Les forêts brûlent, les glaciers fondent, les rivières s’assèchent, les océans se plastifient... mais tout va bien. Les écolos ont encore des badges « Sauvons la planète » ! Ah, l’écologie, ce mot magique qu’on entend partout. À croire que c’est devenu un accessoire de mode, au même titre que le coton bio et le cuir synthétique. Pendant que ces calamités nous étouffent et que l’air devient irrespirable, les associations écolos, elles, multiplient les communiqués de presse, les campagnes de collecte de dons et les conférences « pour sensibiliser le public ». Sensibiliser est devenu l’arme absolue.
Ça ne change pas grand-chose, mais ça donne bonne conscience. On les voit donc compter les oiseaux, observer les chauves-souris, mesurer la taille des algues vertes… et solliciter des dons. Bref, une activité dont l’impact concret sur la nature reste aussi visible qu’un grain de blé dans un sac d’orge. Et si ces campagnes ne servaient qu’à nous faire croire que tout n’est pas perdu, pendant que la réalité, elle, s’échappe par la porte de derrière ? On pourrait en rire si ce n’était pas si triste, car malgré les discours fleuris et les photos de militants déguisés en abeilles, la nature continue à mourir. Si la nature va mal, ce n’est évidemment pas la faute des associations écolos. Non, ce sont les autres, toujours les autres : les chasseurs, les agriculteurs, les pêcheurs, les automobilistes… bref, tous ceux qui osent mettre les bottes dehors. Les « verts » ciblent leurs ennemis, et dans ce rôle, le chasseur est parfait, caricatural, rural, armé... Le rêve pour ces écolos de se construire une image de justicier des bois. On pourrait croire que ces associations, nées pour défendre la nature, se battraient contre les vraies causes de la dégradation : la déforestation, la bétonisation, la surconsommation, la pollution industrielle. Mais non : le combat est ailleurs, plus simple, plus visible : des vidéos sur les réseaux sociaux, des tribunes enflammées, des campagnes chocs. Et pourtant, beaucoup de chasseurs réhabilitent des zones humides, restaurent les haies, aménagent des chemins, entretiennent les allées forestières, alimentent les points d’eau en période sèche... en toute discrétion, sans slogan ni banderole...
alabillebaude
La chasse... demain !

Peu d’éléments sont connus sur ses zones de reproduction et d’hivernage, bien qu’il ait niché en Sibérie et au Kazakhstan avant de migrer vers l’Europe et l’Afrique. Déjà signalé en déclin dès 1912, le courlis à bec grêle aurait disparu au milieu des années 1990, selon une étude menée par la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB). Cette extinction, selon Amy Fraenkel (Convention sur les espèces migratrices), est un signal d’alarme majeur pour la protection des oiseaux migrateurs. Elle met en évidence la nécessité d’actions de conservation rapides et coordonnées, appuyées sur des données scientifiques solides. Geoff Hilton, du Wildfowl & Wetlands Trust, a exprimé sa « profonde tristesse », reconnaissant que la communauté scientifique a peut-être tardé à réagir face au déclin observé. L’UICN souligne que d’autres espèces apparentées, comme le courlis cendré, subissent également une forte régression, notamment au Royaume-Uni. Pour Jacques Trouvilliez, secrétaire exécutif de l’AEWA, cette disparition rappelle l’importance d’un engagement politique durable et de moyens renforcés pour protéger la biodiversité migratrice. Symbole d’un échec collectif, la perte du courlis à bec grêle illustre la fragilité des équilibres écologiques et l’urgence de préserver les habitats naturels. (Illustration : Muséum national d’Histoire naturelle).
Depuis les premières sociétés humaines, la chasse n’était pas seulement une question de survie, mais un rapport au monde naturel. Suivre une piste, interpréter des traces, anticiper le déplacement d’un animal exigeaient patience, effort et intelligence. La poursuite était l’école de l’humilité : l’homme se mesurait à la nature dans un jeu d’incertitude dont il n’était pas toujours le vainqueur. C’est cette part d’imprévisible qui donnait à la chasse sa légitimité et son intensité morale. L’animal avait une chance, parfois minime certes, mais toujours réelle, d’échapper au prédateur humain. L’équité résidait dans cet équilibre fragile, dans cette reconnaissance implicite que la victoire ne devait pas être garantie. Or, dans de nombreuses pratiques contemporaines, la poursuite s’amenuise ou disparaît. L’affût fixe, la chasse depuis une cache ou à proximité d’un point d’appât réduisent l’aléa à presque rien. L’animal n’est plus poursuivi ; il est attendu. L’instant de la rencontre, autrefois fruit d’un long cheminement, devient prévisible, parfois même inévitable. Ces méthodes exigent une forme de connaissance : savoir où se placer, comprendre les habitudes du gibier, choisir le bon moment. Mais elles transforment la chasse en embuscade. La tension dramatique du suivi s’efface devant l’efficacité. Le chasseur n’est plus dans une relation de poursuite mais dans une logique d’optimisation...
Pour Samuel Carteret, cette expérience était une grande première : « Je n’avais jamais fait de figuration. J’imaginais que tout irait vite, mais chaque scène demande plusieurs prises. C’est fascinant de découvrir ce monde où tout doit être parfait ». Même étonnement pour Sylvain Delaveau : « On reprend, on arrête, on reprend encore… C’est exigeant, mais passionnant. J’apprends autant des autres figurants que de l’équipe du film ». Cédric Henrard, venu spécialement de Rocroi, a répondu à l’annonce publiée dans L’Ardennais. Il raconte avec enthousiasme : « C’est une superbe expérience, même si c’est long. On doit rester concentré, tout en profitant de l’ambiance. Je le referais sans hésiter ». Son Land Rover, choisi pour la scène, a presque volé la vedette à son propriétaire. Quant à Florian de Finance, vétéran de la figuration régionale, il est venu avec… ses chiens. « Ils jouent aussi ! » plaisante-t-il. Chauffeur routier dans la vie, il apprécie ces tournages qui lui permettent de s’évader : « On change de quotidien, on devient un autre. Un chasseur, un soldat, un invité de mariage… C’est grisant ». Mais derrière la magie, il y a la rigueur. Maëva Ranc, seconde assistante à la mise en scène, veille au millimètre près au bon placement de chacun : « Il faut de la coordination. Les figurants doivent refaire les mêmes gestes, se souvenir de tout ». Entre deux prises, certains lisent, d’autres discutent à la buvette improvisée à l’écart des caméras. Sous la direction de Sarah Arnold, « L’Espèce explosive » mêle drame et fantastique : un gendarme iconoclaste enquête sur la disparition d’un agriculteur en conflit avec des chasseurs, tandis que des sangliers géants ravagent les cultures. Le film, avec Vincent Dedienne au casting, sortira fin 2026. Pour ces figurants d’un jour, le cinéma a laissé un souvenir impérissable : une parenthèse enchantée où, le temps d’une chasse imaginaire, ils ont goûté à la magie du septième art.
Autrefois confinées à la mer des Sargasses, ces algues brunes formaient un habitat essentiel pour poissons, tortues et invertébrés. Désormais, leur prolifération est devenue incontrôlée. Selon une vaste étude publiée dans « Harmful Algae » par la Florida Atlantic University, la GASB s’est développée presque chaque année depuis 2011, atteignant aujourd’hui une taille record, plus de deux fois la largeur des États-Unis continentaux. Les chercheurs pointent un facteur clé : l’enrichissement en nutriments des eaux atlantiques. Entre 1980 et 2020, la teneur en azote des sargasses a augmenté de 55 %, signe d’une fertilisation croissante due non seulement aux processus marins (remontées d’eau, courants), mais surtout aux apports venus de la terre : ruissellements agricoles, effluents urbains et dépôts atmosphériques.
Le fleuve Amazone, en particulier, déverse chaque année d’immenses quantités d’azote et de phosphore, stimulant la croissance explosive des algues. Ces masses végétales sont ensuite transportées par les courants atlantiques, notamment le Loop Current et le Gulf Stream, jusqu’aux Caraïbes et au golfe du Mexique. Là, elles s’échouent sur les plages, asphyxient les récifs coralliens, dégradent les eaux littorales et dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz toxique et nauséabond. En se décomposant, elles libèrent aussi du méthane, contribuant à l’effet de serre. Pour les populations côtières, le coût écologique et économique est considérable : tourisme sinistré, pêche perturbée, dépenses massives de nettoyage. Certaines zones des Antilles ou de Floride connaissent déjà des épisodes d’échouages géants, comparables à des « marées brunes ». Les scientifiques appellent à une coopération internationale : réduire les apports de nutriments d’origine terrestre, améliorer la surveillance satellitaire et développer des modèles prédictifs. Car ce ruban brun pourrait n’être qu’un avertissement : avec le réchauffement climatique et la pollution diffuse, d’autres océans risquent, eux aussi, de voir surgir ces nouvelles marées d’algues, symboles d’un océan en déséquilibre.
Cette progression, due principalement à la déprise agricole et au reboisement, s’accompagne d’une forte hétérogénéité régionale : la Bretagne et le pourtour méditerranéen gagnent du terrain, tandis que d’autres zones stagnent. En quarante ans, le volume de bois sur pied a augmenté de près de 50 %, renforçant le rôle économique et écologique de cet écosystème. Mais cette expansion masque une dégradation préoccupante de la santé forestière. La mortalité des arbres a plus que doublé en dix ans, atteignant 16,7 millions de m³ par an entre 2015 et 2023 (+125 %). Sécheresses, insectes ravageurs (comme les scolytes) et maladies (chalarose du frêne, pathologies du châtaignier) sont les principales causes. La France compte désormais 159 millions de m³ de bois mort, soit 5 % du total. Dans le même temps, la croissance biologique ralentit : de 91,5 à 87,8 millions de m³/an, traduisant le stress croissant des peuplements. Les indicateurs de santé confirment cette tendance : 8 % des arbres (près de 193 millions) présentent un houppier altéré ou un dépérissement visible. Le phénomène touche particulièrement le Grand Est et les massifs montagneux, et concerne surtout le frêne, le châtaignier, le chêne pédonculé et l’épicéa...
Proclamé Cuisinier de l’année 2023 par Gault & Millau, Nasti met à l’honneur une cuisine sincère et respectueuse de la faune, où rien ne se perd. Pendant plus d’un mois, La Table d’Olivier Nasti et La Winstub du Chambard accueilleront des menus inspirés par les forêts vosgiennes et les retours de chasse. Le chef s’entoure de grands noms de la gastronomie française : Édouard Loubet, Bruno Doucet, Laurent Arbeit, Camille Delcroix, Mathias Marc, Jean Coussau et Stéphanie Le Quellec, réunis autour d’une même passion : la chasse comme art de vivre. Les grands rendez-vous du festival :
Pionnière du concept depuis vingt ans, l’UICN avait publié une première version de ce Standard en 2020, devenue une référence mondiale pour concevoir, vérifier et évaluer les initiatives SfN. Selon la directrice générale de l’UICN, Dr Grethel Aguilar, cette révision « renforce la vision d’un développement en harmonie avec la nature » en apportant des orientations plus claires, des garanties accrues et une attention particulière à l’impact à long terme. Le nouveau Standard aide ainsi les gouvernements, entreprises et communautés à mettre en œuvre des solutions inclusives, efficaces et durables, au bénéfice conjoint de la nature et des populations. Présentée en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), cette publication témoigne du leadership de l’UICN et du soutien constant de la France depuis la COP21. Pour l’AFD, ce Standard constitue un outil clé pour accroître la confiance et le financement des SfN, en garantissant la rigueur scientifique et la solidité sociale des projets. La nouvelle édition s’appuie sur cinq années d’expérience et d’application. Elle adopte une approche plus systémique, reliant les dimensions écologiques, sociales et économiques. Le texte simplifie la structure et le langage, renforce les droits et l’équité, et place les peuples autochtones et communautés locales au cœur de la gouvernance. Les mécanismes de grief, de gestion adaptative et les critères de viabilité financière ont été clarifiés, tout comme les conditions politiques et réglementaires favorables à la mise à l’échelle des SfN. Examinée par les organes techniques de l’UICN, la norme est accompagnée d’un guide pratique et d’un outil d’auto-évaluation en ligne.
Tous redoutent une crise majeure du pastoralisme, pilier de l’économie et du patrimoine montagnard. « Nous sommes à la veille d’un drame humain », ont averti plusieurs intervenants, dénonçant le sentiment d’abandon des éleveurs confrontés à la multiplication des attaques. Jean-Marie Bernard, président du département des Hautes-Alpes, a notamment remis en cause la fiabilité du comptage du loup par l’OFB et appelé à « redonner confiance au terrain ». Les éleveurs, contraints d’utiliser des chiens de protection, doivent désormais gérer aussi les tensions croissantes avec les randonneurs, révélatrices d’une fracture entre les différents usages de la montagne. Les élus appellent à une politique plus équilibrée entre préservation de la biodiversité et maintien des activités pastorales, rappelant que les zones de montagne, couvrant 30 % du territoire national, concentrent 17 % des exploitations agricoles, essentielles à la vie rurale. L’Anem réaffirme son soutien au pastoralisme, activité indispensable à l’aménagement du territoire, à la prévention des incendies et à la préservation de la biodiversité...
Encadrée par une réglementation nationale et locale, la chasse est réservée à près d’un million de pratiquants titulaires d’un permis de chasser, après une formation et un examen. Celui-ci évalue la connaissance des espèces, la maîtrise des règles légales (quotas, calendriers, zones) et la sécurité des armes. Depuis 2020, une remise à niveau obligatoire tous les dix ans renforce les compétences des chasseurs. L’arrêté du 5 octobre 2020 a introduit des obligations supplémentaires pour les chasses collectives au grand gibier : port du gilet fluorescent, signalisation temporaire des zones de chasse et formation décennale sur la sécurité. Ces dispositions complètent le Schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC), qui adapte les règles aux particularités locales (zones sensibles, périodes de reproduction, fréquentation). Les autorités locales disposent de pouvoirs spécifiques : le préfet peut restreindre l’usage des armes dans certaines zones à risque (routes, habitations, stades), tandis que le maire peut instaurer un périmètre de sécurité autour des habitations, jusqu’à 200 mètres, en cas de danger. La plupart des accidents proviennent de fautes humaines évitables : tirs non orientés vers le sol, angles dangereux, absence d’identification de la cible ou tirs en direction d’habitations. Ces erreurs rappellent que le respect strict des consignes de sécurité reste la meilleure prévention. La gendarmerie agit à trois niveaux : prévention (contrôles, rappels des règles), accompagnement (appui aux autorités locales) et intervention (constats, enquêtes, sécurisation des lieux). Elle contribue ainsi à garantir la sécurité de tous les usagers de la nature et à préserver une cohabitation équilibrée entre chasseurs et non-chasseurs, dans le respect de la biodiversité et des réglementations en vigueur.
L’année 2025 marque la cinquième année de fonctionnement de l’écocontribution et les résultats sont éloquents : en 2024, ce sont 172 nouveaux projets qui ont été déposés et validés. Chaque trimestre, de nouvelles initiatives sont proposées par les fédérations, qui rendent également compte de leurs réalisations sur les 18 mois précédents, illustrant ainsi la cohérence et la fiabilité du dispositif. Aujourd’hui, plus de 32 000 communes participent à l’écocontribution. Cette proximité territoriale permet de produire des résultats tangibles : 416 000 hectares d’infrastructures agroécologiques implantés, 1 750 kilomètres de haies, buissons et arbres isolés plantés, 404 protocoles scientifiques sur la faune sauvage réalisés, et plus de 42 500 sorties de terrain effectuées pour le suivi écologique. Chaque action contribue à restaurer des habitats, reconstituer des corridors écologiques et mieux connaître les espèces protégées.
L’écocontribution dépasse le simple financement : l’État apporte 10 euros par permis de chasser validé, tandis que les chasseurs contribuent eux-mêmes à hauteur de 5 euros chacun, soit près de 5 millions d’euros par an. Cette contribution volontaire et pérenne souligne les actions engagées depuis des années par les fédérations pour la préservation de la nature. Au-delà de l’aspect financier, l’écocontribution démontre que la « conservation par l’usage » – c’est-à-dire la gestion durable des milieux naturels par leur usage raisonné – fonctionne réellement. Chaque haie plantée, chaque mare restaurée et chaque protocole scientifique réalisé est un pas supplémentaire pour garantir une biodiversité plus résiliente aux générations futures. Depuis sa création par la loi chasse du 24 juillet 2019, ce dispositif a permis de financer de nombreux projets concrets de protection et de restauration des milieux naturels, franchissant désormais le cap du 1 000