La mission d’évaluation du contrat d’objectifs et de performance (COP) de l’Office français de la biodiversité (OFB) s’est concentrée sur le bilan 2021-2025 et sur l’analyse des orientations et indicateurs proposés pour le prochain cycle. L’OFB a produit un bilan exhaustif de ses cinq premières années d’activité. La mission confirme que la plupart des objectifs opérationnels ont été atteints en termes d’actions menées. Toutefois, faute d’indicateurs de résultats et de performance, ce bilan ne permet pas d’évaluer la contribution réelle de l’établissement aux politiques publiques de biodiversité et d’eau. Le futur COP devra impérativement intégrer de tels indicateurs. La mission observe également les efforts importants réalisés depuis la fusion de l’AFB et de l’ONCFS, malgré un contexte de crises, ainsi que l’engagement de l’OFB dans sa nouvelle mission de mobilisation des acteurs. Cette dynamique devra être prolongée. L’établissement est fortement impliqué dans les dispositifs interministériels et les coopérations avec les autres opérateurs publics, notamment sur la police de l’environnement et la lutte contre la délinquance environnementale. En revanche, sa visibilité auprès des collectivités, entreprises et acteurs socio-économiques reste hétérogène. Ses contributions aux politiques agricoles – santé de la faune sauvage, Ecophyto, sensibilisation – méritent d’être mieux mises en valeur. La mission note aussi un déséquilibre entre tutelles, le ministère chargé de l’écologie étant plus présent que celui de l’agriculture, alors que les missions de l’OFB sont transversales. S’appuyant sur les récents rapports de l’IPBES, la mission propose trois orientations majeures pour le futur COP : contribuer à préserver et restaurer le vivant, renforcer la production et la valorisation des connaissances, et mobiliser l’ensemble des acteurs. Cela implique de consolider la police de l’environnement, de développer des indicateurs synthétiques de l’état de la biodiversité, et d’adapter les approches de mobilisation à chaque catégorie d’acteurs, en valorisant notamment l’évaluation socio-économique des impacts. Enfin, la mission recommande une élaboration du COP largement partagée avec le personnel et un renforcement de la gouvernance en Outre-mer. Elle propose onze recommandations et une quinzaine d’indicateurs, privilégiant un suivi resserré mais pertinent pour piloter efficacement l’action de l’OFB.