Sylvain Oudot et Guyaume Vollet : « Je sonne de la trompe »

 

Conçue pour l’apprentissage progressif de la trompe en ré, cette méthode s’adresse aux débutants, aux musiciens de niveau moyen et aux enseignants. S’appuyant sur leur expérience, les auteurs proposent une synthèse de leur approche, complétée par trois recueils d’études, d’exercices et de fanfares traditionnelles déjà publiés chez « Tempo Music Club ». L’ouvrage gagne en efficacité lorsqu’il est accompagné des conseils personnalisés d’un professeur.

 

L’apprentissage est structuré en quatre chapitres suivant la progression pédagogique : 1) gestion de l’air, 2) diction et ornementation, 3) expression, 4) pupitres. Les auteurs précisent avoir privilégié une rédaction simple et claire, sans planches techniques ni schémas anatomiques, en renvoyant plutôt à des vidéos en 3D dont les liens figurent en fin de recueil. Ce support moderne, explicite et ludique, complète les explications.

 

Des exercices annexes visent à développer le « ressenti » de l’élève et peuvent être enrichis sur recommandation des enseignants. Enfin, la méthode doit être adaptée par le professeur ou l’apprenant lui-même, selon la morphologie, les capacités et le niveau de chacun.

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Loups du Bassigny : attaque sanglante dans la nuit de Noël...

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, sur une pâture située entre Sarrey et Chauffourt (Haute-Marne), sur 28 brebis présentes, 24 gisaient au sol, mortes ou agonisantes. Vingt avaient été tuées durant la nuit, quatre autres ont dû être euthanasiées en raison de blessures irréversibles. Les constats réalisés quelques heures plus tard par les agents de l’OFB ne laissent place à aucune ambiguïté : l’attaque est imputable au loup. « Quand je suis arrivé, j’ai tout de suite compris que tout le troupeau y était passé... » a déclaré Gabriel Binon, salarié du GAEC Brebis Green. Les brebis solognotes, toutes pleines et destinées à agneler en début d’année, portaient des morsures profondes à la gorge, à la cuisse ou sous le ventre. Les images de la caméra de surveillance installée sur place montrent un loup isolé, actif aux alentours de 4 h 30 malgré les systèmes de protection mis en place (grillage, fil barbelé et clôture électrique sur secteur). Rappelons que depuis le début de l’année, 787 moutons ont été tués ou euthanasiés en Haute-Marne, tous dans le périmètre du Bassigny. L’attaque de Sarrey en constitue le pic le plus brutal. C’est dans ce contexte de tension extrême qu’interviennent aujourd’hui les résultats génétiques inédits révélant la composition et l’origine de la meute du Bassigny, marquant une nouvelle étape dans l’installation durable du loup en zone de plaine, et ravivant plus que jamais, le conflit avec le monde de l’élevage. Des analyses génétiques ont été menées à la suite de prélèvements de crottes laissées par la meute de loups installée dans le Bassigny, à cheval notamment sur la Haute-Marne, les Vosges et la Meuse. Ces échantillons ont été collectés par les agents de l’OFB, puis transmis au laboratoire spécialisé ANTAGEN, situé à Grenoble, référence nationale pour les analyses ADN de la faune sauvage. Une première série de résultats a été validée le 11 décembre dernier. Ces analyses ont permis d’identifier plusieurs profils génétiques distincts au sein de la meute : « Sur les neuf individus détectés, six ont pu être formellement identifiés », précise l’OFB. Parmi eux figurent deux jeunes mâles, ainsi que deux jeunes individus distincts dont le sexe n’a pas encore pu être déterminé, l’ADN étant incomplet pour cette caractérisation. Une femelle a également été identifiée, sans que les analyses actuelles ne permettent de dire s’il s’agit de la femelle adulte reproductrice ou d’une jeune femelle. Des résultats complémentaires sont attendus courant janvier afin d’affiner ces données. L’élément majeur de cette analyse réside toutefois dans l’identification génétique d’une louve adulte d’origine germano-polonaise, appartenant à la lignée dite W1. Il s’agit d’une première en France. « À ce stade, seuls des mâles de cette lignée avaient été détectés sur le territoire national », rappelle l’OFB, tout en restant prudent : « Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas d’autres femelles germano-polonaises en France, mais simplement qu’elles n’ont pas encore été génotypées ». La présence de cette femelle vient confirmer la composition du couple reproducteur observé fin août 2025, lorsqu’une vidéo avait révélé un couple de loups adultes accompagné de sept louveteaux issus d’une même portée, nés à la fin du printemps. Il avait alors été établi que le mâle présent dans le secteur de Poissons depuis 2022 s’était déplacé dans le Bassigny. Ce mâle est déjà bien connu des services de suivi : il est d’origine italienne, appartenant à la lignée W22. Chez le loup, la lignée W1 est considérée comme génétiquement dominante. Ainsi, si la femelle adulte reproductrice est bien celle d’origine germano-polonaise, l’ensemble des jeunes issus de ce croisement porteront cette lignée. En France, le premier loup W1 avait été identifié en Lozère en 2017, puis dans les Vosges en 2020 et en Haute-Saône en 2022, exclusivement des mâles jusqu’à présent. La situation observée en Haute-Marne constitue donc un cas inédit : la première présence certifiée d’une femelle W1 sur le territoire national, dans un contexte qui marque également la première reproduction avérée de loups en zone de plaine depuis près de trente ans en France. Mais cette avancée scientifique intervient alors que la pression sur l’élevage s’intensifie...


Pourquoi la faune sauvage se rapproche-t-elle de son super-prédateur ?

Depuis plusieurs décennies, un phénomène intrigue autant les naturalistes que les gestionnaires de la faune : de nombreuses espèces sauvages, parfois réputées farouches, s’installent durablement dans les zones urbaines et péri-urbaines, à proximité immédiate de l’homme, pourtant considéré comme leur super-prédateur historique. Chevreuils fréquentant les parcs publics, sangliers colonisant les lotissements, renards établissant leurs terriers en zone industrielle : ces situations, autrefois exceptionnelles, deviennent banales. Ce rapprochement semble paradoxal, car l’homme exerce depuis des millénaires une pression directe sur la faune par la chasse, la destruction des habitats et les dérangements. Plusieurs facteurs sont classiquement avancés pour expliquer cette dynamique : l’artificialisation croissante des milieux naturels, la fragmentation des habitats, l’abondance alimentaire offerte involontairement par les cultures, les jardins et les déchets, ainsi que la diminution de la pression cynégétique dans certaines zones interdites à la chasse. Ces éléments sont réels et bien documentés. Toutefois, ils n’expliquent pas à eux seuls pourquoi des animaux quittent parfois des espaces naturels a priori favorables pour s’installer à proximité immédiate de l’activité humaine. Une hypothèse de plus en plus discutée en écologie comportementale propose une lecture inversée du phénomène : les animaux ne se rapprochent pas de l’homme par attraction, mais plutôt par contrainte. Les zones urbaines et péri-urbaines pourraient fonctionner comme des refuges écologiques relatifs, non pas contre l’homme, mais contre d’autres menaces jugées plus immédiates ou plus prévisibles...

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Quand un loup de publicité devient l’ennemi public n°1...

La dernière publicité de Noël d’Intermarché, mettant en scène un loup rejeté par les autres animaux de la forêt, qui décide de devenir « végétarien » pour être accepté, a rencontré un succès mondial. Plus d’un milliard de vues, des détournements à la chaîne et un capital sympathie rarement atteint, pour une enseigne de grande distribution. Un conte moderne, assumé comme tel, jouant sur les codes de la fable et de l’émotion. Mais ce récit poétique a visiblement plongé une partie de la sphère écolo-militante dans une profonde crise existentielle. L’ONG Bloom a ainsi dégainé une plainte de 18 pages auprès du Jury de déontologie publicitaire, reprochant à Intermarché une faute impardonnable : avoir montré un loup « végétarien » mangeant du poisson. Scandale absolu puisqu’un végétarien ne mange pas de poisson. L’alerte était urgente, l’humanité frôlait manifestement le chaos sémantique. Il fallait agir vite, très vite, pour protéger les consciences. Mais Bloom ne s’est pas arrêté à cette prouesse lexicographique. L’association reproche également à la publicité de ne pas « humaniser » les poissons, présentés comme des animaux de moindre valeur morale. Dans un film où un loup fait ses courses, cuisine des plats mijotés et vit une crise identitaire, le vrai drame serait donc que les poissons n’aient pas droit à une personnalité complexe, une enfance traumatique ou un arc narratif émouvant. On touche ici à une forme d’absurde qui confine à la parodie...

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La Diane du Lézert, dans le Ségala aveyronnais

La Diane du Lézert est une structure de chasse associative regroupant trois communes rurales du Ségala aveyronnais : Cabanes, Castelmary et Tayrac. Situées à l’ouest du département de l’Aveyron, en limite du Tarn, ces communes se trouvent à égale distance de Rodez et de Villefranche-de-Rouergue. Le territoire, à l’habitat dispersé, est marqué par une agriculture de polyculture-élevage. Le paysage, austère mais authentique, est composé de plateaux maillés de prairies et de cultures, entaillés par des vallées profondes. Le Liort y serpente avant de rejoindre le Lézert, qui traverse Castelmary puis se jette dans le Viaur à Mirandol-Bourgnounac, dans le Tarn. Chênes et châtaigniers dominent ce territoire où vivent environ 600 habitants. Les ruines du château de Castelmary, dressées sur un promontoire rocheux, surplombent la vallée du Lézert. Ici, les Aveyronnais sont réputés pour être rudes mais chaleureux, généreux et passionnés de chasse, notamment celle de la « bête noire ». À la tête de la Diane du Lézert se trouve Jacky Vialettes, président depuis 21 ans, également maire de Cabanes. Le territoire chassable couvre près de 4 000 hectares. Le grand gibier y est bien représenté avec le cerf, le chevreuil et le sanglier. Le petit gibier n’est pas en reste : bécasse, lièvre et palombe comptent de nombreux adeptes. Le plan de chasse prévoit trois cervidés indifférenciés et une cinquantaine de chevreuils chassés en battue. Le sanglier, quant à lui, est chassé avec passion les mercredis, samedis et dimanches, dès le 15 août en cas de dégâts sur le maïs, sinon à partir de l’ouverture générale jusqu’à fin février...

Par Pierre Périé

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La plume au chapeau, un symbole ancien de respect envers le gibier et la faune sauvage

La coutume consistant à porter une plume ou un rameau au chapeau du chasseur est solidement attestée dans l’histoire cynégétique européenne. Les premières traces écrites remontent au Moyen Âge, notamment dans les territoires germaniques, alpins et slaves, où la chasse était strictement codifiée. Ces codes, consignés dans des ordonnances de chasse et des manuels cynégétiques, associaient certains signes visibles à l’acte de chasse accompli dans les règles. La plume, issue du gibier à plumes, et le rameau, utilisé pour le grand gibier, faisaient partie de ces signes. Ils permettaient d’identifier le chasseur et, surtout, de marquer publiquement que l’animal avait été prélevé dans un cadre légal et ritualisé. Dans l’espace germanique, cette pratique est toujours documentée sous le terme de « Bruch », mentionné dans les règlements de chasse dès le 18e siècle. Le « Bruch » est une branche prélevée sur un arbre noble (chêne, sapin, pin), remise au chasseur après le tir réussi, puis portée au chapeau ou glissée dans la ceinture. Pour le gibier à plumes, la plume remplit une fonction équivalente. Ces gestes sont codifiés : l’élément est prélevé sur le gibier lui-même ou dans son environnement immédiat, puis transmis selon un protocole précis. Cette rigueur exclut toute dimension décorative arbitraire. En France, si les sources écrites sont moins formalisées, des travaux ethnographiques du 19e et du début du 20e siècle attestent de pratiques similaires dans les campagnes, notamment chez les chasseurs de petit gibier et les veneurs qui eux, remettent un « pied d’honneur »...

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Dénombrements internationaux des oiseaux d’eau : synthèse méditerranéenne 2019 2023

Le « Mediterranean Waterbirds Network » (MWN / Réseau Oiseaux d’Eau Méditerranée – ROEM) joue un rôle central dans la coordination des dénombrements d’oiseaux d’eau à l’échelle du bassin méditerranéen. Créé en 2012 dans le cadre de l’initiative africaine de l’accord AEWA (African Eurasian Waterbird Agreement), le réseau a pour objectif principal d’améliorer la qualité et la quantité des données de comptage en favorisant les échanges techniques entre pays, la formation des coordinateurs nationaux et la standardisation des méthodologies de surveillance. Entre 2019 et 2023, treize pays méditerranéens ont soumis des rapports nationaux intégrés dans une synthèse méditerranéenne générale, qui compile et analyse les résultats des comptages annuels réalisés dans les zones humides du pourtour méditerranéen. D’après les données de cette synthèse, 222 zones humides répondent aux critères d’importance internationale établis par la Convention de Ramsar (critères 5 et 6, basés sur les comptages d’espèces migratrices et d’effectifs dépassant 20 000 individus ou 1 % de populations biogéographiques), dont près de la moitié est déjà désignée comme site Ramsar, soulignant l’importance écologique de ces milieux pour les oiseaux d’eau. L’analyse des tendances observées sur cette période révèle une situation contrastée. Bien que certaines populations d’oiseaux d’eau présentent des signes de stabilisation ou d’augmentation, notamment dans certaines régions d’Europe du Nord Ouest bénéficiant de politiques de conservation efficaces, plusieurs espèces continuent de faire face à des déclins préoccupants. Parmi elles figure la ferge (ergistature) à tête blanche (Oxyura leucocephala), classée en danger par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont le déclin est principalement lié à la perte d’habitats humides, à la pollution et à la dégradation des milieux aquatiques. La menace représentée par la grippe aviaire hautement pathogène pèse également sur les populations d’oiseaux d’eau migrateurs et hivernants. La synthèse méditerranéenne note la nécessité de surveiller l’évolution des souches virales, de rapporter toute mortalité inhabituelle et de renforcer la coopération entre autorités sanitaires et ornithologiques pour minimiser les impacts sur les espèces sauvages. Cette synthèse met en évidence l’importance cruciale des réseaux de comptage coordonnés comme le MWN pour suivre l’état des populations d’oiseaux d’eau, alimenter les conventions internationales telles que Ramsar et AEWA, et orienter les décisions de conservation. Elle souligne aussi l’urgence à renforcer la protection des zones humides, à intensifier la sensibilisation et à améliorer la gestion des prélèvements et des activités humaines affectant ces habitats, afin de soutenir durablement les espèces les plus menacées dans la région méditerranéenne, riche en biodiversité mais vulnérable aux pressions environnementales.


Le rôle essentiel du pas de rayures dans la stabilité des projectiles

Les rayures présentes à l’intérieur du canon d’une arme rayée ont une fonction fondamentale : elles impriment au projectile un mouvement de rotation extrêmement rapide autour de son axe longitudinal. Cette rotation, souvent qualifiée de « vertigineuse », est indispensable à la stabilité de la balle en vol. Sans elle, un projectile de forme ogivale aurait tendance à basculer, perdre sa trajectoire et devenir imprécis. Le pas de rayures correspond à la distance nécessaire pour que la balle effectue un tour complet sur elle-même. Ce paramètre conditionne directement la vitesse de rotation du projectile. À pas de rayure constant, plus la vitesse initiale de la balle est élevée, plus la rotation sera rapide. À l’inverse, un pas de rayure trop long associé à une vitesse insuffisante engendre une rotation trop lente, rendant le projectile instable. La stabilité d’une balle repose donc sur l’existence d’une vitesse de rotation minimale. En dessous de ce seuil, le projectile devient imprécis. Cette relation explique pourquoi les fabricants de canons choisissent un pas de rayure spécifique, généralement optimisé pour une plage donnée de projectiles, définie principalement par leur longueur et non uniquement par leur masse. En pratique, les balles longues nécessitent une rotation plus rapide que les balles courtes pour rester correctement stabilisées. Lors de l’achat d’une carabine, celle-ci est en principe conçue pour fonctionner de manière optimale avec certaines munitions. Toutefois, les chasseurs peuvent être amenés à utiliser des projectiles différents selon les modes de chasse ou les conditions rencontrées. Le choix du projectile doit alors respecter l’équilibre initial prévu par le canonnier, car le pas de rayure du canon, lui, est fixe et ne peut être modifié. Les modèles théoriques, comme la formule empirique de Greenhill ou la formule plus moderne de Miller, permettent d’évaluer l’adéquation entre le projectile et le pas de rayure. Ces approches introduisent notamment le facteur de stabilité (FS), indicateur clé de la qualité de la stabilisation gyroscopique. Un FS inférieur à 1 indique une instabilité, tandis qu’une plage comprise entre environ 1,2 et 2,5 correspond à une stabilité optimale. Au-delà, on parle de sur-stabilisation, susceptible d’augmenter la dispersion. En pratique, d’autres paramètres influencent encore le comportement de la balle : équilibre interne du projectile, qualité de fabrication, coefficient balistique, vitesse initiale et conditions atmosphériques. C’est pourquoi les essais au stand demeurent indispensables pour valider les choix théoriques.


Landes : suspicion de yersiniose chez des palombes, analyses en cours

Dans le département des Landes, un signalement sanitaire a été lancé le 19 décembre 2025 par la FDC 40 et relayé par les services de l’État. Plusieurs chasseurs ont observé chez des palombes (pigeons ramiers) des lésions anormales sur les viscères lors de prélèvements réalisés dans le cadre de la surveillance de la faune sauvage. Ces signes cliniques évoquent une possible infection par une bactérie du genre Yersinia, responsable d’une maladie appelée yersiniose, ce qui a conduit à la réalisation de prélèvements envoyés en laboratoire pour confirmation. Par mesure de précaution, le préfet des Landes, avec la FDC 40, invite toute personne susceptible de récolter du gibier à faire preuve de vigilance. Il est recommandé d’examiner attentivement l’état général des animaux et les organes digestifs, de ne pas consommer de gibier présentant des anomalies et de signaler toute observation suspecte. Il est également conseillé de manipuler les carcasses avec des gants et de se laver soigneusement les mains après contact. Chez les animaux infectés par la yersiniose (Y. enterocolitica et Y. pseudotuberculosis) les bactéries peuvent provoquer des troubles digestifs, une inflammation des ganglions mésentériques et des lésions internes visibles à l’autopsie. Chez l’être humain, la yersiniose cause le plus souvent des symptômes gastro intestinaux tels que diarrhée, douleurs abdominales, fièvre et nausées, habituellement après ingestion d’aliments contaminés. Dans certains cas, l’infection peut évoluer vers des formes plus sévères, notamment chez les personnes vulnérables ou immunodéprimées. En l’état actuel, les analyses sur les palombes landaises sont en cours, et aucun diagnostic définitif n’a encore été publié par les autorités sanitaires. Les recommandations émises visent à prévenir tout risque sanitaire potentiel pour les chasseurs, les préparateurs de gibier et le grand public.


Mary L. Webster élue 38e présidente du Boone and Crockett Club

Le Boone and Crockett Club a annoncé l’élection de Mary L. Webster au poste de 38e présidente de l’organisation, à l’issue de sa 137e réunion annuelle tenue à Phoenix, en Arizona. Cette nomination marque un tournant historique : Mary L. Webster devient la première femme à accéder à cette fonction depuis la fondation du Club en 1887, par Theodore Roosevelt. Elle succède à Tony Caligiuri et s’inscrit dans la continuité de l’engagement familial au sein de l’institution, son époux, Paul D. Webster, ayant été président du Club de 1995 à 1997. Dans ses premières déclarations, Mary L. Webster s’est dite honorée de la confiance qui lui est accordée. Elle a salué le travail de son prédécesseur, soulignant que le Boone and Crockett Club se trouve aujourd’hui dans la meilleure situation financière de son histoire, un atout majeur pour renforcer ses actions en faveur de la conservation de la faune sauvage et de ses habitats. Elle a également mis en avant l’engagement des membres et du personnel du Club, unis par une vision commune de la conservation fondée sur la science, l’éthique et la gestion durable du grand gibier. Originaire du Minnesota et résidant actuellement à Naples, en Floride, Mary L. Webster dispose d’un parcours professionnel solide dans le domaine du droit et de l’environnement. Avocate de formation, elle a exercé au sein de cabinets d’envergure nationale spécialisés en droit de l’environnement, notamment dans les domaines de la gestion des déchets dangereux et de la conformité réglementaire aux niveaux fédéral et étatique. Elle a également siégé pendant quinze ans au conseil d’administration de Stella-Jones Inc., entreprise cotée spécialisée dans les produits en bois traités, et a été commissaire d’État à la Colorado Oil & Gas Commission. Au sein du Boone and Crockett Club, Mary L. Webster a occupé de nombreuses responsabilités, siégeant à plusieurs comités stratégiques et assumant, avant son élection, la fonction de vice-présidente exécutive chargée de l’administration.


Mise à jour sur la restriction REACH concernant le plomb dans les munitions

La Commission européenne a récemment actualisé sa proposition de règlement visant à interdire l’utilisation du plomb dans les munitions, conformément au règlement REACH (Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction des substances chimiques). Cette révision intervient après des consultations approfondies avec plusieurs États membres et des parties prenantes, dont les organisations de chasse et de conservation, afin de tenir compte des contraintes techniques et économiques liées au remplacement du plomb. Les principales modifications concernent les périodes de transition pour l’usage des balles à la chasse. Pour les balles à percussion centrale de calibre égal ou supérieur à 5,6 mm, la Commission propose désormais une période de transition de 5 ans, contre 18 mois dans la version précédente du texte. Cette extension vise à permettre aux fabricants et aux chasseurs de s’adapter progressivement aux alternatives sans plomb disponibles sur le marché. Pour les balles à percussion centrale de calibre inférieur à 5,6 mm ainsi que pour les balles à percussion annulaire de tout calibre, la période de transition est portée à 15 ans, avec une clause de révision après 10 ans pour évaluer les progrès technologiques et la disponibilité des solutions de substitution. La restriction sur la grenaille de plomb à la chasse reste assortie d’une période de transition de trois ans, alors que la vente au détail de la grenaille de plomb bénéficiera d’une période de cinq ans. Cette différence n’a pas été explicitement justifiée par la Commission, ce qui pourrait soulever des questions sur la cohérence réglementaire et l’impact sur les filières de production et de distribution. Le 16 décembre 2025, le comité REACH de l’Union européenne, composé de représentants de la Commission et des États membres, a examiné le projet révisé. Les discussions ont porté sur la faisabilité technique, les impacts économiques et la protection de la santé humaine et de l’environnement, notamment la réduction des risques de contamination des sols et des zones humides par le plomb. La FACE (Fédération des Associations de Chasse et de Conservation de la Faune d’Europe) suit de près ce dossier, qui concerne environ 7 millions de chasseurs européens et pourrait transformer durablement les pratiques de chasse et l’industrie de la munition. Le processus reste ouvert à de nouvelles consultations avant l’adoption définitive du règlement, et son application sera progressive afin de concilier protection environnementale, santé publique et continuité des activités cynégétiques.


Sanglier : pourquoi y a-t-il davantage de grands mâles au tableau pendant la période du rut ?

De nombreux chasseurs le constatent chaque année : à partir de décembre, les tableaux de chasse affichent une proportion plus élevée de grands mâles chez le sanglier. Ce phénomène, largement observé sur l’ensemble du territoire, ne doit rien au hasard. Il s’explique principalement par la période de rut, mais aussi par les particularités physiologiques et comportementales propres aux mâles durant la reproduction. Le rut du sanglier débute généralement autour de la mi-novembre, même si sa chronologie peut varier selon les conditions climatiques, l’abondance alimentaire ou la structure des populations. Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas des contraintes calendaires qui rendent les animaux plus vulnérables, mais bien les profondes transformations biologiques liées à la reproduction. Chez les mâles, la première phase du rut se traduit par une intense activité de marquage du territoire. Frottements contre les arbres, bains de boue, production abondante de salive et de sécrétions odorantes leur permettent d’affirmer leur présence et leur dominance. Ces effluves jouent un rôle essentiel dans la communication entre congénères, mais constituent également un handicap majeur face aux chiens de chasse. L’air, le sol et la végétation sont saturés d’odeurs, facilitant considérablement le travail des rapprocheurs et des chiens de pied. La vulnérabilité des mâles est encore accentuée lors de la phase d’accouplement. Contrairement au cerf, dont la saillie ne dure que quelques secondes, l’accouplement du sanglier peut dépasser le quart d’heure. Cette durée s’explique par des caractéristiques physiologiques spécifiques : le volume de l’éjaculat est très important, souvent supérieur à un quart de litre, mais faiblement concentré en spermatozoïdes. Les mâles doivent donc multiplier les accouplements, ce qui les oblige à rester actifs de longues heures, parfois toute la nuit...

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