- Corrèze : un jeune loup, né au printemps sur le plateau de Millevaches, manque à l’appel. Début novembre, la meute a été observée pour la première fois depuis plusieurs semaines, mais ne comprenait plus que 5 animaux : le mâle, la femelle et trois louveteaux. Le quatrième était absent. Pour l’association Carduelis, qui suit cette meute depuis plus d’un an, l’issue ne fait plus de doute : le jeune loup est désormais « considéré comme mort ». Les causes possibles restent nombreuses. La mortalité naturelle est élevée chez les louveteaux, souvent victimes de faim, de maladies ou de prédateurs. Mais l’association redoute également un acte de braconnage, même si aucun élément matériel ne permet aujourd’hui de le confirmer. Cette disparition intervient alors que le retour du loup sur le plateau de Millevaches suscite à la fois curiosité et inquiétude, dans un secteur où l’animal n’avait plus été observé depuis plusieurs décennies.

 

 - Creuse : Paco, un springer anglais, a vécu une curieuse mésaventure le dimanche 23 novembre à Nouzerolles. S’étant lancé à la poursuite d’un blaireau, le chien s’est retrouvé coincé dans une buse souterraine, une canalisation étroite dont il n’a pas pu ressortir. Inquiet, son propriétaire a alerté les secours vers 13 heures. Très vite, les pompiers de Méasnes ont été dépêchés sur place, rejoints par des équipes venues de Guéret, La Souterraine et Bussière-Dunoise. Face à la configuration du terrain et à la difficulté d’accès, l’Unité de sauvetage, d’appui et de recherche (Usar), spécialisée dans les interventions complexes, a été mobilisée. Grâce à leur matériel et leur expertise, les secouristes sont parvenus à dégager Paco sans la moindre blessure, après une opération délicate menée sous terre. Finalement indemne, le chien a pu retrouver son maître, mettant fin à son inquiétude.

 

- Gard : un cas d’influenza aviaire hautement pathogène a été détecté sur un renard roux à Saint-Gilles, confirmant la présence du virus au sein de la faune sauvage sur l’ensemble du territoire. L’animal, observé par un chasseur dans le cadre du réseau de surveillance SAGIR, présentait des symptômes neurologiques. Cette découverte s’ajoute à d’autres cas recensés chez des mammifères, notamment une loutre dans les Landes et plusieurs renards dans l’Aube et la Marne. Face au niveau de risque épizootique élevé déclaré depuis le 22 octobre 2025, les autorités rappellent des consignes strictes : les détenteurs d’oiseaux doivent appliquer les mesures officielles, le public ne doit jamais toucher un animal malade ou mort et signaler toute découverte aux organismes compétents. Les professionnels et bénévoles intervenant auprès de la faune doivent enfin respecter rigoureusement les équipements de protection et les procédures de désinfection.

 

- Isère : dimanche dernier, vers 13 heures, un chasseur a été gravement blessé après une chute d’environ 25 mètres dans une zone boisée particulièrement escarpée située au-dessus de Saint-Joseph-de-Rivière. Alors qu’il progressait sur un terrain raide, il a perdu l’équilibre et s’est retrouvé au sol, sérieusement touché. Malgré son état, il a réussi à prévenir les secours par téléphone. Rapidement, une équipe de la CRS Alpes et un médecin du Samu ont été héliportés sur place par un appareil de la Sécurité civile. Après une première prise en charge sur le terrain, le chasseur, souffrant notamment d’une fracture de la clavicule, a été transporté vers le CHU Grenoble Alpes pour recevoir des soins adaptés.

 

- Jura : une opération de contrôle réunissant l’OFB, la Direction départementale des territoires, la gendarmerie et l’Office national des forêts a permis de vérifier le respect des règles de sécurité lors de chasses organisées. À Chevigny, les agents ont assisté à une scène préoccupante : un chasseur a tiré à deux reprises sur un sanglier sans respecter les règles élémentaires de tir fichant. Les balles ont terminé leur course à seulement 70 mètres d’un groupe d’observateurs, un manquement grave qui lui a valu une amende de 135 euros. Les autorités rappellent que des règles strictes s’appliquent, notamment l’angle de tir de 30° destiné à garantir qu’un tir ne parte jamais à hauteur d’homme. Selon les agents, de nombreux chasseurs manquent encore de maîtrise ou de vigilance, ce qui nécessite des rappels réguliers sur le terrain. L’objectif reste d’assurer la sécurité de tous, chasseurs comme riverains.

 

- Landes : un cas inédit de grippe aviaire a été détecté sur une loutre, à Beylongue, à l’ouest de Mont-de-Marsan. La découverte remonte au 10 novembre, mais la préfecture des Landes n’a communiqué l’information que le 21 novembre. Cette loutre, présentant des troubles digestifs, respiratoires et locomoteurs, faisait partie des deux individus retrouvés malades dans le cadre du dispositif national SAGIR, qui surveille la santé de la faune sauvage sous l’égide de l’OFB et de la FDC40. Les deux animaux sont décédés peu après leur collecte, et les analyses ont confirmé que l’un d’eux était porteur du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène. Il s’agit de la première détection de ce virus sur un mammifère carnivore sauvage dans les Landes, bien que ce phénomène ait été observé ailleurs en France et dans le monde. La découverte coïncide avec des mortalités récentes de grues cendrées migratrices dans le département, soulignant la forte circulation du virus dans la faune locale. Depuis le 22 octobre, le niveau de risque épizootique est élevé sur l’ensemble du territoire métropolitain. Les autorités rappellent aux éleveurs et détenteurs d’oiseaux d’appliquer des mesures strictes de biosécurité, et conseillent au public de ne pas toucher les animaux malades ou morts, d’éloigner les animaux domestiques et de signaler toute découverte à l’OFB ou à la Fédération des Chasseurs, tout en respectant les précautions sanitaires pour les professionnels et bénévoles.

 

- Loire : un sanglier d’une centaine de kilos a semé la panique dans le quartier de Bellevue à Saint-Étienne, pendant près de deux jours, du mercredi 19 novembre au lendemain. L’alerte a été donnée en début d’après-midi lorsqu’un habitant a contacté la police après avoir été chargé par l’animal apeuré. Rapidement, un autre signalement est parvenu pour indiquer la présence du sanglier rue Robespierre. Selon les forces de l’ordre, l’animal s’était même aventuré à l’intérieur du bâtiment de la clinique Mutualiste, provoquant surprise et inquiétude. Malgré les interventions immédiates de la police, le sanglier a réussi à échapper aux premières tentatives de capture, multipliant les apparitions dans le quartier. La nuit suivante, il a été repéré rue Berthelot par des policiers de faction. Face à la difficulté de maîtriser l’animal et afin d’assurer la sécurité des habitants, la police municipale et les sapeurs-pompiers ont été appelés en renfort, mettant à disposition leurs moyens et leur expertise pour gérer ce visiteur inhabituel. Finalement, et malgré leur réticence, les policiers ont dû abattre le sanglier dans le quartier de Bellevue pour prévenir tout danger supplémentaire.

 

- Meurthe et Moselle : les gendarmes ont renforcé leurs contrôles le samedi 22 novembre, lors de battues organisées dans les secteurs boisés de Lagney et Liverdun. Dix-neuf chasseurs ont été contrôlés durant cette opération menée conjointement par deux militaires de la compagnie de Toul, deux agents de l’ONF et deux inspecteurs de l’OFB. Les autorités ont inspecté les documents obligatoires (permis de chasse, validation annuelle, assurance) ainsi que les règles de sécurité : port de la chasuble, présence des panneaux signalant la battue et positionnement des participants. Une seule infraction a été relevée : un chasseur mal placé, sanctionné par une amende de 135 €. Les gendarmes annoncent déjà que d’autres opérations similaires seront conduites dans le département, afin de rappeler les règles et d’assurer la sécurité de tous en période de chasse.

 

- Meuse : le sous-préfet de Commercy, Éric Le Roux, s’est joint aux traqueurs lors d’une battue encadrée. Il a ainsi pu découvrir, de l’intérieur, le déroulement d’une journée de chasse en milieu forestier, au plus près des acteurs mobilisés. Si l’exercice n’était pas entièrement nouveau pour lui, cette immersion lui a permis d’observer concrètement le rôle essentiel des traqueurs dans la régulation de la faune sauvage et la prévention des dégâts sur les cultures et les milieux naturels. Sur le terrain, le sous-préfet a pu échanger avec les responsables de l’ONF, les chasseurs, les conducteurs de chiens courants ainsi que les techniciens cynégétiques, tous impliqués dans la gestion durable du gibier. Il a également constaté les mesures de sécurité strictes mises en œuvre et l’organisation nécessaire pour garantir une battue efficace et respectueuse du milieu. Cette participation, saluée par les professionnels, illustre la volonté des services de l’État de mieux comprendre les réalités locales et de soutenir une gestion équilibrée des espaces forestiers.

 

- Oise : la Société de Vénerie a ouvert une enquête interne après l’incident survenu le mardi 18 novembre 2025. En début d’après-midi, plusieurs automobilistes circulant sur la RN31, à hauteur de La Rue-Saint-Pierre, entre Clermont et Beauvais, ont vu des chiens sur la chaussée, à la poursuite du sanglier chassé. Les chiens ont brièvement emprunté la 2×2 voies, provoquant un net ralentissement du trafic, mais contrairement aux premières allégations publiées sur les réseaux sociaux par le collectif anti-vènerie AVA, aucun carambolage n’a été constaté et aucun accident matériel ou corporel n’a été recensé.

 

- Pyrénées Orientales : À Taurinya, dans le Conflent, un chien de chasse a été retrouvé sain et sauf après une intervention impressionnante des pompiers. L’animal s’était retrouvé coincé en haut d’une falaise, avec près de cent mètres de vide sous ses pattes. Alertés vers 16 heures par les chasseurs, les secours se sont rendus sur place pour organiser une opération de sauvetage. Le Service départemental d’incendie et de secours a mobilisé une équipe spécialisée du Groupe d’intervention en milieux périlleux (Grimp), habituée à ce type de situation délicate. Après plusieurs heures de manœuvres et de progression dans un terrain difficile, le chien a pu être sécurisé vers 19 h 30. Finalement récupéré sans blessure, il a été rendu à son propriétaire, soulagé. Cette intervention rappelle que les pompiers interviennent aussi pour secourir les animaux lorsque leur vie est menacée.

 

- Seine et Marne : la présence du loup semble progresser, notamment dans le département, où un nouvel individu a été récemment observé. Depuis son retour en France, le canidé recolonise lentement de nouveaux territoires en suivant les grands massifs forestiers et les zones rurales riches en gibier. En Île-de-France, les premières traces avaient été détectées il y a près de dix ans, dans un vaste secteur s’étendant entre l’Essonne, les Yvelines et la Seine-et-Marne. Ce territoire, composé de grandes forêts domaniales et de plaines agricoles abondantes en gibier offre naturellement des conditions favorables à son installation. Si cette évolution constitue une satisfaction pour les naturalistes, elle suscite dans le même temps des inquiétudes chez les agriculteurs et les chasseurs, qui redoutent une pression accrue sur l’élevage et le gibier.

 

- Orne : la famille Pouillet peut souffler : leur sanglier domestique, Gamin, restera à leurs côtés. Recueilli en 2023 alors qu’il n’était qu’un marcassin blessé et orphelin, Gamin est devenu un sanglier adulte de plus de 100 kilos. Sa détention avait suscité des inquiétudes légales, car la loi encadre strictement la possession d’animaux sauvages. La cour d’appel de Caen, mercredi 26 novembre 2025, a confirmé l’amende de 500 euros infligée aux Pouillet pour détention illégale, mais a refusé l’euthanasie ou la confiscation de l’animal. Ainsi, Gamin pourra continuer à vivre dans l’enclos spécialement aménagé par sa famille à Crulai, dans le Perche ornais. Cette décision est un soulagement pour les habitants de la commune, sensibles à ce lien particulier entre les Pouillet et l’animal. Gamin pourra désormais profiter de ses journées paisiblement, tout en restant sous la vigilance de ceux qui l’ont recueilli.

 

- Tarn : une opération sous haute tension s’est déroulée ce mardi 25 novembre au zoo des Trois Vallées, où l’ensemble des animaux a été évacué sous le contrôle strict de la préfecture, des services vétérinaires et des gendarmes. Cette intervention, menée de manière encadrée et progressive, marque la fin définitive de l’activité du parc. Elle met un terme à une histoire mouvementée, jalonnée de polémiques récurrentes, de avertissements administratifs et de plusieurs épisodes de fuites d’animaux ayant suscité l’inquiétude des riverains. La fermeture, devenue inévitable après des années de tensions entre la direction du zoo et les autorités, aboutit aujourd’hui au transfert des animaux vers des structures habilitées. Cette dernière étape vient tourner la page d’un établissement dont la gestion et les conditions de sécurité avaient régulièrement été mises en cause.

 

- Tarn encore : qui aurait parié qu’un jour le département deviendrait le décor d’un remake de Jurassic Park, version herbivore ? Une antilope nilgaut de plus de deux cents kilos, échappée de ce zoo des Trois Vallées depuis plus d’un an, gambadait joyeusement dans la nature. Mais problème, quand on fait la taille d’un frigo américain et qu’on traverse des routes de campagne, on finit classé « danger public ». L’OFB avait tenté de jouer la capture en douceur, seringue hypodermique à la main. Peine perdue. Pendant ce temps, l’antilope élargissait son territoire comme une star capricieuse en tournée mondiale. Entrent alors en scène les chasseurs, appelés en renfort, mais pas pour un safari low-cost. Non, simple mission d’assistance. Lors d’une battue parfaitement ordinaire, leurs chiens sont tombés nez à nez avec l’exploratrice à sabots. Après une cavale digne d’un film d’action, avec plus d’herbe et moins de cascades, la belle a rejoint les grandes prairies célestes, où personne ne craint une collision et son corps remis à l’OFB qui s’est chargé de la suite.

 

- Var : que s’est-il vraiment passé lors de cette battue à Brue-Auriac ? Un chasseur a été retrouvé mort le 24 novembre, après avoir participé à une traque organisée le samedi 22. Selon les premiers éléments, un sanglier avait été blessé mais non retrouvé, et l’homme serait parti seul à sa recherche. Depuis, les circonstances de sa disparition restent floues. Les recherches, engagées dès 17 h 30 avec l’aide de la gendarmerie, d’un hélicoptère et d’une caméra thermique, n’ont donné aucun résultat jusqu’à la tombée de la nuit. Ce n’est que le lendemain matin, vers 10 h, que le corps du chasseur a été découvert, malheureusement sans vie. Si Adrien Dovetta, porte-parole de la FDC du Var, évoque une possible charge du sanglier qui aurait entraîné une blessure à l’artère fémorale, le parquet de Draguignan conserve une position très prudente. Comme l’a rappelé la procureure adjointe, « aucun élément ne permet actuellement de confirmer une charge de sanglier ». Une autopsie ainsi que des analyses médico-légales sont en cours pour déterminer la cause exacte du décès, afin de vérifier si les blessures correspondent réellement à une attaque animale. Les enquêteurs doivent encore préciser les circonstances précises du drame, l’endroit, le moment, la trajectoire du choc ou de la blessure, pour établir s’il s’agit bien d’un accident provoqué par le sanglier ou d’un tout autre scénario. À ce stade, l’enquête reste ouverte et le dossier demeure entre les mains du parquet de Draguignan. Aucun verdict ni conclusion publique n’a encore été communiqué : si le décès est confirmé, la nature de l’accident, elle, n’est pas établie.

 

- Vaucluse : un joggeur a été grièvement blessé par balle, le samedi 23 novembre, alors qu’il courait dans la campagne de Vaison-la-Romaine. Touché à une jambe, il a rapidement été pris en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe médicale du Smur de Carpentras avant d’être transporté à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger, selon une source judiciaire. Les gendarmes de la communauté de brigades de Vaison-la-Romaine ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cet accident de chasse, dont les responsabilités restent à établir. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir dans quelles conditions le coup de feu a été tiré et si les règles de sécurité ont été respectées. Le parquet de Carpentras appelle à la prudence et attend les résultats des auditions pour éclaircir ce qui s’est réellement produit.

 

- Vaucluse encore : la statue de Thomas Pesquet, dérobée le week-end des 15 et 16 novembre à Beaumont-du-Ventoux, a été retrouvée dimanche matin à Blauvac. C’est un chasseur qui l’a aperçue dépasser d’un bosquet, abandonnée au bord d’un chemin communal. Selon Max Raspail, maire de Blauvac, la statue en métal était posée contre un talus, droite et intacte, sans dégradation ni trace de vandalisme. Le maire a immédiatement alerté la gendarmerie, qui est intervenue peu après midi pour récupérer l’objet volé. Max Raspail souligne que la statue semblait avoir été soigneusement déposée par son auteur, peut-être quelqu’un qui a trouvé un endroit tranquille pour l’abandonner. Installée depuis seulement quelques jours sur un sentier pédagogique de Beaumont-du-Ventoux, la silhouette avait été proprement déboulonnée lors du vol. Selon le maire, la statue devrait prochainement être réinstallée au pied du mont Ventoux, retrouvant sa place initiale et poursuivant sa mission de rendre hommage à l’astronaute français. L’incident s’achève donc sans dommage pour l’œuvre, qui sera remise en place.

 

A l’étranger

 

- Canada : une séquence filmée en Colombie-Britannique a attiré l’attention du public et de quelques scientifiques : une louve y apparaît en train de remonter une bouée rattachée à un piège à crabes installé en bord de mer. Les images, prises en 2024 dans la région de Bella Bella, montrent l’animal tirant sur la corde pour atteindre les appâts contenus dans le casier. Si certains y voient une véritable démonstration d’intelligence ou même une forme d’utilisation d’outil, les spécialistes tempèrent et rappellent qu’il peut tout simplement s’agir d’un comportement opportuniste, lié à l’instinct de recherche de nourriture. Les loups, comme d’autres carnivores, sont capables d’observer leur environnement, de tester différentes solutions et de saisir toute ressource disponible, ce qui est parfaitement naturel dans la vie sauvage. Selon les chercheurs, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions solides. Une deuxième vidéo montre un autre loup, probablement issu de la même meute, reproduisant un geste similaire, ce qui pourrait simplement témoigner d’une imitation ou d’une familiarisation progressive avec une source de nourriture facilement accessible. Une enquête scientifique est en cours, mais les spécialistes rappellent que ce type de comportement reste rare et ne bouleverse pas pour l’instant la compréhension globale du loup.

 

- Canada encore : un incident s’est produit jeudi en Colombie-Britannique, lorsqu’un ours a attaqué un groupe d’écoliers en randonnée dans une zone rurale près de Bella Coola, à environ 700 km au nord-ouest de Vancouver. Onze personnes ont été blessées, dont plusieurs enfants ; deux se trouvent dans un état critique et deux autres dans un état grave, selon l’agence Canadian Press. Les autorités n’ont pas précisé l’âge exact des victimes. Selon un témoignage, un garçon de 10 ans s’est retrouvé à quelques mètres de l’animal, ressentant même la proximité de sa fourrure avant de s’enfuir. Un enseignant qui accompagnait le groupe a tenté d’intervenir et a été évacué en hélicoptère. Les services d’urgence de la nation Nuxalk, qui administre la région, ont décrit l’ours comme « agressif » et il n’avait pas été capturé jeudi soir. La nation Nuxalk a conseillé à la population de rester prudente, de ne pas sortir et d’éviter l’autoroute. L’école Acwsalcta, fréquentée par les enfants, a exprimé sa consternation et son soutien aux familles touchées. Le chef Samuel Schooner a rappelé que la priorité est la sécurité des personnes impliquées. Les ours de la région, notamment les grizzlis, sont particulièrement agressifs à cette période de l’année, cherchant à accumuler des réserves de graisse avant l’hibernation qui s’étend généralement de novembre à avril ou mai.

 

- Espagne : après huit ans d’enquête, un réseau espagnol de braconnage actif dans les Pyrénées catalanes a été démantelé. Six personnes, dont plusieurs habitants du Val d’Aran, ont été interpellées. Elles sont soupçonnées d’avoir organisé des séjours illégaux de chasse pour des tireurs venus de différentes régions d’Espagne. Cette vallée enclavée, située côté ibérique mais ouverte vers la France par le col du Portillon (Haute-Garonne), abrite d’importantes populations d’isards et de cerfs, ce qui en fait une zone particulièrement convoitée par les braconniers. L’enquête, lancée en 2017 par les agents environnementaux du Conseil Général d’Aran, a mis au jour un réseau structuré. Deux chasseurs ont été arrêtés en flagrant délit, puis quatre autres quelques jours plus tard, avec du gibier et du matériel saisis. Les mis en cause risquent de lourdes sanctions, dont des amendes pouvant atteindre 120 000 euros et un retrait de permis jusqu’à cinq ans.

 

- Espagne encore : le pays a suspendu, vendredi dernier, ses exportations de porc hors de l’Union européenne après la découverte de deux sangliers morts porteurs de la peste porcine africaine (PPA) près de Barcelone, les premiers cas depuis plus de trente ans. Cette annonce inquiète fortement la filière porcine, la Catalogne représentant près de la moitié des exportations nationales, dont une part importante vers l’Asie. Autour du foyer, une zone de surveillance de 20 km a été instaurée avec contrôles renforcés et restrictions. En France, où le virus n’a jamais été détecté, les autorités rappellent leurs mesures de prévention et recommandent aux voyageurs de ne pas rapporter de produits porcins d’Espagne.

 

- Etats-Unis : sur une route tranquille de Caroline du Nord, une conductrice a vécu une scène aussi improbable qu’impressionnante. Alors qu’elle roulait près de Bryson City, un aigle en plein vol a lâché un chat, qui a percuté le pare-brise du véhicule et l’a brisé instantanément. Indemne mais totalement bouleversée, la conductrice a contacté immédiatement le 911 et a raconté la chute du félin qui est arrivé sur le siège passager avant de ressortir du véhicule, dans une scène surréaliste observée par un témoin médusé, qui confie n’avoir jamais rien vu d’aussi fou. Les spécialistes peinent à dire si l’oiseau a perdu sa prise ou l’a lâchée volontairement, mais, quoi qu’il en soit, cet événement restera dans les annales locales.

 

- Etats-Unis encore : une femme de 64 ans, passionnée par les animaux, a trouvé la mort le 15 novembre dernier dans l’Ohio, après avoir été attaquée par un cerf qu’elle élevait depuis une douzaine d’années, dans son enclos. Cette tragédie rappelle qu’un animal sauvage reste imprévisible, quel que soit son âge. En 2011, la dame avait recueilli un faon, qu’elle avait nommé Wheezer, après qu’une biche eut été percutée mortellement sur une autoroute. lle l’avait élevé comme un animal de compagnie, partageant régulièrement des photos sur son compte Facebook : Wheezer sur le canapé, sur le lit, ou même déguisé pour Noël. En 2015, elle le décrivait comme « comme un gros chien ». Malheureusement le cerf de Virginie a chargé la dame et lui a donné un coup d’andouiller mortel. L’animal a dû être abattu par la police sur place.

 

- Grèce : si le nombre d'ours bruns, le plus grand prédateur de Grèce, a presque quadruplé depuis les années 1990, les loups et les sangliers sont également plus nombreux. Les défenseurs de l'environnement se sont félicités de la reconstitution de ces populations, laissant pour compte perdu les agriculteurs et habitants des zones rurales qui craignent de plus en plus pour leurs moyens de subsistance et, dans certains cas, pour leur sécurité. Ils réclament donc des moyens pour se défendre et estiment même que la protection de la faune est allée trop loin et réclament la levée des restrictions.

 

- Suisse : le 26 novembre 2025, le Conseil fédéral a relevé à nouveau à 80 % le taux maximal de soutien financier accordé par la Confédération pour les mesures de protection des troupeaux, en révisant l’ordonnance sur la chasse (OChP). Cette décision répond à un mandat du Parlement et s’inscrit dans un contexte de forte progression du nombre de loups en Suisse, qui entraîne davantage d’attaques sur les animaux de rente. Aux côtés de la régulation du loup, la protection proactive des troupeaux demeure un outil essentiel pour réduire les conflits entre élevage et grands prédateurs. En février 2025, pour des raisons d’économie, la contribution fédérale avait été abaissée de 80 % à 50 %. La nouvelle révision rétablit ce taux, y compris pour les frais liés à l’élevage et à la formation des chiens de protection, dont les détenteurs peuvent désormais recevoir une prime lorsque l’animal réussit son évaluation finale. Cette mesure met en œuvre la motion 24.4469 du conseiller aux États, Stefan Engler. Les cantons et les acteurs privés restent tenus de financer les 20 % restants. Le maintien du niveau global d’investissement dépendra cependant du Parlement. En renforçant son soutien, la Confédération entend aider le secteur agricole et prévenir plus efficacement les dommages causés aux troupeaux.