Le petit journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement


îLes Caisses à Chiens du Châtillonnais

 

 

 

 

 

21450 Saint Marc-sur-Seine

Tél. : 07 89 82 92 26   -   Courriel : remi.liady@hotmail.fr

Néo Terra : étude de la résilience des pins maritimes face à la sécheresse

L'Office national des forêt (ONF), mène une expérimentation inédite à Floirac (Gironde) : étudier la résilience des pins maritimes face à la sècheresse. Pour cela, un dispositif d’exclusion de pluie sous canopée a été installé, sous lequel l’évolution des arbres sera étudiée. Face aux sécheresses croissantes des dernières années, et en particulier celle de 2022, il est devenu crucial pour l’Office, de mieux comprendre et anticiper la vulnérabilité des forêts au changement climatique. Dans ce contexte, l’ONF, l'Université de Bordeaux et l'INRAE, ont lancé une expérimentation scientifique innovante. Dans le cadre de la feuille de route environnementale Néo Terra, avec le soutien de la Région et de France Bois Forêt, ce projet a pour objectif de simuler les effets des sécheresses estivales sur les écosystèmes forestiers, en privant les pins d’eau. En effet, les simulations climatiques prévoient une réduction des précipitations notamment estivales. Ce système vise donc à reproduire cette baisse, marqueur du dérèglement climatique. En installant ce dispositif d'exclusion des pluies sous la canopée de pins maritimes dans la forêt expérimentale de Floirac, les chercheurs pourront ainsi évaluer la résilience des forêts face à des conditions climatiques extrêmes. Pendant une période de dix ans, cette étude fournira des données essentielles pour formuler des recommandations sur l'adaptation et la gestion durable des forêts dans notre région...

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RWS : la balle HIT testée sur le terrain

Devant les innombrables chargements proposés par les fabricants, quelle balle sera la plus efficace ? Choix difficile, car essayer plusieurs chargements de balles de marques diverses ne nous semblait pas le plus approprié. Cela n’aurait pas permis de les confronter, dans des situations de chasse sur des animaux de type et de poids différents, compte tenu du peu d’occasions de tir. C’est pourquoi nous avons choisi de procéder à des essais de terrain en utilisant une seule balle lors des premières semaines de chasse à l’approche, sur sangliers et brocards. Notre choix unique s’est porté sur la balle HIT de RWS, afin de tester l’efficacité de cette munition en situation réelle sur sangliers et brocards. Bien évidemment, ce test n’a pas la prétention d’analyser scientifiquement le projectile utilisé, ni de constituer une expertise balistique de la munition, mais de constater les résultats moyens obtenus avec cette balle HIT, sur des distances comprises entre 22 mètres et 192 mètres, comme on en rencontre régulièrement en chasse d’approche ou d’affût. Les balles ont été tirées dans une carabine à verrou Sauer 100, équipée d’une lunette Khales Hélia 3 (3-10 x 50), en calibre 7 RM. L’ensemble est complété par un modérateur de son Freyr et Devik 269. Tous les tirs relatés ici ont été effectués en juillet 2024, sur un territoire méditerranéen mêlant maquis, vignes, garrigue et jachères…

Par Damien Couderc

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Le Condor des Andes, le plus grand rapace du monde

Des chercheurs ont surpris la communauté scientifique en capturant un oiseau géant doté d’immenses ailes. Le cliché a fait le buzz, malgré la mise en scène en plan décalé, qui montre le sujet du premier plan disproportionné par rapport au second (l’inverse est aussi vrai). Majestueux, le Condor des Andes est un oiseau qui captive les chercheurs, qui sont d’ailleurs nombreux à partir à sa quête. Sur pattes, il est haut d’un peu plus d’un mètre, et en ailes déployées, c’est une envergure de 3 mètres, quelquefois plus, qu’il offre à la vue. Appartenant à la famille des Cathartidae, ce rapace charognard, seule espèce du genre Vultur, vit en Amérique du Sud, tout le long de la Cordillère des Andes et des côtes du Pacifique. Par son envergure, il est le plus grand rapace et le plus grand oiseau volant terrestre du monde, n'étant aujourd'hui dépassé que par l'Albatros hurleur. C'est donc un grand vautour avec une collerette de plumes blanches autour de la base du cou et, en particulier chez le mâle, de grandes taches blanches sur les côtés. Vivant à des altitudes de 3 000 à 5 000 m, généralement sur des rochers inaccessibles, le condor est essentiellement charognard, avec une préférence pour les grandes carcasses (cerfs, bovins, lama…). Considéré comme quasi menacé par l'UICN, il est victime de la perte d'habitat et d’empoisonnement résultant de la consommation de carcasses de bêtes mortes, elles-mêmes empoisonnées. Des programmes de reproduction en captivité ont été mis en place dans plusieurs pays d’Amérique du Sud.


A propos des calibres standards

La prochaine saison de chasse au grand gibier se profile. Dans quelques semaines les battues vont reprendre, et les chasseurs auront fait le choix des munitions qu’ils utiliseront, souvent pour le meilleur, quelques fois pour le pire. Laissons de côté ces projectiles qui blessent plus qu’ils ne tuent, les chevrotines, dont certains pensent encore qu’elles pourraient être une solution pour limiter les risques d’accidents, et regardons de plus près certains calibres dits « standards », qui mériteraient bien de passer dans la qualification supérieure, très porteuse en marketing. Pour y voir plus clair, disons que, de façon arbitraire, la pression maximum (Pmax) d’une cartouche « Magnum » commence à partir de 4 200 bars. Les munitions dites « standard » sont donc celles qui sont sous cette limite, et nous les avons triées et classées par les « bars ». Plaçons-nous maintenant dans le champ référentiel avec ces cartouches issues des calibres utilisés au cours des deux guerres mondiales, le .30-06 (4 050 bars) et le 8x57 JS (3 900 bars). Puis, sont arrivés des calibres modernes plus toniques, dont les pressions sont comprises entre 4000 et 4200 bars : le 7x64, le .308 Winchester et autres… Avec ces premières données, on voit donc que le « standard » est suffisant pour quasiment tout faire en Europe. Comme point de repère, nous avons gardé ce que les « spécialistes » de la chasse aux gros sangliers européens demandent, c’est-à-dire 2 400 joules à l’impact. Hors des « magnums », classés par groupe de diamètre, abordons tout d’abord les plus petits…

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Les blessures et leur incidence sur le métabolisme des animaux blessés à la chasse

Comprendre comment les blessures affectent le métabolisme est important, étant donné le rôle central qu’il joue dans l'écologie. La concordance générale entre les prédictions et les données acquises jusqu’à présent dans ce domaine, suggère que les réponses métaboliques aux blessures sont adaptatives, mais que ces réponses sont façonnées par des facteurs complexes et souvent aggravants. Toute augmentation du taux métabolique qui survient à la suite d’une blessure doit être alimentée en énergie, nécessaire à la cicatrisation des plaies et aux processus associés, souvent par la mobilisation et la dégradation des réserves. Cette nécessité peut mortellement se compliquer, si le préjudice entraîne la perte directe et totale de ce stock d’énergie. Des études, portant sur les réponses physiologiques des animaux aux blessures, n’ont pris en compte cette possibilité que pour quelques espèces, en général les plus sujettes à risques (espèces sauvages chassables, espèces domestiques de travail). Dans leur conclusion, les chercheurs précisent que : « Une blessure, quelle qu’elle soit, entraîne une mobilisation d'énergie par des changements dans la teneur en glucose, en lipides et en protéines. C’est principalement cette diminution de la teneur en lipides, au cours de la période de régénération, qui entraine la réduction de la graisse corporelle du sujet atteint, et ce pour plusieurs mois. La vitesse et l’ampleur de la consommation d’énergie suggèrent donc que les blessures ont rapidement des conséquences sur le fonctionnement de l’animal dans son ensemble, et il reste encore beaucoup à comprendre sur les changements métaboliques induits par une blessure, soulignant la nécessité d'une recherche intégrative sur ce sujet… ».


Château de Vaux (Aube) : festival « Chasse & Campagne »

Samedi et dimanche prochains, 17 et 18 août, ce sont la chasse et la campagne qui inviteront les visiteurs à partager un certain art de vivre autour du cheval, du chien et de la ruralité. Dans le magnifique cadre du château de Vaux, commune de Fouchères dans l’Aube, les expositions, présentations, animations seront non-stop du samedi à 14 heures, au dimanche soir. D’année en année le programme s’étoffe, se renouvelle, et s’enrichit. Le voici en détail :

  • Présentations et spectacles sur le ring d’honneur devant le château
  • 40 Exposants chasse, campagne, art de vivre et gastronomie
  • Village Enfants : parc à chiots, promenade à poney, jeux d’autrefois, ferme pédagogique, jeux d’adresse, manèges
  • Ball trap à l’arrière du château en continu
  • Tir à l’arc sur cibles 3D et sanglier courant
  • Promenade en calèche dans le parc du château
  • Concours de trompe de chasse : coupe du château de Vaux et sélection régionale FITF
  • Confrérie des goûsteurs de gougères et concours de la plus grosse gougère
  • Concours de ferme sur sanglier artificiel : chien solo
  • Exposition grands gibiers dans l’orangerie
  • Démonstration et parade de tracteurs anciens et voitures anciennes
  • Bar à champagne & huîtres : terrasse sur ring des spectacles
  • Gastronomie et savoir-faire culinaires dans la cour de ferme
  • Cérémonie de Saint-Hubert : présence de chiens courants et de faucons
  • Grand spectacle de fauconnerie et démonstration de chasse au vol
  • Plus de 500 chiens de toutes races
  • Restaurant éphémère dans la grange par « Aux Maisons »
  • Spectacle de joutes et cascades équestres
  • Concert par Magic Tempo le samedi soir
  • Grand feu d’artifice en musique le samedi soir à 22 h
  • Déballage de brocantes le dimanche matin

Restauration paysanne, Snack régional, Restaurant traiteur et buvettes sur place


Perdrix : vers une labellisation de la Ferme de Belle Croix

La moisson à peine terminée, Alexandre Chavet, responsable du pôle « Territoire de faune sauvage » à la Fondation François Sommer, avait convié ses partenaires de l’OFB et de la FNC à une visite d’évaluation, sur le territoire de la Ferme de Belle Croix, en vue de sa labellisation « Wildlife Estate ». Créé par ELO (European Landowners Organisation), ce label récompense les propriétaires privés qui se sont investis dans le maintien de la biodiversité sur leur exploitation et l’exercice d’une chasse exemplaire, tout en conservant un modèle économique viable et rentable, et qui s’engagent à faire connaître et promouvoir leur concept. A cette occasion, François Mercier, le maître des lieux, devait retracer l’historique de son projet. Ce passionné par la perdrix grise, comme son père d’ailleurs, présent lors de cette visite, l’aménagement de ce territoire de plaine céréalière situé aux portes de Chalons en Champagne ne date pas d’hier…

Par Jean-Marc Thiernesse

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C’est le moment : au bois, aménagez !

En matière de chasse, « aménager » c’est entretenir l’habitat de la faune sauvage pour lui permettre de trouver nourriture et quiétude, mais c’est aussi la protection et la conservation des équilibres naturels. L’aménagement doit donc aller jusqu’à la gestion des populations et son bien-être. Trois interventions aideront les gestionnaires de territoires : la création de points d’eau permanents et les apports de compléments : crud-ammoniac, goudron de Norvège et pierres à sel

Pour les points d’eau : leur création doit être prévue dans le cadre de l’aménagement cynégétique global du territoire de chasse. La création de petites fosses avec un film plastique en fond est à déconseiller. Fragile, il est rapidement percé par les petits rongeurs ou déchiré par le pied d’un sanglier ou d’un chevreuil. Optez donc pour la vasque bétonnée, coulée sur place, plus onéreuse certes, mais à la longévité garantie. Et veillez, pour son approvisionnement en période sèche, à ce qu’elle soit facilement accessible

L’apport de crud-ammoniac : à l’origine, ce produit est un résidu solide de la carbonisation ou de la distillation de certaines houilles grasses. Employé comme désherbant, les agriculteurs ont constaté que les sangliers venaient s’y frotter, bénéficiant ainsi des effets antiparasitaires de ce produit. Son emploi est simple : dans une souille, creusez une sorte de cuvette de 30 cm environ de profondeur et versez-y le crud-ammoniac

Le goudron de Norvège : dès qu’il sort de sa souille, le sanglier aime se frotter. On peut donc créer un frottoir artificiel ou, si le propriétaire le permet, enduire le bas de quelques arbres avec du goudron de Norvège. L’odeur de ce produit incitera aussi bien cerfs que sangliers à venir s’y frotter. Avant d’apposer le goudron, vous ferez quelques entailles verticales de 2 cm de profondeur sur les futurs frottoirs. Elles serviront à mieux fixer le produit qui conservera plus longtemps son pouvoir attractif

Les pierres à sel : indispensables aux grands animaux qui en sont friands par besoin, elles devront être placées près des stations d’affouragement, cultures à gibier et coulées. L’idéal est de les placer au-dessus d’un pieu de 1,50 m de haut et de 15 cm de diamètre, préalablement écorcé. L’humidité fera fondre lentement le sel qui s’écoulera le long de son support.


Les faits divers de la semaine

- Ariège : le Tribunal Administratif de Toulouse a rejeté le recours de One Voice, qui l’avait saisi, estimant que les trois arrêtés de juillet 2024 concernant l’autorisation d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées, étaient pris trop tardivement. Pas content de la décision One Voice menace : « Le préfet de Haute-Garonne pourra donc continuer de publier au dernier moment ses autorisations… Une décision incompréhensible, qui ne nous arrêtera pas : nous continuerons sans relâche d’attaquer ces arrêtés, pour tous les ours qui n’aspirent qu’à vivre en paix… nous ne pouvons en rester là, nous travaillons actuellement avec nos avocats à la meilleure réponse à apporter aux manœuvres de l’État nous rendant impossible la défense effective des animaux ».

 

- Aude : un lynx roux a été saisi par la gendarmerie chez un couple habitant près de Carcassonne. L’intervention a eu lieu lundi dernier, à Capendu, une commune située à une vingtaine de kilomètres de la préfecture audoise. Accompagnés par des agents de l’OFB, les gendarmes ont découvert un jeune lynx roux détenu en toute en illégalité. Récupéré par les services compétents, l’animal a été placé dans une structure adaptée du département de l’Aude. Quant à la propriétaire du lynx, elle a été laissée libre à l’issue de son audition, mais sera convoquée devant le tribunal de Carcassonne dans le courant du mois de décembre.

 

- Bouches du Rhône : à Peynier, après l’avoir confondue avec un renard, un exploitant agricole a tiré sur une enfant de 11 ans avec une carabine 22LR, la blessant à la jambe. Le tireur, conscient trop tardivement de sa méprise, était vite arrivé et avait présenté ses excuses à sa jeune voisine qui a été transportée à l’hôpital. Le prévenu a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Il a également écopé d’une obligation de soins et devra indemniser la victime.

 

- Dordogne : le samedi 3 août, les pompiers de la Dordogne sont intervenus pour dégager un chien qui se trouvait coincé dans un trou de ragondin à Villefranche-du-Périgord. Ce sont les habitants d’une habitation proche qui ont entendu les aboiements du chien de chasse et prévenu les secours. Selon les premiers éléments, le chien est tombé à l'eau avant de s'engouffrer dans ce trou à moitié immergé, où il est resté coincé dans une cavité trop petite à l'entrée pour en ressortir seul. Les pompiers de Villefranche-du-Périgord, Monpazier, Terrasson et Périgueux sont intervenus, et ont mis plusieurs heures pour élargir le trou et dégager sans crainte l'animal qui a pu sortir de lui-même en bonne santé. Dans la foulée, les pompiers ont déchiffré son collier avec le numéro de téléphone de son propriétaire, et ce n'est qu'à 1h du matin, que le maître est reparti avec son chien… sain et sauf.

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Sangliers : la carabistouille de l’été…

Etienne Merle, journaliste à France Info Centre-Val de Loire, retrace, dans son papier publié le mardi 6 août, l’évolution des populations de Sus scrofa de sa région, et y joint quelques éléments d’un article diffusé en 2023. « On a vu baisser les dégâts liés aux sangliers dans des départements dans lesquels ils sont très chassés : pourquoi continuent-ils à se multiplier ? ». La situation décrite est celle de la région Centre-Val de Loire, qui cite : « La chasse au gros gibier est devenue un enjeu social et économique. En cinquante ans, le nombre de sangliers abattus a été multiplié par trente-sept dans notre région. Mais ses effets concrets sur la régulation de l'espèce restent très incertains ». D’après l’auteur : « En 50 ans, on est passé de 8 486 bêtes tuées à 312 098 en 2022… ». Bien évidemment les dégâts ont suivi la même courbe et flirtent désormais avec les deux millions d’€ annuels sur l’Indre et Loire et le Loir et Cher, où il a été tué plus de 27 000 animaux, ce que déplore, en se félicitant, le président de la FDC, Hubert-Louis Vuitton, qui a déclaré : « Heureusement que l’on agit, sinon ce serait une catastrophe pour la biodiversité », ajoutant : « il est impossible d'estimer les effets de la multiplication des prélèvements. On agit les yeux bandés. On fait au mieux, mais chaque année, on ne sait pas si nous avons tapé dans le cheptel… ». Cet aveu d’impuissance (ou de connivence) est d’ailleurs repris par le géographe et écologue au CNRS Raphaël Mathevet qui précise : « Il existe des estimations au doigt mouillé. On parle de plus d'un million d'animaux dans l'hexagone en se basant sur les tableaux de chasse. Mais en réalité, on est incapable d'avoir un chiffrage parce que le sanglier vit dans des espaces fermés difficiles d'accès… ». Bref, apparemment dépassées par les évènements, les structures cynégétiques laissent donc la parole aux « scientifiques », dont certains n’ont probablement jamais vu un sanglier vivant en forêt, et qui abreuvent de leurs convictions les bureaux des ministères, pour le plus grand mal de la chasse. L’auteur du papier reprend : « Selon la biodémographe, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du sanglier, Marlène Gamelon : dans des populations fortement chassées, on observe une reproduction à partir d’un an pour les femelles, contre deux ans dans une population peu chassée… » aurait-elle expliqué, en novembre 2023, lors d'une conférence organisée par la Fondation François Sommer… C’est consternant !


Les cormorans dans le viseur du Conseil d’Etat... et ça fait mouche !

Sous le n° 468607, la Fédération nationale de la pêche en France et de la protection des milieux aquatiques demandait au Conseil d'Etat :

- d’annuler, pour excès de pouvoir, l’arrêté du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, fixant les plafonds départementaux pour la destruction des grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2022-2025, mais ne prévoyant pas de prélèvement en eaux libres,

- d’enjoindre à l’Etat de fixer ces quotas départementaux de destruction de grands cormorans en eaux libres à un niveau identique à celui de la campagne 2019-2022,

- de mettre à la charge de l’Etat la somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Le Conseil d’Etat, à l'issue de la séance du 14 juin 2024 mettait ces demandes en délibéré, et a rendu ses conclusions le 8 juillet dernier, desquelles il ressort que :

- Article 5 : Il est enjoint au ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire et au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, de prendre un arrêté modificatif fixant des plafonds départementaux de destruction de grands cormorans en eaux libres pour la période 2022-2025, dans un délai de quatre mois à compter de la notification de la présente décision…

 

Pour lire en entier le document du Conseil d’Etat, c’est ICI