Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Les faits divers de la semaine passée

Alpes de Haute-Provence : un drame s'est déroulé hier, dimanche 22 décembre, aux alentours de 13 heures, à Selonnet. Un chasseur septuagénaire a perdu la vie, touché par une balle lors d'une partie de chasse. Selon les premiers éléments, l'accident serait survenu lorsque l'un des participants, manipulait son fusil pour le décharger. Une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte par le parquet de Digne-les-Bains et confiée à la gendarmerie de Seyne-les-Alpes. La thèse accidentelle est privilégiée. Dans le cadre de l’enquête, plusieurs membres du groupe de chasseurs, habitués à chasser ensemble dans cette zone, seront entendus dans les heures à venir.

 

- Ardennes : est-ce un loup qui a tué un cheval, le prenant à la gorge dans une pâture située à proximité d'un lotissement, la semaine dernière à Sormonne ? Florian Frougnut, éleveur de chevaux dans la région entre Charleville-Mézières et Hirson en est convaincu. Alerté par cette macabre découverte, l’éleveur a immédiatement contacté l’OFB qui a diligenté deux agents sur place pour effectuer le constat et procéder aux premières analyses. Pour l’heure, prudent, l’OFB confirme son intervention mais attend les résultats de l’expertise, avant de se prononcer sur l’origine exacte de l’attaque.

 

- Corse : la collectivité de Corse a organisé une journée scientifique réunissant chercheurs, gestionnaires de la faune et citoyens, consacrée à la conservation de deux espèces emblématiques de l’île : le mouflon de Corse et le Ghjattu-volpe, ou chat sauvage corse. Cet événement a souligné à la fois l’urgence d’agir et les espoirs portés par la préservation de ces animaux, véritables symboles de l’histoire et de l’identité écologique insulaire. « Ces espèces ne sont pas simplement des animaux à protéger, elles constituent un patrimoine naturel et culturel unique en Corse », a déclaré Pierre Benedetti, chef technicien de l’environnement à l’OFB, en ouverture de la rencontre, ajoutant ensuite : « le Mouflon de Corse (Ovis orientalis musimon) est un symbole fort de la faune insulaire. Introduite il y a près de 10 000 ans, cette espèce a frôlé l’extinction au XX siècle en raison de la pression de la chasse et de la réduction de son habitat. Aujourd’hui, grâce à cinquante ans de recherches rigoureuses et de collaborations scientifiques, les populations de mouflons se sont stabilisées, mais les menaces persistent ». Cette journée scientifique a permis de dresser un état des lieux des avancées et des défis qui marquent la conservation de ces deux espèces emblématiques. Si les progrès sont encourageants, les chercheurs ont rappelé l’importance d’une coopération étroite entre scientifiques, gestionnaires des espaces naturels et citoyens.

 

- Gard : le dimanche 15 décembre, un homme âgé de 40 ans a été grièvement blessé lors d'une sortie de chasse près de Saint-Paul-la-Coste, dans le Gard. Alors qu'il évoluait dans une zone boisée, le chasseur a glissé, provoquant le déclenchement accidentel de son arme. Une balle l'a atteint dans le dos. Les sapeurs-pompiers du Gard, accompagnés d'une équipe spécialisée du GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux), sont intervenus dans cet environnement difficile d'accès. L'homme a été rapidement pris en charge par les secours, puis transporté en urgence au CHU Carémeau de Nîmes, par l'hélicoptère du SAMU. La gendarmerie était également sur les lieux pour sécuriser la zone et procéder aux premières constatations de l'accident...

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Haut-Rhin : « halte au massacre » alerte la FDC

La situation est sérieuse et c’est une véritable coalition qui s’est formée pour dénoncer les plans de chasse excessifs, qui mettent en danger la pérennité de la grande faune sauvage, et par là même, l’ensemble de la biodiversité. Tous se sont regroupés : chasseurs, naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et randonneurs, pour lancer ce signal d’alerte. Dans son manifeste, la FDC du Haut-Rhin écrit : « Nous, chasseurs haut-rhinois et naturalistes de l’association Sauvegarde Faune Sauvage, affirmons que la faune sauvage est en danger. Les grands cerfs, mais aussi les chamois, les daims et les chevreuils sont directement menacés. Naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et chasseurs, nous faisons tous le constat de la diminution notoire de la grande faune. Aujourd’hui, nous alertons, pour la deuxième fois la population, quant à la mise en péril de la grande faune au profit de la rentabilité de l’agriculture et de l’agroforesterie, suite à des prélèvements trop massifs d’animaux qui nous sont imposés. Nous dénonçons les pressions subies quotidiennement pour tirer toujours plus, et nous nous désolidarisons des pratiques visant à l’éradication des grands animaux. Par le tir exigé, beaucoup trop élevé, de 2000 cerfs par an, 350 chamois, 165 daims et 10 000 chevreuils, s’ajoutant à l’impact des grands prédateurs, nous fragilisons fortement les espèces. Nous refusons d’être les fossoyeurs de tous ces animaux. Face au changement climatique impactant l’environnement, les animaux ne peuvent rester indéfiniment le bouc émissaire, la variable d’ajustement. Les animaux sauvages ont une valeur intrinsèque et écologique reconnue, ils font partie de notre patrimoine et leur protection est indispensable au maintien de la biodiversité ». La FDC et les associations concernées, invitent donc à les soutenir en signant la pétition qu’ils ont lancée.

 

Pour signer la pétition, c’est ICI

Le premier Commissaire européen dédié au bien-être animal a pris ses fonctions

Le 27 novembre dernier, le Parlement européen a validé la nouvelle Commission européenne, marquant une première historique avec la nomination d’un Commissaire spécifiquement chargé du bien-être animal. Le poste a été confié à Oliver Várhelyi, un diplomate hongrois, avocat de formation. Le nouveau commissaire a dû passer plusieurs auditions avant d’être officiellement confirmé. Son portefeuille inclut la gestion des politiques et des initiatives liées au bien-être animal, un domaine qui suscite de fortes attentes. Cependant, les détails de son programme ne seront dévoilés que le 11 février prochain, lors de la présentation officielle du plan de travail. D’ores et déjà, il est clair que la tâche sera ardue. En effet, la révision des textes législatifs relatifs au bien-être animal, annoncée en 2020 dans le cadre de la stratégie « De la Ferme à la Table », accuse un retard notable. Initialement prévue pour fin 2023, cette révision comprend plusieurs volets essentiels. Pour l’instant, seuls deux textes avancent dans le calendrier : le règlement sur le bien-être des animaux de ferme pendant le transport, avec un vote final attendu d’ici fin 2025, et celui concernant le bien-être et la traçabilité des chiens et des chats élevés, détenus ou commercialisés comme animaux de compagnie à des fins économiques. En revanche, les révisions sur l’abattage, l’élevage et l’étiquetage bien-être animal restent en suspens. Par ailleurs, d’autres enjeux majeurs attendent d’être traités. L’initiative citoyenne européenne « Fur Free Europe », qui appelle à l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et de la vente de produits contenant de la fourrure dans l’UE, n’a pour l’instant pas donné lieu à des mesures concrètes. De même, la promesse d’interdire l’élevage en cage pour 300 millions d’animaux reste lettre morte. La création de ce poste de Commissaire européen dédié au bien-être animal est, en théorie, un signal positif, mais, face aux retards accumulés et à l’ampleur des défis, les actions d’Oliver Várhelyi seront scrutées avec attention. Le succès de cette nouvelle fonction dépendra de sa capacité à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs du secteur.

En Dordogne, les sangliers d’un élevage abattus pour cause de maladie d’Aujeszky

Les 16 sangliers d’un élevage situé au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne, ont été éliminés le mardi 17 décembre dernier. Les animaux étaient porteurs de la maladie d’Aujeszky, une pathologie hautement contagieuse, mortelle pour les chiens de chasse. Les opérations ont été menées par des lieutenants de louveterie agissant sur ordre de la préfète. La maladie d’Aujeszky affecte principalement les porcs et les sangliers, mais peut se transmettre aux chiens de chasse lorsqu’ils mordent ou entrent en contact avec le sang d’un animal infecté. Afin d’enrayer la propagation, tous les sangliers de cet élevage ont été abattus. L’éleveur devra maintenant procéder au nettoyage et à la désinfection complète des lieux, suivis d’un vide sanitaire d’une durée minimale de 21 jours. Les autorités ont annoncé que l’État l’indemnisera pour les pertes subies. La Dordogne compte une quinzaine d’élevages de sangliers, qui font l’objet de contrôles sanitaires réguliers. Ce nouvel incident s’ajoute aux décès de trois chiens de chasse survenus en début d’année dans le Périgord noir, à Saint-Pardoux-et-Vielvic ainsi qu’à Prats-du-Périgord, également liés à cette maladie. Face à ce cas confirmé, la préfecture a imposé des restrictions sur les mouvements de porcins à travers tout le département, en attendant la désinfection complète de l’élevage concerné. La préfète appelle d’ailleurs tous les éleveurs porcins à une vigilance accrue, leur rappelant l’obligation de signaler rapidement à leur vétérinaire toute suspicion de maladie d’Aujeszky. Cette situation met en lumière l’importance des mesures sanitaires pour protéger les élevages et prévenir de nouvelles contaminations, notamment pour les chiens de chasse, particulièrement vulnérables face à cette maladie. (Illustration FDC Moselle)

Adaptation au changement climatique : s'inspirer de la nature pour agir

Canicules, sécheresses, inondations… Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et impactent de plus en plus de territoires, aussi bien dans l’Hexagone que dans les Outre-mer. Face à ces défis croissants, il est crucial de continuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais également d’accélérer l’adaptation de nos territoires et de nos secteurs économiques. Cette double démarche vise à renforcer leur résilience et à les rendre moins vulnérables aux bouleversements en cours. Les solutions, fondées sur la Nature (SfN), se démarquent par leur efficacité. Ces approches consistent à tirer parti des services rendus par les écosystèmes pour répondre aux enjeux climatiques, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles. En intégrant à la fois les dimensions écologique, sociale et économique, les SfN offrent une alternative innovante et durable. L’Office français de la biodiversité (OFB), en tant qu’organisme public dédié à la préservation de la biodiversité, s’engage activement dans ce domaine. Avec l’appui de nombreux partenaires, l’OFB pilote le projet Life ARTISAN, un programme ambitieux visant à promouvoir les SfN comme levier d’adaptation au changement climatique. Ce projet, qui s’étend sur huit ans, vise à créer un cadre favorable pour leur déploiement à l’échelle locale, régionale, nationale et même européenne. Un grand nombre de projets reposant sur les SfN sont déjà mis en œuvre à travers la France métropolitaine et les Outre-mer. Ces initiatives exploitent les capacités naturelles des écosystèmes pour atténuer les impacts des aléas climatiques. Par exemple :

- la restauration des zones humides, qui contribue à limiter les inondations en absorbant l’excès d’eau tout en préservant des habitats essentiels à la faune et à la flore,

- la reforestation et l’agroforesterie, qui améliorent la captation du CO, réduisent l’érosion des sols et favorisent une agriculture plus résiliente face aux sécheresses,

- la renaturation des espaces urbains, comme la création de parcs ou de toitures végétalisées, qui permet de lutter contre les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de vie des habitants.

Ces initiatives démontrent l’étendue des co-bénéfices qu’apportent les SfN. Elles ne se limitent pas à la lutte contre les effets du changement climatique, mais soutiennent également la biodiversité, la qualité des sols et des eaux, et renforcent les liens sociaux dans les communautés locales.

Un programme communautaire pour sauver le mystérieux chat doré africain

Le parc national impénétrable de Bwindi, situé au sud-ouest de l'Ouganda, porte bien son surnom : il n’existe aucune route pour s’y rendre et n’est accessible qu’à pied. Une ancienne et dense forêt tropicale, dont la majeure partie se trouve à environ 2 000 mètres d’altitude, s’étend sur des collines escarpées et des vallées profondes. Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite la moitié des gorilles de montagne du monde (Gorilla beringei beringei), qui partagent leur habitat avec des colobes noirs et blancs (Colobus guereza), des cercopithèques de L’Hoest (Allochrocebus lhoesti), des chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii), des calaos couronnés (Tockus alboterminatus) et des Touracos du Ruwenzori (Gallirex johnstoni), mais aussi le très discret chat doré africain, capturé virtuellement par des pièges photographiques. « Caracal aurata » est le seul félin d’Afrique dépendant de la forêt. Environ deux fois plus gros qu’un chat domestique, le chat doré d’Afrique est recouvert d’un pelage brun/noir, et possède des pattes arrière plus longues que ses pattes avant. Bien qu’il soit classé en tant qu’espèce vulnérable menacée d’extinction sur la liste rouge de l’UICN, il est le félin le moins étudié au monde. Grâce à une petite subvention du Fonds Mohamed ben Zayed pour la conservation des espèces, dirigé par le président des Émirats arabes unis, une étude sur le suivi des chats dorés d’Afrique dans le parc national de Bwindi vient d’être lancée. Elle est menée par un groupe de travail « African Golden Cat Conservation Alliance and Working Group », dirigée par l’ONG Embaka. L’initiative vise à combler les lacunes existantes en matière de connaissances écologiques sur l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. « Nous espérons que dans cinq ans, nous pourrons faire un lien entre les informations écologiques collectées sur les chats dorés d’Afrique, et les efforts que nous mettons en œuvre avec l’aide des communautés » a précisé le responsable des recherches.

En 2025, jusqu’à 192 loups pourront être abattus en France

Le jeudi 12 décembre, les autorités ont annoncé les nouveaux chiffres concernant la population de loups sur le territoire, et fixé ce plafond, en baisse par rapport à 2024. Cette décision suscite l’inquiétude des éleveurs, qui dénoncent un abandon face à la menace que représentent les attaques sur leurs troupeaux. Une réunion du Groupe national loup, instance consultative rassemblant éleveurs, défenseurs de l’environnement, élus et chasseurs, s’est tenue lundi à Lyon pour débattre de la situation. Selon la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de ce dossier sensible, l’estimation repose sur une nouvelle méthode de comptage utilisant les données génétiques collectées durant l’hiver 2023-2024, dans le cadre d’un plan d’échantillonnage territorialisé. La population de loups est estimée à 1 013 individus, un chiffre quasi stable par rapport à mai (1 003), mais en baisse par rapport aux 1 104 annoncés en septembre 2023. Cette dernière estimation avait servi de base pour calculer le quota d’abattage pour 2024, fixé à 19 % de la population, soit 204 loups. En 2025, ce chiffre diminue à 192. Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), critique cette estimation, affirmant qu’elle ne reflète pas du tout la pression de prédation sur les élevages. À l’inverse, les défenseurs de l’environnement s’opposent aux tirs, estimant qu’ils ne constituent pas une solution durable. « Le seul moyen de limiter les dommages causés par les loups est de renforcer la protection des troupeaux » affirme un co-référent d’une association pro-loup. Réponse du berger au protecteur nullement concerné par les attaques et les dégâts : « le seul moyen de limiter les dommages est de renvoyer le loup dans les espaces adaptés à sa morphologie, là où il a encore sa place de prédateur… ».

Les sénateurs aux petits soins pour les haies

La Commission des affaires économiques du Sénat a adopté une proposition de loi ambitieuse visant la préservation et la reconquête des haies en France. Cette initiative s'inscrit dans la continuité du « Pacte en faveur de la haie », lancé en 2023, qui visait à préserver et planter 800 000 kilomètres de haies d’ici 2030, avec un budget initial de 110 millions d’€ par an. Cependant, les réductions budgétaires récentes ont souligné la nécessité d’un cadre légal pour garantir la pérennité de cet engagement essentiel à la biodiversité, à l’agriculture et à la lutte contre le changement climatique. Les haies ne sont pas de simples alignements d’arbustes ou d’arbres séparant les parcelles agricoles. Elles constituent des écosystèmes riches et variés, jouant un rôle central dans la biodiversité en offrant refuge et nourriture à de nombreuses espèces animales. Elles agissent également comme des barrières naturelles contre l’érosion des sols, favorisent l’infiltration de l’eau, et participent à la captation du carbone. Pour les agriculteurs, les haies représentent un atout économique sous-estimé. Une gestion durable et bien pensée peut ainsi allier préservation de l’environnement et rentabilité. La proposition de loi adoptée par le Sénat fixe des objectifs à long terme, notamment pour assurer une gestion durable et une gouvernance renforcée des haies. Parmi les mesures phares, on retrouve :

- une cartographie précise et un suivi continu grâce à des outils numériques pour évaluer l’évolution des haies et l’efficacité des actions menées,

- des incitations financières pour encourager les agriculteurs à s’engager dans des pratiques durables. En particulier, un crédit d’impôt de 3 500 € avait été proposé pour les exploitants certifiés « Label Haie – Gestion ». Bien que cette mesure ait été annulée après la censure du gouvernement, les sénateurs prévoient de la réintroduire dans un futur budget,

 - une reconnaissance accrue des haies comme un patrimoine agricole et écologique, afin de transformer leur perception en véritable levier économique et environnemental pour les agriculteurs.

Grippe aviaire : sommes-nous à la veille d'une nouvelle pandémie ?

Le virus de la grippe aviaire H5N1, connu depuis des décennies, suscite aujourd’hui une inquiétude grandissante. Sa récente progression, marquée par une hausse des contaminations chez les mammifères et quelques cas humains, soulève la question : pourrait-il bientôt se transmettre entre humains et déclencher une pandémie ? Depuis son émergence en 1996, le H5N1 s’est largement répandu parmi les oiseaux. Cependant, depuis 2020, son expansion s’intensifie de manière alarmante. Malgré des mesures drastiques, comme l'abattage de plus de 300 millions de volailles et le renforcement des protocoles sanitaires, le virus s’est propagé dans 80 pays. Il affecte désormais non seulement les oiseaux migrateurs et d'élevage, mais aussi des mammifères ayant été en contact avec eux : phoques, vaches, chiens ou encore chats. Si les cas humains demeurent rares, ils n’en sont pas moins préoccupants. La majorité touche des personnes exposées à des animaux infectés. Toutefois, certains cas sans contact direct avec des animaux contaminés laissent penser que le virus pourrait s’adapter lentement à l’espèce humaine. Selon les experts, une seule mutation génétique pourrait suffire pour qu’il devienne transmissible entre humains. Cependant, pour provoquer une pandémie, le H5N1 devrait également développer une capacité de réplication rapide et efficace chez l’homme. Pour limiter les risques, les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue :

- par le renforcement des mesures agricoles : contrôles sanitaires stricts et utilisation d’équipements de protection adaptés,

- par le développement de vaccins : certains pays, comme le Royaume-Uni, ont déjà commandé des doses préventives,

- par les consignes diffusées auprès du grand public : éviter de consommer du lait cru, protéger les animaux domestiques des contacts avec des oiseaux, et s’abstenir de manipuler des oiseaux sauvages.

Même si le risque immédiat reste limité, chaque nouvelle infection représente une opportunité pour le virus de muter et de franchir les barrières entre espèces. En restant vigilants et proactifs, on limite les risques de voir émerger une nouvelle pandémie mondiale.

La lettre d'information du réseau Ours brun

L’Écho des tanières synthétise, en cours de saison, les relevés de terrain effectués par le réseau Ours brun : itinéraires de prospection, suivi d’appareils photo et vidéo automatiques. Il résume aussi des faits marquants concernant le suivi de l’espèce dans les Pyrénées. Entre septembre et fin novembre 2024, 360 indices indirects d’ours ont été collectés, et 67 séries de photos et vidéos collectées. Dans le numéro 64, vous y trouverez :

- les indices collectés sur 4 départements des Pyrénées françaises, entre la commune d’Aydius (64) à l’ouest et la commune d’Aston (09) à l’est,

- les 25 itinéraires qui ont permis de collecter 67 indices d’ours au cours de cette période,

- les relevés des 26 caméras automatiques qui ont saisi 74 séries de photos et vidéos, dont un ours indéterminé qui a de nouveau été détecté dans la vallée de Luchon (31).

Les premiers résultats génétiques permettent d’identifier 8 portées différentes sur la partie française des Pyrénées. Certains de ces génotypes demandant encore à être précisés et/ou confirmés par le biais d’échantillons encore en cours d’analyse, l’ensemble de ces résultats sera détaillé dans le rapport annuel 2024 du réseau Ours brun qui sera publié début avril 2025.

 

Pour lire la lettre d’information, c’est ICI

La « Fondation Luciole – Institut de France » lance son Grand Prix doté de 100 000 € pour la transition écologique

Créée en 2006, la « Fondation Luciole - Institut de France » œuvre tant en France qu’à l’étranger dans deux domaines essentiels : l’éducation et la protection de l’environnement. Dans le domaine de la formation, elle soutient les personnes les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enfants ou d’adultes, en leur offrant des opportunités d’acquérir des compétences qui favorisent leur autonomie. Elle facilite l’accès à l’alphabétisation et à la connaissance, tout en sensibilisant aux questions d’hygiène et de santé. Concernant la protection de l’environnement, la Fondation s’engage à promouvoir l’éveil et la sensibilisation à la préservation de la nature et de l’environnement, avec un accent particulier sur le respect de la terre et de l’eau, dans une optique d’agro-écologie. La prise de conscience de l’urgence de protéger la nature et le vivant est au cœur de ses programmes d’action. À partir de 2025, le Grand Prix Luciole sera décerné lors de la cérémonie annuelle des Grands Prix des fondations sous la Coupole de l’Institut de France, un événement phare dans la vie de l’Institut. Le Grand Prix Luciole, doté de 100 000 €, distinguera des initiatives sociétales ou des recherches scientifiques contribuant à la transition écologique, tant en France qu’à l’étranger. Cette transition écologique englobe les changements profonds nécessaires pour limiter l’impact humain sur l’environnement et garantir un avenir solidaire et durable. Les enjeux environnementaux visés par la Fondation sont les suivants :

- La protection de la nature et de la biodiversité,

- La transition écologique, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des transports, de l’énergie, de la consommation et du vivre-ensemble,

- La prévention des risques naturels ou sanitaires,

- L’éducation à la transition écologique.

 

Pour voir l’appel à candidatures, c’est ICI

Les associations écolos en manque de fonds

Les associations écologistes font face à une crise de financement. La diminution des dons privés et des subventions publiques les place dans une situation précaire. Certaines associations ont déjà annoncé des déficits, menaçant le maintien de leurs activités. Le climat économique actuel, marqué par l'inflation et l'incertitude politique, pèse lourdement sur leurs ressources. Les donateurs se font plus rares, souvent contraints de privilégier des besoins plus immédiats. Selon les organisations, les réductions de subventions publiques, particulièrement au niveau régional, aggravent la situation. Dans ce contexte, certaines associations ont dû revoir leur budget et réduire leurs effectifs, voire annuler des projets. Pour faire face à cette crise, les associations écologistes cherchent de nouvelles sources de financement. Elles se tournent notamment vers le mécénat et les fondations, mais là aussi les ressources se sont également taries ces dernières années. Les défis sont d'autant plus complexes que les débats politiques actuels alimentent un climat de remise en question des actions écologistes, jugées trop radicales. Cerise sur le gâteau, en plus de cette situation que nos adversaires qualifient de « difficile », plusieurs initiatives ont montré des résultats peu encourageants contre des projets qu’ils jugent nuisibles à l'environnement. La mobilisation ne répond plus, ce qui va obliger le mouvement écologiste à repenser ses stratégies.