Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Je sonne de la trompe -

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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Vétérinaires et faune sauvage : entre devoir de soin et cadre légal...

Dans un communiqué publié le 18 août 2025, l’association « Vétérinaires Pour la Biodiversité » (VPB) appelle la profession à sécuriser ses relations avec les centres de soins pour faune sauvage. Elle propose une convention-type de mécénat, afin de clarifier la gratuité éventuelle des actes, l’abandon d’honoraires et le régime fiscal applicable, tout en garantissant le respect du Code de déontologie. L’article R.242-48 du Code rural rappelle le devoir de répondre, dans la mesure du possible, à un animal en péril, et d’orienter le demandeur si l’on ne peut intervenir. Les honoraires doivent être fixés avec « tact et mesure » (R.242-49), et toute pratique qui compromet la qualité des soins par une baisse artificielle est prohibée. Côté compétence légale, tout vétérinaire peut prodiguer des soins d’urgence à un animal sauvage pour mettre fin à ses souffrances, ou permettre son transfert vers un centre habilité. Les fiches professionnelles de l’Ordre précisent les modalités pratiques (accueil temporaire, traçabilité, orientation), utiles pour sécuriser la prise en charge en clinique. Quant aux centres de sauvegarde, ils relèvent du Code de l’environnement (notamment L.413-1 à L.413-5) et de textes d’application, qui fixent les conditions d’agrément, les installations et les certificats de capacité. En pratique, la capture et la détention, par des particuliers, d’animaux sauvages protégés sont prohibées. L’orientation vers des structures autorisées est donc la règle. Lorsque la relation clinique-centre prend la forme d’un mécénat, le cadre fiscal doit être explicite : pour les entreprises (sociétés d’exercice), la réduction d’impôt de l’article 238 bis CGI est en principe de 60 % dans la limite du plus élevé entre 20 000 € et 0,5 % du chiffre d’affaires, puis 40 % au-delà de 2 M€ de dons. Pour les particuliers, l’article 200 CGI ouvre droit à 66 % de réduction dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ces avantages supposent un intérêt général réel (absence de contrepartie) et des reçus fiscaux conformes. La convention VPB peut donc aider à distinguer mécénat et prestation (valeur des actes, contreparties, visibilité), à sécuriser la gratuité lorsqu’elle est choisie, et à formaliser l’orientation vers les centres. L’enjeu est double : protéger la faune en détresse et protéger les vétérinaires par un cadre juridique, déontologique et fiscal clair.


Salon « Terre de Chasse » : parc du château Filhot, Sauternes, du 29 au 31 août...

Née en Gascogne, terre de traditions cynégétiques, l’aventure « Terre de Chasse » s’inscrit dans l’héritage des grands rendez-vous de Sauternes. Trente ans après « Cheval, Chasse, Pêche, Nature » au château Filhot, l’événement a été relancé avec succès : l’édition 2024 a réuni 16 000 visiteurs, 150 exposants, 1 000 chiens et vu tirer 27 000 cartouches. La 2 édition revient du vendredi 29 au dimanche 31 août 2025 dans le parc du Château Filhot, monument historique fondé en 1709 et grand cru classé, encore familial. Objectif de cette édition 2025 : faire encore mieux, aux portes de Bordeaux, juste avant l’ouverture générale. Au programme : plus de 150 exposants attendus (armes et munitions, optiques, équipements et accessoires, coutellerie, archerie, voyages, produits pour chiens), mais aussi un large espace « terroir », des artistes animaliers et les associations cynégétiques pour parler avenir de la chasse, culture et biodiversité. Côté canin, un pôle dédié rassemblera clubs de race, régionales d’élevage, équipages de chasse à courre et démonstrations (chiens d’arrêt, retrievers, chiens courants, secours canins). Les animations montent en puissance : fauconnerie, concours, tests de matériel et un ball-trap élargi avec 10 pas de tir au vol, une alvéole « Rabbit » et deux sangliers courants (dont un animé par Marius). Nouveauté : un village pêche pour s’initier ou se perfectionner. Browning Europe et Solognac ont confirmé leur présence pour dévoiler leurs nouveautés 2025. L’art de vivre du Sud-Ouest sera célébré lors du grand dîner Gueuleton le samedi 30 août au soir (places limitées). Infos pratiques : Château Filhot, 33210 Sauternes. Horaires : ven. 29 (10h-20h), sam. 30 (9h-20h), dim. 31 (9h-18h). Tarifs : 10 € (1 jour), 18 € (2 jours), 26 € (3 jours), gratuit –12 ans, groupe (≥20 pers.) 8 € la journée. Accès facile (avion, train, autoroute) et parking gratuit.

 

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La semaine en bref...

- Aude : le violent incendie de début août, a ravagé quelques 17 000 hectares de pinède et de garrigue, dont 2 300 hectares de forêts publiques. Les pins d’Alep, représentant 80 à 90 % des essences touchées, ont été particulièrement affectés. Stéphane Villarubias, directeur territorial de l’ONF pour l’Aude, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales, dresse un bilan alarmant : environ 500 000 m³ de bois morts devront être traités, soit plus du double du volume habituel écoulé chaque année. Une fois le feu totalement éteint, l’ONF entamera un chantier inédit. Sa première mission consistera à sécuriser les sentiers, routes et pistes pour éviter tout danger lié aux arbres calcinés, puis à nettoyer les zones sinistrées. Un état des lieux sera établi grâce à des images satellites, complété par des relevés sur le terrain à partir d’octobre. Le bois vendable sera mis sur le marché, et les autres, non vendables seront utilisés pour fabriquer des palettes ou transformés en plaquettes forestières destinées aux chaufferies industrielles des collectivités. Face à l’ampleur des dégâts, un comité de pilotage sera mis en place afin de planifier l’avenir des Corbières. L’objectif : favoriser le renouvellement naturel des peuplements, sans reboisement massif. Avec l’automne et les premières pluies, un reverdissement est attendu, même si les troncs calcinés resteront visibles longtemps.

 

- Aveyron : à Mostuéjouls, la population de mouflons se porte bien, affirme la FDC 12. À quelques semaines de l’ouverture de la chasse, l’organisme confirme la bonne santé de cette espèce emblématique, implantée dans la commune depuis son introduction en 1966. Ce territoire reste aujourd’hui le principal refuge des mouflons aveyronnais, descendants des premiers lâchers, renforcés par une dizaine d’animaux supplémentaires entre 1969 et 1973. Depuis deux ans, la FDC 12 observe attentivement cette population d’ovins sauvages à travers le programme CYNOBS, conduit en partenariat avec l’OFB et financé par l’Ecocontribution. Quatre circuits de comptage sont effectués plusieurs fois par an. Cette surveillance mobilise techniciens, chasseurs, arboriculteurs et propriétaires bénévoles, tous impliqués dans la préservation et le suivi de l’espèce. Les données collectées sont jugées positives, et, malgré les incendies récents et l’augmentation du plan de chasse, la population reste « stable et dynamique ». Un autre indicateur réjouit les observateurs : la nette amélioration de la qualité des trophées, signe d’une bonne vitalité génétique et d’un équilibre écologique préservé sur le territoire.

 

- Côtes d’Armor : le samedi 16 août 2025, un sanglier mort a été découvert sur la plage de Lermot, à Hillion. Le signalement ayant été fait par des promeneurs, la mairesse, Annie Guennou, a rapidement sollicité l’intervention de la gendarmerie, de l’OFB et de la réserve naturelle. Selon les premiers témoignages, l’animal se serait piégé entre Morieux et Hillion avant de se noyer, la marée rejetant ensuite son corps sur le sable. La carcasse a été sécurisée et confiée à l’OFB pour analyses. Ce nouvel incident relance les inquiétudes sur les algues vertes. Depuis janvier, quatre cadavres de sangliers ont été retrouvés sur les plages des Côtes-d’Armor. La zone, connue pour sa prolifération d’ulves, est régulièrement pointée du doigt. En mars dernier, le parquet de Brest avait confirmé qu’un sanglier découvert en 2024 à Morieux était mort par intoxication à l’hydrogène sulfuré, gaz dégagé par la décomposition de ces algues. La question d’un lien entre les mortalités animales et ce phénomène environnemental reste donc sensible. Pour autant, aucune trace d’algues vertes n’a été constatée lors de l’intervention des forces de l’ordre.

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On parle de plus en plus de « chasseur amateur » et ce n’est pas bon signe...

Il est frappant de constater à quel point le mot amateur semble, aujourd’hui, sonner comme une insulte. Jadis, l’amateur désignait celui qui aime, celui qui se passionne sans compter, celui qui s’engage non pour un salaire mais pour un plaisir. Or, lorsqu’on parle désormais de « chasseur amateur », le terme bascule aussitôt dans la dérision : comme si aimer la chasse était devenu un défaut, et non plus un élan. On nous explique qu’il faudrait distinguer les « vrais » des « faux », les professionnels des simples dilettantes. La chasse de loisir, jadis présentée comme tradition, devient alors une distraction frivole, coupable parce que joyeuse. Il ne faudrait plus éprouver d’enthousiasme à tuer un animal : cela serait indécent. Non, il faut la mine grave, l’air accablé, comme un bourreau qui accomplit un devoir, regrettant la nécessité mais s’y pliant. Ainsi la chasse, vidée de son caractère festif, se transforme en sinistre obligation. Hypocrisie suprême : sous prétexte d’éthique, on ne supprime pas la chasse, on la professionnalise. L’animal ne gagne rien, le chasseur ne gagne rien, mais la société gagne un discours moral, celui du sérieux, de la régulation, de la contrainte. On dénie au chasseur le droit de sourire, mais on lui accorde celui d’exécuter, à condition qu’il s’exécute lui-même à paraître contrit. Peut-être est-ce là l’avenir : une chasse sans joie, une chasse triste mais respectable, où l’amateur, figure de la passion naïve, est chassé à son tour par le professionnel, figure de la légitimité austère. Car il faut bien sauver les apparences, et rien n’est plus dangereux que le bonheur affiché de celui qui tue par amour d’un geste ancestral.


Le retour des grands cerfs sur les places de brame

Chaque année, dés la fin du mois d'août, les grands cerfs retrouvent les places de brame, points fixes et traditionnels de leurs parades nuptiales. Depuis le printemps, leur cycle annuel s’est déroulé selon un rythme très précis. A la fin de l’hiver, les mâles ont quitté les hardes de biches et de jeunes, pour mener une vie plus solitaire. Ils préparaient alors la chute de leurs bois, phénomène qui survient entre février et avril, selon l’âge et la condition des individus. Cet abandon des bois n’est pas une perte, mais une étape physiologique programmée : les androgènes baissent, l’ostéolyse s’installe, et les structures osseuses se détachent. S’ouvre alors une période de croissance intense. Durant 120 à 140 jours, la ramure se reconstitue à partir des pivots, d’abord sous la forme de tissus vivants très vascularisés, protégés par un velours riche en vaisseaux sanguins. C’est une phase d’activité métabolique spectaculaire, avec une vitesse de croissance pouvant atteindre 2 à 3 centimètres par jour chez les grands sujets. La minéralisation progressive durcit les bois à mesure que l’été avance, jusqu’à ce que les velours soient éliminés par des frottis répétés sur la végétation. Chez les individus de moins de onze ou douze ans, cette régénération se traduit le plus souvent par une amélioration de la ramure et du poids des bois, qui peuvent gagner plusieurs centaines de grammes d’une saison à l’autre. Au-delà de cet âge, la ramure tend à stagner ou à régresser, reflétant le vieillissement progressif du cerf. Fin août, les mâles sont donc au maximum de leur condition physique : réserves suffisantes, masse musculaire développée, et un système hormonal saturé de testostérone qui déclenche les comportements sexuels typiques de la période du brame...

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« ITF 30 » : le réflexe vital du chasseur responsable

La pratique de la chasse reste profondément ancrée dans la culture et le patrimoine, mais elle implique aussi une responsabilité majeure : celle de préserver la vie et la sécurité de chacun. Les statistiques le rappellent avec insistance : dans la majorité des accidents de chasse, ce n’est ni le hasard, ni la fatalité, mais bien une négligence humaine qui est en cause. C’est précisément pour enrayer ce risque qu’a émergé le principe « ITF 30 », un code simple et mémorable qui condense les trois fondamentaux de la sécurité cynégétique. Le « I » pour identification, rappelle une règle élémentaire : ne jamais presser la queue de détente sans avoir parfaitement reconnu la cible et son environnement immédiat. Aucun doute n’est tolérable, car la confusion entre un animal et un chasseur, parfois partiellement dissimulé par la végétation, conduit inévitablement à un drame. Vient ensuite le « TF », pour tir fichant, qui impose que chaque balle soit dirigée vers le sol, et non en trajectoire horizontale ou ascendante. Un tir fichant réduit de manière drastique le risque de voir un projectile parcourir des centaines de mètres au-delà de la zone de chasse, et frapper un promeneur, un agriculteur ou un autre chasseur posté. Enfin, le « 30 » renvoie à l’angle de 30° qu’il convient de respecter par rapport aux postes voisins. Cet angle, pensé comme un cône de sécurité, protège les chasseurs disposés de part et d’autre d’une ligne de tir, et rend, en pratique, presque impossible le ricochet dangereux qui pourrait les atteindre. Ainsi, la combinaison de ces trois règles simples : identifier, tirer fichant et respecter les 30°, constitue une barrière quasi infranchissable, réduisant statistiquement de 99 % les risques d’accidents...

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Arthrose du chien : comment la détecter, la ralentir et préserver la qualité de vie de son compagnon

L’arthrose est une maladie dégénérative des articulations qui ne touche pas seulement les humains. Elle affecte également une proportion importante de nos chiens de chasse, parfois dès un âge relativement jeune. Elle se manifeste par une usure progressive du cartilage articulaire, provoquant douleur, raideur et diminution de la mobilité. Si cette affection ne peut être totalement guérie, il existe néanmoins des moyens de la prévenir, de la ralentir et d’améliorer la qualité de vie des chiens qui en souffrent. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’arthrose n’est pas seulement une maladie du chien âgé. Bien que les premiers signes apparaissent le plus souvent à partir de 7 ou 8 ans, certaines races de grande taille ou prédisposées (Labrador, Golden Retriever, chiens d’ordre, grands griffons...) peuvent développer des signes arthrosiques dès l’âge de 4 ou 5 ans, notamment après un traumatisme articulaire, une dysplasie de la hanche ou du coude, ou encore une activité physique intense. Les chiens de chasse, soumis à des efforts répétés sur terrain accidenté, sont particulièrement exposés. Les débuts de l’arthrose passent souvent inaperçus. Le chien manifeste une raideur matinale, a plus de mal à se lever après un repos prolongé, semble réticent à courir ou à sauter, ou présente une boiterie légère mais persistante. Il peut également rechigner à monter dans la voiture ou à emprunter les escaliers. Ces signes s’accentuent généralement par temps froid ou humide. Identifier ces symptômes précocement est essentiel pour mettre en place une prise en charge adaptée...

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Un chien de chasse au milieu des fleurs… et ça a fait « scratch ! »

En 1941, une simple balade dans les prés du Jura avec son chien a déclenché une idée révolutionnaire chez l’ingénieur vaudois George de Mestral. Alors qu’il ôtait des bardanes accrochées à ses vêtements et à la fourrure de son compagnon à quatre pattes, il observe au microscope les minuscules crochets capables de s’agripper aux boucles de tissu. Fasciné, il décide, au fil de dix années d’expérimentations, d’en reproduire mécaniquement le principe. À ses débuts, le dispositif était conçu à partir de coton, matériau séduisant sur le plan visuel, mais hélas peu durable. C’est seulement après avoir transféré ses efforts vers le nylon, puis le polyester, matériaux dotés d’une durabilité et d’une « mémoire de forme », qu’il parvient à développer un système fiable de fermeture à crochets et boucles, qu’il nomme « Velcro », contraction astucieuse de velours et crochet. De Mestral dépose sa demande de brevet en Suisse en 1951, qui est accordé en 1955, marquant la naissance de « Velcro SA », la première entreprise à industrialiser cette technologie. Dans les années suivantes, Velcro se développe rapidement. La marque est déposée aux États-Unis en 1958 et l’invention est adoptée dans des secteurs aussi variés que l’habillement, les chaussures, avec la première basket à scratch présentée par Puma aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, et même l’aérospatial, puisque le Velcro accompagne les astronautes d’Apollo 11 sur la Lune en 1969. Véritable symbole des années 1960, cet ingénieux système reste omniprésent aujourd’hui...

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Feux de forêt : la gendarmerie fait parler les indices...

Sous l’éclairage clinique du laboratoire, un expert en incendies prépare soigneusement ses gants et sa blouse avant de manipuler des échantillons de terre brûlée, de charbon et de bois calciné prélevés sur des sites sinistrés. Ces matériaux, typiques des feux en milieu naturel, sont analysés dans un centre spécialisé regroupant plusieurs dizaines de professionnels, dont une partie exclusivement dédiée aux enquêtes sur les incendies. Leur mission principale est la détection d’éventuels accélérants, souvent des liquides inflammables, dont la présence peut appuyer la thèse d’un incendie criminel. La procédure débute par la recherche de composés volatils, chauffés afin de libérer des gaz analysés par chromatographie en phase gazeuse, puis identifiés au spectromètre de masse, ce qui permet d’obtenir une véritable « empreinte chimique » des substances présentes. Une seconde étape vise les composés plus lourds, tels que les huiles ou les fiouls, grâce à l’utilisation de solvants. Ces méthodes sont mises en œuvre dans le cadre d’enquêtes complexes, comme celle de l’incendie ayant ravagé récemment plusieurs milliers d’hectares dans l’Aude, où l’origine humaine reste envisagée. Chaque analyse fournit des éléments décisifs pour confirmer ou écarter l’hypothèse d’un acte volontaire, tout en intégrant la dimension chimique dans le processus judiciaire. Toute enquête commence cependant bien avant l’arrivée des échantillons au laboratoire... 

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Sanglier : peut-on prévoir l’évolution des populations un an à l’avance ?

La question du devenir des populations de sangliers (Sus scrofa) revient chaque année parmi les chasseurs, les forestiers et les agriculteurs. Espérer anticiper les effectifs de cette espèce emblématique paraît complexe tant sa dynamique démographique est réputée imprévisible. Pourtant, plusieurs paramètres biologiques et écologiques permettent d’établir des tendances à court terme, notamment sur une échéance d’un an. Le premier facteur déterminant est la fructification forestière, et plus particulièrement l’abondance de glands de chênes et de faînes de hêtres. Ces ressources constituent la base de l’alimentation hivernale du sanglier. Lors des années dites de « glandée » ou de forte fructification, les laies entrent en chaleur plus tôt, parfois dès le mois d’octobre, et affichent un meilleur état corporel grâce à une réserve lipidique accrue. Une laie adulte peut alors mettre bas de 5 à 8 marcassins en moyenne, contre 2 à 3 seulement lors des années de disette. Une bonne fructification peut donc amener le taux de reproduction à plus de 200%, c’est-à-dire qu’avec une population résiduelle de 100 animaux à la fermeture, on se retrouve avec 300 têtes à l’ouverture. Le second indicateur essentiel réside dans la structure d’âge et de sexe des compagnies. Les laies adultes, âgées de 2 ans révolus à 6 ans, sont les plus productives. Elles synchronisent les chaleurs des jeunes femelles, ce qui entraîne une concentration des naissances au printemps...

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Nos chiens ne sont pas des machines...

Qu’ils soient d’arrêt, broussailleurs ou courants, nos chiens de chasse prennent des risques à chaque sortie. Terrain accidenté, ronces, barbelés, parasites, gibier blessé… l’animal est en première ligne et subit un engagement physique intense que beaucoup de maîtres sous-estiment encore. Trop souvent, on les considère comme de simples auxiliaires : on les sort au petit matin, on les range le soir, et on les ressort la semaine suivante sans plus d’attention. Pourtant, qui n’a pas vu un conducteur retirer une poignée de tiques accrochées depuis la sortie précédente, preuve que le chien a passé sept jours entiers avec ces parasites au contact de sa peau ? Un examen le soir même aurait suffi à éviter l’inconfort, la douleur, voire les maladies que ces indésirables transmettent. Le danger ne vient pas seulement des tiques : échardes, plaies aux coussinets, oreilles écorchées, fatigue ou douleurs articulaires sont légion et passent souvent inaperçues. Le paradoxe est là : nos chiens travaillent dur, mais leur suivi reste parfois négligé. Or un bon chasseur ne se juge pas seulement à son adresse au tir, mais aussi au respect qu’il porte à ses compagnons de chasse. Les soins réguliers, l’inspection minutieuse, une alimentation adaptée et la vigilance face aux signaux de fatigue sont autant de gestes simples qui font la différence entre le chien-instrument et le chien-partenaire...

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