haute-Marne) puis la Meuse. Des cas ont également été signalés près des lacs du Temple et de la Forêt d’Orient, zones essentielles du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient. L’OFB confirme une surmortalité sans précédent : les oiseaux malades, incapables de poursuivre leur vol, se posent parfois jusque dans les villages.
Les manifestations prévues sur certains sites, comme l’étang de Belval ou l’étang de la Horre, ont été annulées par précaution, tandis que les animations principales autour du lac du Der sont maintenues, avec l’accord des autorités. Les visiteurs sont invités à respecter les consignes sanitaires et à ne pas approcher les oiseaux malades. À l’échelle nationale, le niveau de risque « élevé » pour la grippe aviaire a été décrété le 22 octobre. Cela impose la mise à l’abri des volailles, l’interdiction de rassemblements d’oiseaux et un renforcement des mesures de biosécurité. Les habitants sont appelés à signaler tout oiseau mort à leur mairie sans les manipuler. Malgré cette crise, les lacs du Grand Est restent des sites emblématiques pour l’observation ornithologique. Leur rôle dans la migration des grues souligne à la fois la richesse écologique de la région et sa vulnérabilité face aux maladies animales liées aux changements climatiques et aux déplacements massifs des espèces.
Le rapport suggère une formule plus « lisible » dans laquelle chacun recevrait sa dotation de l’État, même si la fusion n’est pas explicitement imposée. Cependant, en annexe, les sénateurs envisagent une option plus radicale : supprimer les structures juridiques propres aux parcs nationaux pour les intégrer directement à l’OFB, sur le modèle des parcs marins. Ce scénario s’inscrit dans une logique de gouvernance centralisée visant à générer des économies d’échelle dans le dispositif de protection de la nature. Cette perspective suscite une vive opposition parmi les acteurs des parcs. Plusieurs dirigeants alertent sur la perte d’autonomie locale, la dilution des compétences territoriales et scientifiques, et sur un affaiblissement du lien entre les parcs et leurs territoires. Aujourd’hui, les parcs nationaux sont rattachés à l’OFB à travers une convention (2022-2027) qui confère à l’OFB un rôle d’animation, de coordination scientifique, juridique et technique entre les onze parcs. Le rapport de la Cour des comptes note qu’une première étape de fusion a déjà été engagée, avec l’intégration de « Parcs Nationaux de France » et du GIP ATEN à l’OFB. Sur le plan budgétaire, les ressources de l’OFB sont principalement assurées par les contributions des agences de l’eau : en 2024, l’OFB disposait d’un budget global de 623 millions d’euros, dont 401,6 millions provenaient des agences de l’eau, avec une dotation aux parcs d’environ 73,5 millions. À ce stade, le ministère de la Transition écologique n’a pas encore donné de réponse ferme à la question orale de Jean-Michel Arnaud. Le débat a de fortes chances d’être animé, entre impératifs de rationalisation des structures de l’État et préservation des spécificités et de l’ancrage territorial des parcs nationaux.
Le concours TSMA s’adresse à un large public : étudiants en deuxième année de BTS, professionnels déjà en poste ou personnes en reconversion souhaitant se lancer dans un métier lié à la gestion forestière et aux territoires ruraux. Pour les candidats encore en cours de formation, un décret prochain permettra de s’inscrire au concours avant la validation finale du diplôme, à condition de justifier de son obtention au plus tard un mois avant la rentrée en formation, prévue en septembre 2026.
Une nouveauté majeure de cette position parlementaire réside dans son approche scientifique et pragmatique de la chasse et du commerce des trophées. Pour la première fois depuis dix ans, le Parlement européen a rejeté les appels à des interdictions généralisées, privilégiant une analyse fondée sur les données et la gestion durable des ressources. Cette décision reconnaît explicitement que, lorsqu’elle est bien encadrée, la chasse peut contribuer positivement à la conservation de la biodiversité et au développement économique local. La FACE et plusieurs autres organisations ont salué cette orientation. Selon son président, Laurens Hoedemaker, le Parlement mérite d’être félicité pour avoir reconnu le rôle constructif que la chasse peut jouer dans la protection de la faune. Il rappelle que la circulation des trophées de chasse en Europe est déjà strictement régulée, avec un contrôle rigoureux exercé par la Commission européenne et les États membres dans le cadre du plan d’action de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages. Cette position s’aligne sur les recommandations d’experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui soulignent que les interdictions globales ou mal ciblées risquent de nuire à la conservation, en pénalisant les pratiques responsables tout en laissant persister les menaces réelles que sont la destruction des habitats et le braconnage.
Triple champion de France (2015, 2016, 2024), il participe régulièrement aux concours nationaux et européens ; Virgile Parpinelli (Puy-de-Dôme), double champion d’Europe (2018 et 2024) et quadruple champion de France (2018, 2019, 2021, 2023). Il est considéré comme l’un des meilleurs brameurs européens ; Pierre Schmidt (Bas-Rhin), il a lui aussi remporté plusieurs titres nationaux et s’illustre par sa maîtrise technique et son expérience de terrain.
Sélectionné par l’Association des Brameurs de France, ils étaient accompagnés par Charles Richter (chef de délégation) et Hervé Henry (juge international français). Chaque participant devait reproduire, à l’aide d’appeaux ou à la voix, les raires du cerf, devant le jury. Virgile Parpinelli a franchi les phases finales et s’est classé 4