Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Chasse de la tourterelle des bois

L’arrêté du 27 août 2025 encadrant la chasse de la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), fixe, pour la saison de chasse 2025-2026, le quota national de prélèvements autorisés à 10 560 spécimens pour l’ensemble du territoire métropolitain. Chaque chasseur ayant prélevé un individu doit l’enregistrer immédiatement sur l’application mobile « chassadapt », mise à disposition par la Fédération nationale des chasseurs (FNC). Cette déclaration en temps réel est obligatoire : toute omission constitue une infraction. Le chasseur est par ailleurs invité à joindre une photographie du spécimen. Pour contrôler ces déclarations dématérialisées, les agents assermentés de l’OFB et des fédérations départementales disposent d’une application dédiée, « chasscontrol ». La FNC transmet quotidiennement à l’OFB et au ministère en charge de la chasse le nombre de tourterelles déclarées. Si des spécimens non déclarés sont constatés par les agents de terrain, ils seront intégrés au suivi du quota national. Une fois le plafond de 10 560 oiseaux atteint, la FNC bloque toute nouvelle déclaration sur l’application « chassadapt » et en informe les chasseurs. Les fédérations départementales relaient immédiatement cette information à l’ensemble des chasseurs de leur ressort. Tout prélèvement effectué après la suspension officielle constituera une infraction. Au terme de la saison, la FNC doit transmettre, avant le 1er mai 2026, un bilan consolidé des prélèvements à l’OFB et au ministère de tutelle la chasse. De leur côté, l’OFB et la FNC envoient un rapport sur les contrôles réalisés au ministre compétent avant le 1er juin 2026. Ces données alimenteront l’évaluation officielle adressée au directeur de l’eau et de la biodiversité. Parallèlement, la FNC est tenue de remettre, avant le 1er mai 2026, une synthèse spécifique sur le sex-ratio et l’âge des tourterelles prélevées durant la saison. Enfin, la directrice de l’eau et de la biodiversité ainsi que les préfets de département sont chargés de l’application de l’arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

La semaine en bref

- Ardèche : le lundi 25 août, en milieu d’après-midi, une situation insolite mais dangereuse s’est produite au parc animalier de Peaugres. Vers 15 h 30, des visiteurs du circuit voiture ont signalé la présence d’un homme, à pied, au cœur de la plaine réservée aux bisons d’Amérique. La direction du parc a immédiatement déclenché son protocole d’urgence et alerté la gendarmerie. Selon plusieurs témoins, l’individu, porteur d’un tournevis, aurait expliqué vouloir réaliser un « stage de survie » au beau milieu des bisons. Douze minutes plus tard, alors que les 6 gendarmes déployés inspectaient la zone, l’intrus escaladait un mur afin de quitter l’enclos. Malgré les recherches, il n’a pas été localisé. Vers 16 h, l’incident étant clos, l’ensemble du circuit est redevenu accessible au public.

 

- Aude : le Parti animaliste semble une nouvelle fois confondre indignation facile et bon sens élémentaire. Proposer d’interdire totalement la chasse dans un département touché par les incendies relève d’un simplisme affligeant. Faut-il vraiment leur rappeler qu’aucun chasseur n’a l’idée saugrenue d’arpenter un décor calciné où plus aucune vie animale ne subsiste. Au contraire, nombre d’entre eux se sont déjà retroussé les manches pour participer à la restauration des biotopes meurtris, en aidant au débroussaillage ou en participant aux initiatives locales de reboisement. Mais la palme de l’irresponsabilité revient à leur demande d’abolition totale de la chasse sur tout le département. Oui, 17 000 hectares sont partis en fumée. Mais quid des 595 000 autres hectares du département encore cultivés, pâturés ou forestiers ? Faudrait-il abandonner le monde agricole à la prolifération des sangliers, déjà responsables de dégâts considérables sur les cultures ? La réalité, c’est que la chasse joue un rôle de régulation que personne, à part quelques idéologues déconnectés, ne peut ignorer. À force de slogans simplistes, le Parti animaliste ne défend pas les animaux : il ridiculise sa propre crédibilité.

 

- Aveyron : dans la nuit de lundi à mardi, un loup a été abattu à Sévérac d’Aveyron par des agents de l’État, après avoir attaqué à trois reprises le troupeau d’un éleveur local. Ces attaques, survenues en août, avaient causé la mort ou de graves blessures à dix-sept brebis. Face à cette situation, la préfecture de l’Aveyron avait autorisé des tirs de défense, mesure déjà encadrée par un arrêté du 22 juin permettant aux éleveurs de bovins et de chevaux de tirer sur les loups pour protéger leurs troupeaux, même sans attaque préalable. Cette décision s’inscrit dans un climat tendu. Depuis le début de l’année, 759 attaques de loups ont été recensées en France, entraînant la perte de plus de 2 600 bêtes. Emmanuel Macron, en visite le 3 juillet dans l’Aveyron, avait affirmé sa volonté de limiter l’expansion du loup dans les zones pastorales, quitte à augmenter les prélèvements. L’animal abattu sera comptabilisé dans le quota national annuel fixé à 192 spécimens...

[ LIRE LA SUITE... ]

Contamination des sols : quels sont les risques pour la bécasse des bois ?

Les données les plus récentes issues des recherches de l’INRAE dans la zone atelier de Plaine & Val de Sèvre (Deux-Sèvres), dressent un constat sans équivoque : la quasi-totalité des sols agricoles étudiés est contaminée par des pesticides de synthèse. L’ensemble des échantillons analysés contenait au moins une molécule détectable, et la majorité en renfermait plusieurs simultanément. Les substances les plus fréquemment identifiées incluent le diflufénican un herbicide persistant, l’imidaclopride un insecticide néonicotinoïde, ainsi que les fongicides boscalid et époxiconazole. Ces résultats confirment une contamination diffuse, parfois massive : 83 % des échantillons renfermaient cinq pesticides ou plus, et près d’un tiers en contenaient dix ou davantage. Les vers de terre, organismes clefs du fonctionnement des sols, constituent les premières victimes et les principaux vecteurs de cette pollution. Chez l’espèce Allolobophora chlorotica, 92 % des individus analysés contenaient au moins une molécule, avec une moyenne de 3,5 pesticides par ver. Plus alarmant encore, certaines concentrations excédaient nettement celles présentes dans le sol, indiquant un processus actif de bioaccumulation. L’imidaclopride, pourtant restreint d’usage en raison de ses effets sur les pollinisateurs, a été retrouvé à des niveaux préoccupants : 43 % des vers dépassaient 100 ppb, 8 % excédaient 500 ppb, et certains individus atteignaient 780 ppb. Une telle contamination interne est susceptible d’altérer la physiologie des vers, comme l’a montré le projet Buzhug (CNRS/ECOBIO), où l’exposition chronique entraîne l’activation de mécanismes de détoxification et de respiration cellulaire, mais au prix d’un coût énergétique se traduisant par une réduction des capacités de reproduction...

[ LIRE LA SUITE... ]

Les chasseurs dans le collimateur...

Pris sous le feu des critiques, les chasseurs seraient-ils en passe de devenir une espèce menacée ? Aux yeux de certains gardiens autoproclamés de la morale, qui saturent l’espace médiatique de leurs injonctions, ils apparaissent comme les vestiges d’un monde révolu, anachroniques face aux grandes mutations sociétales. Dans la caricature qu’en dressent des militants écologistes radicaux, ce ne sont que des hommes armés, abattant des bêtes pour remplir leurs congélateurs. Pour ces détracteurs, les nemrods du dimanche, fusil à l’épaule et chien en laisse, seraient les derniers barbares, placés dans la même catégorie honnie que les conducteurs de SUV ou les amateurs de viande rouge. Ainsi le renversement est consommé : celui qui pourchasse le gibier est devenu lui-même gibier. Acculée, la Fédération nationale des chasseurs a répliqué par un manifeste adressé aux maires de France, le 17 mai dernier. Ce texte ne se limite pas à la défense d’intérêts catégoriels, il traduit surtout la peur d’un isolement progressif, encerclé à la fois par les anathèmes militants et par un maquis de normes administratives. On doit y voir le cri d’alarme d’un monde rural qui refuse d’être relégué au rôle de simple décor champêtre, offert aux rêveries bucoliques d’urbains en quête de ruralité de vitrine. Mais que faire désormais du soutien affiché par les maires ? À moins de 7 mois des municipales, quelle stratégie adopter ? Car, pas plus que l’écologie de combat, la défense exclusive de la chasse ne saurait dessiner un horizon commun. Les chasseurs, ne doivent pas oublier que les batailles se gagnent sur le terrain, bien plus que dans les antichambres ministérielles. Ils se sont longtemps reposés sur l’argument de la prolifération des grands animaux, qu’il convient de réguler certes, mais ce constat, en apparence rassurant, a masqué un déséquilibre autrement plus préoccupant. Ils ont laissé de côté l’essentiel : ce ne sont pas les chevreuils qui disparaissent, mais les insectes, maillon premier de la chaîne du vivant. Or, quand la base s’effondre, c’est tout l’édifice qui vacille. L’heure n’est plus aux postures mais aux preuves. Aux chasseurs de montrer qu’ils ne sont pas seulement les héritiers d’un monde qui s’éteint, mais les acteurs d’un équilibre à réinventer...

Un trou gravitationnel géant sous l’océan Indien : un mystère géophysique

Depuis plusieurs années, les scientifiques s’intéressent à une énigme enfouie sous l’océan Indien : une anomalie gravitationnelle massive, connue sous le nom de Indian Ocean Geoid Low (IOGL). Cette dépression invisible, mais mesurable, défie les lois classiques de la gravité. Dans cette zone, l’attraction gravitationnelle est plus faible que dans les régions voisines, ce qui entraîne une baisse de la surface océanique d’environ 106 mètres. L’origine de ce phénomène, vieille de plus de 140 millions d’années, pourrait bouleverser notre compréhension des mécanismes internes de la Terre. Contrairement aux variations locales de gravité observées ailleurs, l’IOGL couvre une vaste région et résiste aux explications simples. Les chercheurs attribuent ce déséquilibre à une répartition inégale des masses situées sous la croûte terrestre. En d’autres termes, la densité et la composition du manteau terrestre dans cette zone seraient profondément différentes de la moyenne. Cela suggère que des forces anciennes, liées aux mouvements des plaques tectoniques, sont encore perceptibles aujourd’hui dans la dynamique interne de notre planète. L’hypothèse dominante relie l’IOGL aux bouleversements géologiques survenus il y a environ 140 millions d’années, à une époque où les continents étaient en pleine réorganisation. Les processus de subduction, lors desquels une plaque tectonique plonge sous une autre, auraient pu entraîner une accumulation ou un déficit de masse dans le manteau terrestre. Ces différences se traduiraient aujourd’hui par une anomalie de gravité. Des modèles géophysiques sophistiqués confirment que de tels phénomènes pourraient expliquer la singularité observée...

[ LIRE LA SUITE... ]

Journée d’études : les obligations réelles environnementales

Organisée par le Centre de ressources Génie écologique (OFB-CNFPT) et la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels (FCEN), cette journée d’études sur les obligations réelles environnementales (ORE) afin de mieux appréhender leurs caractéristiques et leurs potentialités, aura lieu le 23 septembre 2025. Créée en 2016 par la loi biodiversité, l’obligation réelle environnementale est un contrat entre un propriétaire et un acteur engagé pour l’environnement (collectivité, établissement public ou association). Tout en permettant à un propriétaire de conserver l’usage de son bien, il garantit une gestion favorable à la biodiversité sur une parcelle donnée, pour une durée définie pouvant aller jusqu’à 99 ans et ce, que le bien soit vendu, légué, donné, etc. Animée par Vanessa Kurugky de la Fédération des conservatoires d’espaces naturels (FCEN) , cette journée comprendra 3 temps :

- un exposé du cadre juridique des ORE, de leur articulation avec les outils de planification territoriale et d’autres outils de maîtrise foncière ou contractuelle;

- une présentation et une discussion autour d’une trame d’ORE;

- des cas pratiques à partir d’ORE signées par des collectivités ou en réflexion.

Cette journée s’adresse notamment aux agents techniques des collectivités locales et de leurs groupements. Elle est également ouverte aux agents en charge de la gestion des espaces naturels protégés, des services de l’Etat, de l’OFB et d’autres établissements publics. Informations pratiques : date : mardi 23 septembre 2025 de 9h30 à 16h30 ; lieu : en présenciel à Paris (aucune connexion en visio n’est possible) ; frais : transport et hébergement sont à la charge des participants, le déjeuner est offert ; places limitées : environ 70 participants ; inscription : avant le 15 septembre 2025.

 

Pour s’inscrire en ligne, c’est ICI

Réintroduction du vison d’Europe

La France a engagé une nouvelle étape pour sauver l’un de ses mammifères les plus menacés : le vison d’Europe (Mustela lutreola). Dans le cadre du Plan national d’actions 2021-2031, les premiers individus nés en captivité ont été réintroduits dans leur milieu naturel, marquant le début du programme visant à reintroduire une centaine de visons d’ici 2031. Ce lundi encore, cinq nouveaux spécimens, issus du centre d’élevage conservatoire de Zoodyssée (Deux-Sèvres), ont été relâchés en Charente. L’opération, délicate et suivie de près par l’Office français de la biodiversité (OFB), illustre la mobilisation des acteurs publics et scientifiques pour tenter de sauver cette espèce classée en danger critique d’extinction. Autrefois largement répandu sur le continent, le vison d’Europe a vu ses effectifs chuter de 90 % au XXe siècle. Plusieurs facteurs expliquent cette régression : disparition des zones humides, compétition avec le vison d’Amérique introduit pour la fourrure, collisions routières ou encore destructions accidentelles. Aujourd’hui, la France ne compte plus qu’environ 250 individus sauvages, principalement en Nouvelle-Aquitaine. Pour enrayer ce déclin, le ministère de l’Environnement a lancé un Plan national d’actions articulé autour de cinq grands axes : approfondir les connaissances scientifiques, assurer un élevage conservatoire et des lâchers réguliers, limiter l’impact des espèces exotiques comme le vison d’Amérique, restaurer et protéger les habitats naturels, et sensibiliser le public.

 

Pour consulter le dossier de presse, c’est ICI

Rencontres nationales et européennes du label « Territoire de faune sauvage »

Du 9 au 10 septembre 2025 se tiendront ces rencontres nationales et européennes, un événement pour les propriétaires fonciers, les candidats au label, ainsi que pour tous les acteurs engagés en faveur de la biodiversité. Organisé sous l’impulsion de la Fondation François Sommer, de l’OFB, de la FNC et de l’European Landowners’ Organization, ce rendez-vous sera marqué par deux journées d’échanges, de tables rondes et de visites de terrain. Dans un contexte où l’Union européenne prépare la mise en œuvre du règlement sur la restauration de la nature, l’objectif est clair : démontrer que les propriétaires ruraux, par leurs pratiques volontaires et exemplaires, représentent un levier essentiel pour la préservation et la reconquête de la biodiversité. Fort de près de 100 territoires en France et plus de 550 en Europe, le label « Wildlife Estates – Territoires de Faune Sauvage » propose une approche complémentaire et innovante face à l’urgence écologique. Créée en 2011, la version française du label repose sur une évaluation adaptée au contexte national et s’adresse aussi bien aux associations de propriétaires de zones humides, qu’aux exploitations agricoles, forestières ou encore aux sociétés de chasse communales. Elle met en avant les initiatives concrètes et quotidiennes, souvent menées sans aides publiques ni obligation légale, qui contribuent à préserver la faune, les habitats et les paysages...

[ LIRE LA SUITE... ]

Rattachement des Parcs naturels nationaux à l’OFB

Dans le cadre du plan d’économie de 40 milliards d’euros annoncé par le gouvernement en juillet dernier, une piste avancée par la Haute Assemblée suscite de vifs débats. Dans un rapport publié début juillet, les sénateurs proposent de rationaliser la gouvernance des espaces protégés en regroupant les onze parcs nationaux sous la bannière de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Cette initiative s’inscrit dans la continuité des mesures de simplification et de mutualisation déjà engagées dans d’autres secteurs publics, avec pour objectif de contribuer à la réduction de la dépense publique. Concrètement, cette réforme reprend partiellement les pistes évoquées par le ministère des Comptes publics au printemps dernier, qui envisageait une réduction des effectifs de l’État pour dégager plusieurs milliards d’euros d’économies d’ici 2027. Le rapport sénatorial avance une soixantaine de propositions, parmi lesquelles la fusion des structures de gestion des parcs nationaux. L’idée est de limiter la dispersion administrative, d’éviter les doublons et de renforcer la cohérence des politiques de biodiversité en France. L’exemple des regroupements antérieurs plaide en faveur de cette orientation. En 2019, la fusion de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage avec l’Agence française pour la biodiversité a donné naissance à l’OFB. Cette opération, conçue pour simplifier et centraliser, a permis d’harmoniser les pratiques et d’optimiser la gestion des moyens. Pour les sénateurs, une logique similaire doit désormais prévaloir pour les parcs nationaux...

[ LIRE LA SUITE... ]

Président du Sénat, Gérard Larcher un homme de convictions au service de la chasse de demain

Né en 1949 à Flers, dans l’Orne, Gérard Larcher a grandi dans une France encore profondément rurale. Avant d’embrasser la carrière politique, il a choisi de soigner les animaux : diplômé de l’École nationale vétérinaire de Lyon, il a exercé comme vétérinaire praticien. Ce premier métier l’a marqué durablement. Il lui a donné non seulement une compréhension scientifique du vivant, mais aussi une proximité concrète avec le monde agricole, la ruralité et les traditions qui en découlent. C’est dans cette culture que prend racine sa passion pour la chasse. Maire de Rambouillet dès 1983, sénateur des Yvelines à partir de 1986, Gérard Larcher a construit une carrière politique longue et respectée. Président du Sénat depuis 2008, il occupe la troisième place dans l’ordre institutionnel de la République. Mais derrière l’homme politique, souvent perçu à travers son rôle d’arbitre des équilibres parlementaires, il y a aussi un passionné de nature et de chasse. Pour lui, l’action publique et l’attachement au monde rural ne sont pas dissociables : ils s’éclairent mutuellement. Contrairement à l’image de la chasse parfois associée aux grands trophées, Gérard Larcher se revendique amateur de petit gibier. Perdrix, faisans, lièvres : ces espèces emblématiques de la chasse traditionnelle française représentent à ses yeux un patrimoine fragile et précieux. La chasse au petit gibier, c’est l’art de marcher dans les plaines, de respecter les équilibres naturels, de partager des moments simples et conviviaux. Elle incarne une certaine idée de la ruralité, où la chasse n’est pas qu’un loisir, mais un lien profond avec la terre et les paysages...

[ LIRE LA SUITE... ]

Impasse sur les quotas de chasse en Afrique du Sud...

L’Afrique du Sud connaît sa cinquième année consécutive sans quotas de chasse légalement établis pour trois espèces emblématiques : l’éléphant, le léopard et le rhinocéros noir. Depuis 2021, le ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement (DFFE) n’a publié aucun quota annuel, pourtant exigé par la loi nationale sur la gestion de l’environnement et de la biodiversité (NEMBA), ainsi que par les engagements internationaux du pays dans le cadre de la CITES. Le 30 juillet 2025, la ministre a confirmé publiquement qu’aucun quota n’avait été fixé pour les années 2024 et 2025, prolongeant ainsi une impasse administrative sans précédent. La dernière consultation publique pertinente, publiée au Journal officiel n° 51644 du 22 novembre 2024, s’est révélée problématique. Elle ne comportait ni les chiffres de quotas proposés, ni les données scientifiques justifiant les décisions, et n’accordait qu’une courte période de commentaires, jugée déraisonnable. Ces lacunes ont entraîné plusieurs recours judiciaires, accentuant l’incertitude réglementaire pour l’ensemble du secteur. Les conséquences économiques sont considérables. Des rapports indépendants estiment que les pertes cumulées, depuis le blocage des quotas et des permis d’exportation, atteignent environ 126 millions de dollars (115 millions d’euros). Ces fonds manquants compromettent directement le financement de la lutte contre le braconnage, la gestion des habitats et les projets communautaires liés à la conservation...

[ LIRE LA SUITE... ]

Dispositif expérimental de l'ONF : les îlots d’avenir

Les forêts françaises sont soumises à une pression croissante liée à la multiplication des épisodes de sécheresse et aux effets du réchauffement climatique. Face à cette situation, l’Office national des forêts a mis en place un dispositif expérimental innovant, les îlots d’avenir, dont l’objectif est de tester de nouvelles essences et provenances d’arbres en conditions réelles de gestion sylvicole. Selon Brigitte Musch, responsable du Conservatoire génétique des arbres forestiers (CGAF) à l’ONF, « en raison de la forte vulnérabilité climatique des espèces et de l’importance des surfaces concernées, il est nécessaire d’identifier des essences et des provenances plus résistantes ». Les îlots d’avenir répondent à cet enjeu stratégique en s’inscrivant dans le cadre du projet national RENEssences (Réseau national d’évaluation de nouvelles essences). Un îlot d’avenir est constitué d’une parcelle de petite taille (0,5 à 2 hectares, maximum 5 hectares), plantée avec une seule essence choisie pour ses caractéristiques de tolérance aux conditions climatiques projetées. Ces îlots constituent de véritables laboratoires à ciel ouvert. Les experts du département Recherche, développement et innovation (RDI) de l’ONF assurent un suivi rigoureux, incluant la croissance, la mortalité, l’adaptation écologique et la résilience des plantations. L’origine du matériel végétal, les conditions de plantation et l’évolution des individus font l’objet d’un référencement systématique. Un protocole spécifique de gestion intègre également la question du caractère invasif des essences implantées. Si une espèce présente des signes d’invasivité, elle est immédiatement écartée et l’îlot correspondant détruit...

[ LIRE LA SUITE... ]