Après Jacques du Fouilloux, qui édita en 1561 sous Charles IX, l’ouvrage fondateur de la vènerie moderne, voici Auguste de Chabot, son digne héritier du 19 siècle. Le bocage vendéen a donc donné naissance à ces deux personnalités cynégétiques. Allié aux grandes familles par les Rochejaquelein qui furent de l’héroïque défense de la Vendée militaire, Auguste de Chabot s’installe en 1862 dans la propriété du parc Soubise. Ce terme deviendra le symbole de la grande chasse à cette époque. Par son exemple, par son érudition, Auguste de Chabot incarne l’aristocrate attaché à ses racines terriennes, gardien des grandes traditions de la vènerie. Pour preuve, voici une partie de son tableau de chasse entre 1859 et 1875 : plus de 1 000 chevreuils, 340 cerfs, des louvards et des sangliers en quantité. Un équipage efficace qui suscite l’admiration, car il a forcé, sur 50 chasses, 34 chevreuils et 12 cerfs. Rappelons qu’à l’époque, le maître d’équipage faisait chasser l’animal sur lequel le valet avait fait sa brisée, qu’il soit chevreuil ou cerf. Auguste de Chabot avait donc repris la tradition de l’équipage de son grand-père Charles, qui avait démonté en 1817…
Par Louis Gaspard Siclon
