Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

COP15 zones humides : des bénéfices estimés à 39 000 milliards de dollars par an...

La Conférence des Parties à la Convention sur les zones humides (COP15), qui se tient à Victoria Falls, Zimbabwe, jusqu'au 31 juillet, souligne l'importance critique des écosystèmes des zones humides pour la planète. Des habitats tels que les mangroves, les récifs coralliens, et les marais, fournissent une gamme impressionnante de services écosystémiques évalués à quelques 39 000 milliards de dollars par an, équivalant à 36,7% du PIB mondial. Malgré leur importance, les zones humides sont confrontées à une crise de disparition rapide. Depuis 1970, 22% des zones humides ont été perdues, soit une superficie de 500 millions d’hectares. Ce déclin continue au rythme de 0,52% par an, menaçant de faire disparaître encore 20% des zones humides d'ici 2050 si aucune action n'est entreprise. Malgré cela, les investissements actuels favorisent souvent leur destruction plutôt que leur restauration, un constat souligné par Musonda Mumba, secrétaire générale de la Convention. La COP15 vise donc à inverser cette tendance dévastatrice en rassemblant 172 États pour débattre et s'engager à les protéger. Les objectifs incluent la gestion rationnelle de toutes les zones humides, leur inscription sur la Liste de Ramsar, et une coopération internationale renforcée pour les zones humides transfrontières. Un point focal est le potentiel sous-estimé des tourbières, qui stockent déjà 30% du carbone terrestre et pourraient compenser jusqu'à 14% des futures émissions de CO2. Cependant, ces écosystèmes sont gravement menacés, avec seulement 17% des tourbières actuellement protégées. La recherche montre que, malgré les défis, les tourbières pourraient jouer un rôle déterminant dans la lutte contre le changement climatique grâce à la photosynthèse microbienne stimulée par le réchauffement global.

Des conséquences insoupçonnées du réchauffement climatique...

Des scientifiques, sous la direction du professeur en sciences marines Han Tian, affilié à l’Université Sun Yat sen et au Southern Marine Science and Engineering Guangdong Laboratory (Zhuhai), ont mené une expérience dans la mer de Chine méridionale, qui a dévoilé des découvertes surprenantes sur la vie marine abyssale et soulève des questions sur les impacts du changement climatique. L'expérience en question simulait la mort d’une baleine pour étudier les comportements des charognards des profondeurs, et pour ce faire, une carcasse de bovin a été immergée à 1 600 mètres de profondeur. L’expérience a surpassé les attentes des chercheurs lorsqu'elle a révélé la présence inattendue de huit requins dormeurs du Pacifique. Cette observation marquait non seulement la première documentation de cette espèce dans la région, mais élargissait également sa carte de répartition connue. Habituellement trouvés dans les eaux septentrionales du Pacifique, du Japon à l'Alaska, cette découverte suggère une possible extension de leur habitat vers le sud, peut-être influencée par des changements environnementaux. Les caméras sous-marines ont capturé un spectacle fascinant : les requins dormeurs se nourrissant de la carcasse, présentant un comportement organisé et hiérarchisé. Des observations ont montré que les individus plus grands étaient plus agressifs dans leur approche alimentaire, tandis que les plus petits adoptaient des stratégies plus prudentes, indiquant une forme de coopération et de compétition structurée dans la recherche de nourriture. Ce comportement complexe remet en question les perceptions antérieures sur la dynamique sociale de ces prédateurs des profondeurs...

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Des nouveaux horizons pour Julian Bugier, présentateur du JT de France 2

À 44 ans, Julian Bugier, visage bien connu du journal télévisé de 13 Heures de France 2, a amorcé un tournant décisif dans sa carrière en entamant une reconversion professionnelle. Ce changement a débuté par un exil temporaire au Japon, dans une démarche à la fois introspective et aventureuse. Ce séjour, loin du tumulte des plateaux télévisés, s’apparente à une quête de sens et de renouveau. Le journaliste s’est immergé dans la nature sauvage du pays, partageant sur les réseaux sociaux des scènes de son quotidien, loin de son ancienne vie. Loin d’un simple voyage touristique, ce périple revêt une dimension plus personnelle : celle d’un homme en transition, cherchant à se reconnecter à l’essentiel. Sur Instagram, Julian a publié des images et vidéos, entre paysages boisés et expériences insolites. L’une des anecdotes marquantes de ce séjour est liée à la présence d’ours dans certaines régions du Japon. Lors d’une randonnée, Julian a montré une petite cloche accrochée à son sac, un accessoire couramment utilisé par les randonneurs pour éloigner les ours en signalant leur présence sonore. Il explique qu’un ours a effectivement fui dès qu’il a agité la clochette, soulignant à la fois la prudence nécessaire dans ce type d’environnement et sa propre capacité d’adaptation. Julian Bugier n’en reste pas moins un homme de médias et un père de famille engagé. Marié à l’économiste Claire Fournier, il partage une vie discrète avec leurs deux enfants, Lucien et Gabrielle. Aujourd’hui, sa reconversion intrigue autant qu’elle inspire. Que fera-t-il après ? Aucune réponse définitive n’a encore été donnée, mais son départ vers le Japon, empreint de réflexion, semble déjà poser les bases d’un nouveau chapitre, personnel comme professionnel.

Le ministère de la Transition écologique confirme : l’OFB sera maintenu...

Le paysage des agences de l'État dédiées à l'environnement reste inchangé, malgré les appels à la réorganisation budgétaire du gouvernement. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a confirmé, lors d'une interview télévisée, que l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et l’OFB (Office français de la biodiversité) sont maintenus en raison de leur utilité. Cette déclaration intervient peu de temps après l'annonce par François Bayrou, Premier ministre, d'une restructuration imminente des agences de l'État. L'OFB, chargé de la protection et de la restauration de la biodiversité, gère un budget de 625 millions d'€, et emploie environ 3000 agents. Sa mission inclut la lutte contre la pollution de l'eau, une fonction que la ministre a défendu dans ses arguments en faveur du maintien de l'agence. Agnès Pannier-Runacher a également abordé la question des ressources financières nécessaires pour faire face aux défis environnementaux actuels, tels que les incendies, l'élévation du niveau des eaux et la rénovation des bâtiments. Elle a souligné que, malgré les pressions économiques, le budget du ministère de l'écologie connaîtra une légère augmentation pour soutenir ces initiatives. Pour rationaliser les dépenses publiques, le gouvernement français maintient donc son engagement en faveur de la protection de l'environnement, à travers le soutien continu aux agences spécialisées et aux initiatives écologiques, une volonté affirmée de concilier développement économique et responsabilité environnementale.

Le cuivre, essentiel en agriculture...

Le cuivre, qui entre en grande partie dans la fabrication de nos balles de chasse joue, sous forme de composés fongicides et bactéricides, un rôle essentiel en agriculture, tant dans les pratiques conventionnelles que biologiques. Ces substances, telles que l'hydroxyde de cuivre et la bouillie bordelaise, sont reconnues depuis le 19ème siècle pour leur efficacité contre des maladies dévastatrices comme le mildiou. Bien que récemment réapprouvés en Europe en janvier 2019, ces produits ont suscité des préoccupations croissantes en raison de leur toxicité et de leur persistance dans l'environnement. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a récemment évalué les risques associés à l'utilisation des composés du cuivre et a émis des autorisations sous conditions strictes, pour minimiser les impacts sur la santé humaine et l'environnement. Cette réévaluation a conduit à l'approbation de 34 produits à base de cuivre en juillet 2025, mais avec des mesures de protection renforcées pour limiter les résidus et prévenir les effets nocifs sur la faune et la flore locales. Néanmoins, certains usages ont été refusés pour non-conformité avec les normes légales, soulignant une approche rigoureuse vis-à-vis des risques sanitaires et environnementaux potentiels. En agriculture biologique, où les alternatives aux fongicides sont souvent limitées, le cuivre reste indispensable pour la gestion des maladies...

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La semaine en bref

- Allier : la justice administrative a suspendu ou annulé les arrêtés prolongeant la chasse aux blaireaux dans l’Allier et le Rhône, estimant que les conditions légales de protection de l’espèce n’étaient pas respectées. Dans le Rhône, l’absence de données fiables sur la population, et de preuves de dégâts agricoles, remet en cause la nécessité de cette chasse. Dans l’Allier, le manque de clarté dans la consultation publique a motivé la suspension. Ces décisions s’inscrivent dans une dynamique plus large qui voit de plus en plus de départements abandonner la vénerie sous terre, sous la pression des associations environnementales. Pour les juges, l’autorisation de chasse complémentaire à partir du 15 mai contrevient à la législation protégeant les jeunes non sevrés.

 

- Alpes-Maritimes : à Sainte-Agnès, un éleveur de bovins âgé de 72 ans a pris la décision difficile de vendre l'intégralité de son troupeau à la suite de récentes attaques répétées de loups, qu'il qualifie d'incontrôlables. Après une carrière de 50 ans dans l'élevage, cet homme, dont l'histoire a été rapportée par Nice-Matin, le 16 juillet 2025, se tournera désormais vers la culture de plantes. Le septuagénaire, établi depuis longtemps dans ce village pittoresque, a dû se résoudre à céder ses 22 animaux, affecté par la série d'incidents. Il a exprimé son choc face à la situation, déplorant que les attaques se soient intensifiées à partir du 20 juin 2025, causant la perte d'un veau et d'une vache. Des images capturées par un piège photo ont confirmé la présence de renards, sangliers, ainsi que de deux loups, signalant un début de meute proche de ses terres. Critiquant vivement l'action des autorités locales et de la Chambre d'agriculture, l'éleveur accuse l'État de ne pas réguler efficacement la population des prédateurs, arguant que les chiffres avancés sur leur nombre sont erronés et motivés par des considérations écologiques discutables.

 

- Charente-Maritime : la commune d’Épargnes a célébré l’inauguration officielle du nouveau pavillon de chasse de l’ACCA, un projet concrétisé grâce à une étroite collaboration entre la municipalité et l’association locale. La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités, dont Pascal Markowsky, député ; Françoise de Roffignac, vice-présidente du Conseil départemental ; Christophe Boyer, président de la FDC et Élisabeth Martin, première adjointe au maire. Ce projet est né à l’automne 2020, à l’arrivée de Cédric Germain à la présidence de l’ACCA. Il a alors proposé la création de ce pavillon de chasse à Frédéric Duret, maire d’Épargnes. La municipalité a rapidement approuvé l’idée lors d’un Conseil municipal. Ce pavillon constitue désormais un lieu fonctionnel et convivial destiné aux activités cynégétiques locales, mais également à renforcer les liens entre les chasseurs et les habitants...

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L’UE met à jour la liste des espèces exotiques envahissantes

Le Comité de l'UE sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) a pris des décisions qui auront un impact direct sur les chasseurs, les gestionnaires de la faune et les communautés rurales. Au total, 26 nouvelles espèces ont été ajoutées à la liste de l'Union, dont trois revêtent une importance particulière pour la chasse. Parmi elles :

- le cerf Sika (Cervus nippon) : certains États membres ont plaidé en faveur d’une gestion locale plutôt qu’à l’échelle de l’UE. L’inscription restreindra les déplacements, la reproduction et la gestion des animaux de cette espèce. Pour la Commission, l'inscription EEE est justifiée en raison des risques d'hybridation avec le cerf élaphe. La CE reconnaît toutefois que la chasse demeure un outil de gestion valable et qu'il est important que les autorités nationales mettent en œuvre le règlement avec discernement car des changements juridiques trop rapides pourraient compromettre les systèmes de gestion locaux bien établis. 

- le vison d’Amérique du Nord (Neogale vison) : forte opposition de certains États membres en raison de son rôle dans l’industrie de la fourrure. Son inclusion pourrait affecter les stratégies de contrôle des prédateurs et la conservation du gibier à plumes. Il est donc inscrit mais avec une période de transition de 2 ans pour permettre l’adaptation et les demandes de permis.

- le castor d'Amérique du Nord (Castor canadensis ) : certains États membres ont demandé une période de transition plus longue pour adapter la législation nationale et les pratiques de gestion. L'espèce peut altérer les habitats humides, affectant le gibier et entrant en compétition avec le castor européen indigène. Sa propagation pourrait nécessiter une surveillance et un contrôle accrus. Son inscription est assortie d’une période de transition de 2 ans, permettant aux États membres de préparer les demandes d’autorisation et d’ajuster leurs stratégies de gestion...

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Rapport de la FACE sur la récolte de grand gibier en Europe

Le rapport de la FACE sur la récolte de grand gibier en Europe présente une analyse approfondie des données provenant de 34 pays européens. Ce document met en lumière le succès continu de la gestion durable des populations d'ongulés à travers le continent, soulignant ainsi l'importance de la chasse comme outil de conservation. La FACE le rappelle : « La chasse joue un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité européenne en régulant les populations d'ongulés, en protégeant les habitats naturels et en minimisant les conflits entre l'homme et la faune sauvage. Cette approche collaborative entre chasseurs et autorités locales permet non seulement de maintenir l'équilibre écologique, mais aussi de promouvoir des pratiques de gestion responsables qui sont ancrées dans les données scientifiques et l'engagement communautaire... ». Loin d'être simplement une tradition culturelle, la chasse contribue donc de manière significative à l'économie rurale, en fournissant une source durable de viande sauvage de haute qualité, produite avec une empreinte environnementale minimale. Cette viande est largement appréciée pour sa naturalité et son rôle dans la promotion d'une alimentation responsable et durable au sein des communautés locales. En outre, la chasse apporte également des avantages sociaux en renforçant les liens communautaires à travers la tradition de partage des produits récoltés. Elle soutient également la santé des écosystèmes en prévenant la surpopulation d'ongulés, ce qui, autrement, pourrait entraîner une dégradation des habitats naturels et augmenter les risques de maladies au sein des populations animales. Dans un contexte de pressions croissantes sur les paysages naturels européens, incluant le changement climatique et l'urbanisation, la gestion active par la chasse offre une alternative à la simple préservation passive, en soutenant une résilience environnementale à long terme à travers des pratiques basées sur des données scientifiques et une gestion adaptative.

Samedi 26 et dimanche 27 juillet : 23ème Salon Chasse et Nature en Bourgogne

A ne pas manquer, le week-end prochain, les journées dédiées à la chasse et à la nature du 23e Salon Chasse et Nature en Bourgogne, à Saint-Honoré-les-Bains. Organisé par l’Association des Loisirs Cynégétiques, cet événement emblématique promet une expérience enrichissante pour tous les passionnés de chasse, de traditions et de vie en plein air. Dès 10 heures le samedi matin, les portes du salon s’ouvriront sur un spectacle vibrant avec une centaine d’exposants venus de toute la France et au-delà. Vous pourrez découvrir une gamme variée d’équipements spécialisés : des vêtements techniques aux optiques de pointe, en passant par la coutellerie artisanale et les accessoires pour chiens. Les amateurs de chasse auront l’opportunité unique de rencontrer les associations cynégétiques locales, engagées dans la promotion des pratiques durables. Au cœur de l’événement, l’exposition annuelle de trophées témoignera de la gestion responsable des grands cervidés. Les passionnés de chiens pourront admirer différentes races en action, utilisées pour la chasse, allant des chiens d’arrêt aux retrievers, en passant par les terriers et les chiens de recherche. Le salon n’oublie pas les familles et les curieux : un programme d’animations diversifié inclura des démonstrations de chiens, un concours de « ferme sur sanglier », et même des initiations au tir à l’arc. Les plus jeunes seront ravis de l’espace trampoline, offrant une parenthèse de plaisir au cœur des festivités. Pour les gourmands, un véritable festin de saveurs régionales sera proposé, mettant en avant les délices du terroir bourguignon : fromages affinés, charcuteries, pains rustiques, vins et bières artisanales seront au rendez-vous pour combler toutes les papilles. Le traditionnel repas autour du jambon à la broche, accompagné d’une sélection de boissons locales, saura également réjouir les convives tout au long du week-end...

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Cartographie des habitats naturels

En 2025, 26 nouveaux départements ont été ajoutés à la couverture du programme CarHab, portant à 75 % la part du territoire métropolitain disposant d’une cartographie modélisée de ses habitats naturels. La Bretagne rejoint ainsi les régions déjà entièrement couvertes (Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Hauts-de-France). Le programme CarHab, coordonné par PatriNat en partenariat avec l’IGN, l’UMR 5600 EVS (Université Jean Monnet de Saint-Étienne) et le réseau des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN), propose des données accessibles via l’INPN pour chacun des 70 départements concernés. Ces données incluent :

- une carte des habitats naturels et semi-naturels, déclinée par biotopes, types de végétation et paramètres environnementaux (humidité, acidité, etc.) ;

- une carte de correspondance avec la typologie européenne EUNIS (2012) ;

- une carte des habitats d’intérêt communautaire (HIC), selon l’annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore.

Chaque jeu de données est accompagné d’une notice départementale, d’une fiche de métadonnées, et depuis cette année, d’un avis d’expert sur la fiabilité des modélisations, intégré dans les tables attributaires pour en faciliter l’usage. Un outil de visualisation en ligne permet d’explorer ces cartes dynamiquement, avec des fonctions de zoom et de filtrage. Grâce à une structure homogène et modulaire, les données CarHab peuvent être utilisées à différentes échelles, notamment au 1/25 000 pour des analyses territoriales globales. Enrichies et croisées avec d’autres informations, elles permettent aussi de spatialiser les enjeux écologiques et patrimoniaux. Les applications de CarHab sont déjà nombreuses et variées :

- cartographie de la Trame Verte et Bleue pour plusieurs métropoles (Orléans, Amiens, Périgueux) ;

- étude de l’évolution des habitats agropastoraux dans le site Natura 2000 de la Vallée de l’Indre et redéfinition de son périmètre ;

- pré-identification de sites de compensation écologique par CDC Biodiversité ;

- localisation ciblée d’habitats favorables à des espèces protégées (Cuivré des marais, Orchis à fleurs lâches) à Saint-Plantaire ;

- cartographie des zones à fort enjeu patrimonial dans les Hauts-de-France dans le cadre de la stratégie SNAP 2030.

Le programme CarHab s’impose ainsi comme un outil stratégique pour la connaissance, la gestion et la préservation des milieux naturels en France.

Pollution par les plastiques : entre urgence sanitaire et blocages politiques

À quelques semaines de la prochaine session qui se tiendra à Genève, visant à établir un traité mondial contre la pollution plastique, l'urgence tant sanitaire qu'environnementale s’affirme. De leur production à leur élimination, ces matériaux posent une menace croissante, contribuant déjà à 3,4 % des émissions mondiales et qui pourraient passer à 15 % d'ici 2050 sans intervention radicale. Des recherches scientifiques récentes révèlent une dispersion généralisée des plastiques, présents de la fosse des Mariannes à l'Everest, des océans aux nuages, et même dans des organismes allant des cellules végétales au cerveau humain. Les impacts toxiques de ces matériaux sont mal compris, avec environ 4 000 substances plastiques identifiées considérées comme préoccupantes, notamment pour leurs effets de perturbateurs endocriniens. Malgré ces défis, les discussions internationales se heurtent à des blocages politiques significatifs. Lors de la dernière réunion à Busan, l'absence de consensus entre les nations a laissé présager une difficile avancée vers un accord contraignant. Les pays comme la Russie, l'Iran et l'Arabie Saoudite ont adopté une posture d'obstruction, tandis que d'autres, dont les États-Unis, restent traditionnellement réticents aux engagements internationaux contraignants. Cependant une approche novatrice a été suggérée : donner une valeur financière aux déchets plastiques ramassés, même symbolique comme un euro par kilo, qui pourrait transformer la dynamique actuelle. Cette initiative pourrait éliminer rapidement, et pour un coût réduit, les plastiques abandonnés dans l'environnement, surtout dans les pays les plus pauvres...

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Budget 2026 de la Transition écologique : un panier percé...

Le budget 2026 du ministère de la Transition écologique, présenté par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet, fixe des orientations ambitieuses, mais également des contraintes budgétaires strictes. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, souligne que malgré la priorité accordée à la sécurité, la transition écologique reste une préoccupation majeure. Les principes directeurs, pour arriver aux 43 milliards d'économie,  incluent un gel budgétaire pour l'État et ses opérateurs, avec pour objectif de ne pas dépenser plus qu'en 2025. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit une réorganisation des opérateurs de l'État, intégrant des fusions et une internalisation des missions, accompagnées de réductions d'effectifs allant jusqu'à 1 500 postes en 2026. Dans le cadre de la Transition écologique, la ministre en charge a examiné les opérateurs relevant de son ministère, proposant plusieurs initiatives encore non divulguées publiquement. Les décisions finales appartiendront au Premier ministre, après consultation du Sénat et d'autres instances. Le gouvernement vise également à renforcer la lutte contre la fraude aux aides publiques, et une initiative pour réformer les niches fiscales a été lancée, bien que son impact sur la fiscalité écologique reste incertain. François Bayrou annonce également une fiscalité favorisant l'économie locale et durable, avec des incitations aux circuits courts et aux commerces de proximité, ainsi qu'une nouvelle taxe sur les petits colis pour modérer l'e-commerce. Sur le plan de l’énergie, le Premier ministre prévoit de réinvestir dans l'énergie hydraulique d'ici la fin de l'année. Les prochains mois seront déterminants pour voir comment ces orientations se traduiront concrètement dans la politique publique et leur impact sur la transition écologique et économique du pays.