Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement

La lune gibbeuse d’octobre 2025 : entre ciel, chasse et nature

Cette semaine, la lune traversera sa phase gibbeuse croissante, avant de se gonfler en pleine lune aujourd’hui, mardi 7 octobre. Discrète et fascinante, la lune gibbeuse se glisse entre la Lune pleine et la Lune noire. Ni tout à fait ronde, ni encore effacée, elle incarne le passage entre lumière et pénombre. C’est à cette époque de l’année que le mot « gibbeuse » fait écho à un autre, presque jumeau : le gibier. Car octobre est aussi le mois où les grands animaux sauvages sont en « porchaison » ayant accumulé la graisse nécessaire pour mieux passer l’hiver. La lune gibbeuse, miroir du changement, fait donc partie des huit grandes phases lunaires. On la dit croissante lorsqu’elle s’arrondit avant la pleine lune, puis décroissante lorsqu’elle s’amenuise après. Déjà dans l’Antiquité, on lui associait trois divinités : Artémis, Séléné et Hécate, symboles des âges de la vie et des cycles du monde. Sur le plan spirituel, cette phase invite à ajuster, transmettre, laisser mûrir. C’est une période de rééquilibrage : en lune gibbeuse croissante, on affine ses projets, on s’aligne avec ses intentions. Et en lune gibbeuse décroissante, on récolte et on remercie. L’astre devient alors un compagnon de sagesse, entre introspection et expansion.

 

La porchaison : le temps du gibier gras

À la même période, les forêts vivent leur propre lune. La porchaison, du vieux mot « porcus » (le sanglier), est cette saison bénie où les grands mammifères se parent de graisse et d’énergie. Les bois bruissent de mouvements : sangliers fouillant la terre, chevreuils se nourrissant à découvert, oiseaux migrateurs gagnant le sud. La Lune gibbeuse d’octobre, dite « Lune du chasseur », veille sur ces nuits chargées de vie. Jadis, sa clarté argentée offrait aux hommes les meilleures conditions pour la chasse crépusculaire. C’était un moment de subsistance, de fête et de partage : la nature offrait ses réserves avant le froid, et l’homme, en retour, célébrait la lumière céleste qui guidait sa main...

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Valoriser les produits de la chasse : ce qu’il faut savoir

La commercialisation des produits issus de la chasse en France est strictement encadrée par une réglementation européenne et nationale. Ces dispositions visent à garantir la sécurité sanitaire des viandes mises sur le marché, tout en tenant compte des spécificités liées au gibier sauvage. Les textes réglementaires de référence sont accessibles sur le site du Journal Officiel (Légifrance) ou sur le site spécialisé Galatée-Pro (galateepro.agriculture.gouv.fr). La réglementation s’adresse principalement :

- aux chasseurs, considérés comme producteurs primaires ;

- aux premiers détenteurs de produits de la chasse ;

- aux commerces de détail qui se fournissent directement auprès des chasseurs.

En pratique, elle encadre la mise à mort, la préparation et la mise sur le marché des viandes fraîches de gibier sauvage destinées à une remise directe au consommateur final ou à un commerce de détail. Un point essentiel doit être rappelé : le chasseur ne peut commercialiser que des produits primaires, à savoir :

- carcasses de petits gibiers non dépouillés et non éviscérés ;

- carcasses de grands gibiers non dépouillés mais éviscérés.

L’usage domestique du gibier sauvage (autoconsommation) n’est soumis à aucune obligation particulière. Toutefois, les chasseurs qui consomment leur propre gibier sont fortement encouragés à respecter les bonnes pratiques sanitaires :

- examen initial de la carcasse ;

- recherche de trichine sur les sangliers ;

- respect des températures de conservation.

Ces précautions visent à prévenir tout risque pour la santé du consommateur. Après la mise à mort, le gibier peut être entreposé dans un centre de collecte déclaré, avant d’être remis soit au consommateur final, soit à un commerce de détail fournisseur direct du consommateur...

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Congrès mondial de la nature de l’UICN : du 9 au 15 octobre 2025

« L’avenir de la conservation n’est pas prédéterminé : il résulte des choix collectifs que nous faisons aujourd’hui... ». Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tiendra du 9 au 15 octobre 2025 à Abou Dhabi, représente une étape déterminante dans la définition de ces choix. Ce mois d’octobre 2025 marque donc un jalon important avec la publication officielle des « motions » dans toutes les langues de travail de l’UICN. Ces textes, proposés et débattus par les membres, constituent le cœur du processus démocratique de l’Union. En adoptant ces motions, les membres ouvrent la voie à des actions concrètes pour relever les défis pressants liés à la perte de biodiversité, au changement climatique et à la dégradation des écosystèmes. Au total, 124 motions ont déjà été publiées et feront l’objet de discussions en ligne dès le mois prochain, avant d’être examinées et votées lors du Congrès. Ce grand rassemblement est reconnu comme étant le plus important dédié à la conservation de la nature. Il réunit plus de 1 400 organisations membres (gouvernements, agences, peuples autochtones, ONG, institutions scientifiques et entreprises) provenant de plus de 170 pays. Ensemble, ces acteurs façonnent un agenda international ambitieux et inclusif, capable de générer des solutions durables et applicables à l’échelle locale comme mondiale. Les thèmes retenus pour cette édition mettront en lumière des enjeux majeurs : la protection des océans et des forêts, l’intégration du savoir autochtone dans la gestion des aires protégées, l’adaptation aux changements climatiques, ainsi que l’importance de mobiliser les jeunes et les communautés locales. Le Congrès mondial de la nature 2025 ne sera pas seulement un événement : il incarne une promesse. Celle de bâtir ensemble un avenir où la nature et l’humanité prospèrent côte à côte.

La semaine en bref...

- Aisne : mardi dernier, un événement insolite a perturbé le calme d’un quartier de Laon : un sanglier s’est retrouvé coincé dans la clôture d’une maison, rue de Glatigny. Selon les premiers témoignages, l’animal, après avoir lutté pour se libérer de ce piège, était grièvement blessé. Devant l’impossibilité de le secourir sans lui infliger davantage de souffrance, la décision a été prise de l’euthanasier. Ce nouveau cas met en lumière les tensions grandissantes entre la faune sauvage qui s’aventure dans les zones péri-urbaines et urbaines, avec tous les inconvénients et risques que cela peut générer.

 

- Cher : un double anniversaire a été célébré à Brinon-sur-Sauldre : celui de Raboliot et du prix Goncourt obtenu par Maurice Genevoix en 1925. Devant la bibliothèque qui porte son nom, les habitants se sont rassemblés pour lancer un mois de festivités consacré à l’écrivain. Le maire, Lionel Pointard, et son adjoint à la culture, Patrick Migayron, ont rappelé l’engagement collectif des associations pour faire revivre cette mémoire littéraire ancrée dans l’histoire du village. Une exposition retrace le parcours de Genevoix, présentée par l’historien local Jean-Marie Geffard. L’auteur s’était installé en 1924 au Clouzioux, dans une maison de garde, après avoir traversé la Loire depuis Saint-Denis-de-l’Hôtel. C’est à Brinon qu’il découvre la Sologne, sillonne ses chemins à vélo et se lie d’amitié avec Louis Beaufils, un taxidermiste haut en couleur. Ce dernier lui confie les histoires de braconniers, dont celles de son gendre Alphonse Carré-Depardieu. Si Genevoix n’a jamais accompagné ce chasseur nocturne, ses souvenirs d’enfance et ces récits populaires nourrirent l’inspiration de Raboliot, figure emblématique de la liberté. Ce n’est qu’en 1952, lors du cinquantenaire de la musique de Brinon, que l’écrivain rencontra enfin Carré-Depardieu, concrétisant le lien entre réalité et roman.

 

- Creuse : un accident inhabituel s’est produit hier à Saint-Priest. Peu avant la mi-journée, un chasseur âgé de 38 ans a été violemment bousculé par des vaches alors qu’il traversait un champ. Selon les premiers éléments recueillis par les secours, l’homme suivait ses chiens lorsqu’il s’est retrouvé face au troupeau. Les animaux, manifestement effrayés ou protecteurs, l’auraient alors renversé au sol. Alertés vers 11h30, les sapeurs-pompiers de la Creuse sont rapidement intervenus sur place. À leur arrivée, la victime était consciente mais présentait de sérieuses blessures. Après avoir reçu les premiers soins, elle a été prise en charge par une équipe médicale du SAMU et évacuée par hélicoptère vers le CHU de Limoges pour y recevoir des soins adaptés. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de l’incident. Ce type d’accident, rare mais potentiellement grave, rappelle les risques liés à la présence d’animaux d’élevage dans les zones rurales fréquentées par les chasseurs.

 

- Doubs : une femelle lynx a été percutée et tuée le samedi 27 septembre 2025 sur la RD 437, à proximité de Morteau, selon le centre Athénas. Cet incident porte à douze le nombre de lynx morts sur les routes de la région cette année. Et quelques jours plus tard, dans ce même secteur, un second lynx aurait été victime d’une autre collision, dans des circonstances proches, ce qui suggère un point noir routier pour ces animaux. Pour Gilles Moyne, directeur du centre, la majorité de ces accidents résulte du non-respect des vitesses : « les automobilistes roulent beaucoup trop vite, notamment les frontaliers, et cela constitue un véritable problème. De plus, les départements, choisissent de repasser les routes à une limitation de 90 km/h, ça n'arrange rien » déplore-t-il, ajoutant ce petit couplet anti-chasse : « avec la réouverture de la chasse, les lynx sont beaucoup plus mobiles et se retrouvent à traverser les routes... ». Cette stupide réflexion ne va sans doute pas inciter les conducteurs à lever le pied...

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Nouvelle étude de la FACE : la chasse et le tir représentent 180 milliards d’€ par an en Europe

Une étude universitaire de référence menée par l’Université d’Urbino – « L’impact socio-économique de la chasse, du tir sportif et des secteurs connexes en Europe » – et présentée au Parlement européen, révèle que la chasse, le tir sportif et leurs secteurs associés génèrent 180 milliards d’euros par an pour l’économie européenne et soutiennent plus de 1,1 million d’emplois dans 30 pays, dont l’ensemble des États membres de l’UE, ainsi que la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni. Cela représente près de 1 % du PIB européen. Lors de la présentation, l’eurodéputée Isabel Benjumea a insisté sur la nécessité pour les décideurs européens d’intégrer ces données dans leurs choix politiques. Elle a rappelé que la chasse et le tir sportif ne sont pas de simples loisirs, mais des activités profondément ancrées, aux retombées sociales et économiques considérables, qu’il faut préserver, soutenir et promouvoir. Frank Vassen, représentant de la Commission européenne, a, quant à lui, mis en avant le rôle de l’UE dans la protection de la biodiversité et des habitats naturels, rappelant qu’un environnement sain est indispensable tant pour la faune sauvage que pour les communautés humaines, chasseurs compris. La future loi européenne sur la restauration de la nature est, selon lui, une opportunité clé pour renforcer la résilience écologique et garantir des bénéfices durables aux générations futures. Enfin, le professeur Fabio Musso, auteur principal de l’étude, a expliqué que ce projet s’inscrivait dans la continuité d’un travail mené en Italie, mais avec une portée élargie à l’échelle européenne...

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Le Conseil d’Etat valide les nouvelles modalités de gestion des oiseaux migrateurs

Le juge des référés du Conseil d’État vient de rejeter les recours introduits par les associations One Voice et LPO qui demandaient la suspension de l’arrêté ministériel du 27 août 2025 encadrant la chasse de neuf espèces d’oiseaux migrateurs (cailles des blés, canards pilets, canards siffleurs, canards souchets, fuligules milouins, fuligules morillons, grives mauvis, sarcelles d’été et sarcelles d’hiver). Les associations réclamaient l’arrêt immédiat de la chasse de ces espèces ou, à défaut, la fixation de prélèvements maximum autorisés (PMA) à zéro. Le juge des référés n’a suivi aucun de ces arguments. Le juge a estimé qu’il n’y avait aucune urgence à statuer. Il a ainsi validé le cadre strict fixé par le gouvernement, qui instaure pour la première fois des Prélèvements Maximums Autorisés (PMA) pour ces espèces et un suivi en temps réel via l'application « ChassAdapt ». Cette avancée constitue une véritable garantie de transparence et d’efficacité pour le suivi des prélèvements, et prouve que la chasse française se place à l’avant-garde de la gestion durable des espèces migratrices. Cette décision salutaire reconnaît le sérieux de la démarche française. Elle consacre une gestion responsable, fondée sur la science, l’expérience de terrain et le bon sens, et non sur l'idéologie. Les chasseurs, voient ainsi leur engagement pour une chasse durable une nouvelle fois légitimé. Ce verdict inflige un sévère désaveu aux associations requérantes, qui persistent à multiplier les procédures abusives pour tenter de paralyser une activité pourtant légale. En ignorant ou en travestissant volontairement les données scientifiques disponibles, elles démontrent une fois encore qu’elles poursuivent un combat idéologique, loin de toute réalité biologique et juridique...

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Préserver la nature ou défendre les individus ? L’écologiste et l’animaliste en contraste

On confond souvent, dans le langage courant comme dans les débats publics, les termes d’« écologiste » et d’« animaliste ». Il est vrai que ces deux courants partagent certains combats, notamment lorsqu’il s’agit de dénoncer la chasse ou d’interroger la place de l’humain dans la nature. Pourtant, les fondements de leur engagement diffèrent profondément. L’écologiste se situe avant tout dans une perspective globale : son but est de préserver les écosystèmes, de maintenir les équilibres naturels et de protéger la biodiversité. Il considère la Terre comme un vaste organisme vivant où chaque espèce, y compris l’homme, s’inscrit dans un système de relations complexes. L’animal, dans cette optique, n’est pas d’abord un individu mais une pièce d’un ensemble, un maillon nécessaire au fonctionnement d’un tout. Ce qui compte, c’est la dynamique des populations, la régulation des espèces, la résilience des habitats. Un écologiste pourra donc admettre, même à contrecœur, que la chasse joue un rôle de gestion lorsqu’elle compense la disparition des prédateurs naturels ou qu’elle contribue à éviter certains déséquilibres écologiques. Sa critique de la chasse se fera sur des bases pragmatiques : menace pour des espèces vulnérables, pratiques intensives perturbant les cycles, ou encore logiques économiques qui transforment la faune en gibier. Sa position n’est donc pas une condamnation de principe, mais une vigilance sur la compatibilité de la chasse avec les équilibres qu’il entend défendre.

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Dégâts de gibier : les agriculteurs sont-ils victimes ou complices ?

La polémique enfle entre chasseurs et agriculteurs autour d’un sujet aussi sensible qu’ancien : les dégâts causés par les sangliers. Les surfaces agricoles, notamment les pois, les céréales en lait, les maïs et les prairies, subissent chaque année des dommages considérables, évalués à plusieurs dizaines de millions d’euros à l’échelle nationale. Ce sont les fédérations départementales de chasseurs (FDC) qui indemnisent les exploitants, financées par les cotisations des chasseurs et, parfois, de subventions publiques. Mais face à la persistance du problème et au coût croissant des indemnisations, la FNC a récemment proposé une piste explosive : demander une participation financière directe aux agriculteurs. Cette idée, portée par Willy Schraen, président de la FNC, a immédiatement suscité un tollé au sein du monde agricole. Pour Grégory Nivelle, président de la Commission « Faune sauvage » de la FNSEA, le raisonnement est inacceptable. « Il ne faut pas inverser le problème », prévient-il. À ses yeux, faire contribuer les agriculteurs reviendrait à considérer qu’ils sont, d’une certaine manière, responsables des dégâts. Or, selon lui, ils en sont avant tout les victimes. Cependant, les chasseurs avancent un argument récurrent : en cultivant massivement du maïs, culture particulièrement appréciée des sangliers, les agriculteurs favoriseraient indirectement leur concentration et leur prolifération. La présence de « cultures appétentes » constituerait donc une forme de complicité involontaire...

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L’enseignement agricole part dans l’espace...

Aux côtés du Centre national d’études spatiales (CNES), l’enseignement agricole s’engage dans une initiative pédagogique ambitieuse et novatrice. Cette action s’inscrit dans la mission « εpsilon », menée par le CNES en partenariat avec Sorbonne Université, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR) ainsi que le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA). Elle accompagne la préparation de la mission de l’astronaute française Sophie Adenot, membre de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui rejoindra en 2026 la Station spatiale internationale (ISS). Ce projet éducatif, baptisé « ChlorISS », reprend l’esprit des expériences déjà réalisées lors des missions de Thomas Pesquet, notamment « Exo-ISS » et « Élève ton blob », qui avaient mobilisé un très large public scolaire. L’objectif est de permettre à des milliers d’élèves de reproduire en classe une expérience conduite en micropesanteur dans l’ISS. Concrètement, il s’agira d’observer la germination et le développement de deux plantes de la famille des brassicacées : l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana), très utilisée en recherche fondamentale, et le mizuna (Brassica rapa japonica), une salade consommée aussi bien sur Terre que dans les programmes alimentaires spatiaux. Les élèves compareront leurs résultats avec ceux obtenus en orbite, afin de comprendre les effets conjugués de la gravité et de la lumière sur la croissance végétale. L’enseignement agricole joue un rôle déterminant dans la réussite de ce programme. Quatre établissements pilotes ont été retenus pour la phase préparatoire : les lycées agricoles de Carcassonne (Aude) et de Wintzenheim (Haut-Rhin), ainsi que le lycée professionnel horticole Le Petit Chadignac (Charente-Maritime) et le lycée professionnel agricole de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales)...

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Un nouveau directeur à la tête du Conseil international de la chasse

Le Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) traverse une étape importante de son histoire institutionnelle avec un changement de direction au sommet. Après cinq années de service marqué par un profond engagement, M. Sebastian Winkler a quitté son poste de Directeur général du CIC le 5 septembre 2025. Jusqu’en décembre, il continuera à épauler l’organisation en tant que conseiller pour les affaires de politique internationale, avant de s’orienter vers de nouveaux défis professionnels à Genève. Durant son mandat, M. Winkler s’est illustré par une vision stratégique et une grande capacité de mobilisation. Il a notamment piloté l’élaboration de la stratégie CIC 2030, qui trace une feuille de route ambitieuse pour l’organisation dans un contexte mondial en pleine évolution. Depuis le 8 septembre 2025, la direction générale est confiée à M. Arno Wimpffen. Figure familière du CIC et membre de son équipe depuis de nombreuses années, il possède une solide expérience acquise au cœur des institutions européennes à Bruxelles. Ses compétences s’étendent de la gestion de partenariats internationaux à la représentation du CIC dans différents forums politiques et techniques. Au-delà de son expertise professionnelle, M. Wimpffen apporte également une perspective personnelle unique. Fort de plus de quarante ans d’expérience comme chasseur passionné et propriétaire foncier engagé, il incarne le lien entre la pratique cynégétique, la gestion durable des territoires et la défense de la biodiversité. Son profil illustre parfaitement l’esprit du CIC : concilier traditions, science et responsabilité environnementale.

Laurence Parisot prend la tête de la Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences

La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences (LFDA) vient d’annoncer la nomination de Laurence Parisot à sa présidence, en succession de Louis Schweitzer. Une étape importante pour cette institution qui milite depuis plus de 40 ans en faveur de la reconnaissance des droits des animaux et d’une meilleure prise en compte de leur condition dans la société. Laurence Parisot est loin d’être une inconnue. Femme de pouvoir et de réseaux, elle s’est imposée dans le paysage économique français en dirigeant l’Ifop pendant plus de vingt-cinq ans (1990-2016), puis en devenant la première femme à la tête du Medef, de 2005 à 2013. Aujourd’hui présidente de Citi pour la France, elle continue de jouer un rôle majeur dans les cercles de décision. Mais au-delà de son profil d’économiste et de dirigeante d’entreprise, elle s’est toujours affirmée comme une femme de convictions. Son engagement en faveur des animaux n’est pas récent : vice-présidente de la Fondation Brigitte Bardot jusqu’en 2019, elle a ensuite rejoint la LFDA dont elle est devenue vice-présidente en 2020. Son parcours illustre la constance d’un engagement qu’elle souhaite désormais porter à une autre échelle, en associant son influence et son expérience au service d’une cause qui, selon elle, « n’est plus périphérique mais centrale dans nos sociétés modernes ». En prenant la présidence de la LFDA, Laurence Parisot entend donner une nouvelle impulsion. « La cause animale n’est pas un sujet secondaire. L’opinion publique l’a compris, seuls les responsables politiques la négligent. Nous ne pouvons prétendre défendre justice et bienveillance tout en refusant aux animaux le droit de vivre et de ne pas souffrir », affirme-t-elle. Et de lancer un appel direct au Premier ministre Sébastien Lecornu : « Au nom de la LFDA, je demande la nomination d’un(e) ministre en charge de la Condition animale...».

Hommage à l’abbé Nicolas Genost de Laforest (le curé de Chapaize) au château de Lugny (71)

Le samedi 4 octobre 2025 à 16 heures, une cérémonie se tiendra au château de Lugny (71) pour dévoiler une plaque commémorative en hommage à l’abbé Nicolas Genost de Laforest, curé de Chapaize au 18e siècle. Mort au château le 6 octobre 1783, à la suite d’une blessure reçue lors d’une chasse organisée par le comte de Montrevel, baron de Lugny, l’abbé fut inhumé le lendemain à Lugny. Reconnu pour son talent de chasseur autant que pour son engagement religieux, l’abbé Genost de Laforest inspira plusieurs générations, notamment le marquis de Foudras, châtelain de Demigny. Dans son ouvrage « Les Gentilshommes chasseurs », publié au 19e siècle, le marquis consacre plusieurs passages à l’abbé, sous les traits du personnage de l’abbé Duverger. Il évoque notamment son habileté à la chasse et son tempérament estimé par ses pairs, qualifiant affectueusement le personnage de « pauvre défunt, Monsieur le Curé de Chapaize » (Foudras, XIX siècle, Les Gentilshommes chasseurs, chap. IV et V). Ces récits constituent aujourd’hui une source précieuse pour retracer l’histoire locale et la vie de l’abbé. L’événement organisé par Marie-Chantal Laurens, présidente des Foyers communautaires, et les adhérents de l’association, propriétaire du château de Lugny, sous l’impulsion de Frédéric Lafarge, historien de la commune, se déroulera au pied des tours d’entrée de l’ancienne maison forte. Frédéric Brochot, biographe de l’abbé, participera également à la cérémonie, tandis que les trompes de chasse accompagneront l’hommage, rappelant le rôle central de la chasse dans la vie et l’histoire de l’abbé Genost de Laforest. Cette commémoration vise à mettre en lumière une figure locale majeure, dont la mémoire a traversé les siècles grâce aux archives et aux récits littéraires du marquis de Foudras. Elle illustre également l’importance de la collaboration entre historiens, associations patrimoniales et communautés locales pour la préservation du patrimoine et la transmission de la mémoire collective.