Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement

Les nouvelles technologies : leur impact sur les pratiques de chasse et la gestion de la faune

Depuis des millénaires, la chasse accompagne l’histoire humaine, passant d’une nécessité vitale à une activité de loisir ou de régulation écologique. Autrefois fondée sur l’expérience, l’instinct et la connaissance du territoire, elle est aujourd’hui profondément transformée par l’essor technologique. GPS, caméras thermiques, drones ou applications mobiles s’invitent dans les forêts et les plaines, modifiant les manières de traquer, de tirer et de gérer les populations animales. Si ces innovations renforcent la précision et la sécurité des chasseurs, elles soulèvent aussi des questions éthiques et environnementales. Entre modernisation des pratiques et préservation des équilibres naturels, comment les technologies redéfinissent-elles la chasse et la gestion de la faune ? Les progrès technologiques ont considérablement changé les pratiques de chasse. Les chasseurs disposent aujourd’hui d’outils performants qui permettent de repérer les animaux à distance et de mieux comprendre leurs déplacements. Les applications mobiles, quant à elles, aident à planifier les trajets, identifier les zones de chasse autorisées et partager des données entre membres d’un même groupe. Ces innovations apportent des avantages indéniables : gain de temps, efficacité accrue, meilleure sécurité et amélioration des conditions de tir. Cependant, elles entraînent aussi certaines dérives. L’usage intensif de la technologie tend à dénaturer le caractère traditionnel et sportif de la chasse, fondé sur la patience, la discrétion et la connaissance du milieu...

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Forêts françaises : comment concilier fragilité et ambitions ?

La mission conjointe du CGAAER et de l’IGEDD, mandatée par les ministres chargés de l’agriculture et de la transition écologique, visait à évaluer le contrat 2021-2025 entre l’État et l’Office national des forêts (ONF) et à définir les orientations pour la période suivante. Cette évaluation s’inscrit dans un contexte de crises multiples qui bouleversent la forêt française : sécheresses répétées, attaques parasitaires, pression croissante du gibier et déséquilibres écologiques compromettant la régénération naturelle. Parallèlement, la forêt se trouve au cœur des politiques publiques de transition écologique, de biodiversité et de neutralité carbone, appelées à concilier production, adaptation et préservation. Le rapport souligne que, malgré les perturbations, les objectifs du contrat 2021-2025 ont été globalement atteints : stabilité sociale, équilibre budgétaire et continuité du régime forestier. Toutefois, l’intensification des aléas climatiques et sanitaires a fragilisé le cadre contractuel, révélant la nécessité d’une approche plus flexible et résiliente. L’évaluation met en avant la responsabilité de l’État dans la stabilisation économique du modèle forestier public, notamment par le soutien financier accru et la clarification des missions confiées à l’ONF. La pression exercée par les ongulés sauvages est identifiée comme un enjeu majeur, conditionnant la réussite des politiques de renouvellement forestier. Pour la période 2026-2030, la mission appelle à une consolidation plutôt qu’à une transformation structurelle de l’ONF. Les recommandations privilégient la continuité du modèle de gestion publique, tout en insistant sur plusieurs conditions fondamentales : la régulation durable des populations d’ongulés, la garantie de financements adaptés aux missions d’intérêt général et la modernisation des outils de gestion dans un contexte d’incertitude climatique. L’État est invité à renforcer son rôle moteur, tant dans la coordination des politiques forestières que dans la sécurisation des ressources financières.

Un chef japonais sacré champion du monde 2025 du Lièvre à la Royale

À l’occasion des Journées Gastronomiques de Sologne, le 8e Championnat du Monde du Lièvre à la Royale qui s’est déroulé le 25 octobre, a une fois encore célébré l’excellence culinaire et l’amour du produit. Douze chefs venus de France, du Japon, du Canada et de Belgique se sont affrontés autour de ce plat emblématique de la gastronomie française, symbole de patience, de technique et de générosité. Sous la présidence du Meilleur Ouvrier de France Olivier Couvin (restaurant Paul Bocuse), un jury prestigieux, comptant notamment David Bizet, Olivier Nasti, Mélanie Serre, Frédéric Duca, Sébastien Sanjou et Christophe Marguin, a départagé les candidats après plusieurs heures d’épreuves intenses. Le verdict a couronné Yoichi Nakaaki, chef du restaurant « A Table » à Tokyo, qui a été sacré « Champion du Monde du Lièvre à la Royale 2025 ». Cette première victoire japonaise consacre la portée universelle d’un plat profondément français, mais désormais partagé par les gastronomies du monde. En deuxième position, Edgar Laymet (Nomicos, Paris) a conquis le jury par une interprétation classique et d’une grande précision : un lièvre ficelé en trois temps, cuit dans un torchon, accompagné d’une sauce nappante et équilibrée. Sa sincérité et sa rigueur lui ont également valu le prix Coup de cœur Food&Sense, saluant un travail empreint de tradition et d’élégance. La troisième place revient à Ludovic Brethenoux (Le Malu, Vendôme), dont la lecture personnelle du plat a séduit par la profondeur du jus et la richesse aromatique du gibier. Trois approches différentes, un même objectif : sublimer le lièvre à la royale sans en trahir l’âme. Pour Thomas Boullault, fondateur du concours et chef étoilé de « L’Arôme » à Paris, cet événement « incarne tout ce que la gastronomie française a de plus noble : la transmission, la rigueur et la convivialité ». Né de son attachement à la Sologne, le championnat s’est imposé, en moins de dix ans, comme un rendez-vous incontournable des artisans du goût, soutenu par des partenaires fidèles.

Au Sénat : question de Mme Pauline Martin sur le tir des sangliers en période de récolte...

Mme Pauline Martin, sénatrice du Loiret (Les Républicains), attire l’attention de Mme la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature, sur les conséquences de la décision rendue par le Conseil d’État le 16 juin 2025 (n° 492284). Cette décision a annulé une disposition d’un arrêté ministériel autorisant le tir du sanglier depuis un poste fixe autour des parcelles agricoles en cours de récolte. Selon Mme Martin, cette annulation repose sur une interprétation stricte de l’article L. 424-4 du code de l’environnement et interdit désormais une pratique de régulation jugée indispensable dans de nombreux territoires ruraux. En effet, le tir du sanglier depuis un poste fixe constitue une méthode de contrôle des populations animales essentielle pour prévenir des dégâts agricoles importants. La décision du Conseil d’État repose sur l’idée que l’usage d’engins agricoles pour rabattre les sangliers équivaut à un rabattage mécanique, pratique prohibée par le code de l’environnement. Cette interprétation stricte pourrait toutefois avoir des effets indésirables sur la gestion de la faune sauvage et la protection des exploitations agricoles. Dans le Loiret, plus de 850 dossiers d’indemnisation pour dégâts causés par les sangliers ont été recensés en 2024, ce qui illustre l’ampleur du problème. La suppression de cette modalité de régulation risque donc de compliquer le contrôle des populations de sangliers et pourrait entraîner une augmentation des indemnisations versées par les fédérations de chasse. Dans ce contexte, Mme Martin souhaite connaître les intentions du Gouvernement sur plusieurs points. Elle interroge d’abord sur les solutions alternatives envisagées pour assurer une régulation efficace des populations de sangliers, notamment pendant les périodes de récolte, tout en garantissant la sécurité des agriculteurs et des tiers. Elle s’interroge également sur les dispositifs d’accompagnement financier ou assurantiel prévus pour soutenir les exploitants victimes de dégâts, dans l’attente d’une éventuelle évolution réglementaire. Enfin, elle souhaite savoir quels travaux de concertation ont été engagés avec les représentants du monde agricole et cynégétique afin de définir un cadre juridique stable et équilibré. L’objectif serait de concilier protection des cultures et respect du droit de la chasse, tout en assurant une régulation responsable et sécurisée de la faune sauvage. Publiée dans le Journal officiel du Sénat le 16 octobre 2025, page 5275, cette question souligne les tensions entre la protection de l’environnement, la gestion de la faune sauvage et les besoins de l’agriculture, et appelle le Gouvernement à clarifier sa position sur ce sujet sensible.

Agriculture biologique : quand la faune sauvage devient l’alliée des agriculteurs

Et si la biodiversité redevenait la meilleure alliée des exploitants ? Dans les Hauts-de-France, une étude menée par Bio Hauts-de-France, le Conservatoire d’espaces naturels et Terres de Liens met en lumière les effets positifs de l’agriculture biologique sur la vie animale et la santé des sols. Selon ces travaux, les espèces d’insectes sont près de 30 % plus nombreuses dans les exploitations bio que dans l’agriculture conventionnelle. Deux agriculteurs, Pierre-Elie Dequidt (Pas-de-Calais) et Olivier Desmarets (Somme), incarnent cette transition réussie. Le premier cultive sans insecticides sur cent hectares, jalonnés de haies plantées tous les 36 mètres, véritables refuges pour abeilles, araignées et oiseaux. « J’ai fait le choix de travailler sans insecticides, c’est la faune sauvage qui joue ce rôle », explique-t-il. Ces haies, peu fauchées, favorisent la reproduction des insectes et offrent ombre et abri au bétail. Chez Olivier Desmarets, l’étude du sol a révélé jusqu’à 400 vers de terre au mètre carré, signe d’une terre vivante et fertile. « Les insectes et les lombrics sont de formidables indicateurs de la santé du sol », souligne l’éleveur, convaincu que la richesse biologique renforce la résilience de son exploitation face au changement climatique. Les scientifiques, comme l’entomologiste Emmanuel Vidal, rappellent que ces résultats confirment les tendances observées par l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB) : l’agriculture bio favorise 23 % d’espèces animales en plus et 32 % d’individus supplémentaires. Mais au-delà des chiffres, cette étude vise à objectiver l’impact réel des pratiques agroécologiques et à inspirer d’autres exploitants. « Il faut réapprendre à regarder les haies, à s’émerveiller devant la vie qu’elles abritent », insiste Emmanuel Vidal, qui milite pour des haies diversifiées mêlant fleurs sauvages et essences locales. Leur présence contribue à la régulation naturelle des ravageurs et à la pollinisation, tout en embellissant les paysages agricoles.

Avant la COP30 : le Brésil lance un fonds historique pour protéger les forêts tropicales et soutenir les peuples autochtones...

À l’approche de la COP30 qui se déroulera du 10 au 21 novembre 2025 à Belém au Brésil, le Président Lulla lance un nouveau mécanisme de financement pour la protection des forêts tropicales, baptisé « Fonds Forêts Tropicales pour Toujours » (TFFF). La ministre brésilienne des Peuples indigènes, Sonia Guajajara, a présenté ce fonds comme un outil stratégique pour soutenir les pays en développement dans leurs efforts de préservation et d’extension des zones forestières, tout en impliquant directement les communautés locales et les peuples autochtones. Le TFFF prévoit des aides financières annuelles, calculées grâce à la télédétection par satellite, afin de récompenser les pays qui protègent activement leurs forêts. Le financement total du projet est estimé à 125 milliards de dollars, dont 100 milliards provenant du secteur privé, et le reste de fonds publics et philanthropiques. Une part significative, 20 % des ressources, sera directement allouée aux peuples autochtones et aux communautés locales, soulignant leur rôle central dans la protection de la biodiversité. Sonia Guajajara a insisté sur le fait que ces communautés, par leur mode de vie, sont les principales gardiennes des forêts et jouent un rôle crucial dans l’équilibre climatique mondial. La ministre appelle également l’Union européenne à soutenir ce fonds par des contributions financières, afin d’encourager d’autres pays à suivre cet exemple et à renforcer la protection des forêts tropicales dans le monde. Le projet promet aux investisseurs un retour sur investissement via un portefeuille diversifié de revenus fixes, offrant des rendements supérieurs au coût du capital. Le TFFF a été conçu avec l’appui de grandes institutions internationales telles que la Banque mondiale, la FAO, l’OCDE et le PNUD. Le Brésil a aussi initié un comité international de pilotage regroupant six pays en développement — Brésil, Colombie, République démocratique du Congo, Ghana, Indonésie et Malaisie — et cinq pays investisseurs potentiels — France, Allemagne, Norvège, Émirats arabes unis et Royaume-Uni. Ce comité a pour mission de guider la mise en œuvre et la structuration du fonds. Lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, le président brésilien Lula a annoncé que le Brésil contribuerait à hauteur de 1 milliard de dollars, montrant ainsi l’exemple et encourageant les autres partenaires à apporter des contributions ambitieuses. Le fonds devrait entrer en opération officiellement lors de la COP30, qui se tiendra en novembre en Amazonie.

Hécatombe du grues cendrées dans la région des lacs du Grand-Est

Chaque automne, les grands lacs du Grand Est (Der-Chantecoq, Temple, Forêt d’Orient) deviennent le théâtre d’un spectacle majestueux : la halte migratoire de milliers de grues cendrées. Ces oiseaux quittent le nord de l’Europe pour rejoindre l’Afrique du Nord ou le sud du continent. Mais, depuis une dizaine de jours, ce ballet naturel a pris une tournure dramatique : une hécatombe liée à l’influenza aviaire frappe la région. Autour du lac du Der, plus grand lac artificiel de France, près d’un millier de grues mortes ont été recensées, selon la préfecture de la Marne. Le virus, déjà présent en Allemagne, a gagné la Champagne-Ardenne (Marne, Aube, Haute-Marne) puis la Meuse. Des cas ont également été signalés près des lacs du Temple et de la Forêt d’Orient, zones essentielles du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient. L’OFB confirme une surmortalité sans précédent : les oiseaux malades, incapables de poursuivre leur vol, se posent parfois jusque dans les villages. Les manifestations prévues sur certains sites, comme l’étang de Belval ou l’étang de la Horre, ont été annulées par précaution, tandis que les animations principales autour du lac du Der sont maintenues, avec l’accord des autorités. Les visiteurs sont invités à respecter les consignes sanitaires et à ne pas approcher les oiseaux malades. À l’échelle nationale, le niveau de risque « élevé » pour la grippe aviaire a été décrété le 22 octobre. Cela impose la mise à l’abri des volailles, l’interdiction de rassemblements d’oiseaux et un renforcement des mesures de biosécurité. Les habitants sont appelés à signaler tout oiseau mort à leur mairie sans les manipuler. Malgré cette crise, les lacs du Grand Est restent des sites emblématiques pour l’observation ornithologique. Leur rôle dans la migration des grues souligne à la fois la richesse écologique de la région et sa vulnérabilité face aux maladies animales liées aux changements climatiques et aux déplacements massifs des espèces.

Les parcs nationaux seront-ils absorbés par l’OFB ?

Le débat revient en force : faut-il fusionner les parcs nationaux au sein de l’Office français de la biodiversité (OFB) ? La question, posée oralement le 16 octobre 2025 par le sénateur Jean-Michel Arnaud, interroge la position du gouvernement sur ce possible rapprochement structurel. Un rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur les agences publiques, rendu en juillet dernier, recommande de simplifier le schéma de financement de l’État. À ce jour, les agences de l’eau redistribuent une partie de leurs recettes à l’OFB, qui verse à son tour aux établissements publics des parcs environ 74,7 millions d’euros. Le rapport suggère une formule plus « lisible » dans laquelle chacun recevrait sa dotation de l’État, même si la fusion n’est pas explicitement imposée. Cependant, en annexe, les sénateurs envisagent une option plus radicale : supprimer les structures juridiques propres aux parcs nationaux pour les intégrer directement à l’OFB, sur le modèle des parcs marins. Ce scénario s’inscrit dans une logique de gouvernance centralisée visant à générer des économies d’échelle dans le dispositif de protection de la nature. Cette perspective suscite une vive opposition parmi les acteurs des parcs. Plusieurs dirigeants alertent sur la perte d’autonomie locale, la dilution des compétences territoriales et scientifiques, et sur un affaiblissement du lien entre les parcs et leurs territoires. Aujourd’hui, les parcs nationaux sont rattachés à l’OFB à travers une convention (2022-2027) qui confère à l’OFB un rôle d’animation, de coordination scientifique, juridique et technique entre les onze parcs. Le rapport de la Cour des comptes note qu’une première étape de fusion a déjà été engagée, avec l’intégration de « Parcs Nationaux de France » et du GIP ATEN à l’OFB. Sur le plan budgétaire, les ressources de l’OFB sont principalement assurées par les contributions des agences de l’eau : en 2024, l’OFB disposait d’un budget global de 623 millions d’euros, dont 401,6 millions provenaient des agences de l’eau, avec une dotation aux parcs d’environ 73,5 millions. À ce stade, le ministère de la Transition écologique n’a pas encore donné de réponse ferme à la question orale de Jean-Michel Arnaud. Le débat a de fortes chances d’être animé, entre impératifs de rationalisation des structures de l’État et préservation des spécificités et de l’ancrage territorial des parcs nationaux.

Concours Techniciens Supérieurs du Ministère de l’Agriculture : Spécialité « Forêts et Territoires Ruraux »

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ouvre jusqu’au 12 novembre 2025 les inscriptions pour le concours des Techniciens Supérieurs du Ministère de l’Agriculture (TSMA), spécialité Forêts et Territoires Ruraux (FTR). Ce concours propose 40 postes de techniciens forestiers territoriaux au sein de l’Office National des Forêts (ONF), offrant une opportunité unique pour intégrer ce secteur et évoluer dans une carrière riche et diversifiée. Le concours TSMA s’adresse à un large public : étudiants en deuxième année de BTS, professionnels déjà en poste ou personnes en reconversion souhaitant se lancer dans un métier lié à la gestion forestière et aux territoires ruraux. Pour les candidats encore en cours de formation, un décret prochain permettra de s’inscrire au concours avant la validation finale du diplôme, à condition de justifier de son obtention au plus tard un mois avant la rentrée en formation, prévue en septembre 2026.

Calendrier du concours :

- jusqu’au 12 novembre 2025 : ouverture des inscriptions sur le site officiel https://concours.agriculture.gouv.fr ;

- à partir du 29 janvier 2026 : épreuves écrites d’admissibilité ;

- à partir du 7 avril 2026 : épreuves orales d’admission.

La formation, d’une durée d’un an, est organisée conjointement par l’INFOMA (Institut National de Formation des Personnels du Ministère de l’Agriculture) et l’ONF. Elle se déroule à Nancy et se structure en trois étapes :

- 6 mois et demi à l’INFOMA, pour acquérir les connaissances théoriques et techniques nécessaires ;

- 2 mois au centre national de formation de l’ONF, pour approfondir les compétences pratiques et opérationnelles ;

- 3 mois et demi de stage sur le lieu de pré-affectation, permettant une immersion professionnelle concrète et formatrice.

Le concours TSMA constitue une porte d’entrée vers un métier passionnant, combinant expertise technique, gestion durable des forêts et interaction avec les territoires ruraux. Il ouvre également la voie à des perspectives d’évolution intéressantes, tant dans la fonction publique que dans le secteur forestier.

Pour plus d’informations sur les modalités d’inscription, le déroulement du concours et la formation, consultez le site officiel du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Chasse : le Parlement européen reconnait la gestion durable...

Le Parlement européen a adopté, la semaine dernière, une résolution définissant la position de l’Union européenne pour la 20e Conférence des Parties à la CITES (CoP20), prévue à Samarcande, en Ouzbékistan, du 24 novembre au 5 décembre 2025. Cet événement marquera le cinquantième anniversaire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), pilier mondial de la régulation du commerce des espèces protégées. L’objectif de la résolution est de renforcer l’engagement de l’UE en faveur d’un commerce légal, durable et fondé sur la science, garantissant la protection des écosystèmes tout en soutenant les communautés locales. Une nouveauté majeure de cette position parlementaire réside dans son approche scientifique et pragmatique de la chasse et du commerce des trophées. Pour la première fois depuis dix ans, le Parlement européen a rejeté les appels à des interdictions généralisées, privilégiant une analyse fondée sur les données et la gestion durable des ressources. Cette décision reconnaît explicitement que, lorsqu’elle est bien encadrée, la chasse peut contribuer positivement à la conservation de la biodiversité et au développement économique local. La FACE et plusieurs autres organisations ont salué cette orientation. Selon son président, Laurens Hoedemaker, le Parlement mérite d’être félicité pour avoir reconnu le rôle constructif que la chasse peut jouer dans la protection de la faune. Il rappelle que la circulation des trophées de chasse en Europe est déjà strictement régulée, avec un contrôle rigoureux exercé par la Commission européenne et les États membres dans le cadre du plan d’action de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages. Cette position s’aligne sur les recommandations d’experts de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui soulignent que les interdictions globales ou mal ciblées risquent de nuire à la conservation, en pénalisant les pratiques responsables tout en laissant persister les menaces réelles que sont la destruction des habitats et le braconnage.

26e Championnat d’Europe du brame du cerf

L’équipe de France qui a participé au 26e Championnat d’Europe d’imitation du brame du cerf, s’est rendue en Lituanie avec trois candidats : Alfred Bour (Lot), agriculteur et chasseur passionné, qui s’’est investi dans la promotion du brame et la gestion forestière. Triple champion de France (2015, 2016, 2024), il participe régulièrement aux concours nationaux et européens ; Virgile Parpinelli (Puy-de-Dôme), double champion d’Europe (2018 et 2024) et quadruple champion de France (2018, 2019, 2021, 2023). Il est considéré comme l’un des meilleurs brameurs européens ; Pierre Schmidt (Bas-Rhin), il a lui aussi remporté plusieurs titres nationaux et s’illustre par sa maîtrise technique et son expérience de terrain. Sélectionné par l’Association des Brameurs de France, ils étaient accompagnés par Charles Richter (chef de délégation) et Hervé Henry (juge international français). Chaque participant devait reproduire, à l’aide d’appeaux ou à la voix, les raires du cerf, devant le jury. Virgile Parpinelli a franchi les phases finales et s’est classé 4 après une très belle prestation. En revanche, Alfred Bour et Pierre Schmidt ne sont pas parvenus à rejoindre la finale. « Il a manqué quelques points à Freddy et Pierre pour pouvoir aller en finale » déclarait leur chef de délégation qui ajoutait : « Même si aucun titre n’a été remporté par la délégation française, leur présence marque une nouvelle étape importante dans l’évolution et la reconnaissance de cette discipline singulière et passionnée ».

La semaine en bref...

- Alpes de Haute Provence : le Parc national du Mercantour lève le voile sur l’un de ses habitants les plus emblématiques, avec un nouveau film intitulé « Le Bouquetin ». Réalisé par les équipes du parc, ce documentaire d’une quarantaine de minutes invite le public à découvrir la fascinante histoire de ce maître des cimes, symbole de la faune alpine. Le film retrace la réintroduction du bouquetin dans les Alpes françaises après sa quasi-disparition au 19e siècle, et met en lumière les efforts déployés depuis plusieurs décennies pour assurer sa survie. À travers de splendides images tournées au cœur des montagnes du Mercantour, on y découvre son mode de vie, son comportement social, ses capacités d’adaptation et les défis qu’il affronte face au changement climatique. Scientifiques, gardes-moniteurs et passionnés de nature y partagent leurs recherches et leurs observations, révélant les coulisses d’un travail de longue haleine pour préserver cette espèce emblématique. « Le Bouquetin » sera projeté prochainement dans plusieurs communes du parc et mis en ligne sur le site officiel du Parc national du Mercantour. Une belle occasion pour le grand public d’en apprendre davantage sur cet athlète des hauteurs, à la fois gracieux, discret et essentiel à l’équilibre des écosystèmes alpins. (Photo Gérard Vaglio)

 

- Aude : les incendies de l’été 2025 ont dévasté des milliers d’hectares de forêts, notamment à Sigean et dans le massif des Corbières, où le feu, parti de Ribaute le 5 août, a consumé près de 11 300 hectares en trois semaines. D’autres communes comme Bizanet, Douzens, Narbonne et Sigean avaient déjà été frappées auparavant. Cet été, la France a enregistré 15 000 départs de feux, détruisant plus de 30 000 hectares de végétation, selon le bilan publié par l’ONF le 2 octobre. Après l’urgence, vient désormais le temps de la reconstruction et de la gestion post-incendie. Pour sécuriser les massifs et valoriser le bois brûlé, l’ONF prévoit de vendre, dès la mi-novembre, environ 13 000 m³ de bois issus des forêts communales de Bages, Bizanet et Narbonne. Ce n’est qu’un premier lot avant la commercialisation du bois provenant du massif des Corbières, le plus touché. Les estimations évoquent une vente totale d’au moins 60 000 m³ issus des forêts publiques, sans compter celles du domaine privé. Ce volume exceptionnel pourrait dépasser la production annuelle de bois habituellement vendue dans l’Aude, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales, illustrant l’ampleur inédite des feux de l’été 2025.

 

- Aveyron : la préfète du département, Claire Chauffour-Rouillard, a récemment visité la FDC pour une rencontre dédiée à la place de la chasse et aux actions menées par la fédération. Accueillie par le président Jean-Pierre Authier, la représentante de l’État a échangé avec les responsables sur la sécurité à la chasse, la préservation de la biodiversité et la cohabitation entre les usagers de la nature. Forte de près de 10 000 adhérents regroupés dans 493 associations locales, la FDC bénéficie d’un ancrage territorial exceptionnel : chaque commune de l’Aveyron compte au moins une association de chasse, reflet d’une tradition rurale vivante et d’un fort engagement bénévole. Les discussions ont également porté sur les défis actuels : la baisse du nombre de chasseurs, l’urbanisation croissante qui rapproche le gibier des zones habitées, et les enjeux économiques liés aux dégâts causés par les sangliers. Mme la préfète a salué le rôle essentiel des chasseurs dans la gestion durable de la faune et la protection des milieux naturels, soulignant la qualité du partenariat entre la fédération et les services de l’État pour préserver un équilibre harmonieux entre nature et activité humaine. (Photo FDC 12)...

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