Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Autrement Chasse -

Ingénierie et génie écologique

L’équipe de l’A-IGÉco présente une nouvelle newsletter consacrée à l’ingénierie et au génie écologiques, un domaine en plein essor au service de la biodiversité et de la restauration des milieux naturels. Ce numéro met en avant les actualités du secteur, les innovations techniques et les initiatives des réseaux partenaires. Lors du salon Pollutec, les métiers de la biodiversité ont été valorisés, illustrant la diversité des compétences mobilisées dans la gestion et la restauration écologique. Sont également rappelés les fondements juridiques encadrant ces actions, ainsi que la présentation des 25 projets lauréats du « Prix national du génie écologique 2025 », recensés dans le catalogue des Solutions fondées sur la Nature (SfN). Les membres du réseau (Unep, RNF, UPGE, CINOV TEN, CIBI, KALISTERRE, REVER, AGéBio, Astee) ont partagé de nombreuses actualités, tout comme les partenaires institutionnels : DGALN, CDC Biodiversité, IPBES, UICN, CRERCO, CBN, MNHN, CNRS et l’Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire. Parmi les nouveautés marquantes figure la publication de la norme ISO 17620, qui encadre la conception et la mise en œuvre du gain net de biodiversité (BNG) dans les projets de développement. L’OFB met en ligne deux nouvelles publications pédagogiques sur les « Solutions fondées sur la Nature », complétées par une revue de presse et une sélection de podcasts. L’agenda des prochains événements invite les acteurs du secteur à échanger et diffuser les bonnes pratiques. Quelques repères terminologiques permettent de mieux cerner le champ d’action :

- biodiversité : ensemble des êtres vivants et de leurs écosystèmes ;

- écologie appliquée : étude scientifique du fonctionnement des écosystèmes ;

- écologue : expert du vivant, à distinguer de l’écologiste militant.

L’ingénierie et le génie écologiques, définis au Journal officiel du 18 août 2015, regroupent les savoirs et pratiques mobilisés dans les projets de restauration, d’aménagement ou de gestion des milieux naturels. Aujourd’hui, 28 métiers « cœur » liés à la biodiversité et plusieurs fonctions support sont recensés par l’A-IGÉco, les Réserves naturelles de France et l’OFB dans le cadre du programme européen LIFE BIODIV’FRANCE. Ces métiers se répartissent en six familles : ingénierie-étude-conseil, travaux-entretien, surveillance-contrôle, éducation-médiation, gestion-pilotage et recherche-connaissance.

 

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger la lettre de l’A-IGÉco : c’est ICI

Webconférence : des milieux humides et des chiffres

L’Office international de l’eau et le Pôle-relais lagunes méditerranéennes organisent, dans le cadre du centre de ressources sur les milieux humides et avec le soutien de l’OFB, une webconférence intitulée : « Des milieux humides et des chiffres », qui se tiendra le mardi 9 décembre, de 14h à 16h (heure de Paris). Cette rencontre en ligne s’inscrit dans la continuité de la fiche 29 du 4e Plan national en faveur des milieux humides, qui prévoit de « documenter les impacts, les pressions, l’état et les actions menées sur ces milieux en renforçant leur intégration dans les Observatoires de la biodiversité ». Dans cette optique, le groupe technique « Milieux humides » de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), élabore actuellement des indicateurs permettant d’évaluer la santé et l’évolution de ces écosystèmes fragiles, soumis à de multiples pressions humaines et au changement climatique. Parallèlement, de nombreux Observatoires territoriaux de la biodiversité (OTB) se développent à différentes échelles, régionales, départementales, intercommunales ou encore à l’échelle des parcs naturels. Portés par des structures diverses (collectivités, établissements publics, associations, etc.), ces observatoires contribuent activement à la valorisation et au partage des connaissances sur la biodiversité locale. Leurs approches variées constituent un atout majeur pour renforcer la compréhension des dynamiques écologiques à l’échelle des territoires. Cette webconférence vise à répondre à plusieurs questions essentielles :

- comment les indicateurs nationaux sur les milieux humides peuvent-ils être mobilisés pour répondre aux besoins spécifiques des territoires ?

- quel rôle concret jouent les Observatoires territoriaux de la biodiversité dans la collecte, l’analyse et la diffusion des données ?

Le programme prévisionnel de la rencontre comprendra : - Une présentation générale de l’ONB et des OTB ; - Un point d’étape sur les indicateurs nationaux des milieux humides, adaptés à différents niveaux territoriaux ; - Le témoignage de l’Office de l’Environnement de Corse ; - L’intervention d’un second observatoire territorial (à confirmer) ; - Un temps d’échanges ouvert avec les participants. Cette webconférence constitue une occasion privilégiée de mieux comprendre les outils de suivi de la biodiversité, de partager les expériences locales et de contribuer à l’évolution des indicateurs dédiés aux milieux humides.

Santé des végétaux : premier foyer de nématode du pin détecté en France

Dans le cadre du programme national de surveillance des organismes nuisibles réglementés, conduit par les services régionaux de la protection des végétaux du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, un foyer de nématode du pin vient d’être identifié pour la première fois en France. La détection a été confirmée par le laboratoire national de référence de l’Anses sur la commune de Seignosse, dans le département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine. Ce ver microscopique, Bursaphelenchus xylophilus, originaire d’Amérique du Nord, est classé parmi les organismes de quarantaine prioritaires selon la réglementation européenne. Cette classification souligne son potentiel destructeur : en cas de prolifération, il pourrait avoir un impact majeur sur les forêts françaises. En conséquence, sa détection entraîne automatiquement la mise en œuvre de mesures de lutte obligatoires destinées à éradiquer le foyer et à empêcher toute dissémination. Le nématode du pin attaque principalement les conifères, et tout particulièrement les pins. Il s’introduit dans les tissus de l’arbre, bloque la circulation de la sève et provoque ainsi la mort rapide des sujets infestés. Le parasite se déplace d’un arbre à l’autre grâce à certains coléoptères vecteurs, responsables de la propagation de la maladie. À ce jour, il ne présente aucun danger pour la santé humaine ou animale, mais constitue une menace sérieuse pour l’équilibre des écosystèmes forestiers. Face à cette découverte inédite sur le territoire national, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine a décidé de réunir sans délai l’ensemble des acteurs concernés (services de l’État, collectivités, filière forestière et experts scientifiques) afin de définir un plan d’action immédiat. Celui-ci visera à prévenir la propagation du nématode vers d’autres massifs forestiers, notamment par des restrictions de circulation du bois et des contrôles renforcés. Ce parasite avait déjà été détecté en Europe : d’abord au Portugal en 1999, puis en Espagne en 2008, où il a provoqué des pertes considérables dans les forêts de pins. Jusqu’à présent, la France était restée épargnée grâce à des programmes de surveillance et de prévention rigoureux. Cette première détection marque donc un tournant majeur pour la protection des forêts françaises et mobilise pleinement les autorités afin de préserver durablement le patrimoine sylvicole national.

Première rencontre : la ministre Monique Barbut reçoit Willy Schraen

Aujourd’hui lundi, en fin de matinée, Monique Barbut ministre de la Transition écologique, recevra Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, pour aborder les enjeux liés à la gestion durable de la faune et des habitats naturels. Il s’agit de la première rencontre entre la ministre récemment nommée, et le président des chasseurs, marquant un moment clé dans le dialogue entre le monde cynégétique et les acteurs de la protection de l’environnement. Cette réunion se déroulera en présence de Matthieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique. Monique Barbut, ancienne dirigeante du WWF France apporte un profil atypique pour ce poste : son expérience dans les ONG environnementales et sur la scène internationale lui confère une expertise solide sur la biodiversité, les négociations climatiques et la gestion durable des territoires. Cette expérience pourrait favoriser un climat constructif et la recherche de synergies entre la chasse et la protection de la nature. Pour Willy Schraen, l’entretien constitue une opportunité de présenter les pratiques de chasse responsables et de discuter de leur articulation avec les politiques environnementales. Les échanges devraient aborder plusieurs axes : la réglementation, la conservation des espèces et des habitats menacés, et la cohabitation entre chasseurs, agriculteurs et acteurs de la biodiversité. L’évaluation des initiatives existantes et la promotion de programmes de sensibilisation à la préservation de la nature devraient également figurer au cœur des discussions. À moyen terme, cet entretien pourrait avoir des retombées concrètes et stratégiques. Symboliquement et concrètement, cette rencontre marque un tournant : la ministre Monique Barbut, forte de son expérience au WWF, engage pour la première fois un dialogue officiel avec Willy Schraen, et les deux parties disposent d’une occasion unique pour poser les bases d’une collaboration durable. Si elle se traduit par des initiatives concrètes, cette première rencontre pourrait devenir un modèle de coopération entre pratiques cynégétiques et préservation de la biodiversité, au service d’une gestion responsable des territoires et des écosystèmes.

Influenza aviaire : une hécatombe sans précédent chez les grues cendrées en Champagne

Depuis le début du mois d’octobre, la Champagne est frappée par une crise écologique d’une ampleur inédite. Plus de 10 000 grues cendrées ont déjà succombé à une épizootie d’influenza aviaire, transformant les lacs de la région (Der-Chantecoq, Amance et Temple) en lieux de désolation. Chaque automne, ces zones humides accueillent des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs venus d’Europe du Nord. Cette année, le spectacle majestueux de leur halte migratoire a laissé place à l’épizootie de grippe aviaire dont le virus, hautement pathogène et extrêmement contagieux entre oiseaux, décime les populations à une vitesse alarmante. Les grues, affaiblies, désorientées, s’effondrent parfois sur les berges ou meurent en plein vol. Si cette souche d’influenza aviaire ne se transmet pas à l’homme ni aux mammifères, elle menace gravement les équilibres écologiques et la filière avicole locale. Dans la Marne et la Haute-Marne, la faune sauvage comme les élevages sont désormais placés sous haute surveillance. Face à cette situation dramatique, les autorités locales, les associations naturalistes et les communes se sont mobilisées. Des zones de confinement ont été instaurées autour des principaux foyers. Des bacs de récupération d’oiseaux morts ont été mis en place, et les habitants sont appelés à la plus grande vigilance : ne pas manipuler les carcasses, signaler toute découverte aux services vétérinaires, et, en cas d’intervention nécessaire, se protéger avec masque, gants et sacs plastiques. L’objectif : éviter toute propagation supplémentaire. Mais malgré ces mesures strictes, l’inquiétude grandit chez les éleveurs. Les pertes économiques et le traumatisme psychologique sont considérables dans un secteur déjà fragilisé par les précédentes vagues de grippe aviaire. À Montier-en-Der, le célèbre festival international de la photo animalière, prévu dans les prochains jours, pourrait lui aussi être affecté. Des restrictions de déplacement et des zones interdites d’accès ont été instaurées. Les organisateurs et naturalistes redoutent que cette catastrophe écologique ne bouleverse durablement les migrations à venir.

La semaine en bref...

- Bouches-du-Rhône : à Vitrolles, la société de chasse et de protection du milieu naturel Lou Roucas a célébré, sur le plateau de Fontblanche, sa traditionnelle « Journée des Vieux fusils », rassemblant une quarantaine de chasseurs de plus de 65 ans. Cette rencontre, placée sous le signe du partage, du respect de la nature et de la convivialité, visait à faire revivre l’esprit authentique de la chasse provençale. Sous la houlette d’Olivier Parmentier, jeune président entamant sa deuxième année de mandat, soixante faisans ont été lâchés pour l’occasion. « Chacun est reparti avec son trophée, dans le respect des règles et de la sécurité », précise-t-il, rappelant que le tir sur les lièvres et lapins était interdit cette année pour préserver la faune locale. La matinée s’est conclue par un apéritif et un déjeuner, préparés par Bernard et Christian, anciens cuisiniers et membres fidèles de l’association. Comptant 184 adhérents, dont quelques jeunes et six femmes, Lou Roucas continue de promouvoir une chasse raisonnée. Les « Vieux fusils », garants de la mémoire cynégétique, veillent sur la biodiversité et sur l’entretien du plateau, véritable patrimoine naturel vitrollais. (Photo DR : B.B.)

 

- Cher : les braconniers de retour devant la justice... Ils avaient échappé à la condamnation pour un vice de procédure, mais ils devront finalement répondre de leurs actes le jeudi 13 novembre, devant la Cour d’Appel de Bourges. Les six braconniers poursuivis pour une série d’actes commis entre 2022 et 2024, pour certains liés à un équipage de chasse à courre, traquaient cerfs et sangliers de nuit à bord de 4×4, tirant sur les animaux ou les écrasant volontairement. Les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont recensé des dizaines de victimes, certaines scènes ayant même été filmées par les auteurs. Le 30 avril 2025, le tribunal de Châteauroux les avait relaxés, invoquant la nullité d’un acte d’enquête : des caméras avaient été posées sans autorisation d’un magistrat. Une décision vécue comme un déni de justice au regard des faits. En appel, le Ministère public demandera des peines exemplaires : jusqu’à quatre ans de prison, 60 000 euros d’amende, le retrait des permis de chasse et la confiscation des armes. Au-delà du procès, cette audience rappelle une évidence : le braconnage n’a rien à voir avec la chasse.

 

- Corrèze : rien ne va plus entre la Coordination rurale de la Corrèze (CR 19) et le Parc naturel régional (PNR) de Millevaches. Dans une lettre adressée aux 124 maires du territoire, la CR 19 demande aux communes de se retirer du parc, accusé de ne pas défendre les éleveurs face au loup. Selon le syndicat, le PNR « protège le prédateur au détriment des éleveurs », alors que « l’agriculture corrézienne fait vivre nos territoires ». La CR affirme que « chaque attaque, chaque perte d’animal, chaque éleveur découragé » prouve que « le loup n’a pas sa place dans les zones d’élevage ». Elle milite pour rendre l’animal « chassable et éradiqué » et appelle les élus à « ne pas être complices de la disparition de l’agriculture du Plateau ». Son président, Alexandre Clare, dénonce « un ras-le-bol » et exige des « actes forts » : « Les maires doivent choisir leur camp : soit ils soutiennent l’élevage, soit un PNR qui défend le loup... ». Le parc, de son côté, réfute ces accusations et réaffirme son engagement en faveur des éleveurs et de la cohabitation entre faune sauvage et agriculture...

[ LIRE LA SUITE... ]

Chasse et tourisme : entre tradition cynégétique et levier de développement territorial

La chasse, autrefois considérée comme une pratique rurale ancrée dans les traditions locales, connaît aujourd’hui une profonde mutation liée à l’évolution du tourisme et des modes de consommation de la nature. Longtemps perçue comme un loisir élitiste réservé à une minorité, elle tend désormais à s’inscrire dans des logiques économiques et touristiques plus larges, contribuant à la valorisation des territoires ruraux et à la diversification de leur offre. Ce phénomène, souvent désigné sous le terme de tourisme cynégétique, attire une clientèle nationale et internationale en quête d’expériences authentiques, de contact avec la nature et d’un certain imaginaire de liberté sauvage. Dans plusieurs régions du monde, qu’il s’agisse des vastes réserves d’Afrique australe, des domaines forestiers français ou des territoires nord-américains, la chasse constitue un facteur non négligeable d’attractivité. Elle génère des retombées économiques significatives à travers la location de terrains, les taxes, l’hébergement, la restauration et les services connexes (guides, transport, équipement). En Europe, des territoires comme la Sologne en France ou la Castille en Espagne vivent en partie grâce à ces revenus. En Afrique, le tourisme de chasse représente pour certains pays un outil de financement de la conservation de la faune et des parcs naturels. Cependant, cette intégration de la chasse au tourisme ne va pas sans soulever des tensions. D’un côté, elle participe au maintien d’activités rurales et à la préservation de traditions locales. De l’autre, elle questionne la durabilité de la relation entre exploitation et protection de la nature. Les nouvelles attentes des touristes, plus sensibles à l’éthique et à l’écologie, conduisent à repenser la place de la chasse dans le paysage touristique contemporain. Elle se trouve ainsi à la croisée des chemins : entre valorisation patrimoniale et remise en cause morale, entre ressource économique et enjeu de durabilité...

[ LIRE LA SUITE... ]

Poussée par les loups, la faune sauvage se rapproche de l’homme

Voilà qui ne va pas réjouir les défenseurs des animaux : la faune sauvage semble, peu à peu, se rapprocher de l’homme. Dans les campagnes, les montagnes et même aux abords des villes, cerfs, chevreuils, sangliers et autres animaux des forêts se montrent de plus en plus familiers. Un mouvement paradoxal, puisqu’il ne s’agit plus de fuir l’humain, mais bien de chercher, près de lui, une forme de protection. Les spécialistes de la faune observent depuis quelques années un déplacement des animaux vers les zones habitées. La cause ? Le retour des grands prédateurs, notamment du loup, qui regagne les massifs français après des décennies d’absence. Pour échapper à la pression de ce redoutable chasseur, nombre d’espèces préfèrent désormais s’approcher des villages, des routes et des exploitations agricoles. L’homme, présenté sous la forme du danger, devient donc un refuge. Ce retournement de situation illustre à quel point les équilibres écologiques ont été bouleversés. Là où le loup, protégé par la loi, retrouve peu à peu sa place, il entraîne une réaction en chaîne : les proies modifient leurs habitudes, les territoires se resserrent, et la cohabitation entre faune et population humaine s’intensifie. « On voit des chevreuils, des grands cervidés ou des sangliers venir se nourrir à quelques mètres des habitations. Ils savent qu’ici, le loup n’osera pas s’aventurer » explique un garde forestier. Mais cette proximité soulève aussi des tensions. Les agriculteurs redoutent des dégâts concentrés sur les cultures, les automobilistes craignent les collisions, et les associations de protection animale s’inquiètent d’une nouvelle forme de dépendance des espèces envers l’homme. La frontière entre nature sauvage et territoire humain devient floue, au risque de brouiller les comportements naturels des animaux. Ironie du sort : dans son instinct de survie, la faune sauvage semble avoir compris ce que bien des écologistes nous reprochent : l’homme reste un prédateur raisonné, plus prévisible que ceux à quatre pattes. Comme quoi, le « super-prédateur » que nous sommes, destructeur de tant d’habitats, devient à présent, pour la faune effrayée, la planche de salut. Une drôle de victoire pour l’espèce humaine.

COP30 à Belém : un « mutirão » mondial pour relancer la lutte climatique

A partir de lundi, 10 novembre, la ville amazonienne de Belém au Brésil, accueillera la 30e Conférence des Parties sur le climat (COP30). Ce rendez-vous décisif est placé sous le signe du « mutirão », un mot brésilien qui évoque l’action collective au service du bien commun. Cette COP marquera le début d’un nouveau cycle de contributions climatiques nationales (CDN) à horizon 2035, dix ans après l’Accord de Paris. Le programme s’annonce dense et structuré autour de grandes thématiques : adaptation, villes durables, bioéconomie, santé, éducation, justice, puis transformation des systèmes énergétiques, industriels et financiers. Une place importante sera aussi accordée à la gestion planétaire (forêts, océans, biodiversité), aux peuples autochtones et à la jeunesse, avant la clôture des négociations le 21 novembre. Dans un contexte international tendu, la COP30 doit réaffirmer la coopération mondiale face à la crise climatique. Le Brésil, en tant qu’hôte, souhaite faire de Belém un symbole de dialogue Nord-Sud et de solidarité écologique, à l’image de l’Amazonie : un espace vital à protéger collectivement. Toutes les Parties à l’Accord de Paris devront présenter leur nouveau plan de réduction des émissions avant la conférence. Ce cycle des CDN devra couvrir l’ensemble des gaz à effet de serre et tous les secteurs économiques, tout en abordant la sortie progressive des énergies fossiles et la transition juste pour les travailleurs. Une attention particulière sera portée à la réduction du méthane, gaz responsable d’un réchauffement rapide de l’atmosphère. La COP30 veut être celle de la mise en œuvre concrète : accélération des solutions existantes, lutte contre la déforestation, développement des énergies renouvelables, transports décarbonés, et engagement renforcé des entreprises vers une économie bas-carbone. À l’occasion du dixième anniversaire de l’Accord de Paris (12 décembre 2025), la France, le Brésil et l’ONU lanceront un label international célébrant une décennie d’action climatique. Inclusif et universel, ce label soutiendra les initiatives locales et mondiales s’inscrivant dans l’héritage de l’Accord.

Un rapport sur les pesticides édulcoré par le ministère de l’Agriculture ?

Selon certaines révélations, le ministère de l’Agriculture aurait influencé la rédaction d’un rapport public afin d’atténuer les liens entre pesticides et cancers. Rien n’est prouvé, mais plusieurs éléments laissent penser qu’une intervention politique aurait pu avoir lieu dans la présentation des conclusions scientifiques. D’après ce qui a été rapporté par « Le Monde » le 30 octobre, le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) aurait remis à l’Assemblée nationale un rapport de 500 pages consacré à la santé environnementale. Ce document, abordant le bruit, les polluants éternels (PFAS), la pollution de l’air et les pesticides, propose diverses mesures pour réduire l’impact des pollutions sur la santé : renforcer les contrôles sur les pesticides, soutenir l’agroécologie, interdire les produits chimiques près des zones de captage d’eau, ou encore rémunérer les agriculteurs pour leurs pratiques respectueuses de l’environnement. Le contenu final du rapport a-t-il été modifié avant publication ? Des membres du conseil scientifique auraient dénoncé des réécritures venues du cabinet de la ministre de l’Agriculture, relativisant les conclusions les plus alarmantes. Parmi les passages concernés, celui évoquant un lien entre la proximité des vignes et un risque accru de leucémie infantile aurait été qualifié de « peu robuste » et « posant question », affaiblissant ainsi la portée du constat initial. Certaines associations écologistes y voient la continuité d’une stratégie politique visant à protéger les intérêts économiques du secteur agricole au détriment de la santé publique, accusant l’État de privilégier les profits des multinationales. Le ministère de l’Agriculture, pour sa part, a démenti toute manipulation ou suppression de passages.

« Chasse gardée » (2) : retour explosif dans la jungle... de l'Oise !

Rangez vos bottes et vos GPS : la campagne de l’Oise reprend du service ! Après avoir cartonné avec 2 millions d’entrées en 2024, la bande de « Chasse Gardée » revient plus en forme que jamais pour un second round champêtre, à découvrir au cinéma le 10 décembre 2025. Et bonne nouvelle : la bande-annonce vient de sortir, histoire de vérifier si vous êtes plutôt fusil de chasse ou bouteille de rosé. Cette fois, direction Saint-Hubert, où la vie suit son petit train-train rural. Trop calme, même, pour Adélaïde et Simon (Camille Lou et Hakim Jemili), nos ex-Parisiens toujours en rééducation campagnarde. Mais la tranquillité va vite se faire dézinguer, façon plateau de ball-trap, quand débarquent leurs nouveaux voisins : Stanislas, le fils de Bernard (Didier Bourdon, toujours plus pince-sans-rire que jamais), sa femme et leurs enfants parfaits. Tout est idyllique jusqu’à ce détail qui renverse : ils pratiquent la chasse à courre. Et là, même sans poudre, la tisane arrive à fumer ! Entre chevaux lancés au galop, querelles de voisinage et débats sur le bien-être animal autour d’un barbecue, cette suite promet un festival de quiproquos plus croustillants qu’un lapin à la moutarde. Les réalisateurs Antonin Fourlon et Frédéric Forestier, visiblement amoureux des forêts (et des acteurs déguisés en tweed), ont mis les petits plats dans les grands : 12,5 millions d’euros de budget, des tournages à Saint-Crépin-aux-Bois, Pierrefonds et Vic-sur-Aisne, et même une palombière de 20 mètres de haut reconstruite dans la zone industrielle de Compiègne. Autant dire que les pigeons locaux n’en s’en toujours pas descendus. Pour les plus impatients, une avant-première aura lieu le 8 décembre au Majestic de Jaux, avec le duo de réalisateurs et Jean-François Cayrey. « Chasse gardée 2 » s’annonce donc comme la comédie où la France des villes et celle des champs rejouent le match... à coups de klaxon et de canons (de jus de raisins) et si vous voulez voir ce que ça donne avant d’enfiler vos tenues de camouflage, la bande-annonce, C'EST ICI... 

Semaine de la viande de gibier 2025 : promouvoir une alimentation durable et locale

Du 10 au 15 novembre 2025, la Semaine de la viande de gibier, organisée par la Fédération des associations de chasse et de conservation de la faune sauvage de l’UE (FACE), mettra une nouvelle fois à l’honneur la viande de gibier comme un aliment sain, traçable et respectueux de l’environnement. Cet événement européen, désormais incontournable, souligne la contribution de la chasse durable à la gestion équilibrée des écosystèmes et à la sécurité alimentaire locale. Après le succès de l’édition 2024 (plus de 2 millions d’impressions sur les réseaux sociaux) la FACE et ses membres visent à amplifier l’impact de la campagne. Des événements locaux, recettes traditionnelles, témoignages de terrain et initiatives pédagogiques seront partagés dans toute l’Europe. Chaque action aura pour objectif de valoriser la qualité nutritionnelle et la valeur écologique de la viande de gibier, tout en renforçant la sensibilisation du grand public à l’importance d’une consommation responsable. La campagne se veut participative et inclusive : citoyens, restaurateurs, chasseurs et associations sont invités à contribuer sur les réseaux sociaux en identifiant « @faceforhunters » et en utilisant le mot-clé « GameMeatWeek ». Cette approche collaborative permet de créer une dynamique européenne unifiée, démontrant que la viande de gibier n’est pas un produit marginal, mais un symbole d’équilibre entre tradition, nature et durabilité. La pertinence de cette opération repose sur plusieurs dimensions majeures. D’abord, elle s’inscrit pleinement dans les objectifs européens de transition vers des systèmes alimentaires durables et de préservation de la biodiversité. Ensuite, elle offre une alternative concrète aux protéines industrielles, en valorisant des ressources locales issues d’une gestion responsable des populations animales. Enfin, elle participe à la reconnexion entre les citoyens et la nature, en mettant en avant la traçabilité, la saisonnalité et le respect du vivant. En célébrant la Semaine de la viande de gibier, la FACE illustre comment la chasse, lorsqu’elle est éthique et réglementée, peut être un levier puissant pour une Europe plus durable, plus autosuffisante et plus consciente de ses ressources naturelles. L’édition 2025 ambitionne ainsi de faire de la viande de gibier un modèle d’alimentation vertueuse, alliant plaisir, santé et responsabilité environnementale.