Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Surveillance de la santé des forêts

La santé des forêts est un enjeu écologique et économique crucial. Avec 17 millions d’hectares de forêts en métropole, la France dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Cependant, cet écosystème est soumis à de nombreuses menaces, ce qui nécessite une surveillance rigoureuse et organisée, sur l’ensemble du territoire. Chaque année, la surveillance forestière s’appuie sur des moyens conséquents :

- 15 000 observations sanitaires réalisées directement sur le terrain,

- 1 000 échantillons analysés en laboratoire pour des investigations approfondies,

- 200 conseils techniques prodigués aux gestionnaires et propriétaires forestiers.

Ces actions permettent de détecter rapidement les menaces qui pèsent sur les forêts et limitent leur propagation, grâce à des interventions ciblées. La surveillance de la santé des forêts repose donc sur deux types de dispositifs : la veille continue, qui garantit une observation permanente et globale des forêts ; la surveillance ciblée, axée sur les organismes les plus nuisibles, tels que certains champignons ou insectes, qui peuvent causer des dégâts considérables à grande échelle. Pour mener à bien cette mission, une organisation en réseau a été mise en place sous la coordination de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation :

- un département de la santé des forêts, qui regroupe des experts nationaux travaillant en lien étroit avec les centres de recherche spécialisés,

- 270 forestiers correspondants-observateurs, missionnés sur le terrain, et issus de partenaires institutionnels tels que l’ONF, le CNPF, et les services déconcentrés du ministère,

- 6 pôles régionaux et interrégionaux, rattachés aux Services régionaux de l’alimentation (SRAL), qui coordonnent les interventions à l’échelle locale.

Chaque année, quelques 300 problèmes sanitaires différents sont détectés, causés par divers facteurs : - événements météorologiques (tempêtes, grêle, sécheresse) : - les organismes nuisibles (champignons pathogènes, insectes ravageurs, espèces exotiques envahissantes) ; - les changements globaux (réchauffement climatique, l’évolution des pratiques d’exploitation). La surveillance de la santé des forêts ne se limite donc pas à la gestion des crises sanitaires actuelles, elle constitue également une réponse aux défis du futur.

La chasse : un outil de gestion et une réflexion sur la place de l’humain dans la nature

Auteur cynégétique, Eliaz Dormen s'est de nouveau penché sur ce qu’a été la chasse et ce qu'elle est devenue, sous la pression d'un monde déraciné et déconnecté de la nature. Dans son essai, voilà ce qu'il écrit : « Profondément ancrée dans la culture humaine, la chasse dépasse largement le cadre du loisir ou de la tradition. Chaque année, partout dans le monde, des millions de chasseurs parcourent forêts et plaines. Mais leur activité soulève la question fondamentale de la relation avec la nature. Bien souvent présentée comme un outil de régulation des populations animales, la chasse vise à préserver l’équilibre entre les espèces et leurs habitats. Cette fonction de gestionnaire positionne l'homme au sommet des écosystèmes, un rôle qui divise et suscite des débats éthiques. Pour les défenseurs de la chasse, intervenir pour corriger les déséquilibres causés par l’activité humaine est une nécessité. Les opposants, quant à eux, dénoncent cette vision hiérarchique, aspirant à une régulation naturelle des écosystèmes. Mais ils omettent trop souvent une réalité essentielle : l’humain est lui-même à l’origine de ces déséquilibres, par sa surpopulation et ses activités destructrices. Au-delà de son rôle de régulateur, la chasse illustre donc une vérité existentielle : l’homme s’est octroyé la place de prédateur, oubliant qu’il partage les fragilités du monde animal. Les technologies modernes renforcent l’illusion de supériorité, mais cette posture masque une vulnérabilité profonde. La chaîne alimentaire n’est pas à sens unique, et chaque espèce, y compris l’humain, peut devenir une proie. Ce décalage trouve ses racines dans une dissociation croissante entre l'espèce humaine et le reste du vivant, exacerbée par la vie urbaine. En se coupant de la nature, les humains entretiennent l’illusion d’être à part, et... invulnérables. Pourtant, reconnaître sa place dans la chaîne écologique implique d’accepter sa vulnérabilité et de repenser sa relation avec les autres espèces…

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L’approche EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered)

Elle a pour vocation de combiner l'état de conservation d'une espèce et sa spécificité génétique. Les espèces EDGE sont des espèces uniques du point de vue de l'évolution, et menacées d’extinction. Leur protection est donc primordiale, l’index EDGE étant l’un des indicateurs du Cadre Mondial pour la Biodiversité, adopté en décembre 2022. Cependant, malgré l'existence de listes rouges nationales des espèces menacées pour différents pays, l'approche EDGE n'est encore que rarement utilisée. Afin d’appuyer pour la mise en œuvre de cet indicateur au niveau national, un atelier s'est tenu au Jardin des Plantes. Organisé dans le cadre du partenariat Afrique du Sud – France, et avec la participation de plusieurs d'institutions, dont l'OFB (Patrinat), SANBI, le Museum national d’Histoire naturelle (MNHN-ISYEB), le Kew Royal Botanic Gardens et le Zoological Society of London (ZSL), cet événement de cinq jours a rassemblé des experts de trois pays. Plusieurs résultats importants ont été obtenus lors de cet atelier, notamment un document qui présentera les lignes directrices pour l'application nationale de l'approche EDGE, ainsi que des études de cas pertinentes. Ce document contribuera à surmonter les principaux obstacles, tels que la variabilité et la disponibilité des données phylogénétiques et des données sur les risques d'extinction. Cet effort de collaboration permettra de contribuer à la protection de la biodiversité à travers le monde, en mettant l’accent sur le patrimoine naturel unique de notre planète.

Rapport sur les zoonoses

Présenté par l'Autorité européenne de sécurité des aliments et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ce rapport présente les résultats des activités de suivi et de surveillance des zoonoses, menées en 2023 dans 27 États membres de l’UE, ainsi que dans 10 états non-membres et au Royaume-Uni (Irlande du Nord). Des statistiques clés sur les zoonoses et les agents zoonotiques chez l'homme et les animaux, sont fournies et interprétées de manière historique. En 2023, les zoonoses les plus signalées chez l'homme étaient respectivement la campylobactériose et la salmonellose. Pour ces deux agents, une augmentation du nombre absolu de cas a été observée par rapport à 2022. Quinze États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés dans les populations de volailles en ce qui concerne la réduction de la prévalence de Salmonella...

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​​​​​​​Une nouvelle espèce de bactérie Rickettsia infecte les chiens

Des chercheurs de l’Université d’État de Caroline du Nord ont identifié une nouvelle espèce de bactéries Rickettsia, dont les symptômes chez les chiens ressemblent à la fièvre maculée. Les bactéries Rickettsia sont classées en quatre groupes, dont le plus courant est transmis par les tiques. Chez le chien, elle provoque de la fièvre, une léthargie, une perte de poids et des symptômes liés à une inflammation vasculaire, des éruptions cutanées et de la douleur. Le pathogène en cause est une espèce pour le moment sans nom, en attente de tests plus approfondis qui permettraient de mieux caractériser la bactérie et identifier son aire de répartition géographique. Les chercheurs appellent les vétérinaires à une vigilance accrue et leur demandent, dans la mesure du possible, de collecter et conserver les tiques associées aux chiens qui présentent des symptômes, afin de déterminer les espèces de tiques porteuses de cette bactérie.

Les faits divers de la semaine passée

Alpes de Haute-Provence : un drame s'est déroulé hier, dimanche 22 décembre, aux alentours de 13 heures, à Selonnet. Un chasseur septuagénaire a perdu la vie, touché par une balle lors d'une partie de chasse. Selon les premiers éléments, l'accident serait survenu lorsque l'un des participants, manipulait son fusil pour le décharger. Une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte par le parquet de Digne-les-Bains et confiée à la gendarmerie de Seyne-les-Alpes. La thèse accidentelle est privilégiée. Dans le cadre de l’enquête, plusieurs membres du groupe de chasseurs, habitués à chasser ensemble dans cette zone, seront entendus dans les heures à venir.

 

- Ardennes : est-ce un loup qui a tué un cheval, le prenant à la gorge dans une pâture située à proximité d'un lotissement, la semaine dernière à Sormonne ? Florian Frougnut, éleveur de chevaux dans la région entre Charleville-Mézières et Hirson en est convaincu. Alerté par cette macabre découverte, l’éleveur a immédiatement contacté l’OFB qui a diligenté deux agents sur place pour effectuer le constat et procéder aux premières analyses. Pour l’heure, prudent, l’OFB confirme son intervention mais attend les résultats de l’expertise, avant de se prononcer sur l’origine exacte de l’attaque.

 

- Corse : la collectivité de Corse a organisé une journée scientifique réunissant chercheurs, gestionnaires de la faune et citoyens, consacrée à la conservation de deux espèces emblématiques de l’île : le mouflon de Corse et le Ghjattu-volpe, ou chat sauvage corse. Cet événement a souligné à la fois l’urgence d’agir et les espoirs portés par la préservation de ces animaux, véritables symboles de l’histoire et de l’identité écologique insulaire. « Ces espèces ne sont pas simplement des animaux à protéger, elles constituent un patrimoine naturel et culturel unique en Corse », a déclaré Pierre Benedetti, chef technicien de l’environnement à l’OFB, en ouverture de la rencontre, ajoutant ensuite : « le Mouflon de Corse (Ovis orientalis musimon) est un symbole fort de la faune insulaire. Introduite il y a près de 10 000 ans, cette espèce a frôlé l’extinction au XX siècle en raison de la pression de la chasse et de la réduction de son habitat. Aujourd’hui, grâce à cinquante ans de recherches rigoureuses et de collaborations scientifiques, les populations de mouflons se sont stabilisées, mais les menaces persistent ». Cette journée scientifique a permis de dresser un état des lieux des avancées et des défis qui marquent la conservation de ces deux espèces emblématiques. Si les progrès sont encourageants, les chercheurs ont rappelé l’importance d’une coopération étroite entre scientifiques, gestionnaires des espaces naturels et citoyens.

 

- Gard : le dimanche 15 décembre, un homme âgé de 40 ans a été grièvement blessé lors d'une sortie de chasse près de Saint-Paul-la-Coste, dans le Gard. Alors qu'il évoluait dans une zone boisée, le chasseur a glissé, provoquant le déclenchement accidentel de son arme. Une balle l'a atteint dans le dos. Les sapeurs-pompiers du Gard, accompagnés d'une équipe spécialisée du GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux), sont intervenus dans cet environnement difficile d'accès. L'homme a été rapidement pris en charge par les secours, puis transporté en urgence au CHU Carémeau de Nîmes, par l'hélicoptère du SAMU. La gendarmerie était également sur les lieux pour sécuriser la zone et procéder aux premières constatations de l'accident...

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Haut-Rhin : « halte au massacre » alerte la FDC

La situation est sérieuse et c’est une véritable coalition qui s’est formée pour dénoncer les plans de chasse excessifs, qui mettent en danger la pérennité de la grande faune sauvage, et par là même, l’ensemble de la biodiversité. Tous se sont regroupés : chasseurs, naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et randonneurs, pour lancer ce signal d’alerte. Dans son manifeste, la FDC du Haut-Rhin écrit : « Nous, chasseurs haut-rhinois et naturalistes de l’association Sauvegarde Faune Sauvage, affirmons que la faune sauvage est en danger. Les grands cerfs, mais aussi les chamois, les daims et les chevreuils sont directement menacés. Naturalistes, photographes animaliers, promeneurs et chasseurs, nous faisons tous le constat de la diminution notoire de la grande faune. Aujourd’hui, nous alertons, pour la deuxième fois la population, quant à la mise en péril de la grande faune au profit de la rentabilité de l’agriculture et de l’agroforesterie, suite à des prélèvements trop massifs d’animaux qui nous sont imposés. Nous dénonçons les pressions subies quotidiennement pour tirer toujours plus, et nous nous désolidarisons des pratiques visant à l’éradication des grands animaux. Par le tir exigé, beaucoup trop élevé, de 2000 cerfs par an, 350 chamois, 165 daims et 10 000 chevreuils, s’ajoutant à l’impact des grands prédateurs, nous fragilisons fortement les espèces. Nous refusons d’être les fossoyeurs de tous ces animaux. Face au changement climatique impactant l’environnement, les animaux ne peuvent rester indéfiniment le bouc émissaire, la variable d’ajustement. Les animaux sauvages ont une valeur intrinsèque et écologique reconnue, ils font partie de notre patrimoine et leur protection est indispensable au maintien de la biodiversité ». La FDC et les associations concernées, invitent donc à les soutenir en signant la pétition qu’ils ont lancée.

 

Pour signer la pétition, c’est ICI

Bruxelles et la chasse aux oiseaux migrateurs : passons à la science…

La chasse aux oiseaux migrateurs est un sujet largement débattu dans les médias spécialisés, notamment en raison des recommandations de l’Union européenne qui visent à limiter, ou interdire, cette pratique. Si cette problématique n’est pas nouvelle, les outils d’évaluation de la faune sauvage et de la chasse des espèces autorisées, se sont récemment sophistiqués. Auparavant, le déclin d’une espèce suffisait pour remettre en question sa chasse. Désormais, des données biologiques détaillées permettent de mieux comprendre les dynamiques des populations, et d’évaluer rapidement si une exploitation excessive menace, ou pas, une espèce. Cette méthodologie scientifique, bien qu’efficace, exige cependant un suivi expert, pour confirmer les résultats et orienter les mesures prévues par le droit européen. Les analyses récentes montrent que, pour environ 70 % des espèces, la chasse est durable, et a un impact négligeable, grâce à des réglementations strictes. Parmi les espèces signalées comme potentiellement surexploitées, on trouve principalement des canards. Les études révèlent que la plupart d’entre eux ont des populations hivernantes stables ou en hausse. L’exemple du fuligule milouin, dont une population précise connaît un déclin modéré, illustre les rares cas nécessitant des restrictions supplémentaires. Cette espèce fait déjà l’objet de mesures sous l’AEWA, et pourrait bénéficier d’un plan d’action international. Toutefois, les mêmes progrès ne se constatent pas dans la préservation des habitats pour les oiseaux nicheurs. Si les populations hivernantes de canards migrateurs sont en augmentation, leur reproduction dans l’UE reste compromise par des conditions défavorables. Cela s’explique en partie par le fait que l’UE n’abrite qu'une faible proportion des populations reproductrices, la majorité nichant en Russie. Si l’on prend l’exemple du canard siffleur d’Europe, sa population hivernante dans l’UE a triplé depuis les années 1980, grâce à une augmentation de la population nicheuse en Russie. Mais, soutenir des populations reproductrices dans l’UE nécessite la restauration des zones humides et la protection des nids. Des projets comme « SOTKA » en Finlande, souvent portés par les chasseurs eux-mêmes, montrent l’importance de la chasse comme levier pour l’amélioration des habitats. Cependant, malgré les progrès réalisés, certaines recommandations de l’UE visant à restreindre la chasse sur des bases de précaution, sont perçues comme excessives par les chasseurs. Cela alimente un vif débat et les décisions des autorités devront, de plus en plus, s’appuyer sur des données scientifiques fiables.

Loup : cinq associations européennes contestent la décision de déclassement

La décision de rétrograder le loup de son statut d'« espèce strictement protégée » à celui d'« espèce protégée » suscite de vives contestations. « Avec nos partenaires Green Impact (Italie), Earth (Italie), LNDC Animal Protection (Italie) et Great Lakes and Wetlands (Hongrie), nous avons déposé un recours devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) », annonce l’association française One Voice. Les cinq associations requérantes demandent l’annulation de la décision prise par le Conseil de l’UE le 26 septembre 2024, laquelle autorise l’Union européenne à soumettre au secrétariat de la Convention de Berne une proposition de déclassement du statut du loup. Selon elles, la Commission européenne a transmis cette demande prématurément, avant l’expiration du délai légal de deux mois pour un éventuel recours, tel que stipulé dans le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Le 3 décembre dernier, le comité permanent de la Convention de Berne a approuvé cette proposition, l’Union européenne disposant de la majorité des voix au sein de l’assemblée. Cependant, cette décision a été vivement critiquée puisque plus de 700 scientifiques et universitaires, ainsi qu’un groupe d’experts de l’UICN, avaient recommandé de rejeter ou de reporter ce vote, estimant que la proposition de l’UE manquait de fondements scientifiques solides. La modification du statut du loup ne deviendra effective qu’à partir du 3 mars 2025, sauf si un tiers des membres s’y oppose d’ici là.

Le premier Commissaire européen dédié au bien-être animal a pris ses fonctions

Le 27 novembre dernier, le Parlement européen a validé la nouvelle Commission européenne, marquant une première historique avec la nomination d’un Commissaire spécifiquement chargé du bien-être animal. Le poste a été confié à Oliver Várhelyi, un diplomate hongrois, avocat de formation. Le nouveau commissaire a dû passer plusieurs auditions avant d’être officiellement confirmé. Son portefeuille inclut la gestion des politiques et des initiatives liées au bien-être animal, un domaine qui suscite de fortes attentes. Cependant, les détails de son programme ne seront dévoilés que le 11 février prochain, lors de la présentation officielle du plan de travail. D’ores et déjà, il est clair que la tâche sera ardue. En effet, la révision des textes législatifs relatifs au bien-être animal, annoncée en 2020 dans le cadre de la stratégie « De la Ferme à la Table », accuse un retard notable. Initialement prévue pour fin 2023, cette révision comprend plusieurs volets essentiels. Pour l’instant, seuls deux textes avancent dans le calendrier : le règlement sur le bien-être des animaux de ferme pendant le transport, avec un vote final attendu d’ici fin 2025, et celui concernant le bien-être et la traçabilité des chiens et des chats élevés, détenus ou commercialisés comme animaux de compagnie à des fins économiques. En revanche, les révisions sur l’abattage, l’élevage et l’étiquetage bien-être animal restent en suspens. Par ailleurs, d’autres enjeux majeurs attendent d’être traités. L’initiative citoyenne européenne « Fur Free Europe », qui appelle à l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et de la vente de produits contenant de la fourrure dans l’UE, n’a pour l’instant pas donné lieu à des mesures concrètes. De même, la promesse d’interdire l’élevage en cage pour 300 millions d’animaux reste lettre morte. La création de ce poste de Commissaire européen dédié au bien-être animal est, en théorie, un signal positif, mais, face aux retards accumulés et à l’ampleur des défis, les actions d’Oliver Várhelyi seront scrutées avec attention. Le succès de cette nouvelle fonction dépendra de sa capacité à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs du secteur.

En Dordogne, les sangliers d’un élevage abattus pour cause de maladie d’Aujeszky

Les 16 sangliers d’un élevage situé au Buisson-de-Cadouin, en Dordogne, ont été éliminés le mardi 17 décembre dernier. Les animaux étaient porteurs de la maladie d’Aujeszky, une pathologie hautement contagieuse, mortelle pour les chiens de chasse. Les opérations ont été menées par des lieutenants de louveterie agissant sur ordre de la préfète. La maladie d’Aujeszky affecte principalement les porcs et les sangliers, mais peut se transmettre aux chiens de chasse lorsqu’ils mordent ou entrent en contact avec le sang d’un animal infecté. Afin d’enrayer la propagation, tous les sangliers de cet élevage ont été abattus. L’éleveur devra maintenant procéder au nettoyage et à la désinfection complète des lieux, suivis d’un vide sanitaire d’une durée minimale de 21 jours. Les autorités ont annoncé que l’État l’indemnisera pour les pertes subies. La Dordogne compte une quinzaine d’élevages de sangliers, qui font l’objet de contrôles sanitaires réguliers. Ce nouvel incident s’ajoute aux décès de trois chiens de chasse survenus en début d’année dans le Périgord noir, à Saint-Pardoux-et-Vielvic ainsi qu’à Prats-du-Périgord, également liés à cette maladie. Face à ce cas confirmé, la préfecture a imposé des restrictions sur les mouvements de porcins à travers tout le département, en attendant la désinfection complète de l’élevage concerné. La préfète appelle d’ailleurs tous les éleveurs porcins à une vigilance accrue, leur rappelant l’obligation de signaler rapidement à leur vétérinaire toute suspicion de maladie d’Aujeszky. Cette situation met en lumière l’importance des mesures sanitaires pour protéger les élevages et prévenir de nouvelles contaminations, notamment pour les chiens de chasse, particulièrement vulnérables face à cette maladie. (Illustration FDC Moselle)

Adaptation au changement climatique : s'inspirer de la nature pour agir

Canicules, sécheresses, inondations… Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et impactent de plus en plus de territoires, aussi bien dans l’Hexagone que dans les Outre-mer. Face à ces défis croissants, il est crucial de continuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais également d’accélérer l’adaptation de nos territoires et de nos secteurs économiques. Cette double démarche vise à renforcer leur résilience et à les rendre moins vulnérables aux bouleversements en cours. Les solutions, fondées sur la Nature (SfN), se démarquent par leur efficacité. Ces approches consistent à tirer parti des services rendus par les écosystèmes pour répondre aux enjeux climatiques, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles. En intégrant à la fois les dimensions écologique, sociale et économique, les SfN offrent une alternative innovante et durable. L’Office français de la biodiversité (OFB), en tant qu’organisme public dédié à la préservation de la biodiversité, s’engage activement dans ce domaine. Avec l’appui de nombreux partenaires, l’OFB pilote le projet Life ARTISAN, un programme ambitieux visant à promouvoir les SfN comme levier d’adaptation au changement climatique. Ce projet, qui s’étend sur huit ans, vise à créer un cadre favorable pour leur déploiement à l’échelle locale, régionale, nationale et même européenne. Un grand nombre de projets reposant sur les SfN sont déjà mis en œuvre à travers la France métropolitaine et les Outre-mer. Ces initiatives exploitent les capacités naturelles des écosystèmes pour atténuer les impacts des aléas climatiques. Par exemple :

- la restauration des zones humides, qui contribue à limiter les inondations en absorbant l’excès d’eau tout en préservant des habitats essentiels à la faune et à la flore,

- la reforestation et l’agroforesterie, qui améliorent la captation du CO, réduisent l’érosion des sols et favorisent une agriculture plus résiliente face aux sécheresses,

- la renaturation des espaces urbains, comme la création de parcs ou de toitures végétalisées, qui permet de lutter contre les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de vie des habitants.

Ces initiatives démontrent l’étendue des co-bénéfices qu’apportent les SfN. Elles ne se limitent pas à la lutte contre les effets du changement climatique, mais soutiennent également la biodiversité, la qualité des sols et des eaux, et renforcent les liens sociaux dans les communautés locales.