Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

Les calibres les plus utilisés pour la chasse du sanglier

La chasse au sanglier occupe une place particulière dans la culture cynégétique européenne. Gibier emblématique par sa force, sa ruse et son adaptabilité, le sanglier est un adversaire redouté et respecté. Sa robustesse naturelle, renforcée par une armure épaisse et des masses musculaires compactes, impose au chasseur une préparation technique rigoureuse. Le choix du calibre et de la munition ne relève pas d’un simple confort ou d’une préférence personnelle : il conditionne directement l’efficacité du tir, la sécurité des chasseurs et la dignité accordée à l’animal chassé. Face à ce gibier résistant, le calibre doit garantir une pénétration suffisante, une expansion contrôlée et une énergie initiale capable de stopper rapidement la course de l’animal. Dans les bois épais où se déroulent la majorité des battues, un tir mal placé ou sous-dimensionné peut entraîner une recherche longue et incertaine, parfois dangereuse pour le chien comme pour le chasseur. À l’inverse, un calibre surpuissant mal utilisé peut causer des blessures excessives ou compromettre la venaison. C’est pourquoi il est essentiel de trouver un juste équilibre entre puissance, précision et confort de tir. Les chasseurs disposent aujourd’hui d’un large éventail de calibres adaptés au sanglier. Les grands classiques européens, tels que le 9,3×62, le 7×64 ou encore le 8×57 JS, jouissent d’une réputation solide bâtie sur des décennies de pratique. Du côté américain, des calibres universels comme le .308 Winchester ou le .30-06 Springfield ont su convaincre par leur polyvalence et la diversité de munitions disponibles. Pour ceux qui privilégient la portée et l’énergie, le 300 Winchester Magnum se révèle redoutable, tandis que d’autres optent pour des calibres plus doux comme le 6,5×55 SE ou même le .243 Winchester, réservés aux jeunes animaux et aux chasseurs recherchant un recul réduit. Dans ce dossier, nous proposons un tour d’horizon des dix calibres les plus employés pour la chasse au sanglier, avec leurs spécificités, avantages et limites. Nous détaillerons également des exemples de munitions, leurs poids de balles, vitesses et énergies initiales, afin de donner aux chasseurs une base solide pour faire un choix éclairé et responsable.

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Devancer son tir en battue : oui, mais de quelle distance ?

A la chasse, question ô combien récurrente ! En fait, le calcul pour déterminer l’avance à mettre sur un gibier qui court, est simple dans sa formulation. Il suffit de multiplier le temps de vol du projectile pour atteindre le point visé, par la vitesse de déplacement du gibier. On obtient ainsi la distance à devancer, ce qui permet d’appliquer, dans le sens du mouvement, la correction en direction, pour toucher la cible. Regardons les faits : une balle qui file à 850 mètres/seconde, mettra (arrondi) 12/100e de seconde pour parcourir 100 mètres. Dans le même temps, un sanglier en pleine course, lancé à 36 kilomètres/heure, parcourt 10 mètres/seconde, ce qui est rapide puisqu’une allée de 10 mètres sera traversée en 1 seconde. Imaginons maintenant que ce même sanglier débuche à cette vitesse en plein travers à 100 mètres. Pendant le temps qu’il faudra à la balle pour couper la trajectoire du sanglier, celui-ci se sera donc déplacé de 1,20 mètre (10 m/s x 0,12 s), c'est-à-dire que, sans un accompagnement du mouvement dans le geste du tir, le sanglier est au mieux raté, ou au pire blessé par une balle « arrière », ce qui, de toute façon, n’est pas acceptable pour le chasseur. En réalité, les distances de tir en battue sont beaucoup plus courtes, ce qui diminue d’autant la distance à devancer. Sur le terrain de chasse, c’est une autre histoire, car point d’ordinateur, ni de calculette. Seulement une pratique courante : la façon d’épauler, le suivi du gibier dans le mouvement, et une appréciation des paramètres à mettre en œuvre rapidement : évaluation de la distance de tir, de la vitesse du gibier en éloignement ou en rapprochement, les conditions atmosphériques et plus spécialement le vent de travers, etc…. Ces éléments seront les facteurs d’un bon tir. En effet, toutes les évaluations mal ressenties, peuvent totalement bouleverser, voire même inverser, le résultat escompté. C’est la condition d’un tir réussi. Il y a une obligation cependant : devancer le gibier de la distance calculée ou pratiquée, dans un mouvement continu et ininterrompu et maintenir en appuyant la visée après le tir. Avec une précision suffisante, il est possible, à partir de ces chiffres, d’extrapoler la correction à apporter. Par exemple pour une vitesse du gibier divisée par deux, il faudra également diviser la distance à devancer de moitié...

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Comprendre et maîtriser le recul des armes à feu

Lors d’un tir, le recul est une réalité incontournable. Or, ce phénomène, souvent résumé à une « gifle dans l’épaule », repose en fait sur des bases physiques précises et complexes. Comprendre ses causes, ses manifestations et les moyens de le réduire permet de mieux choisir son arme et ses munitions, mais aussi d’améliorer ses performances. Le recul d’une arme provient de trois causes principales, qui agissent presque simultanément :

- 1) la réaction liée à l’accélération du projectile : lors du départ du coup, la balle passe de l’immobilité à une vitesse initiale très élevée en une fraction de seconde. D’après la mécanique de Newton, la quantité de mouvement du projectile doit trouver un équilibre : ainsi, l’arme se déplace en sens inverse, générant le recul. L’équation classique illustre ce phénomène : mb × vb = Mf × Vf, où mb est la masse de la balle, vb sa vitesse, Mf la masse de l’arme et Vf la vitesse de recul ;

- 2) la poussée des gaz de combustion : la poudre qui brûle libère une masse de gaz non négligeable, qui s’échappe en même temps que la balle. Pour être précis, il faudrait ajouter ce paramètre dans l’équation du recul : mb × vb + mg × vg = Mf × Vf (mg représentant la masse des gaz et vg leur vitesse). Dans le cas des cartouches à grenaille, il faut même considérer la bourre et d’autres composants en mouvement ;

- 3) la détente brutale des gaz à la sortie du canon : au moment où la balle quitte l’âme, les gaz, jusqu’alors comprimés, se détendent violemment en poussant sur la bouche du canon. Ce phénomène crée une force supplémentaire qui s’ajoute au recul.

En pratique, ces trois séquences s’enchaînent si rapidement que le tireur les perçoit comme un seul et unique mouvement. Le recul peut donc être mesuré à travers deux valeurs : sa vitesse et son énergie...

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L’importance du projectile dans la réussite d’un tir

Dans la chasse, au-delà du simple calibre utilisé, c’est le projectile qui détermine principalement l’efficacité du tir. Comprendre son architecture et son comportement balistique est donc nécessaire pour optimiser la précision et la létalité, tout en respectant l’éthique de la chasse. Les balles sont généralement composées d’un noyau et d’une chemise. Deux grandes catégories se distinguent :

- les balles monométalliques : elles sont constituées entièrement de cuivre ou d’un alliage de cuivre ;

- les balles à noyau de plomb chemisé : elles comportent un noyau de plomb enveloppé d’une chemise métallique (cuivre ou alliage), indispensable pour s’adapter aux rayures des canons des armes modernes.

Le plomb est utilisé pour sa densité élevée (environ 11,34 g/cm³), ce qui permet d’obtenir une masse conséquente dans un volume réduit. Cependant, les restrictions environnementales sur ce métal favorisent désormais les balles en cuivre, plus coûteuses, mais plus écologiques. Viennent ensuite les poudres. Elles permettent aujourd’hui d’atteindre des vitesses de l’ordre de 900 m/s, voire plus. Si cette vitesse élevée augmente la létalité, elle pose cependant un défi de rétention de matière, à l’impact, réduisant son efficacité létale. Pour compenser, les fabricants ont augmenté la masse des balles, mais doivent impérativement contrôler la longueur du projectile. En effet, la stabilité du projectile en vol dépend du rapport longueur/diamètre, lié au pas de rayure de l’arme. Il a été établi qu’une balle ne doit pas dépasser une longueur de 5,3 fois son calibre. Par exemple, pour un calibre 7 mm (7,21 mm réel), la longueur maximale optimale est de : 7,21 mm x 5,3 = 38,21 mm. En pratique, les balles disponibles dans ce calibre pèsent environ 175 grains (11,34 g) pour une longueur moyenne d’environ 35,56 mm, légèrement inférieure à la limite maximale afin d’assurer une stabilité parfaite...

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En battue : incidence de la longueur du canon

On lui attribue souvent la responsabilité d’un échec, mais est-ce bien fondé ? Rien n’est moins sûr, puisque, quand le tir est un succès, c’est aussi grâce à elle… Cette longueur serait-elle un paramètre important, mais sans cesse bafoué, puisque les fabricants d’armes ont élargi leurs gammes et varié l’amplitude. Ainsi, on trouve désormais des longueurs de canons étagées entre le minimum réglementaire en France (450 mm), et les plus longs pour les canons rayés qui sont de l’ordre de 670 mm. Autant dire que la marge est vaste. Partant de ce constat, le premier réflexe est de chercher s’il y a une relation entre la cartouche et la longueur du canon. Faute de pouvoir en établir une règle, contentons-nous donc de décrire les conséquences de la variation de la longueur des canons sur les performances balistiques d’un projectile…Les tables de tir, fournies par les fabricants de cartouches, indiquent comment, et avec quelles longueurs de canons, leurs mesures balistiques ont été effectuées. En général, ils optent pour un canon de 61 cm. Partant de cette longueur, tous sont unanimes à dire que, chaque centimètre en moins, aura une incidence en perte de vitesse de l’ordre de 5 m/s, autrement dit apparemment pas grand-chose pour une balle qui file à 800 m/s, voire plus. Oui, mais… quand on procède au calcul de la nouvelle énergie disponible, puisque la vitesse intervient au carré dans le calcul, les conséquences sont plus visibles. Supposons que vous veniez d’acquérir une carabine dotée d’un canon de 51 cm, soit 10 cm de moins que le canon d’essai, et que vous tiriez des balles de 170 grains (11,0158 g) annoncée par l’encartoucheur à 750 m/s à 100 mètres. La table du fabricant, qui aura fait ses tests avec un canon de 61 cm vous donnera une énergie à 100 m de : (0,0110158/2) x (750²) = 3122 Joules. En revanche, vous, avec votre canon de 51 cm, et sa balle qui aura une vitesse amputée de 50 m/s (5 m/s x 10), vous aurez ceci : (0,0110158/2) x (700²) = 2699 Joules. Ces 423 Joules de moins, perdus en même temps que les 10 cm de canon, sont-ils responsables d’un éventuel échec ? Sans doute pas… si vous êtes convaincu que 2699 Joules sont suffisants pour mettre un bon ragot au tapis. Mais, retenons que, dans tous les cas, la meilleure solution de le mettre au tableau reste de viser juste, et de « lâcher » sa balle au bon moment et au bon endroit.

La balle Federal 7RM, 140 grains, Trophy Bonded TIP : un effet... foudroyant !

Ce test n’a pas la prétention d’analyser scientifiquement le projectile utilisé, ni de constituer une expertise balistique de la munition. Il s’agit simplement des constatations en situation réelle de chasse. Sont donc résumés brièvement les caractéristiques de la balle Trophy Bonded TIP, et les résultats moyens obtenus sur des distances comprises entre 10 et 160 mètres, telles qu’il est possible de les rencontrer dans les situations de chasse, à l’approche et en battue. Les balles ont été tirées dans une carabine à verrou Sauer 100, calibre 7 Remington Magnum, équipée d’une lunette Khales Hélia 3, grossissemet 3-10 x 50i. Le point rouge central n’a pas été utilisé lors du test, compte tenu de la grande finesse de la croix du réticule 4-Dot. L’ensemble est complété par un modérateur de son Freyr et Devik 269, atténuant ainsi le bruit et le recul, déjà peu important avec le chargement en 9,1 grammes. Rappelons que le calibre 7RM combine à la fois la puissance et des tirs tendus. Il convient donc parfaitement pour tous les grands animaux européens, ainsi que les attilas turcs ou tadjiks à grande distance, les élans, voire même les ours les plus gros. Les tirs ont été effectués en action de chasse en juin et juillet 2025. Les approches ont eu lieu sur un territoire méditerranéen mêlant maquis, vignes, garrigue et jachères. Elles ont permis le tir de 8 animaux. Précisons enfin que pour ce test, seuls des sangliers ont été tirés, de poids divers selon les circonstances...

Par Damien Couderc

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Un puissant 7 mm : le 28 Nosler

En 1962, lorsque Remington a présenté son 7RM, la manufacture avait pour objectif de supplanter le .270 Winchester ou le .30-06 Springfield. Dans les années qui suivirent, au fur et à mesure que de nouveaux étuis de cartouches et de nouvelles poudres arrivaient sur le marché, ce 7 RM, considéré comme parfait, ne l'était plus, puisqu’étaient prises en compte, outre la vitesse, des nouvelles données : le recul, la précision, la durée de vie du canon et l'efficacité de la cartouche. Aujourd’hui, avec 23 options de poids de balles, le calibre 7 mm retrouve une belle vigueur : 100, 110, 115, 120, 125, 130, 139, 140, 145, 150, 154, 155, 160, 162, 166, 168, 170, 175, 180, 184, 185, 190 et 195 grains sont disponibles sur le marché. Parmi eux, un calibre mérite une attention particulière : le 28 Nosler. Munition mise au point en 2015 par Nosler, elle est intéressante pour le chasseur de grand gibier. Cette cartouche est basée sur l'étui de la vieille .404 Jeffery britannique, avec un collet réduit à 7 mm (0.284"). Il a été raccourci pour pouvoir être chambré dans des mécanismes conçus pour la .30-06. L'épaulement est de 35 degrés, avec un collet allongé pour bien sertir le projectile. Les armes chambrées pour le .28 Nosler ont un rayage d’un tour aux 19 pouces, ce qui donne une excellente précision aux projectiles de 160 grains (10,3678 g). Mais c’est sa flèche de tir qui impressionne le plus, puisqu’elle est donnée, avec cette balle de 160 gr, à +5cm à 100 mètres, +7,6 cm à 200 mètres, et -7,6 cm à 326 mètres. Avec une VO de 960 m/s, pour une énergie initiale de 4777 Joules, ce calibre a incontestablement des atouts pour plaire.

(Source SCI)

Où finissent les balles qui manquent leur cible ?

Le tir à balles sur le grand gibier ne peut en aucun cas être considéré comme un acte anodin. Il engage à la fois la responsabilité du chasseur et la sécurité de toutes les personnes présentes dans l’environnement. Certaines règles fondamentales doivent être scrupuleusement respectées : l’identification de la cible, le tir fichant au plus près derrière la cible, le respect de l’angle de tir de 30°, le port systématique de vêtements à haute visibilité, et le repérage précis et préalable des voisins postés. Ces mesures constituent le socle de la sécurité en battue. Pourtant, elles ne suffisent pas à elles seules à prévenir l’ensemble des risques. En réalité, d’autres paramètres, souvent sous-estimés, viennent complexifier la situation. Parmi eux, la gestion du tir sur cible mobile revêt une importance capitale. C’est d’ailleurs par ce biais que l’on peut aborder plus largement les dangers liés à l’utilisation des balles. Lorsqu’un projectile atteint sa cible, en l’occurrence un animal, l’énergie du projectile est en partie absorbée par son corps, ce qui freine, voire arrête sa course. Dans ces conditions, le danger pour l’environnement alentour est moindre. Mais cette situation est malheureusement peu fréquente. Les statistiques sont sans appel : comme, en moyenne, une balle sur quatre touche la cible, cela signifie concrètement que trois balles sur quatre ne touchent pas l’animal visé. Ces projectiles peuvent alors terminer leur trajectoire bien au-delà du point de visée, parfois de manière totalement imprévisible. En effet, en fonction des obstacles qu’elles rencontrent (branches, pierres, sol dur, etc..), les balles peuvent ricocher ou dévier brutalement de leur axe initial, ce qui multiplie les risques d’accident. Ces aléas doivent absolument être pris en compte, car les conséquences peuvent être dramatiques...

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​​​​​​​Tir d’été du sanglier : bien jauger avant de tirer !

Pour être le plus efficace possible, le premier point est d’estimer la distance qui vous sépare de l’animal convoité. Si vous ne disposez pas d’un télémètre, il faudra l’évaluer par tranches. C’est simple : mémorisez une longueur de vingt à trente mètres que vous connaissez bien (votre cour, votre propriété…) et reportez-la mentalement, le nombre de fois nécessaire, jusqu’à la cible. En général et sous les 200 mètres, la marge d’erreur ne dépasse pas les 10 à 15%, ce qui permet de tirer sans apporter de correction. Le second point porte sur l’aspect physique de l’animal (sexe et poids). Si, jusqu’à la bête de compagnie, l’allure générale ne permet pas de faire la distinction entre mâle et femelle, la différenciation morphologique sera possible au stade suivant. Chez les ragots, le pinceau pénien est devenu visible, la partie avant est plus forte et plus trapue que le train arrière. Le ventre est légèrement en retrait et les cuisses sont musclées mais pas rebondies, ce qui donne à l’ensemble une forme trapézoïdale. Chez les laies ragotes, le corps, de profil, aura une forme rectangulaire, présentant un dos longiligne, des cuisses arrondies et un ventre légèrement tombant. Pour l’estimation du poids, le kilo au centimètre de hauteur est toujours d’actualité. Une bête rousse de 40 cm de haut pèse approximativement 40 kg, et une bête de compagnie de 60 cm : 60 kg. Si vous chassez à l’affût, plantez en terre, à environ 80 mètres de votre poste, une branche que vous casserez à 60 cm de haut. Ce repère visuel vous aidera. En revanche, ne fiez jamais à la couleur des soies, car plus elles seront noires, plus le sujet semblera lourd.

Le Trophée des Arquebusiers 2025

La 11ème édition du prestigieux « Trophée des Arquebusiers » a mis en lumière les jeunes diplômés du Brevet des Métiers d’Art de la section Armurerie du lycée Benoît-Fourneyron de Saint-Étienne. Initié en 2010 par Mme Mireille Perrin et M. Yves Jeanpierre, avec le soutien unanime de la profession, ce concours vise à renforcer les liens entre les différentes promotions, et à valoriser les réalisations exceptionnelles issues de cette formation de haut niveau. Un an après leur examen, les diplômés présentent, devant un jury composé de professionnels et de figures influentes de l'armurerie et des métiers d'art, l'arme qu'ils ont conçue et fabriquée au cours de leur formation. Ce processus, non seulement souligne l'engagement et le talent des jeunes armuriers, mais aussi leur capacité à intégrer des standards rigoureux de qualité, incluant recherche, développement et fabrication. L'édition de cette année 2025, a vu la participation de 11 concurrents, chacun exposant une arme unique accompagnée d'un dossier technique détaillé. Le jury, composé d’industriels, d’armuriers renommés, du conservateur du Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne et des membres de l'Éducation nationale, a évalué, avec toute l’attention requise, chaque projet. La compétition était particulièrement relevée, avec 5 armes basées sur un boîtier de Simplex, et 6 sur une action Mauser, chacune portant un nom évocateur en lien avec son thème. Après les délibérations, le « Trophée des Arquebusiers 2025 » a été décerné à Mathis Fortier-Durand pour sa remarquable carabine inspirée du fusil Pauly. En outre, deux mentions spéciales ont été attribuées : la mention spéciale esthétique à Quentin Doreau pour son fusil intitulé « Conquête de l’Ouest », et la mention spéciale technique à Tristan Chanavat pour sa carabine « Le Clocher ». La cérémonie de remise des prix a rassemblé de nombreuses personnalités, dont le Maire de Saint-Étienne, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, le lieutenant-colonel Van den Bogaerde du 13ème BSMAT, des membres du RAID, Madame la commissaire de police de Saint-Etienne, ainsi que des professionnels de l'armurerie. Quant à l'équipe pédagogique de l'établissement, fière du succès de ses étudiants, a également été chaleureusement applaudie pour son rôle dans la formation de ces jeunes talents. Le « Trophée des Arquebusiers 2025 » a ainsi non seulement célébré l'innovation et le savoir-faire technique des participants, mais a également souligné l'importance de la formation au Brevet des Métiers d’Art, un programme qui continue de cultiver l'excellence et de préparer les futurs artisans de l'armurerie, à des carrières prometteuses.

Optimiser ses tirs

Pour optimiser ses tirs, à la chasse, il est essentiel de comprendre les exigences spécifiques à chaque situation. Qu’il s’agisse de tir de battue, d’approche ou d’affût, les techniques ne sont pas les mêmes. Chaque méthode nécessite une adaptation précise des instruments de visée, que ce soit une lunette ou un point rouge. Cependant, la clé ultime réside dans l'entraînement constant et la maîtrise émotionnelle du chasseur, des aspects souvent négligés mais déterminants pour la réussite. La précision du tir, en chasse, est une compétence qui va bien au-delà du simple alignement d'une cible à travers une lunette ou un viseur. En explorant comment optimiser chaque mode de chasse, on constate que la précision au tir est une combinaison de connaissance et de technique, façonnée par une pratique constante.  

- Le tir d’approche : il est l'aboutissement d'une recherche méticuleuse, donc d’un acte discret, qui bloque pendant toute sa durée, le besoin de s’extérioriser du chasseur. Il concentre alors une charge nerveuse et musculaire, qu’il ne peut encore lâcher avant le tir. D’où, l’extrême tension qui règne au moment de serrer la queue de détente. En fonction du terrain et de la distance, il nécessite, dans la plupart des cas, une visée posée et stable, souvent appuyée sur un support prévu à cet effet (canne de pirsch ou sac à dos) ou improvisé sur place (tronc, branche, rocher...). Le chasseur, qui doit alors contrôler ses émotions pour déclencher un tir précis aura intérêt à faire une pause de quelques secondes, afin de faire le vide dans sa tête et se concentrer uniquement sur la cible et son environnement proche, pour les raisons qu’impose la sécurité. Libéré alors d’une grande partie de son stress et ayant surmonté la précipitation toujours nocive dans ce moment-là, il pourra suivre attentivement la réaction de l'animal au coup de feu...

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Chasse : comment obtenir le meilleur de son équipement...

Pour obtenir le meilleur de son équipement, plusieurs éléments clés doivent être pris en considération. La balistique est essentielle pour comprendre comment ajuster précisément une lunette de visée d’une carabine, à la munition utilisée. Chaque tir est une interaction complexe entre la gravité, l'air résistant, et les caractéristiques physiques du projectile lui-même. Voici une exploration (non exhaustive) détaillée pour maîtriser cet art. La trajectoire d'un projectile de chasse peut être divisée en plusieurs stades : le point de coupe inférieur de la trajectoire avec la ligne de visée, le point d'apogée relativement à cette ligne, le second point de coupe supérieur, et enfin le point de but en blanc, situé sous la ligne de visée. Ces points, souvent désignés à tort comme DRI (Distance de Réglage Intermédiaire) et DRO (Distance de Réglage Optimale), dépendent principalement de l'angle initial de visée et des conditions environnementales. Lorsqu'il s'agit d'optimiser le réglage de la carabine, il convient d'adapter l'ensemble « carabine/lunette de visée/munition » en fonction du type de chasse envisagé (battue, affût, approche), du terrain (plaine ou montagne), et du gibier chassé. Le choix du projectile, adapté au pas de rayure du canon, est particulièrement déterminant pour assurer une trajectoire stable et précise dès le départ...

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Calibres conseillés pour la chasse d'été...

Nous allons nous concentrer ici sur des calibres bien connus, dont les munitions sont aisément disponibles sur le marché. Lorsqu'il s'agit de chasser le chevreuil, un animal relativement léger, il est déconseillé d’opter pour des projectiles trop puissants. En effet, un excès d’énergie n’apporterait aucun avantage significatif et pourrait même causer des dommages inutiles à la venaison. Cependant, il convient de ne pas se tourner vers des calibres trop faibles. Les balles légères sont extrêmement sensibles aux perturbations extérieures telles que le vent, ainsi qu’aux moindres obstacles se trouvant sur leur trajectoire. Ces éléments peuvent significativement dévier la balle, entraînant une perte de précision et réduisant les chances d’un tir efficace. Les calibres adaptés à la chasse du brocard, en été, sont nombreux et couvrent une large gamme, allant du 5,6 mm (.224) au 7 mm (.284). Parmi eux, on retrouve des références bien établies telles que les .243, .264 et .277. Chacun de ces calibres présente des caractéristiques spécifiques qui influencent la trajectoire, la vitesse et l’impact de la balle. De plus, l’offre en matière de projectiles est encore plus variée, avec des balles conçues pour optimiser la pénétration, l’expansion ou la rétention de masse. Certains calibres sont particulièrement appréciés pour leur polyvalence, tandis que d’autres sont plus spécialisés et répondent à des besoins précis. L’objectif ici est donc de passer en revue les différentes options disponibles afin d’identifier les plus adaptées à la chasse du chevreuil, en tenant compte des spécificités techniques et des avantages de chaque configuration...

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Le tir... depuis un mirador

Les raisons d'un magistral loupé, alors que toutes les conditions étaient réunies pour faire un bon tir, sont souvent difficiles à détecter. Attribuer à la maladresse les causes d’un échec ne suffit pas. Il faut aller plus loin dans l’analyse, afin que cette situation ne se renouvelle pas, ou le moins souvent possible. Considérons donc, en préambule, sans quoi la discussion n'aurait aucun sens, que notre chasseur a déjà sacrifié à la logique d'un tir de contrôle sur cible, et constaté la justesse du réglage de son arme. Cela étant fait, cherchons maintenant le, ou les autres coupables. A quelques jours de l’ouverture de la chasse d’été, revoyons donc les effets de l'angle de tir. Une des différences notables entre le tir depuis un mirador et la pratique de la chasse au sol, est que le gibier ne se présente pas sous la même orientation. En effet, dans le cadre d'une chasse normale, l'animal, par rapport au chasseur, est généralement de face ou de dos, voire de profil, c'est-à-dire en « 2 D », alors que du haut d'un mirador, celui-ci s'observe en « 3 D », avec un effet de plongée. D'où la difficulté de visualiser correctement et rapidement la zone létale qui sera à coup sûr mortelle. Le problème étant posé, analysons les conditions du tir, en prenant, par exemple, les données suivantes : balle de 7 x 65 R de 173 grains, vitesse initiale de 820 m/s, vitesse restante à 100 m de 738 m/s ; canon de 60 cm de longueur ; hauteur de la lunette par rapport à l'axe du canon : 6,55 cm ; flèche de tir conventionnelle de 4 cm au-dessus de la ligne de visée. Le réglage initial donne approximativement une DRI à 44 m et une DRO à 175 m...

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