La santé des forêts est un enjeu écologique et économique crucial. Avec 17 millions d’hectares de forêts en métropole, la France dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Cependant, cet écosystème est soumis à de nombreuses menaces, ce qui nécessite une surveillance rigoureuse et organisée, sur l’ensemble du territoire. Chaque année, la surveillance forestière s’appuie sur des moyens conséquents :
- 15 000 observations sanitaires réalisées directement sur le terrain,
- 1 000 échantillons analysés en laboratoire pour des investigations approfondies,
- 200 conseils techniques prodigués aux gestionnaires et propriétaires forestiers.
Ces actions permettent de détecter rapidement les menaces qui pèsent sur les forêts et limitent leur propagation, grâce à des interventions ciblées. La surveillance de la santé des forêts repose donc sur deux types de dispositifs : la veille continue, qui garantit une observation permanente et globale des forêts ; la surveillance ciblée, axée sur les organismes les plus nuisibles, tels que certains champignons ou insectes, qui peuvent causer des dégâts considérables à grande échelle. Pour mener à bien cette mission, une organisation en réseau a été mise en place sous la coordination de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation :
- un département de la santé des forêts, qui regroupe des experts nationaux travaillant en lien étroit avec les centres de recherche spécialisés,
- 270 forestiers correspondants-observateurs, missionnés sur le terrain, et issus de partenaires institutionnels tels que l’ONF, le CNPF, et les services déconcentrés du ministère,
- 6 pôles régionaux et interrégionaux, rattachés aux Services régionaux de l’alimentation (SRAL), qui coordonnent les interventions à l’échelle locale.
Chaque année, quelques 300 problèmes sanitaires différents sont détectés, causés par divers facteurs : - événements météorologiques (tempêtes, grêle, sécheresse) : - les organismes nuisibles (champignons pathogènes, insectes ravageurs, espèces exotiques envahissantes) ; - les changements globaux (réchauffement climatique, l’évolution des pratiques d’exploitation). La surveillance de la santé des forêts ne se limite donc pas à la gestion des crises sanitaires actuelles, elle constitue également une réponse aux défis du futur.