L’équipe de l’A-IGÉco présente une nouvelle newsletter consacrée à l’ingénierie et au génie écologiques, un domaine en plein essor au service de la biodiversité et de la restauration des milieux naturels. Ce numéro met en avant les actualités du secteur, les innovations techniques et les initiatives des réseaux partenaires. Lors du salon Pollutec, les métiers de la biodiversité ont été valorisés, illustrant la diversité des compétences mobilisées dans la gestion et la restauration écologique. Sont également rappelés les fondements juridiques encadrant ces actions, ainsi que la présentation des 25 projets lauréats du « Prix national du génie écologique 2025 », recensés dans le catalogue des Solutions fondées sur la Nature (SfN).
Les membres du réseau (Unep, RNF, UPGE, CINOV TEN, CIBI, KALISTERRE, REVER, AGéBio, Astee) ont partagé de nombreuses actualités, tout comme les partenaires institutionnels : DGALN, CDC Biodiversité, IPBES, UICN, CRERCO, CBN, MNHN, CNRS et l’Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire. Parmi les nouveautés marquantes figure la publication de la norme ISO 17620, qui encadre la conception et la mise en œuvre du gain net de biodiversité (BNG) dans les projets de développement. L’OFB met en ligne deux nouvelles publications pédagogiques sur les « Solutions fondées sur la Nature », complétées par une revue de presse et une sélection de podcasts. L’agenda des prochains événements invite les acteurs du secteur à échanger et diffuser les bonnes pratiques. Quelques repères terminologiques permettent de mieux cerner le champ d’action :
- biodiversité : ensemble des êtres vivants et de leurs écosystèmes ;
- écologie appliquée : étude scientifique du fonctionnement des écosystèmes ;
- écologue : expert du vivant, à distinguer de l’écologiste militant.
L’ingénierie et le génie écologiques, définis au Journal officiel du 18 août 2015, regroupent les savoirs et pratiques mobilisés dans les projets de restauration, d’aménagement ou de gestion des milieux naturels. Aujourd’hui, 28 métiers « cœur » liés à la biodiversité et plusieurs fonctions support sont recensés par l’A-IGÉco, les Réserves naturelles de France et l’OFB dans le cadre du programme européen LIFE BIODIV’FRANCE. Ces métiers se répartissent en six familles : ingénierie-étude-conseil, travaux-entretien, surveillance-contrôle, éducation-médiation, gestion-pilotage et recherche-connaissance.
Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger la lettre de l’A-IGÉco : c’est ICI

Dans cette optique, le groupe technique « Milieux humides » de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), élabore actuellement des indicateurs permettant d’évaluer la santé et l’évolution de ces écosystèmes fragiles, soumis à de multiples pressions humaines et au changement climatique. Parallèlement, de nombreux Observatoires territoriaux de la biodiversité (OTB) se développent à différentes échelles, régionales, départementales, intercommunales ou encore à l’échelle des parcs naturels. Portés par des structures diverses (collectivités, établissements publics, associations, etc.), ces observatoires contribuent activement à la valorisation et au partage des connaissances sur la biodiversité locale. Leurs approches variées constituent un atout majeur pour renforcer la compréhension des dynamiques écologiques à l’échelle des territoires. Cette webconférence vise à répondre à plusieurs questions essentielles :
Cette classification souligne son potentiel destructeur : en cas de prolifération, il pourrait avoir un impact majeur sur les forêts françaises. En conséquence, sa détection entraîne automatiquement la mise en œuvre de mesures de lutte obligatoires destinées à éradiquer le foyer et à empêcher toute dissémination. Le nématode du pin attaque principalement les conifères, et tout particulièrement les pins. Il s’introduit dans les tissus de l’arbre, bloque la circulation de la sève et provoque ainsi la mort rapide des sujets infestés. Le parasite se déplace d’un arbre à l’autre grâce à certains coléoptères vecteurs, responsables de la propagation de la maladie. À ce jour, il ne présente aucun danger pour la santé humaine ou animale, mais constitue une menace sérieuse pour l’équilibre des écosystèmes forestiers. Face à cette découverte inédite sur le territoire national, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine a décidé de réunir sans délai l’ensemble des acteurs concernés (services de l’État, collectivités, filière forestière et experts scientifiques) afin de définir un plan d’action immédiat. Celui-ci visera à prévenir la propagation du nématode vers d’autres massifs forestiers, notamment par des restrictions de circulation du bois et des contrôles renforcés. Ce parasite avait déjà été détecté en Europe : d’abord au Portugal en 1999, puis en Espagne en 2008, où il a provoqué des pertes considérables dans les forêts de pins. Jusqu’à présent, la France était restée épargnée grâce à des programmes de surveillance et de prévention rigoureux. Cette première détection marque donc un tournant majeur pour la protection des forêts françaises et mobilise pleinement les autorités afin de préserver durablement le patrimoine sylvicole national.
Cette réunion se déroulera en présence de Matthieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique. Monique Barbut, ancienne dirigeante du WWF France apporte un profil atypique pour ce poste : son expérience dans les ONG environnementales et sur la scène internationale lui confère une expertise solide sur la biodiversité, les négociations climatiques et la gestion durable des territoires. Cette expérience pourrait favoriser un climat constructif et la recherche de synergies entre la chasse et la protection de la nature. Pour Willy Schraen, l’entretien constitue une opportunité de présenter les pratiques de chasse responsables et de discuter de leur articulation avec les politiques environnementales. Les échanges devraient aborder plusieurs axes : la réglementation, la conservation des espèces et des habitats menacés, et la cohabitation entre chasseurs, agriculteurs et acteurs de la biodiversité. L’évaluation des initiatives existantes et la promotion de programmes de sensibilisation à la préservation de la nature devraient également figurer au cœur des discussions.
À moyen terme, cet entretien pourrait avoir des retombées concrètes et stratégiques.
Cette année, le spectacle majestueux de leur halte migratoire a laissé place à l’épizootie de grippe aviaire dont le virus, hautement pathogène et extrêmement contagieux entre oiseaux, décime les populations à une vitesse alarmante. Les grues, affaiblies, désorientées, s’effondrent parfois sur les berges ou meurent en plein vol. Si cette souche d’influenza aviaire ne se transmet pas à l’homme ni aux mammifères, elle menace gravement les équilibres écologiques et la filière avicole locale. Dans la Marne et la Haute-Marne, la faune sauvage comme les élevages sont désormais placés sous haute surveillance. Face à cette situation dramatique, les autorités locales, les associations naturalistes et les communes se sont mobilisées. Des zones de confinement ont été instaurées autour des principaux foyers. Des bacs de récupération d’oiseaux morts ont été mis en place, et les habitants sont appelés à la plus grande vigilance : ne pas manipuler les carcasses, signaler toute découverte aux services vétérinaires, et, en cas d’intervention nécessaire, se protéger avec masque, gants et sacs plastiques. L’objectif : éviter toute propagation supplémentaire. Mais malgré ces mesures strictes, l’inquiétude grandit chez les éleveurs. Les pertes économiques et le traumatisme psychologique sont considérables dans un secteur déjà fragilisé par les précédentes vagues de grippe aviaire. À Montier-en-Der, le célèbre festival international de la photo animalière, prévu dans les prochains jours, pourrait lui aussi être affecté. Des restrictions de déplacement et des zones interdites d’accès ont été instaurées. Les organisateurs et naturalistes redoutent que cette catastrophe écologique ne bouleverse durablement les migrations à venir.
Sous la houlette d’Olivier Parmentier, jeune président entamant sa deuxième année de mandat, soixante faisans ont été lâchés pour l’occasion. « Chacun est reparti avec son trophée, dans le respect des règles et de la sécurité », précise-t-il, rappelant que le tir sur les lièvres et lapins était interdit cette année pour préserver la faune locale. La matinée s’est conclue par un apéritif et un déjeuner, préparés par Bernard et Christian, anciens cuisiniers et membres fidèles de l’association. Comptant 184 adhérents, dont quelques jeunes et six femmes, Lou Roucas continue de promouvoir une chasse raisonnée. Les « Vieux fusils », garants de la mémoire cynégétique, veillent sur la biodiversité et sur l’entretien du plateau, véritable patrimoine naturel vitrollais. (Photo DR : B.B.)
Les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont recensé des dizaines de victimes, certaines scènes ayant même été filmées par les auteurs. Le 30 avril 2025, le tribunal de Châteauroux les avait relaxés, invoquant la nullité d’un acte d’enquête : des caméras avaient été posées sans autorisation d’un magistrat. Une décision vécue comme un déni de justice au regard des faits. En appel, le Ministère public demandera des peines exemplaires : jusqu’à quatre ans de prison, 60 000 euros d’amende, le retrait des permis de chasse et la confiscation des armes. Au-delà du procès, cette audience rappelle une évidence : le braconnage n’a rien à voir avec la chasse.
Ce phénomène, souvent désigné sous le terme de tourisme cynégétique, attire une clientèle nationale et internationale en quête d’expériences authentiques, de contact avec la nature et d’un certain imaginaire de liberté sauvage. Dans plusieurs régions du monde, qu’il s’agisse des vastes réserves d’Afrique australe, des domaines forestiers français ou des territoires nord-américains, la chasse constitue un facteur non négligeable d’attractivité. Elle génère des retombées économiques significatives à travers la location de terrains, les taxes, l’hébergement, la restauration et les services connexes (guides, transport, équipement). En Europe, des territoires comme la Sologne en France ou la Castille en Espagne vivent en partie grâce à ces revenus. En Afrique, le tourisme de chasse représente pour certains pays un outil de financement de la conservation de la faune et des parcs naturels. Cependant, cette intégration de la chasse au tourisme ne va pas sans soulever des tensions. D’un côté, elle participe au maintien d’activités rurales et à la préservation de traditions locales. De l’autre, elle questionne la durabilité de la relation entre exploitation et protection de la nature. Les nouvelles attentes des touristes, plus sensibles à l’éthique et à l’écologie, conduisent à repenser la place de la chasse dans le paysage touristique contemporain. Elle se trouve ainsi à la croisée des chemins : entre valorisation patrimoniale et remise en cause morale, entre ressource économique et enjeu de durabilité...
Les spécialistes de la faune observent depuis quelques années un déplacement des animaux vers les zones habitées. La cause ? Le retour des grands prédateurs, notamment du loup, qui regagne les massifs français après des décennies d’absence. Pour échapper à la pression de ce redoutable chasseur, nombre d’espèces préfèrent désormais s’approcher des villages, des routes et des exploitations agricoles. L’homme, présenté sous la forme du danger, devient donc un refuge. Ce retournement de situation illustre à quel point les équilibres écologiques ont été bouleversés. Là où le loup, protégé par la loi, retrouve peu à peu sa place, il entraîne une réaction en chaîne : les proies modifient leurs habitudes, les territoires se resserrent, et la cohabitation entre faune et population humaine s’intensifie. « On voit des chevreuils, des grands cervidés ou des sangliers venir se nourrir à quelques mètres des habitations. Ils savent qu’ici, le loup n’osera pas s’aventurer » explique un garde forestier. Mais cette proximité soulève aussi des tensions. Les agriculteurs redoutent des dégâts concentrés sur les cultures, les automobilistes craignent les collisions, et les associations de protection animale s’inquiètent d’une nouvelle forme de dépendance des espèces envers l’homme. La frontière entre nature sauvage et territoire humain devient floue, au risque de brouiller les comportements naturels des animaux. Ironie du sort : dans son instinct de survie, la faune sauvage semble avoir compris ce que bien des écologistes nous reprochent : l’homme reste un prédateur raisonné, plus prévisible que ceux à quatre pattes. Comme quoi, le « super-prédateur » que nous sommes, destructeur de tant d’habitats, devient à présent, pour la faune effrayée, la planche de salut. Une drôle de victoire pour l’espèce humaine.
Le programme s’annonce dense et structuré autour de grandes thématiques : adaptation, villes durables, bioéconomie, santé, éducation, justice, puis transformation des systèmes énergétiques, industriels et financiers. Une place importante sera aussi accordée à la gestion planétaire (forêts, océans, biodiversité), aux peuples autochtones et à la jeunesse, avant la clôture des négociations le 21 novembre. Dans un contexte international tendu, la COP30 doit réaffirmer la coopération mondiale face à la crise climatique. Le Brésil, en tant qu’hôte, souhaite faire de Belém un symbole de dialogue Nord-Sud et de solidarité écologique, à l’image de l’Amazonie : un espace vital à protéger collectivement. Toutes les Parties à l’Accord de Paris devront présenter leur nouveau plan de réduction des émissions avant la conférence. Ce cycle des CDN devra couvrir l’ensemble des gaz à effet de serre et tous les secteurs économiques, tout en abordant la sortie progressive des énergies fossiles et la transition juste pour les travailleurs. Une attention particulière sera portée à la réduction du méthane, gaz responsable d’un réchauffement rapide de l’atmosphère. La COP30 veut être celle de la mise en œuvre concrète : accélération des solutions existantes, lutte contre la déforestation, développement des énergies renouvelables, transports décarbonés, et engagement renforcé des entreprises vers une économie bas-carbone. À l’occasion du dixième anniversaire de l’Accord de Paris (12 décembre 2025), la France, le Brésil et l’ONU lanceront un label international célébrant une décennie d’action climatique. Inclusif et universel, ce label soutiendra les initiatives locales et mondiales s’inscrivant dans l’héritage de l’Accord.
Ce document, abordant le bruit, les polluants éternels (PFAS), la pollution de l’air et les pesticides, propose diverses mesures pour réduire l’impact des pollutions sur la santé : renforcer les contrôles sur les pesticides, soutenir l’agroécologie, interdire les produits chimiques près des zones de captage d’eau, ou encore rémunérer les agriculteurs pour leurs pratiques respectueuses de l’environnement. Le contenu final du rapport a-t-il été modifié avant publication ? Des membres du conseil scientifique auraient dénoncé des réécritures venues du cabinet de la ministre de l’Agriculture, relativisant les conclusions les plus alarmantes. Parmi les passages concernés, celui évoquant un lien entre la proximité des vignes et un risque accru de leucémie infantile aurait été qualifié de « peu robuste » et « posant question », affaiblissant ainsi la portée du constat initial. Certaines associations écologistes y voient la continuité d’une stratégie politique visant à protéger les intérêts économiques du secteur agricole au détriment de la santé publique, accusant l’État de privilégier les profits des multinationales. Le ministère de l’Agriculture, pour sa part, a démenti toute manipulation ou suppression de passages.
Après le succès de l’édition 2024 (plus de 2 millions d’impressions sur les réseaux sociaux) la FACE et ses membres visent à amplifier l’impact de la campagne. Des événements locaux, recettes traditionnelles, témoignages de terrain et initiatives pédagogiques seront partagés dans toute l’Europe. Chaque action aura pour objectif de valoriser la qualité nutritionnelle et la valeur écologique de la viande de gibier, tout en renforçant la sensibilisation du grand public à l’importance d’une consommation responsable. La campagne se veut participative et inclusive : citoyens, restaurateurs, chasseurs et associations sont invités à contribuer sur les réseaux sociaux en identifiant « @faceforhunters » et en utilisant le mot-clé « GameMeatWeek ».
Cette approche collaborative permet de créer une dynamique européenne unifiée, démontrant que la viande de gibier n’est pas un produit marginal, mais un symbole d’équilibre entre tradition, nature et durabilité. La pertinence de cette opération repose sur plusieurs dimensions majeures. D’abord, elle s’inscrit pleinement dans les objectifs européens de transition vers des systèmes alimentaires durables et de préservation de la biodiversité. Ensuite, elle offre une alternative concrète aux protéines industrielles, en valorisant des ressources locales issues d’une gestion responsable des populations animales. Enfin, elle participe à la reconnexion entre les citoyens et la nature, en mettant en avant la traçabilité, la saisonnalité et le respect du vivant. En célébrant la Semaine de la viande de gibier, la FACE illustre comment la chasse, lorsqu’elle est éthique et réglementée, peut être un levier puissant pour une Europe plus durable, plus autosuffisante et plus consciente de ses ressources naturelles. L’édition 2025 ambitionne ainsi de faire de la viande de gibier un modèle d’alimentation vertueuse, alliant plaisir, santé et responsabilité environnementale.