Créé en 1903 par le président Theodore Roosevelt, le NWRS est l'un des plus grands systèmes de conservation de terres au monde, couvrant plus de 38 millions d'hectares à travers 571 unités. Il protège des écosystèmes variés, essentiels pour la faune et la flore, tout en offrant des services écologiques cruciaux tels que la séquestration du carbone et la protection contre les inondations. Chaque année, plus de 67 millions de visiteurs génèrent 3,2 milliards de dollars d'activités économiques, soutenant ainsi les économies rurales à travers la chasse, la pêche et l'observation de la faune. Mais derrière cette façade, le NWRS fait face à une crise due à la baisse des effectifs et du financement. Entre l'exercice 2010 et l'exercice 2024, le système a perdu plus de 800 postes, soit une réduction de près de 30 % de son personnel. Parallèlement, le budget discrétionnaire est resté stagnant, et l'inflation a encore réduit son pouvoir d'achat. À titre de comparaison, le National Park Service dispose d'un employé pour chaque 4 200 acres avec un budget de 34 $ par acre, tandis que le NWRS n'a qu'un employé pour chaque 39 191 acres avec un budget de seulement 5,55 $ par acre. Cette réduction drastique des ressources a entraîné des conséquences directes. Par exemple, dans le Desert National Wildlife Refuge au Nevada, un immense espace de 1,6 million d'acres dédié à la conservation du mouflon d'Amérique, seulement trois employés sont chargés de toutes les opérations. De même, le refuge Arthur R. Marshall Loxahatchee en Floride, qui accueille 100 000 visiteurs par an, est passé de 30 employés à temps plein à seulement sept, affectant gravement ses efforts de lutte contre les espèces envahissantes…
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs