Dans la chasse, au-delà du simple calibre utilisé, c’est le projectile qui détermine principalement l’efficacité du tir. Comprendre son architecture et son comportement balistique est donc nécessaire pour optimiser la précision et la létalité, tout en respectant l’éthique de la chasse. Les balles sont généralement composées d’un noyau et d’une chemise. Deux grandes catégories se distinguent :
- les balles monométalliques : elles sont constituées entièrement de cuivre ou d’un alliage de cuivre ;
- les balles à noyau de plomb chemisé : elles comportent un noyau de plomb enveloppé d’une chemise métallique (cuivre ou alliage), indispensable pour s’adapter aux rayures des canons des armes modernes.
Le plomb est utilisé pour sa densité élevée (environ 11,34 g/cm³), ce qui permet d’obtenir une masse conséquente dans un volume réduit. Cependant, les restrictions environnementales sur ce métal favorisent désormais les balles en cuivre, plus coûteuses, mais plus écologiques. Viennent ensuite les poudres. Elles permettent aujourd’hui d’atteindre des vitesses de l’ordre de 900 m/s, voire plus.
Si cette vitesse élevée augmente la létalité, elle pose cependant un défi de rétention de matière, à l’impact, réduisant son efficacité létale. Pour compenser, les fabricants ont augmenté la masse des balles, mais doivent impérativement contrôler la longueur du projectile. En effet, la stabilité du projectile en vol dépend du rapport longueur/diamètre, lié au pas de rayure de l’arme. Il a été établi qu’une balle ne doit pas dépasser une longueur de 5,3 fois son calibre. Par exemple, pour un calibre 7 mm (7,21 mm réel), la longueur maximale optimale est de : 7,21 mm x 5,3 = 38,21 mm. En pratique, les balles disponibles dans ce calibre pèsent environ 175 grains (11,34 g) pour une longueur moyenne d’environ 35,56 mm, légèrement inférieure à la limite maximale afin d’assurer une stabilité parfaite...