Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Samedi 26 et dimanche 27 juillet : 23ème Salon Chasse et Nature en Bourgogne

A ne pas manquer, le week-end prochain, les journées dédiées à la chasse et à la nature du 23e Salon Chasse et Nature en Bourgogne, à Saint-Honoré-les-Bains. Organisé par l’Association des Loisirs Cynégétiques, cet événement emblématique promet une expérience enrichissante pour tous les passionnés de chasse, de traditions et de vie en plein air. Dès 10 heures le samedi matin, les portes du salon s’ouvriront sur un spectacle vibrant avec une centaine d’exposants venus de toute la France et au-delà. Vous pourrez découvrir une gamme variée d’équipements spécialisés : des vêtements techniques aux optiques de pointe, en passant par la coutellerie artisanale et les accessoires pour chiens. Les amateurs de chasse auront l’opportunité unique de rencontrer les associations cynégétiques locales, engagées dans la promotion des pratiques durables. Au cœur de l’événement, l’exposition annuelle de trophées témoignera de la gestion responsable des grands cervidés. Les passionnés de chiens pourront admirer différentes races en action, utilisées pour la chasse, allant des chiens d’arrêt aux retrievers, en passant par les terriers et les chiens de recherche. Le salon n’oublie pas les familles et les curieux : un programme d’animations diversifié inclura des démonstrations de chiens, un concours de « ferme sur sanglier », et même des initiations au tir à l’arc. Les plus jeunes seront ravis de l’espace trampoline, offrant une parenthèse de plaisir au cœur des festivités. Pour les gourmands, un véritable festin de saveurs régionales sera proposé, mettant en avant les délices du terroir bourguignon : fromages affinés, charcuteries, pains rustiques, vins et bières artisanales seront au rendez-vous pour combler toutes les papilles. Le traditionnel repas autour du jambon à la broche, accompagné d’une sélection de boissons locales, saura également réjouir les convives tout au long du week-end...

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Cartographie des habitats naturels

En 2025, 26 nouveaux départements ont été ajoutés à la couverture du programme CarHab, portant à 75 % la part du territoire métropolitain disposant d’une cartographie modélisée de ses habitats naturels. La Bretagne rejoint ainsi les régions déjà entièrement couvertes (Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Hauts-de-France). Le programme CarHab, coordonné par PatriNat en partenariat avec l’IGN, l’UMR 5600 EVS (Université Jean Monnet de Saint-Étienne) et le réseau des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN), propose des données accessibles via l’INPN pour chacun des 70 départements concernés. Ces données incluent :

- une carte des habitats naturels et semi-naturels, déclinée par biotopes, types de végétation et paramètres environnementaux (humidité, acidité, etc.) ;

- une carte de correspondance avec la typologie européenne EUNIS (2012) ;

- une carte des habitats d’intérêt communautaire (HIC), selon l’annexe I de la Directive Habitats-Faune-Flore.

Chaque jeu de données est accompagné d’une notice départementale, d’une fiche de métadonnées, et depuis cette année, d’un avis d’expert sur la fiabilité des modélisations, intégré dans les tables attributaires pour en faciliter l’usage. Un outil de visualisation en ligne permet d’explorer ces cartes dynamiquement, avec des fonctions de zoom et de filtrage. Grâce à une structure homogène et modulaire, les données CarHab peuvent être utilisées à différentes échelles, notamment au 1/25 000 pour des analyses territoriales globales. Enrichies et croisées avec d’autres informations, elles permettent aussi de spatialiser les enjeux écologiques et patrimoniaux. Les applications de CarHab sont déjà nombreuses et variées :

- cartographie de la Trame Verte et Bleue pour plusieurs métropoles (Orléans, Amiens, Périgueux) ;

- étude de l’évolution des habitats agropastoraux dans le site Natura 2000 de la Vallée de l’Indre et redéfinition de son périmètre ;

- pré-identification de sites de compensation écologique par CDC Biodiversité ;

- localisation ciblée d’habitats favorables à des espèces protégées (Cuivré des marais, Orchis à fleurs lâches) à Saint-Plantaire ;

- cartographie des zones à fort enjeu patrimonial dans les Hauts-de-France dans le cadre de la stratégie SNAP 2030.

Le programme CarHab s’impose ainsi comme un outil stratégique pour la connaissance, la gestion et la préservation des milieux naturels en France.

Pollution par les plastiques : entre urgence sanitaire et blocages politiques

À quelques semaines de la prochaine session qui se tiendra à Genève, visant à établir un traité mondial contre la pollution plastique, l'urgence tant sanitaire qu'environnementale s’affirme. De leur production à leur élimination, ces matériaux posent une menace croissante, contribuant déjà à 3,4 % des émissions mondiales et qui pourraient passer à 15 % d'ici 2050 sans intervention radicale. Des recherches scientifiques récentes révèlent une dispersion généralisée des plastiques, présents de la fosse des Mariannes à l'Everest, des océans aux nuages, et même dans des organismes allant des cellules végétales au cerveau humain. Les impacts toxiques de ces matériaux sont mal compris, avec environ 4 000 substances plastiques identifiées considérées comme préoccupantes, notamment pour leurs effets de perturbateurs endocriniens. Malgré ces défis, les discussions internationales se heurtent à des blocages politiques significatifs. Lors de la dernière réunion à Busan, l'absence de consensus entre les nations a laissé présager une difficile avancée vers un accord contraignant. Les pays comme la Russie, l'Iran et l'Arabie Saoudite ont adopté une posture d'obstruction, tandis que d'autres, dont les États-Unis, restent traditionnellement réticents aux engagements internationaux contraignants. Cependant une approche novatrice a été suggérée : donner une valeur financière aux déchets plastiques ramassés, même symbolique comme un euro par kilo, qui pourrait transformer la dynamique actuelle. Cette initiative pourrait éliminer rapidement, et pour un coût réduit, les plastiques abandonnés dans l'environnement, surtout dans les pays les plus pauvres...

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Budget 2026 de la Transition écologique : un panier percé...

Le budget 2026 du ministère de la Transition écologique, présenté par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet, fixe des orientations ambitieuses, mais également des contraintes budgétaires strictes. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, souligne que malgré la priorité accordée à la sécurité, la transition écologique reste une préoccupation majeure. Les principes directeurs, pour arriver aux 43 milliards d'économie,  incluent un gel budgétaire pour l'État et ses opérateurs, avec pour objectif de ne pas dépenser plus qu'en 2025. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit une réorganisation des opérateurs de l'État, intégrant des fusions et une internalisation des missions, accompagnées de réductions d'effectifs allant jusqu'à 1 500 postes en 2026. Dans le cadre de la Transition écologique, la ministre en charge a examiné les opérateurs relevant de son ministère, proposant plusieurs initiatives encore non divulguées publiquement. Les décisions finales appartiendront au Premier ministre, après consultation du Sénat et d'autres instances. Le gouvernement vise également à renforcer la lutte contre la fraude aux aides publiques, et une initiative pour réformer les niches fiscales a été lancée, bien que son impact sur la fiscalité écologique reste incertain. François Bayrou annonce également une fiscalité favorisant l'économie locale et durable, avec des incitations aux circuits courts et aux commerces de proximité, ainsi qu'une nouvelle taxe sur les petits colis pour modérer l'e-commerce. Sur le plan de l’énergie, le Premier ministre prévoit de réinvestir dans l'énergie hydraulique d'ici la fin de l'année. Les prochains mois seront déterminants pour voir comment ces orientations se traduiront concrètement dans la politique publique et leur impact sur la transition écologique et économique du pays.

Quand l’eau ne coule plus (suffisamment) de source...

Depuis plusieurs années, une question interpelle les gestionnaires de l’eau, les citoyens et les scientifiques : malgré une pluviométrie annuelle stable, autour de 800 à 900 mm, pourquoi assiste-t-on à une diminution alarmante des débits des rivières et des nappes souterraines ? En France comme ailleurs, l’eau, au sens propre comme au figuré, ne coule plus de source. Les chiffres sont accablants : en quelques décennies, les débits de nombreux cours d’eau ont chuté de moitié, voire davantage, alors que les statistiques météorologiques n'indiquent pourtant pas de baisse significative des précipitations annuelles. Comment expliquer cette paradoxale raréfaction de l’eau disponible ? Plusieurs facteurs interdépendants contribuent à cette crise. D'abord, la répartition inégale des précipitations sur l'année joue un rôle évident. Malgré une moyenne stable, les pluies sont de plus en plus concentrées en périodes courtes, provoquant des ruissellements rapides et moins efficaces pour la recharge des nappes phréatiques. Les périodes de sécheresse s’allongent et s'intensifient, surtout aux moments critiques pour la végétation et l'agriculture. L'artificialisation croissante des sols aggrave la situation. L'urbanisation galopante, le bétonnage et les infrastructures routières limitent l’infiltration de l’eau. De même, l'agriculture intensive augmente la vitesse de ruissellement et réduit la capacité naturelle des sols à absorber l’eau. Parallèlement, les demandes ne cessent de croître. L'irrigation agricole, les usages domestiques et industriels accrus contribuent à une pression sans précédent sur les ressources hydriques. Les infrastructures urbaines obsolètes aggravent le gaspillage et les fuites...

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Ravageur des cultures, le scarabée japonais détecté pour la première fois en France

Les scarabées japonais, détectés pour la première fois en France dans les villes de Mulhouse et Saint-Hippolyte, représentent une menace croissante pour l'agriculture et la biodiversité européennes. Originaire d'Asie, Popillia japonica a été vu en Suisse en 2023, à Zurich, suivi d'une autre observation à Bâle, en 2024, éveillant les craintes des autorités françaises quant à son arrivée imminente. Ces insectes, connus pour leur capacité à se propager par vol et à s'accrocher à des supports transportés par trains, camions ou voitures, ont été interceptés près de grands axes de communication, suggérant une propagation humaine assistée. Le scarabée japonais, une espèce polyphage, représente une menace sérieuse en raison de son appétit pour plus de 400 espèces végétales, y compris des cultures essentielles telles que le gazon, la vigne, le maïs, le soja, les arbres fruitiers, les rosiers et le tilleul. Pendant l'été, les adultes se regroupent en grappes, dévorant les feuilles jusqu'aux nervures et causant des dommages aux fruits et aux fleurs. Sous terre, les larves se nourrissent des racines de graminées, aggravant les dégâts souterrains. Physiquement reconnaissables par leur corps vert métallique et leurs élytres brun cuivré, ornés de touffes de soies blanches, les scarabées japonais mesurent jusqu'à 10 mm de long. Les femelles pondent entre 40 et 60 œufs, dont les larves hivernent dans le sol avant d'émerger comme nymphes au printemps et de devenir adultes en été. Face à cette menace, les autorités françaises ont mis en place des mesures de surveillance strictes, incluant l'utilisation de pièges pour détecter précocement sa présence. Elles recommandent également de limiter le transport de matériaux végétaux afin de prévenir la propagation de l'insecte et de ses larves. En cas de découverte d'un spécimen, il est vivement conseillé de contacter les services locaux pour une identification précise et une gestion appropriée.

Pogéis : une avancée majeure dans la gestion écologique

Cette plateforme innovante vise à améliorer l'état écologique des sites en facilitant leur gestion et leur restauration, grâce à des pratiques de génie écologique adaptées. Elle agit comme un hub collaboratif, en connectant les propriétaires de terrains et les porteurs de projets écologiques, simplifiant ainsi la qualification des sites éligibles pour la restauration ou la compensation écologique, conformément à la séquence « éviter - réduire – compenser », imposée par la législation environnementale. Conçu de manière concertée avec divers acteurs, Pogéis repose sur une méthodologie standardisée pour évaluer le potentiel écologique de chaque site. Cette évaluation englobe l'amélioration des habitats, la conservation des espèces et le renforcement des fonctions écologiques des écosystèmes. En utilisant des données nationales et les contributions des utilisateurs, la plateforme génère des fiches descriptives détaillées, intégrant des informations provenant de multiples bases de données publiques. Les fonctionnalités de Pogéis ont été présentées lors d'un webinaire public, soulignant son rôle stratégique dans la planification territoriale et la conservation de la biodiversité. Accessible via un site web dédié, Pogéis encourage activement la participation des utilisateurs en proposant des sites et en contribuant à l'évaluation des sites référencés. Il est important de noter que Pogéis ne se substitue pas à l'expertise de terrain, mais offre un pré-diagnostic utile pour évaluer la pertinence des interventions écologiques. Actuellement centré sur la France métropolitaine, Pogéis envisage de s'étendre à l'avenir pour inclure les territoires ultramarins et les zones marines, élargissant ainsi son impact potentiel sur l'ensemble du territoire français.

Le rewilding, un concept de plus en plus controversé...

S’il incarne l'espoir d'une régénération naturelle face aux impacts dévastateurs de l'activité humaine sur les écosystèmes, il prône aussi le retour à une nature plus sauvage, dont celui des grands prédateurs. Contrairement à l’argument agité par les écolos, argument qui reprend l’exemple du parc de Yellowstone où les loups auraient contrôlé la population de cerfs de Virginie, il a fallu l’intervention du directeur du parc lui-même, qui a précisé que les loups n’y étaient pour rien, et que la nature avait repris vigueur après les incendies de 2018. Le rewilding n'est donc pas sans défis majeurs. Des exemples comme celui d'Oostvaardersplassen, aux Pays-Bas, soulignent les risques d'une approche mal ajustée. L'ambition de créer un écosystème autonome s'est heurtée aux conditions météorologiques, entraînant une crise de famine parmi les herbivores réintroduits. Mais le rewilding suscite aussi des préoccupations sociales et éthiques. Les conflits croissants entre les prédateurs réintroduits et les communautés rurales mettent en lumière des tensions inévitables autour de la promiscuité entre les humains et cette faune sauvage qui peine à montrer son utilité. Ces défis soulèvent des dilemmes éthiques sur la nature artificielle de la « sauvagerie » recréée et sur les véritables motivations derrière cette restauration... pas très naturelle. Si le rewilding représente une promesse de renaissance pour des écosystèmes dévastés, il exige une approche équilibrée, tenant compte des limites écologiques et des réalités sociales. Seule une gestion prudente et informée peut transformer cette ambition en succès durable, faisant de cet artifice une stratégie de conservation, mais aussi un testament à notre capacité à réparer et à coexister harmonieusement avec la nature.

Compte-rendu du CNCFS du 16 juillet 2025

Le 16 juillet 2025, le Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage (CNCFS) s’est réuni en visioconférence pour émettre ses avis sur plusieurs textes clés concernant la gestion adaptative. La FNC a ouvert la séance en présentant « ChassAdapt », une application de déclaration de prélèvements déjà utilisée par 140 000 chasseurs. Fiable, sécurisée et enrichie d’intelligence artificielle, elle permet une gestion individualisée des quotas et une collecte de données, utiles à la connaissance des espèces. Sept textes majeurs ont été abordés :

- l’encadrement des prélèvements : des plafonds journaliers sont définis pour certaines espèces sensibles, et la déclaration sur ChassAdapt devient obligatoire (sauf pour la caille, qui fera l’objet d’une enquête fédérale en fin de saison). (NDLR : on peut d’ailleurs se demander quelle mouche a piqué le CNCFS avec cette déclaration : « Afin de limiter la pression cynégétique sur certaines espèces sensibles... Caille des blés : un plafond de 15 individus par jour et par chasseur est instauré. Pour une liste d’espèces comprenant l’ensemble des espèces de sauvagines, les prélèvements sont encadrés comme suit : 15 oiseaux maximum par jour et par chasseur ; pour la chasse de nuit, 25 oiseaux maximum par installation sans que le quota individuel ne puisse dépasser 15 ». Voilà qui ne va pas redorer l'image de la chasse...).

- la suspension de la chasse de l’eider à duvet : mesure forte face à l’état critique de l’espèce. Suspension pour 5 ans, validée à 22 voix contre 4 ;

- la gestion adaptative : le fuligule milouin rejoint la liste des espèces soumises à cette gestion. Le CEGA, comité d’experts remanié, sera désormais composé de quatre docteurs (moitié proposés par la FNC, moitié par les associations de protection de la nature). Il devra statuer dans un délai fixé (ou 3 semaines) sur les quotas. Les avis devront respecter les recommandations internationales ;

- la prolongation des moratoires : pour le courlis cendré et la barge à queue noire, la chasse reste suspendue un an de plus, dans l’attente de nouvelles données ;

- la capture de l’alouette : autorisation encadrée pour les départements du Sud-Ouest avec quotas spécifiques, grâce à des tests concluants sur la sélectivité des méthodes ;

- la révision de l’arrêté du 1er août 1986 : modifications techniques validées sur l’usage des beepers, jumelles thermiques (observation seulement), caméras embarquées (type Shotkam), et sécurisation du transport d’armes ;

- le bilan sécurité : 100 accidents ont été recensés en 2024-2025, dont 11 mortels. Malgré une tendance à la baisse sur 20 ans, l’année reste préoccupante avec 5 auto-accidents mortels.

Tous les textes ont été adoptés, mais contrairement à ce que laissent croire certains médias, aucune décision n’a été prise puisque le CNCFS n’est que « consultatif » et donne son avis aux ministères concernés (Transition écologique et Agriculture). Ce sont eux qui prendront les décisions, après les consultations du public. La bataille juridique s’annonce donc féroce, face à l’opposition annoncée des associations de protection de la nature.

Participaient à ce CNCFS : Willy Schraen, Dominique Buisson, Benoît Chevron, André Douard, Christian Lagalice, Jean Masson, Didier Lefevre, Olivier Berthold, Éric de Lavenne, Paul Bourrieau, Nicolas Rivet, Christophe Urbaniak, Pascal Lapebie, Jean Michel Dapvril et Guillaume Firmin.

Une grande première en Loir-et-Cher : un comptage de cerfs par drones

Dans le cadre d'une expérimentation régionale, la FDC 41 (Loir et Cher) a piloté une opération de comptage du grand gibier par drone sur le massif forestier de Marchenoir (4 200 ha). L’objectif : tester l’efficacité des drones équipés de capteurs thermiques pour dénombrer cerfs élaphes, chevreuils et sangliers. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des essais réalisés en 2023 à Amboise, et en 2024 à Hableau, centrés sur la détection du cerf élaphe. Quatorze télépilotes issus des FDC de la région Centre-Val de Loire et d’Île-de-France ont été mobilisés. Un important travail préparatoire, mené début 2025, a permis de diviser le massif en lots de 300 hectares, de définir les points de décollage et de former les équipes. L’opération, programmée fin février, a été conçue pour bénéficier de conditions optimales (absence de feuillage et contrastes thermiques favorables). Chaque télépilote était accompagné d’un observateur issu de différents horizons (technicien, chasseur, propriétaire forestier, OFB, agriculteur), renforçant la dimension collective du projet. Grâce aux capteurs thermiques, les drones ont survolé les zones à 120 mètres d’altitude afin de localiser les animaux, tandis que des caméras optiques ont permis d’identifier les espèces observées. Trois éléments ont assuré le succès de l’opération : une couverture simultanée de l’ensemble du massif, une intervention rapide (de 8h à 13h), et une méthode non intrusive, minimisant le dérangement de la faune. Les résultats ont été probants : malgré un vent de 20 km/h, 64 observations de cerfs élaphes ont été enregistrées, représentant un minimum estimé de 268 individus, dont 86 % recensés sur 48 % de la surface. Chevreuils, sangliers et autres espèces (renard, martre, blaireau, bécasse) ont aussi été repérés. Cette méthode complète les Indices de Changement Écologique (ICE) et offre une vision précise, à un instant donné, des populations présentes. Elle représente une avancée prometteuse pour améliorer la qualité des estimations de gibier et optimiser leur gestion. Le président de la FDC 41, Hubert-Louis Vuitton, a salué l’engagement des participants, voyant dans cette opération une première étape vers une gestion plus technologique et concertée de la faune sauvage.

La semaine en bref...

- Isère : une résidente de Nivolas-Vermelle, dans le nord du département, a intenté une action en justice contre ses voisins, à cause du chant matinal trop bruyant de leur coq, Ricco. Après s'être installée en 2021, elle a réclamé non seulement le départ du coq, mais aussi 4 500 € de dommages et intérêts pour le préjudice subi. Le tribunal de Bourgoin-Jallieu a décliné sa compétence sur ce sujet le 4 juillet dernier, mais a tout de même pris une décision inattendue : il a condamné la plaignante à verser 2 000 € pour réparer le préjudice moral infligé aux propriétaires du coq, qui résident dans le quartier depuis 25 ans, ainsi que 1 500 € pour couvrir leurs frais de défense. Ricco est mort il y a peu, victime d'un renard, mettant ainsi un terme abrupt à la bataille judiciaire, mais il aura rappelé que sa place est bien à la campagne, et que son chant fait partie des « bruits naturels de la campagne » malgré les désaccords de certains voisins.

 

- Jura : l'opération « Un jeune, un arbre », lancée en novembre 2023, n'a pas eu les résultats escomptés. Initiée avec la participation d'Emmanuel Macron, à Moirans-en-Montagne, cette campagne visait à renforcer le reboisement en France. Cependant, les arbres plantés par le Président et des collégiens ont été largement décimés par les cerfs, avec une mortalité atteignant la moitié des jeunes pousses. Florent Dubosclard, directeur de l'ONF du département, exprime sa préoccupation face à cette situation. Il souligne que les cerfs, en consommant jusqu'à 12 kg de végétaux par jour, causent d'importants dommages aux plantations. Pour contrer cette menace et atteindre les objectifs de reboisement fixés, il préconise une intensification de la chasse pour réguler une population de cervidés en constante croissance. Le choix du Jura pour le lancement de ce programme n'était pas anodin, étant le quatrième département forestier de France, confronté à des défis tels que la sécheresse, le dépérissement des essences et les incendies.

 

- Lozère : la FDC lance quatre nouvelles initiatives pour dynamiser la prochaine saison de chasse, et mieux accueillir les chasseurs, locaux ou de passage. Elle souhaite relancer l’Association des Jeunes Chasseurs (AJC), en sommeil depuis plusieurs années, en appelant les moins de 30 ans motivés à s’y investir, et à insuffler une nouvelle énergie. L’opération « Adopte un chasseur » vise à encourager le parrainage, dont deux types sont proposés : 1) Pour les anciens chasseurs n’ayant pas validé leur permis depuis au moins trois ans, un parrain peut les accompagner dans leur reprise. Une réduction de 30 € est accordée aux deux (parrain et filleul), après validation des permis. 2) Pour les nouveaux chasseurs, le parrain les accompagne durant leur première année. Il bénéficie alors d’une réduction de 30 € sur sa propre validation l’année suivante. Chaque parrain ne peut avoir qu’un seul filleul, et ces offres ne sont pas cumulables. Enfin, pour répondre à la demande croissante de chasseurs extérieurs, la FDC met en place une liste, non publique, de territoires de chasse disponibles. Les détenteurs de territoires peuvent proposer des accueils, et les chasseurs intéressés peuvent s’inscrire pour être mis en relation...

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Les chasseurs européens vent debout contre la France... C'est la faute à Jadot !

L'interdiction d'importation de trophées proposée par la France risque de nuire à la conservation mondiale... C’est sous ce titre que le CIC fustige le projet de loi n° 741. visant à interdire l'importation et l'exportation de trophées de chasse d'espèces protégées, déposé par le sénateur Yannick Jadot le 12 juin dernier, arguant que la chasse aux trophées est incompatible avec la conservation et les valeurs nationales. Il cite pour justification le rapport de l'IPBES et un sondage Ifop de 2023 suggérant un soutien de 91 % de la population. Mais, pour le CIC, ce chiffre ne reflète pas la réalité. Une enquête YouGov de 2024, commandée par le CIC, la FACE et leurs partenaires, a révélé que seulement 31 % des citoyens français soutenaient une interdiction d'importation de trophées, lorsqu'ils étaient informés que cela pourrait nuire à la biodiversité ou aux communautés rurales. En revanche, 65 % ont reconnu le rôle de la chasse dans la gestion de la faune sauvage, et plus de 70 % ont déclaré que la politique de chasse devrait être fondée sur des preuves scientifiques plutôt que sur l'idéologie ou l'émotion. En juin 2025, la Commission européenne confirmait que l'approche de l'UE, concernant les importations de trophées de chasse ne changerait pas, réaffirmant que celles-ci restaient réglementées au niveau de l'UE par le biais d'un examen scientifique, au cas par cas, dans le cadre de la CITES...

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