" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Des médicaments vétérinaires toxiques pour les rapaces et charognards

En consommant des cadavres d’animaux non pris en charge par le service d’équarrissage, et donc laissés dans la nature, les rapaces et autres animaux nécrophages peuvent accidentellement être exposés à des médicaments vétérinaires. Certains anti-inflammatoires et barbituriques étant particulièrement à risque, c’est l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) qui appelle les vétérinaires et les éleveurs à prendre toutes les précautions requises lorsque ces médicaments sont administrés à des animaux susceptibles d’être consommés par des animaux nécrophages après leur mort. Les oiseaux de proie et les charognards peuvent être exposés tout particulièrement lorsque des cadavres d’animaux traités, souvent des ruminants ou des équidés sont :

- déposés dans des aires de nourrissage pour oiseaux nécrophages,

- laissés dans les champs parce que l’équarrissage n’est pas possible, ou quand la découverte du cadavre est tardive. Cela peut être le cas pour certains types d’élevages pratiqués sur de très grandes surfaces de pâturages, ou en zone de montagne lorsque les parcelles sont difficilement accessibles.

Dans ce contexte, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu à la nécessité d’ajouter des précautions d’emploi aux notices de l’ensemble des médicaments à base de flunixine méglumine. Cette recommandation a également été étendue au carprofène et au kétoprofène, quelques publications évoquant également une toxicité possible de ces principes actifs pour les vautours. Mais les oiseaux sauvages ne sont pas les seuls concernés par ces intoxications accidentelles. Plusieurs cas secondaires ont également été rapportés chez des chiens ayant ingéré des morceaux de carcasses ou du sang issu d’animaux euthanasiés, et font état de symptômes neurologiques pouvant aller jusqu’au coma et au décès. Attention donc lors de vos sorties, sur les zones où des cadavres d’animaux traités pourraient être présents.

Le plus grand parc naturel du Sénégal, le Niokolo-Koba, retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril

C’est une excellente nouvelle pour ce parc national du Niokolo-Koba, classé en 1981 dans le patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique, et ses écosystèmes exceptionnels, mais qui avait rejoint, en 2007, la liste du patrimoine mondial en péril. Situé dans la région de Tambacounda (sud-est) et d’une superficie de 913 000 hectares, le Niokolo-Koba abrite des forêts-galeries, des savanes et une faune formée de l’élan de Derby, de chimpanzés, de lions, de léopards, d’éléphants et de nombreux oiseaux et reptiles. Le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, réuni à New Delhi, a donc décidé, au regard des efforts encourageants déployés par le Sénégal, et de l’amélioration de l’état de conservation de ce site naturel, de le retirer de la liste des patrimoines menacés, après 17 années de purgatoire au cours duquel la lutte contre la diminution de la faune, le braconnage, l’exploitation du basalte et autres activités humaines a porté ses fruits, avec le soutien de l’Unesco et de la communauté internationale.

Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation

La gestion adaptative des espèces, des habitats et des prélèvements, est basée sur une réglementation définie en fonction d'objectifs croisés avec les données annuelles, traduites en modèles mathématiques. La stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) est venue récemment confirmer un engagement fort des pouvoirs publics en faveur de la gestion adaptative. S'appuyant sur le témoignage d'experts internationaux, cet ouvrage propose un état des connaissances sur la gestion adaptative. Son ambition : contribuer à une mise en œuvre partagée entre tous les acteurs en France, pour gérer les prélèvements d’espèces et les écosystèmes, et plus largement pour faciliter la coexistence entre les activités humaines et la biodiversité. L'ouvrage s’adresse aux associations, aux filières socioprofessionnelles, aux scientifiques, aux acteurs politiques impliqués dans la gestion des espèces ou des habitats et, plus globalement, à tous ceux qui s’y intéressent. Ce document constitue une synthèse du colloque « Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation » organisé par l’OFB, à la demande et avec le financement de la Direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires.

En première partie, une synthèse des échanges montre l’importance du dialogue, de la confiance et de l’engagement des différentes parties prenantes, pour une mise en œuvre efficace de la gestion adaptative. Dans la seconde partie, les chapitres rédigés par les experts internationaux illustrent la manière dont la gestion adaptative permet de mettre en œuvre une prise de décision collective, en s’appuyant sur les meilleures connaissances scientifiques, et en promouvant l’amélioration constante de cette connaissance, dans un processus transparent. En dernière partie, des étudiants membres de la clinique de droit Justice environnementale et transition écologique (JETE) de Sciences Po proposent, dans le cadre d'un partenariat avec l’OFB, une analyse des échanges du colloque et une réflexion sur les pistes d’amélioration du cadre juridique de la gestion adaptative en France.

Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation. Office français de la biodiversité. Collection Rencontres-Synthèse. 120 pages.

Contact : matthieu.guillemain@ofb.gouv.fr

Une pirogue préhistorique créée à partir d'un pin sylvestre de la forêt des Andaines

A l'occasion des « Journées européennes de l'archéologie et des Olympiades culturelles des JO 2024 », en juin dernier, une régate de pirogues préhistoriques « Vogue la pirogue » s'est déroulée au lac de Saint-Point dans le Doubs. Ces embarcations, créées à partir d'arbres fournis par l'Office national des forêts, ont permis de mettre en lumière des techniques de construction et de navigation datant du Néolithique. L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a sollicité l'ONF pour la fourniture de bois adaptés à la fabrication de pirogues néolithiques, dans le cadre d'un projet d'archéologie expérimentale. Des membres de l'association « Koruc », partenaire de l'Inrap, ont reproduit une pirogue monoxyle (taillée dans un tronc unique) en utilisant des outils et des techniques néolithiques, leur permettant de récolter de nombreuses et précieuses données sur ces embarcations préhistoriques. Ainsi en janvier dernier, un pin sylvestre a été abattu en forêt domaniale des Andaines, dans l’Orne, sous la supervision de Romuald Heslot, forestier en Andaines. L'association « Koruc » a procédé à l'abattage à l'aide de haches de pierre, un travail minutieux et épuisant. Parallèlement, dans le Doubs, un épicéa et un sapin ont été sélectionnés pour réaliser deux nouvelles pirogues. Ils ont été abattus sous la supervision des forestiers de Labregement Sainte-Marie. Ce ont ces embarcations emblématiques du Néolithique qui ont été utilisées lors de la régate « Vogue la pirogue ».

 

Rapport d'évaluation sur l'utilisation durable des espèces sauvages

L'IPBES procède régulièrement à des évaluations de connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques, qui comprennent des évaluations thématiques, mondiales et régionales complètes. À ce jour, 11 documents ont été réalisés, et le programme de travail 2030 comprend :

- l'évaluation du Nexus : thématique des liens entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation et la santé dans le contexte du changement climatique, 

- l'évaluation des changements transformateurs : thématique des causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, des déterminants et des options pour atteindre la Vision 2050 pour la biodiversité,

- l'évaluation des entreprises et de la biodiversité : méthodologie de l'impact et de la dépendance des entreprises à l'égard de la biodiversité et des contributions de la nature aux populations,

- l'évaluation sur le suivi de la biodiversité et des contributions de la nature aux populations.

Le rapport complet de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages est le fruit de quatre années de travail de 85 experts, issus des sciences naturelles et sociales, détenteurs de savoirs autochtones et locaux, ainsi que de 200 auteurs contributeurs, s’appuyant sur plus de 6 200 sources. Demandé par la CITES, il présente également un intérêt immédiat pour ses travaux, met en évidence les facteurs de durabilité, et compare l’efficacité des options politiques pour mieux régir l’utilisation durable des espèces sauvages…

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Morsure de vipère : comment réagir

La vipère aspic est l’un des serpents les plus venimeux d’Europe. Bien que les morsures soient rares, elles peuvent être extrêmement dangereuses et potentiellement mortelles si elles ne sont pas traitées rapidement. Savoir comment réagir, les mesures à prendre et les premiers secours à administrer, faciliteront la prise en charge médicale adéquate. La première étape est de reconnaître les signes distinctifs :

la morsure de vipère aspic se caractérise généralement par deux petites perforations causées par les crochets du serpent. La zone autour de la morsure peut devenir rouge, enflée et douloureuse. Des symptômes supplémentaires peuvent inclure des nausées, des vomissements, des vertiges, une vision floue, et dans les cas graves, des difficultés respiratoires,

- rester calme et immobiliser la victime : l’activité physique peut accélérer la propagation du venin dans le corps. Si possible, allongez la victime sur le dos et élevez légèrement la zone mordue au-dessus du niveau du cœur pour ralentir la circulation du venin,

- ne pas tenter d’aspirer le venin : c'est déconseillé car cette méthode est non seulement inefficace, mais elle peut également introduire des bactéries dans la plaie, augmentant ainsi le risque d’infection. De plus, la succion peut endommager les tissus autour de la morsure,

- ne pas faire de garrot : bien que cela puisse sembler logique pour empêcher la propagation du venin, un garrot peut en réalité aggraver les dommages en coupant la circulation sanguine et en causant des lésions tissulaires,

- appeler immédiatement les secours : fournissez-leur des informations précises sur la localisation de la victime, la nature de la morsure, et tout autre détail pertinent. Les secours pourront alors dépêcher une équipe médicale spécialisée pour prendre en charge la victime,

- surveiller la victime : sa respiration, le pouls et la conscience. Si elle perd connaissance, placez-la en position latérale de sécurité pour éviter l’étouffement. Si elle cesse de respirer, commencez immédiatement la réanimation cardio-pulmonaire (RCP),

- préparez les informations pour l’équipe de secours : heure de la morsure, la localisation exacte de la plaie, et toute autre information utile. Cela peut inclure des détails sur l’apparence du serpent, s'il a été vu, et les symptômes que la victime présente. Ces informations seront précieuses pour les médecins.

Mais la meilleure façon de gérer une morsure de serpent est de la prévenir. Lorsque vous vous trouvez dans des zones où ces animaux pourraient être présents, portez des vêtements protecteurs (pantalons longs et bottes). Évitez de marcher dans des herbes hautes, ou des zones rocheuses, sans une bonne visibilité. Et si vous rencontrez une vipère aspic, restez calme et éloignez-vous lentement. N’oubliez jamais qu’une morsure de vipère aspic est une situation d’urgence médicale, qui nécessite une réaction rapide et appropriée…

Première mondiale : de la viande de poulet cultivée pour les animaux de compagnie...

Certes, cela ne concerne pour le moment que le Royaume Uni et les aliments pour animaux, mais le pas est franchi. Meatly, une entreprise innovante dans le secteur de la viande cultivée, est donc la première société dans le monde, à obtenir l'autorisation réglementaire de vendre de la viande cultivée, destinée à l'alimentation des animaux de compagnie. Cette autorisation, délivrée par plusieurs organismes régulateurs britanniques (Agence des Normes Alimentaires,  Département de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales,  Agence de Santé Animale et Végétale) marque un tournant significatif pour l'industrie. Au terme du parcours d'approbation, la société a dû prouver que son produit était non seulement nutritif, mais aussi exempt de toute contamination par des bactéries, des virus, des OGM, des antibiotiques et des métaux lourds. Pour cela, l'entreprise a élaboré un dossier de sécurité complet et a mené des tests exhaustifs, garantissant que chaque aspect de la production respecte, ou dépasse, les normes réglementaires. L’entrée de Meatly sur le marché avec cette viande « cultivée » est donc une révolution pour l'industrie de l'alimentation pour animaux de compagnie, qui va devoir s’adapter pour répondre à cette solution, en théorie (mais il faudra attendre la mise sur le marché pour avoir une idée des prix) moins onéreuse à la fabrication. Le premier argument commercial mis en avant vante bien évidemment « une alternative durable à la viande traditionnelle, et des produits plus respectueux de l'environnement », mais en attendant les résultats sur le terrain… nos fabricants de croquettes ont encore de beaux jours devant eux.

Semaine européenne du développement durable 2024 : ouverture de l'espace d’inscription

L'espace européen d’inscription des actions organisées dans le cadre de la « Semaine européenne du développement durable » qui se déroulera du 18 septembre au 8 octobre 2024, est ouvert. Accessible à tous (collectivités, associations, écoles, entreprises, élèves ou étudiants), il permet à ceux qui le souhaitent, d’inscrire une activité, un projet ou un événement. Initiée par la France en 2003, cet événement est devenu eeuropéen en 2015. La « semaine du développement durable » vise à sensibiliser aux 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030, et d’encourager la réalisation d’actions concrètes par les citoyens, les administrations et les entreprises. 

Elle encourage une mobilisation concrète à toutes les échelles individuelles et collectives, en promouvant, via un espace dédié, les initiatives en faveur du développement durable : conférences, expositions, organisation de marchés, projections de films, projets d’éducation, défis… En 2023, plus de 5 000 projets au niveau européen dont 400 en France ont été recensés. Si vous avez l’envie de proposer votre événement, rendez-vous sur l’espace dédié à la SEDD. Pour participer :

- concevez et organisez votre projet,

- enregistrez-le sur l’espace dédié à la SEDD,

- communiquez sur votre évènement grâce au kit de communication téléchargeable sur le site Agenda 2030, rubrique « Mobiliser pour un développement durable/ressources ».

 

Pour proposer votre événement, c’est ICI

La suspension de la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire est actée

Le rouleau compresseur des Verts avance inexorablement, et sous la pression des ONG, l’Etat a cédé pour les quatre espèces suivantes :

- le grand tétras : pour lequel le Conseil d'État a déjà imposé un moratoire de cinq ans,

- le courlis cendré : un moratoire d’un an imposé par l’Etat (interdiction de chasse jusqu’à fin juillet 2025),

- la barge à queue noire : un moratoire d’un an imposé par l’Etat (interdiction de chasse jusqu’à fin juillet 2025),

- et la tourterelle des bois dont la consultation du public a été décalée de 15 jours (jusqu’au 16 août prochain). L’arrêté de suspension devrait suivre…

Les arrêtés concernant le courlis cendré et la barge à queue noire ont été publiés vendredi dernier, 3 août 2024. Et malheureusement ce n’est terminé puisque la LPO demande à l’Etat de retirer toutes les espèces « en mauvais état de conservation » de la liste du gibier chassable. Vous l’avez compris, comme quelque part, il y aura toujours une région en mauvais état de conservation : « Il suffirait à l’Etat de respecter son engagement de 2017, en retirant les espèces d'oiseaux inscrites sur la liste rouge de l'UICN… qui établit un classement de toutes les espèces au niveau mondial, européen et national sur la base de différents critères… » a déclaré la LPO. Timide réaction de la FNC : « Ces listes sont appelées à tort « liste rouge » alors que, pour certaines espèces y figurant, les clignotants sont au vert, car elles bénéficient d'un bon état de conservation… Certaines espèces dites « menacées » selon le classement de l'UICN peuvent donc continuer à être chassées car cette pratique règlementée et encadrée n'a pas d'impact significatif sur leur état de conservation ».

Le cerf de Virginie, nouveau réservoir du Sars-CoV-2

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le cerf de Virginie attire l’attention des scientifiques qui voient en lui un acteur majeur de la diffusion du coronavirus dans le monde. Une étude publiée le 10 juillet dernier, dans Nature, valide le fait que si les Américains ont transmis le virus de la Covid-19 aux cervidés sauvages des centaines de fois, il en est de même dans l’autre sens. Les scientifiques ont ainsi pu retracer la circulation des variants du coronavirus au sein des populations de cerfs de Virginie. Grâce à l’analyse de 8 830 échantillons nasopharyngés prélevés chez cette espèce, des contaminations zoonotiques de l’humain au cerf, puis de cerf à cerf, et du cerf à l’humain ont été constatées pour 944 échantillons positifs. Plusieurs souches virales semblent également encore muter, notamment les variants alpha, gamma, delta et omicron, responsables de nombreux décès au début de la pandémie chez l’humain. Cela signifie donc que les nouveaux variants, introduits chez le cerf par l’humain, continuent de persister et d’évoluer chez cet animal, même après leur déclin dans la population humaine. Ce n’est pas une bonne nouvelle, d’autant qu’il a été mis en évidence que trois mutations ont suivi un schéma de propagation de l’humain au cerf, et du cerf à l’humain une fois le virus muté. Cette étude souligne en outre l’inquiétude des scientifiques de voir la manière dont le coronavirus pourrait infecter les animaux au fur et à mesure de sa circulation entre l’humain et la faune sauvage.

Filière venaison en circuit court

L’accroissement des populations de cervidés et de sangliers constitue une perturbation majeure sur les milieux forestiers et ruraux. Il est donc nécessaire de maîtriser leur influence non seulement pour la forêt et le maintien de la biodiversité, mais aussi pour réduire les dommages aux cultures, les risques sanitaires et les collisions avec des véhicules. Pour garantir la pérennité des écosystèmes, cet accroissement des populations s’est accompagné d’une augmentation du nombre de prélèvements d’animaux, engendrant des déséquilibres entre le tonnage de viande de gibier disponible, et les capacités d’autoconsommation des chasseurs. Dans ce contexte, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a rendu public un rapport portant sur la « Valorisation de la Venaison », faisant état de 7 recommandations, dont celle de dynamiser les circuits courts, dans le cadre d’une expérimentation nationale, en invitant les chasses à livrer aux détaillants locaux de grosses pièces de gibier. La présente instruction technique rappelle le cadre réglementaire général relatif aux conditions de mise sur le marché des viandes de gibier sauvage, et décrit, pour la saison de chasse 2024/2025, le dispositif d’expérimentation permettant aux chasseurs de dépouiller et de réaliser une première découpe de gros et grands gibiers chassés, afin de les commercialiser auprès de détaillants locaux, tel que prévu par l’arrêté du 26 juin 2024, modifiant l’arrêté du 18 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applicables aux produits d’origine animale et aux denrées alimentaires en contenant. L’instruction de la Direction générale de l'alimentation (DGAL/SDSSA/2024-457) du premier août 2024, précise les circuits de distribution possibles des viandes de gibier sauvage, et rappelle les règles et principes généraux relatifs à l’hygiène des denrées alimentaires, lors de la cession, à titre gratuit ou onéreux, de viandes de gibier sauvage. Cette instruction technique détaille les modalités d’organisation de l’expérimentation autorisant certaines associations de chasse à dépouiller et découper le grand gibier sauvage, avant fourniture à un commerce de détail local.

 

Pour lire l’intégralité de l’instruction de cette expérimentation, c’est ICI

Les faits divers de la semaine

- Alpes-Maritimes : mardi dernier, double peine pour ce randonneur en montagne, à Saint-Martin-Vésubie. Victime du vol de son sac, dérobé par un renard, trop curieux ou trop gourmand, notre homme s’est lancé à sa poursuite pour tenter de récupérer son bien. Malheureusement, dans la course, il a fait une chute au cours de laquelle il s’est sérieusement entaillé le crâne et fait une entorse de la cheville. Si le renard a eu peur et a lâché le sac, ce sont les CRS Alpes qui ont évacué le randonneur, incapable de marcher.

 

- Ardennes : entre la presse nationale et la presse régionale la perception de l’information n’est pas du tout la même. C’est ce qu’a souligné le Figaro, au lendemain de la cérémonie d’ouverture des JO, qui s’étonnait que le journal local, l’Ardennais, ait fait sa Une sur la ridicule affaire de « Toto », ce marcassin qui n’aurait jamais dû se retrouver là où il est aujourd’hui, cloitré dans un parc animalier. Petite victoire donc pour les 90 000 signataires d’une pétition qui s’opposait à l’euthanasie de l’animal, et longue vie à Toto derrière ses barreaux.

 

- Ariège : en juillet 2014 étaient lâchés les premiers bouquetins destinés à recoloniser la montagne pyrénéenne. Pour le dixième anniversaire, un nouveau lâcher avait été programmé, mais a été annulé après la découverte de petits problèmes sanitaires signalés par les opérateurs espagnols en charge de la capture des bouquetins. « Nous appliquons une nouvelle fois notre principe de garantie absolue qui vise à ne prendre aucun risque sanitaire » a précisé le PNR, qui rappelle les efforts collectifs menés pour contrôler l’état de santé des populations déjà installées dans le Haut-Couserans. Pas d’inquiétude donc, et ce n’est que partie remise, ont assuré les responsables qui précisent que : « d’autres bouquetins seront lâchés dans un avenir proche, ne serait-ce que pour renforcer la diversité génétique des populations présentes sur le versant français ».

 

- Aveyron : la préfecture a communiqué, mercredi dernier, sur la mort probable d'un loup à Saint-Beauzély, visé dans le cadre d'un tir de défense, délivré par le préfet, et effectué par l’éleveur lui-même, victime de plusieurs attaques du canidé sauvage. Malgré les recherches entreprises dès le lendemain, les recherches menées sur place par le service départemental de l'OFB, le cadavre de l’animal n’est toujours pas retrouvé.

 

- Gironde : le vendredi 26 juillet au soir, les membres de l'ADCGG 33 ont participé à une séance de comptage du grand gibier, organisée par l'ONF d'Hourtin-plage. Le but était de comparer l'évolution des populations au fur et à mesure des années, en respectant un protocole d'observation identique. La manœuvre portait principalement sur le sanglier et force est de constater que beaucoup d'observateurs ont vu de jeunes laies d’une quarantaine de kilos, déjà suitées de marcassins. Le bilan complet est en cours d’analyse et sera communiqué ultérieurement...

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