Les Ecussons marnais

Les ECUSSONS MARNAIS

 

Vos trophées méritent d’être mis en valeur…

 Support en chêne pour : massacre, cœur, pied d’honneur, écusson cape, socle rond et ovale…

 

 

 

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Trophée légendaire des Rocheuses canadiennes, le « Bovey Ram » a 100 ans

Il y a tout juste 100 ans, en 1924, une chasse légendaire aboutissait à l'abattage de l'un des plus impressionnants mouflons jamais enregistrés : le « Bovey Ram ». Tout commence en 1916, lorsque Martin Bovey, âgé de seulement 14 ans, effectue sa première grande chasse avec son père. Leur guide est Bert Riggall, un homme déjà renommé pour sa connaissance du terrain et son aptitude à trouver les plus grands trophées. Après cette première expérience marquante, où Bovey junior abat une chèvre des montagnes Rocheuses, il se lance, des années plus tard, dans une quête ambitieuse : celle d’un mouflon d’exception. En 1920, Bert Riggall, ayant repéré auparavant un groupe de béliers majestueux surnommés « les Trois Mousquetaires », emmène Martin Bovey et un compagnon, Martin Bennett, dans les montagnes de High Rock. Après des jours d'observation et de déplacements exigeants, le groupe se rapproche des fameux béliers. Bennett parvient à tirer et tuer l’un d’eux, bien que ce soit le plus petit des trois. Ce n’est qu’en 1924 que Martin Bovey, accompagné cette fois par son frère Charlie, retrouve Bert Riggall pour une nouvelle tentative. Les conditions sont difficiles, mais la détermination des chasseurs est intacte. Après plusieurs jours infructueux, la chance tourne lorsque Riggall repère ce qu’il croit être « la boucle d’une corne de bélier ». Le dernier des « Trois Mousquetaires » est enfin en vue. D’un tir précis avec son fusil Savage .250/3000, Martin Bovey abat l’impressionnant mouflon. Les mesures de ses cornes confirment son statut exceptionnel : une longueur de 46 pouces et une circonférence approchant les 17 pouces. Ce trophée est immédiatement salué comme l’un des plus beaux jamais récoltés en Amérique du Nord. Le « Bovey Ram » a établi un record mondial en 1952, avant d’être détrôné, mais il demeure cependant un trophée emblématique, occupant aujourd’hui la huitième place de tous les temps et la quatrième pour la province de l’Alberta.

Trophées : la sélection de décembre 2024

Dordogne

Un beau brocard du Périgord

Avec son poids net de 407 grammes pour un volume de 175 millilitres, des merrains qui mesurent 25,5 et 26,4 cm avec une envergure de 14 cm… Voilà un beau six pointes, prélevé l’été dernier sur la commune de Sainte Nathalène, par Bernard Migeot. Enrichie de quelques 12 points d’esthétique, la cotation définitive de ce beau trophée de brocard est arrêtée à 122,18 points.

 

Aisne

Grand cerf du massif de Saint-Gobain

Ce cerf dont la cotation s’élève à 200,56 points, a été trouvé mort par Bernard Ferreira, le 27 novembre 2023. Le merrain gauche mesure 100,3 cm et celui de droite 95,5 cm. Les andouillers d’œil 34,2 cm et 34,6 cm, les chevillures 35,5 cm et 35,1 cm. Si les bois sont longs, ils sont aussi massifs, comme en témoignent les circonférences : 25,9 cm et 25,7 cm pour les meules, 15,3 cm et 15 cm entre andouillers d’oeil et chevillure, et 14,8 cm et 14,6 cm entre chevillure et empaumures. Le poids net du trophée s’élève à 6,840 kg, pour une envergure de 75,3 cm. Les empaumures totalisent 11 épois dont 9 de plus de 15 cm…ce qui lui vaut quelques 9 points, auxquels viennent s’ajouter 7 points pour la beauté.

 

Ardennes

Grand vieux sanglier du massif de Sedan 

Ce vieux solitaire à la défense droite cassée, a été tué le 20 octobre dernier, par Maxime Henry, un jeune et adroit chasseur de la Société de chasse de La Chapelle. Après avoir été mis sur pied par les traqueurs, et cherché la faille pour s’échapper de l’enceinte, c’est en retour que ce respectable sanglier de 128 kg vidé, terminait sa fuite, laissé sur place par une balle de 9,3x74. Avec ses défenses de 18,4 cm et 14,1 cm, larges de 25,4 mm et de magnifiques grès de 7 cm de circonférence, le trophée atteint finalement la cotation de 108,45 points.

 

Côte d’Or

Un des meilleurs cerfs de l’exposition 2024

Ce cerf aux bois massifs est l’un des meilleurs trophées enregistrés à l’occasion de l’exposition 2024, des trophées de cerfs de Beaune. Ce 14 cors, régulier, aux bois massifs et d’une symétrie quasi parfaite, a été tué par Luc Thévenot, à Bevy, sur un lot domanial du massif forestier à l’ouest de Vougeot. Estimé à 8 ans, ce cerf est donc tout juste adulte, et montre une fois de plus qu’il n’est pas nécessaire de faire tant vieillir les coiffés pour « faire de médailles ». Mais l’objectif d’une bonne gestion de l’espèce, est-il de fabriquer des médailles, ou bien d’obtenir des vieux cerfs de 12 ans et plus ?

 

Meurthe et Moselle

Un brocard original 

De longues dagues serrées, un profil sinueux… voilà un brocard qui ne manque pas de singularité ! Ce daguet vraiment atypique a été tiré au sud de Lunéville, sur la commune de Moyen, par M. Ganhaye lors de la saison 2022/2023.

 

Indre

Un six cors peu commun

Voilà un trophée de cerf pour le mois fort original : en effet, il ne possède pas de chevillure, et les pointes sommitales sont uniques. Un andouiller d’œil, un surandouiller pour chacun des merrains, qui s’inscrivent dans une belle symétrie, font de ce six cors un trophée vraiment peu commun. Faute de mandibule, son âge ne peut pas être estimé, ce qui est bien dommage…

 

Trophées : la sélection de novembre 2024

- Aisne :

Un beau sanglier de la Thiérache

Avec des défenses longues de 20,7cm, larges de 25,3 mm et des grès solides de 6,5 et 6,6 cm de circonférence, voilà un beau solitaire, obtenu sur le territoire du Nouvion en Thiérache. Il a été tiré lors d’une battue le 23 décembre de l’an dernier par Alexandre Badin.

 

- Côte d’Or :

Double tête

Les courtes pointes de ce jeune animal ne sont pas tombées, et elles ont ainsi contrarié la pousse des bois de daguet, laissant alors apparaître une sorte de bourrelet osseux en forme de collerette. Cela caractérise ce que l’on appelle une double tête. Ce phénomène est notamment observé chez les yearlings issus de faons mâles de faible corpulence.

 

- Meuse :

Un grand cerf du massif de Lachalade

Ce cerf, 20 cors irrégulier, a été tiré sur le massif de Lachalade le 23 novembre 2023. Il se caractérise notamment par une chevillure gauche fourchue, et une trochure droite très développée également fourchue. L’empaumure de gauche est constituée d’une succession de trois fourches. A l’inverse, celle de gauche comporte une trochure, et un bouquet d’épois en forme de chandelier. Fort de sa belle esthétique, le trophée a été coté à 196,68 points.

 

- Gers

Un beau brocard du Bas-Armagnac

Avec une cotation arrêtée à 112,13 points, voilà un beau brocard du Bas-Armagnac, obtenu par un chasseur belge, Jean-Marie Fosty, sur la commune d’Urgosse, le 29 juillet dernier. Les merrains mesurent 21,5 et 21,8 cm, pour une envergure de 11,3 cm. Le volume atteint 155 ml, pour un poids net de 423 grammes. On remarquera encore le beau contraste de couleurs sur l’ensemble du trophée, entre le brun presque noir, et le ton ivoire des pointes, perlures et gouttières.

 

- Indre :

Bizarre et curieuse…

Ce jeune cerf, obtenu l’an dernier sur le massif de Lancôme, porte un trophée peu commun : le bois de droite est constitué d’une courte dague à la pointe en forme de crochet orienté vers l’arrière. Dans sa partie basse, émane une courte pointe évoquant l’andouiller d’œil, et le bois de gauche se présente telle une longue dague courbée vers l’arrière, avec une pliure très nette située juste au-dessus de l’unique andouiller d’œil… Ce qui fait de ce trophée une tête vraiment atypique.

 

- Ardennes :

Belle tête bizarre 

Ce jeune cerf a été tiré lors de la dernière saison de chasse sur le territoire du Bois de l’Hospice, situé à l’ouest de la ville de Fumay, entre la rive gauche de la Meuse et la frontière avec la Belgique. Le bois de droite dont la chevillure est fourchue compte 7 andouillers. En revanche le bois de gauche est constitué d’une simple dague, laquelle a poussé à l’horizontale, ce qui fait de ce trophée une belle tête bizarre.

 

- Marne :

Un beau 16 cors régulier

Avec un poids net de 4,790 kg et des merrains qui approchent les 90 cm, voilà un beau 16 cors tiré au nord de Chalons en Champagne, par Sébastien Roginsky. On remarquera la belle courbure des andouillers d’œil qui mesurent respectivement 36 et 38,2 cm. La circonférence des meules est de 24,4 et 24,3 cm, et celles des merrains varient entre 13,3 et 16,1 cm. Les empaumures, bien symétriques comptent 10 épois, dont 6 de plus de 15 cm. Enrichie de 15,5 points pour la beauté, la cotation s’élève à 185,52 points.

Trophées : la sélection d’octobre 2024

Meuse :

Une belle tête atypique  

Ce cerf a été prélevé dans le centre du département, le 16 octobre 2022. Il présente un bois droit de type 12 cors, alors que le bois de gauche est réduit à une simple fourche qui s’est développée juste au-dessus de la meule. En plus, le pivot de gauche comporte une excroissance osseuse en forme de champignon, sur sa partie antérieure. Ce qui est vraisemblablement dû à une migration d’ostéoblastes (cellules constitutives de la matière osseuse) provoquée par un choc…

 

Tarn :

Un beau 6 pointes du Sagala

Ce beau brocard a été obtenu en juillet dernier sur la commune de Saint Christophe, dans le département du Tarn, par M. Patrick Rémy. Le poids net du trophée s’élève à 517 grammes pour un volume de 180 millilitres. Les bois, massifs sur leur partie inférieure, bien qu’un peu serrés, mesurent 23,8 et 24 cm pour une envergure de 5 cm. La cotation finale atteint 126,15 points.

 

Aisne :

Curieux daguet

Avec ses excroissances osseuses quelque peu verruqueuses, qui ornent la moitié inférieure des perches, voilà un daguet bien singulier !... Il a été obtenu le 25 janvier de cette année en forêt de Chézy, sur le territoire de la société de chasse de Louvry…Cette aspect bien particulier, pourrait traduire un phénomène rare de bois creux…

 

Meurthe et Moselle :

Bois gauche multipointes

Ce brocard atypique a été tiré sur le territoire de la commune de Bouxières sous Froidmont, au nord-est de Pont à Mousson, par M. Villemet, lors de la saison 2021/2022. Le bois de gauche, sans doute affecté par un traumatisme en période de refait, est constitué d’un amas osseux duquel émergent 3 pointes bien ouvertes, dont l’une a poussé vers l’arrière et presque à l’horizontale, rappelant quelque peu la structure d’une fourche sommitale. Un trophée vraiment bien singulier !

 

Côte d’Or :

Un beau 10 cors à surandouillers

Ce cerf a été tiré le 8 décembre 2023 par Delphine Gobillard sur la commune de Quincy le Vicomte, à côté de Montbard. Le trophée est bien ouvert, très symétrique, avec des fourches très développées. Il s’impose tel un modèle quasi parfait du dix-cors à surandouiller.

 

Haute-Marne :

Unis dans la mort… 

Les cerfs se prennent parfois les bois dans les clôtures pendant le brame, en raison de leur comportement agité et souvent agressif. Si la dominance permet l’accès aux femelles, elle a aussi un prix, quelques fois, malheureusement, celui de la vie. Dans ce combat qui les a liés, aucun des deux protagonistes n’a survécu.

Trophées : la sélection de septembre 2024

- Moselle : douze cors irrégulier à surandouiller

Ce beau cerf, à la coloration brun foncé presque noire, est une belle illustration de ce qu’est un 12 cors irrégulier, à surandouiller. On remarquera que la chevillure du merrain droit est placée juste au milieu de celui-ci, alors que sur le merrain opposé, elle s’est développée à partir du tiers inférieur. Estimé à 10 ans, ce cerf a été tiré l’an dernier sur le massif du Donon.

 

- Marne : un brocard particulièrement massif

Ce brocard dont la structure est celle d’un six pointes aux fourches courtes et épaisses, a été tiré à Courtisols par Claude Collard, le 6 novembre 2021. Son aspect massif est confirmé par son volume qui atteint quelques 170 millilitres pour un poids brut de 706 grammes. Les perches mesurent respectivement 21,2 et 20,7 centimètres, et leur envergure est de 8,6 cm. Enrichie de 10 points de beauté, la cotation qui dépasse le seuil du niveau or, est arrêtée à 136,07 points.

 

- Indre : vieux cerf ravalant

Ce trophée exposé lors du dernier rendez-vous des cerfs de 2024 à Chateauroux, est l’un des quelques vieux cerfs qui figurent au tableau de chasse de l’an dernier. Atrophié, quelque peu difforme, ressemblant un peu à un vieux cep de vigne, ce trophée fait le rêve de tout chasseur de cerf, passionné par la gestion de l’espèce. En effet la présence régulière de tels individus dans un tableau de chasse, est le signe que le vieillissement des coiffés est une réalité…

 

- Aisne : belle tête atypique

Probablement affecté par un traumatisme en période de refait, le bois de gauche de ce brocard axonien, a produit trois perches, celle de l’extrême gauche présentant une amorce d’andouiller dans sa partie inférieure. Le bois de droite, orné de jolies perlures sur la face interne et jusqu’à la naissance de la fourche, est un beau six pointes, aux andouillers bien marqués… Une belle tête atypique.

 

Par Jean-Marc Thiernesse

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Trophées : la sélection d’août 2024

Vosges : un 14 cors de la plaine vosgienne : 

C’est sur le territoire de la commune de Sérocourt, au sud de Contrexéville, que ce cerf a été tiré le 31 octobre 2022, par Christian Duval. Le trophée est caractérisé par une empaumure à double fourche à droite, alors que celle de gauche a la forme d’un chandelier à 5 épois. Le trophée, de couleur brun foncé presque noir, pèse brut 5,9 kg, pour une envergure de 72 cm. Les merrains mesurent 90,5 cm et 86 cm ; les andouillers d’œil 40,6 et 39,4 cm, les chevillures 29 et 38,5 cm : les circonférences de meules atteignent 27,3 et 27,8 cm ; et celles des merrains varient entre 14,3 et 15,2 cm. La cotation finale est arrêtée à 190,46 points.

 

Aisne : un grand brocard de Picardie : 

Ce beau brocard, massif et très perlé, a été tiré par Léon Meunier, l’an dernier, sur le territoire de la commune de Dallon, au sud-ouest de Saint-Quentin. Le volume du trophée est évalué à 215 millilitres, pour un poids net de 528 grammes. Les perches mesurent respectivement 20,4 et 23 cm. Enrichie de 12,5 points de beauté, mais pénalisée d’un point pour le dédoublement de la base du bois gauche, la cotation atteint malgré tout 141,65 points.

 

Indre : grand daguet pendulaire : 

Ce grand daguet, qui a été prélevé lors de la dernière saison de chasse sur le massif de la Romagère, au sud du département, présente une fracture au niveau du pivot de droite. Le bois s’est ainsi développé à l’opposé de la croissance habituelle, pour finalement donner une dague pendante, venant chevaucher l’os nasal, ce qui en fait un trophée remarquable et caractéristique d’un daguet pendulaire. On imagine l’allure surprenante que devait avoir ce jeune mâle…

 

Ardennes : un beau six pointes : 

D’une belle couleur brun foncé et joliment perlé, ce brocard de milieu mixte, a été tué le 20 août 2023, sur la commune de Chestres, à côté de Vouziers, par Benjamin Vauchelet. Le poids net du trophée atteint 434 grammes, pour un volume de 160 millilitres. Les perches mesurent 24,1 et 25,4 cm, ce qui amène la cotation à 120,78 points.

 

Côte d’Or : une belle tête atypique : 

Ce cerf, au trophée vraiment atypique, pourrait faire penser à celui d’un vieux cerf ravalant… Et bien non, car l’observation de sa mandibule confirme simplement qu’il s’agit d’un cerf adulte, sans doute âgé de 9 ou 10 ans, mais pas plus. L’animal a été trouvé mort, probablement à la suite d’une collision routière sur la commune de Saint-Marie sur Ouche.

 

Marne : un beau solitaire : 

Obtenu sur un des grands domaines militaires du département, ce sanglier d’âge mûr, cote quelques 112,50 points. En moyenne, les défenses mesurent 20,65 centimètres, et leur largeur 24,8 millimètres. La circonférence des grès atteint 7,1 cm à gauche, et 7cm à droite. Ce beau sanglier a été tiré par Sébastien Roginski, le 3 janvier 2024.

 

Haute-Marne : tête bizarre : 

Ce jeune cerf de type 4 cors fourchu bas, a été victime d’un arrachement du pivot de droite. En conséquence de quoi, seul le bois de gauche est présent, ce qui en fait un trophée assez peu commun. L’animal a été tiré sur un lot de la forêt domaniale du massif d’Auberive, lors de la saison de chasse 2022/2023.

Trophées : la sélection de juillet 2024 (par Jean-Marc Thiernesse)

- Dordogne : un beau six pointes du Périgord noir

Des bois de 24,6 cm de hauteur, pour une envergure de 12,2 cm, et un poids net de 400 grammes pour un volume de 150 millilitres… Voilà un beau six pointes aux andouillers bien développés et à la symétrie quasi parfaite. Sa cotation atteint 113,80 points. L’animal a été tiré durant l’été 2023 par Bernard Migeot, sur le territoire de Sainte-Nathalène, commune touristique du Périgord, traversée par une petite rivière : l’Enéa, un affluent de la Dordogne.

 

- Aisne : des mues remarquables

A l’occasion de l’exposition annuelle des trophées qui s’est tenue en juin dernier à l’hippodrome de Laon, les deux mues d’un cerf, assez exceptionnelles, ont été présentée aux cotateurs locaux… Elles ont été trouvées au printemps dans le massif de Saint Gobain… D’un poids brut de 7,650 kg, les bois mesurent 94 et 96,40 cm , et leur masse reste impressionnante comme en témoignent ces mesures de circonférences des meules : 25,4 et 25,6 cm, inférieures 18,30 et 17,70 cm , et supérieures 15,90 et 15,70 cm ! La cotation étant arrêtée à 208,41 points, sans prise en compte du poids du crâne et de l’envergure bien évidemment… Un très grand cerf assurément !

 

- Bas-Rhin : 8 cors à surandouillers 

Ce cerf, qui a été tiré le 26 septembre 2023, est estimé à quelques 8 ou 9 ans. Sa ramure, dont la structure est celle d’un huit cors, compte un surandouiller à droite, mais pas à gauche. Et à l’inverse, le merrain droit se termine par une seule pointe sommitale, alors qu’à l’opposé, on peut remarquer une amorce de fourche… Un trophée somme toute assez singulier pour un animal de cet âge relativement avancé, et dont le tir a été considéré comme justifié par la Commission fédérale chargée d’examiner les trophées.

 

- Moselle : beau cerf du massif de la Sanon

Trouvé mort lors de la dernière saison de chasse, ce beau 16 cors aux bois irréguliers et à la coloration presque noire, provient du massif de la Sanon. Son âge a été estimé à 7 ans, et sa cotation atteint 194,05 points. Son trophée se caractérise par des chevillures placées assez haut sur les merrains, et des empaumures très garnies aux multiples épois.

 

- Meurthe et Moselle : pivot désaxé

Ce brocard, de type daguet avec une amorce d’andouiller sur le bois de gauche, a été tiré sur le territoire de la société de chasse de Parroy, durant la saison 2022/2023… Sa particularité est de présenter un pivot gauche quelque peu désaxé… Toutefois la perche ne semble pas s’en trouver vraiment affectée. Le trophée, vu de face, reste malgré tout quelque peu atypique en raison de l’asymétrie due au pivot de gauche.

 

- Ardennes : un bon tir sélectif

Ce cerf a été tiré lors de la dernière saison, en chasse individuelle silencieuse, sur le territoire des Margannes, dans le massif de Sedan, par le garde particulier du domaine. L’animal quelque peu amaigri, présentait des anciennes blessures sur les côtes, sans doute provoquées par une collision, ce qui explique le caractère atypique et ravalant de son trophée.

 

- Indre : beau panel de daguets

Ce panel de grands daguets provient du massif du Champ d’Oiseau, situé au nord du département de l’Indre, et sur lequel ont été tués l’an dernier quelques 41 grands cervidés. On peut remarquer, entre autres, en bas à droite, un daguet au bois droit cassé, mais au bois gauche fourchu haut, ce qui tend à prouver que ce massif a, pour les grands cervidés, une potentialité incontestable…

Aux Etats-Unis : les trophées de cerfs de Virginie gagnent en qualité

Les archives du Boone et du Crockett Club, pour le cerf de Virginie, remontent à 194 ans et contiennent des dizaines de milliers de trophées depuis 1830. Mais, et cela interpelle les gestionnaires et les autorités cynégétiques : plus de 20 % des plus gros mâles jamais enregistrés ont été inscrits au cours des sept dernières années seulement. Depuis 2017, neuf cerfs de Virginie ont été classés parmi les 20 meilleurs de tous les temps. Les origines de cette tendance récente et significative, peuvent être retracées dans la nouvelle publication du Boone et Crockett Club, Records of North American Big Game, 15e édition, qui ajoute des trophées acceptés de 2017 à 2021, dont plus de 4 500 nouvelles inscriptions dans 38 catégories de gros gibier nord-américain, la plupart étant des cerfs de Virginie atteignant le seuil de 160 points (catégorie typique) ou 185 points (catégorie atypique). Cependant, pour être publiés dans ce livre, les trophées doivent atteindre ou dépasser 170 points (typiques) ou 195 points (atypiques). Dans le « Top 20 » actuel des meilleurs cerfs de Virginie de tous les temps, on y trouve les trois meilleurs atypiques : à gauche : score de 327-7/8 (Illinois), à droite : score de 321-3/8 (Kansas) et à l'extrême droite : score de 315-1/8 (Tennessee).

Trophées : la sélection de juin 2024

Vosges : pivot droit sans merrain 

Ce cerf, subadulte, provient d’un territoire de montagne du département des Vosges, où il a été tué lors de la saison 2022/2023… Le bois de gauche a le profil d’un dix cors à empaumure, alors que celui de droite est absent, réduit à une fine pastille recouvrant le pivot… Une tête vraiment atypique !

 

Aisne : double tête

Le phénomène de double tête s’explique par la superposition d’un nouveau bois sur celui de l’année précédente qui n’est pas tombé. En l’occurrence, chez ce daguet, obtenu au Bois de Jouvence le 8 novembre 2022, le bois a poussé sur les boutons non tombés de l’animal, lorsqu’il était hère, ce qui arrive fréquemment lorsque le faon mâle est de faible corpulence, en formant une sorte de collerette autour du bourgeon central résiduel. Ce qui fait de cette première tête un trophée vraiment peu commun.

 

Ardennes : grand brocard de la plaine de Champagne

Ce beau six pointes, à l’architecture quasi parfaite, a été tiré le 12 août 2023, à l’arc, sur la commune de Sault les Rethel, par Mathieu Aublin. Bien perlés, les merrains présentent de jolies meules, hautes et formant un magnifique cordon très ciselé. Les perches mesurent 24,1 cm de moyenne pour une envergure de 12 cm, bien proportionnée. L’ensemble du trophée pèse net 479 grammes pour un volume de 190 ml. La cotation finale s’élève à 137,45 points.

 

Bas-Rhin : 8 cors enturbanné

Ce cerf qui porte 8 cors, estimé à 3 ou 4 ans par la Commission fédérale technique chargée d’apprécier les trophées de cerf, n’est pas en phase avec le plan de chasse en vigueur dans le département du Bas-Rhin. Jugé inadmissible, ce tir est donc sanctionné d’un double point rouge. Il n’en reste pas moins que les bois emmêlés dans un bande en plastique de couleur bleue, constituent un trophée vraiment original.

 

Indre : cerf ravalant

Ce 12 cors irrégulier, avec ses empaumures en palettes et son andouiller d’œil droit en crochet, a vraiment l’allure d’un trophée ravalant. Particulièrement original, il a été présenté à l’occasion du rendez-vous des cerfs de mars dernier, à Chateauroux. On peut encore remarquer la belle coloration presque noire de ses merrains, incrustés de belles gouttières.

 

Côte d’Or : bois creux

Ce cerf a été tiré le 27 janvier dernier sur la commune de Villy en Auxois, par Tristan Augeard. Avec ses andouillers arrondis et sa ramure peu développée, son trophée semble ne pas être vraiment fini. Cependant, vu l’usure de ses dents, c’est un cerf d’âge mûr. La croissance de son trophée a certainement été affectée par un phénomène de bois creux, somme toute assez rare, et qui peut être occasionné par une déficience due à une maladie. Ce phénomène, pérenne, est évoqué par le Dr François dans son livre sur les têtes bizarres du cerf.

Trophée : nouveau record de monde pour un wapiti de Roosevelt

Le service des archives du « Boone and Crockett Club » a convoqué, en avril dernier, un jury spécial pour vérifier le score d'entrée d'un wapiti de Roosevelt dans leur livre des records. Il s’agit de l’une des trois sous-espèces de wapitis d'Amérique du Nord, nommée ainsi en l'honneur du fondateur du club, Theodore Roosevelt. Ces animaux se trouvent exclusivement dans le nord-ouest du Pacifique, du nord de la Californie jusqu'à l’Alaska, en passant par la Colombie-Britannique. Il s’agit de la plus grande sous-espèce de wapitis d’Amérique du Nord, dont les mâles peuvent peser jusqu’à 500 kilos. L’animal a été tué par Timothy Carpenter, le 21 septembre 2023, dans le comté de Humboldt, en Californie. Après les mesures effectuées par un jury spécial, la cotation de ce trophée issu d’un mâle dont l’âge est estimé à 11 ou 12 ans, est arrêtée à 455-2/8 points, battant le précédent record du monde détenu par Rick Bailey depuis 2015 avec un trophée de 419-6/8. Avant que l'inscription de Carpenter soit officialisée, les procédures du Boone et du Crockett Club exigent que le score final d'un record du monde potentiel soit vérifié, soit par un jury du programme de récompenses, soit par un jury spécial. Dans ce cas, le Club a convoqué un jury spécial à Verdi, dans le Nevada. Et pour la petite histoire, précisons que Timothy Carpenter cumule les succès, puisque, en 2011, il mit à son palmarès un wapiti de Roosevelt dont la cotation s’élève à 398-1/8… et qui est encore aujourd’hui le record du monde actuel en tir à l'arc…

Trophées : la sélection de mai 2024

- Côte d’Or : un trophée hors du commun 

Ce cerf au trophée ravalant a été victime d’une collision routière, sur le territoire de la commune de Sainte-Marie sur Ouche, le 9 octobre 2023. A l’examen de la mâchoire, son âge n’atteint toutefois pas les 10 ans. Compte tenu de ses jeunes années, l’aspect singulier de son trophée est probablement la conséquence d’une déficience passagère...

 

- Belgique, Saint-Hubert : un exceptionnel yearling

Ce cerf, comme le confirme sa mandibule, est en réalité un daguet, ce qui est assez exceptionnel, sachant que c’est la première fois que l’on rencontre un tel spécimen dans le massif de Saint-Hubert. Ce développement extraordinaire est parfois remarqué chez les animaux vivant en enclos, où ils bénéficient d’une alimentation artificielle poussée. Chaque année, les expositions de trophées en révèlent aussi quelques-uns qui proviennent de milieux ouverts à la potentialité nourricière forte, et où la croissance des animaux est réputée rapide.

 

- Indre : un curieux daguet

Ce cerf d’un an, a été obtenu sur le massif de la Romagère, au sud du département. Le bois de droite est constitué d’un très haute dague. En revanche celui de gauche, sans doute victime d’un choc en période de refait, a produit une dague très courte aux multiples pointes, ce qui fait de ce daguet une tête vraiment atypique.

 

- Moselle : grand cerf du massif du Sanon

Tiré lors de la dernière saison de chasse sur le massif du Sanon, au sud-est du département, ce grand cerf est estimé à 12 ans. Bien perlé, de coloration presque noire, le trophée compte 7 andouillers à droite, dont 4 longs épois répartis en deux fourches décalées, et 6 andouillers à gauche incluant une empaumure composée d’une trochure, surmontée d’une fourche. Avec une cotation arrêtée à 190,26 points ce beau cerf est l’un des plus beaux trophées du tableau de chasse de l’an dernier.

 

- Bas-Rhin : daguet en velours

Nous ne savons pas si cet animal prélevé en velours correspond à un daguet fourchu haut, tiré comme tel en fin d’été, ou bien à un daguet victime d’une lésion testiculaire qui aurait empêché la chute du velours. Toujours est-il que son trophée est original, et n’a pas manqué d’attirer l’œil des curieux, lors de l’exposition des trophées de Wangenbourg, en mars dernier.

 

- Aisne : beau brocard de Picardie

Ce beau six pointes aux bois massifs, noirs et bien perlés, a été tiré en 2022, dans les plaines de Picardie, à l’ouest de Saint-Quentin. Sa cotation est arrêtée à  137,18 points CIC.

 

- Marne : à l’initiative des cotateurs locaux de l’AFMT (Association Française pour la Mensuration des Trophées), une journée de cotation était proposée au Centre de la chasse et de la Nature de Mont Joly. Bruno Dufour, Alain Jobert, Jean-Claude Houssard et Georges Schopphoven ont effectué la cotation de 2 chamois, d’une douzaine de brocards et de quelques cerfs. En marge de l’aspect très convivial de cette journée, et du recensement des trophées dépassant les seuils d’homologation, ce travail de groupe a permis de confronter les appréciations, de s’informer mutuellement, d’harmoniser les procédures et d’avoir une idée objective de la qualité des trophées selon les massifs. Plusieurs dates consacrées à des journées de cotation comme celle-ci seront régulièrement proposées, selon un calendrier porté à la connaissance du monde de la chasse. Un bon exemple à suivre !

Jean-Marc Thiernesse

C'est officiel : le nouveau record mondial de bœuf musqué est homologué

Le service des mesures du « Boone and Crockett Club Big Game Records » a convoqué, début avril, un jury spécial pour vérifier le score d'un bœuf musqué reçu en début d’année. Deux équipes distinctes de juges ont mesuré, puis remesuré, l’imposant trophée de 20,860 kg (46 livres USA), et confirmé sa note de 131 4/8 points. L’animal a été récolté le 1er août 2023, près du lac Contwoyto, dans le territoire canadien du Nunavut, par Aron Wark (à droite sur la photo) et son guide Sam Kapolak qui a déclaré : « Beaucoup de gens pensent que c'est une chasse facile, mais ce n'est pas le cas. Nous avons parcouru 20 miles en une journée, et pas sur un terrain facile… ». Le trophée récolté détrône donc celui d’Alex Therrien (130 4/8 points) obtenu en 2020. Le « Boone and Crockett Club », qui mesure le gros gibier nord-américain depuis 1895 afin de suivre les efforts de conservation, a publié le premier livre des records en 1932. Pour que ce nouveau record du monde puisse être homologué, les procédures exigeaient que le score final soit vérifié par un jury spécial, dont le président du comité Kyle Lehr qui a précisé : « Tenir un registre des plus grandes représentations de gros gibier n'est pas une compétition. C’est un outil pour les chasseurs et les gestionnaires qui les aide à comprendre comment la gestion de la faune fonctionne… ou ne fonctionne pas, dans un domaine donné ».

Nouveau record pour un bighorn mexicain

« Lorsque nous avons atterri au Mexique, mon père et moi, il nous fallait rejoindre le ranch La Palmosa, à Coahuila, grand de 156 miles carrés de désert spectaculaire. Nous y sommes parvenus au terme d’un vol en hélico de 45 minutes, à couper le souffle... Au quatrième jour de notre safari, après une bonne nuit de repos, petit déjeuner pris et Jeep chargées, nous nous sommes dirigés vers la zone fréquentée par un très discret et grand bélier, que nous n’avions pas pu apercevoir les jours précédents. Assis à l’ombre, l’un des guides observait dans sa longue-vue la montagne voisine… Calmement, il appela son chef, Emilio, et lui indiqua un petit point, quasiment en crête. Emilio prit ses jumelles, et quelques secondes plus tard se tourna vers nous avec un grand sourire. Un grand bélier était tranquillement couché et dominait une harde d’une dizaine d’animaux, des femelles et des jeunes. Derrière nos guides, nous sommes descendus dans la vallée et avons entrepris l’ascension qui devait, en principe nous mener vers le grand mâle. Deux heures plus tard, exténués et assommés par la chaleur, nous étions quasiment sur la ligne de crête… à 368 mètres de la harde, mais… sans bélier en vue. Emilio nous rassura : puisque la harde était là, le mâle ne devait pas être loin, sans doute encore couché et masqué par un buisson. L’observation reprit, et nos quatre paires de jumelles fouillèrent le moindre recoin du plateau… désespérément vide. Une petite heure plus tard, l’adjoint d’Emilio nous fit signe de le rejoindre discrètement. Le bélier était devant nous, couché à 415 mètres précisait le télémètre. Vingt minutes après que nous nous soyons installés, l’animal s’est levé, s’est étiré et a commencé à s’éloigner. Le guide me fit comprendre que c’était le moment. Bien en appui sur mon sac à dos, j’ai pointé mon arme, revérifié la distance et donné dix clics de hausse. Au coup de feu qui a résonné sur le flanc de la montagne, le bélier n’était plus là. En proie au doute, je l’ai cherché dans ma lunette, sans succès, mais Emilio et l’autre guide arboraient des sourires rassurants et m’indiquèrent l’endroit où il était tombé. Seules ses cornes dépassaient d’un cactus. En m’agenouillant près de mon bélier, j’ai fait une prière, remerciant le bon Dieu de m’avoir donné une telle occasion, qui met en exergue les efforts de conservation du mouflon d’Amérique. Avec sa cotation de 191 3/8 SC, ce trophée devrait rentrer dans le top 5 du Mexique, Emilio nous rappelant que, sans la chasse, son pays n’aurait pas été en mesure de financer ces efforts de réintroduction » a relaté l’auteure, Madeline Demaske, avocate dans le groupe de travail juridique du SCI (Safari Club International).

Indre : 960 trophées au « Rendez-vous des cerfs » à Châteauroux

C’était le 22ème « Rendez-vous des cerfs » au Parc des Expositions de Châteauroux, et, en même temps, le 14ème salon départemental de la chasse. Organisée par la FDC de l’Indre, en partenariat avec l’Association départementale des chasseurs de grand gibier, la manifestation était centrée sur l’exposition annuelle des trophées de cerf. Sa conception, que l’on doit à Xavier Legendre, président de l’ADCGG 36, met en avant l’ensemble du tableau de chasse des cerfs coiffés, des daguets aux cerfs les plus âgés. Rassemblés par massifs, classés par tranches d’âge, les trophées étaient présentés d’une manière très esthétique sur des planches verticales de bois brut, fixées sur des panneaux blancs. En revanche, les grands trophées, comme les têtes remarquables, étaient présentées sur des potences en bois, en hauteur, ce qui a nui un peu à leur mise en valeur. Dans l’Indre, la gestion de l’espèce cerf fait l’objet de toutes les attentions. On y analyse, entre-autre, la totalité des prélèvements en faons, biches et bichettes, car une gestion aboutie de l’espèce impose un prélèvement raisonné des femelles et des jeunes. A ce sujet, Xavier Legendre affirme que : « On assiste à une croissance régulière et constante des effectifs, caractérisée par l’augmentation linéaire des réalisations, et une proportion constante de 20 à 25 % de sujets d’un an (daguets et bichettes) généralisée à tout le territoire. A quoi s’ajoute une dispersion de plus en plus large en dehors des grands massifs. En résumé, plus la densité de biches augmente, plus les mâles s’éloignent des massifs d’origine. Malgré tout l’amour que l’on peut porter aux grands cervidés, la lucidité exigerait une réduction, ou pour le moins, une stabilisation des effectifs, sous peine de subir des lendemains qui déchantent ». Gratuite et ouverte à tout public, la manifestation était ponctuée par les animations musicales des sonneurs de trompe du Cercle Saint-Hubert du Bas-Berry, renforcées, au fil des heures, par des prestations spontanées de chants, témoignant de l’attachement des Berrichons au terroir, aux cerfs et… aux traditions de sa chasse. 

J-M.T.