Elément clé de la chasse aux armes à feu, une cartouche mal conditionnée risque de trahir la confiance que vous avez en elle. La douille est faite, la plupart du temps, de laiton dont l’inoxydabilité est plus que douteuse, notamment sous l’action de certains acides. La sueur en fait partie. Vous avez déjà dû remarquer que tous les bibelots en laiton voient leur brillance initiale se transformer en une apparence terne, après avoir été manipulés sans précaution.
Il en est de même pour des cartouches qui ont stagné dans une cartouchière en cuir. Si, en outre, elle est humide, les sels qui ont servi au tannage du cuir vont se dissoudre et se répandre à la surface des douilles. Le résultat ne se fera pas attendre, elles se couvriront d’un sel du plus beau bleu vert qui ne favorisera pas le chargement de la carabine, notamment si c’est une semi-automatique. Si on laisse le processus se développer, la douille peut même se percer, auquel cas le tir risque de s’accompagner d’un beau reflux de gaz vers l’arrière. L’oxydation de la douille peut aussi s’accompagner de celle de la balle. A priori, ça ne remettra pas en cause les qualités balistiques du projectile, tout du moins pour le tir aux distances habituelles de battue, c’est-à-dire une quarantaine de mètres. Mais il n’en sera pas de même si le tir du sanglier doit se faire à des distances plus longues…
Balistique de but… pour gagner en efficacité