- Cher : samedi dernier, trois chiens de chasse se sont retrouvés coincés dans une passe à poissons difficilement accessible, au bord de la rivière du Moulin, à Méreau, près de l’Arnon. L’alerte a été donnée par leurs propriétaires, et huit sapeurs-pompiers de Vierzon se sont rapidement rendus sur place, avec le renfort de la cellule sauvetage déblaiement de Bourges. Selon le lieutenant Denis Corot, commandant des opérations de secours, l’orifice étroit par lequel les chiens étaient entrés rendait l’opération délicate et longue. Les pompiers ont localisé les animaux et, après plusieurs heures d’efforts, ont réussi à les dégager vivants. L’intervention, débutée vers 10 h 30, s’est achevée aux alentours de 15 heures, permettant aux chiens de retrouver leurs propriétaires sains et saufs. Cette opération met en lumière la coordination et le professionnalisme des équipes de secours face à des situations complexes impliquant des animaux.
- Dordogne : le samedi 1er novembre, un homme de 67 ans a été grièvement blessé après une chute de dix-huit mètres depuis sa palombière située à Capdrot, au sud du département. L’accident s’est produit vers 8 heures du matin, alors que le sexagénaire, originaire de la région, tentait de réparer une planche en prévision d’une partie de chasse prévue le week-end. Selon les premiers éléments recueillis, il aurait glissé sur le bois rendu glissant par l’humidité avant de tomber lourdement au sol. Un témoin, présent au moment des faits, a immédiatement alerté les secours. Rapidement arrivés sur place, les pompiers de Villefranche-du-Périgord ont constaté la gravité de ses blessures, notamment au niveau de la colonne vertébrale et du coccyx. Face à la situation, ils ont sollicité l’intervention de l’hélicoptère Dragon 33 afin d’évacuer la victime vers l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. L’homme, dont le pronostic vital reste engagé, a été pris en charge par les équipes médicales bordelaises pour y recevoir des soins intensifs.
- Gironde : scène insolite samedi matin à Bourg-sur-Gironde, au nord de Bordeaux : un sanglier de 80 kilos a fait irruption dans le Carrefour Market de la commune, provoquant la stupeur des clients et du personnel. Vers 9h30, l’animal a défoncé la porte vitrée d’entrée avant de foncer à travers les rayons, renversant produits et présentoirs, jusqu’à la poissonnerie.
Après quelques minutes de panique, les employés ont réussi à le rediriger vers une sortie de secours, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer. Selon la direction, les dégâts s’élèvent à environ 5 000 euros, principalement sur la porte et le mobilier. La scène, captée par les caméras de surveillance, est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. Avec humour, le magasin a réagi : « Un client surprise a testé nos promos… et notre porte ! ». Un épisode aussi bref que spectaculaire dans cette commune paisible entourée de forêts et de vignes.
- Loire : à Commelle-Vernay, une boulangerie a failli vivre un épisode digne d’un cartoon : vers 10h30, un sanglier de près de 80 kilos a foncé droit sur la vitrine de l’établissement d’Olivier Brise. Poursuivi par des chiens lors d’une battue, la bête noire qui cherchait désespérément une sortie, n’a pas trouvé l’entrée... et s’est tapé la vitrine. À l’intérieur de l’établissement, les clients ont eu droit à une frayeur mémorable : « quand la vitre a lâché, ça fait un bruit fou », raconte le boulanger. L’animal paniqué a ensuite provoqué quelques dégâts matériels, fêlant plusieurs petites vitrines, mais heureusement, personne n’a été blessé. Il a poursuivi sa course folle à l’extérieur, laissant derrière lui une boulangerie un peu décoiffée et des clients avec une histoire incroyable à raconter, dont l’épilogue a été signé par les chasseurs qui ont fin à la cavale...
- Lot : le Pôle d’Équilibre Territorial et Rural (PETR) Figeac Quercy Vallée de la Dordogne, en charge de la Charte forestière, a organisé une journée de découverte de la « Sylvafresque ». Animée par le département Recherche, Développement et Innovation de l’ONF, cette rencontre a réuni une quinzaine de participants aux profils variés : professionnels forestiers, acteurs associatifs et agents des collectivités. Outil pédagogique, collaboratif et ludique, la « Sylvafresque » sensibilise le public aux grands enjeux liés à la forêt.
Inspirée des fresques du climat et de la biodiversité, elle permet de comprendre la complexité des écosystèmes forestiers, les services qu’ils rendent à la société et les pratiques de gestion durable nécessaires pour les adapter au changement climatique. Première du genre dans le Lot, cette formation marque une étape importante pour le territoire. Dès le début de l’année 2026, des ateliers ouverts à tous seront proposés, offrant l’occasion de découvrir la forêt autrement et d’agir concrètement pour sa préservation.
- Meuse : le président de la FDC, Hervé Vuillaume, a annoncé sa démission sur la page Facebook de la fédération. Cette décision, qui intervient dans un contexte particulièrement tendu, marque un tournant pour la chasse meusienne. Depuis plusieurs mois, les pressions s’étaient accrues pour organiser de nouvelles élections, après une série de démissions ayant fragilisé le conseil d’administration. Parallèlement, la régulation du grand gibier restait un sujet préoccupant, les dégâts agricoles étant estimés à plus de quatre millions d’euros. Dans son message, Hervé Vuillaume évoque un engagement « loyal et sincère » au service d’une chasse « accessible à tous ».
Toutefois, il déplore un « climat de déstabilisation politique » entretenu, selon lui, par une minorité de chasseurs et certains responsables politiques ou cynégétiques. Ce contexte, aggravé par une « médiatisation orientée » et des tensions avec les autorités préfectorales et le monde agricole, aurait rendu son action difficile, voire entravée. Après vingt-cinq années d’engagement, il estime donc que le moment est venu de « passer le relais » pour permettre un « regard renouvelé » sur la représentation fédérale. Il invite les chasseurs à participer activement aux élections anticipées, afin de préserver une gouvernance ouverte et unie.
- Nord : dans le département, la lutte contre le braconnage s’intensifie. En moins de dix jours, la FDC 59) a mené deux opérations marquantes pour interpeller des braconniers, confirmant son engagement pour une chasse légale et éthique. Le 26 octobre, aux Moëres, agents fédéraux, chasseurs et agriculteurs ont surpris trois braconniers anglais avec cinq lévriers, du matériel de vision thermique et des stupéfiants. Quelques jours plus tôt, à Solre-le-Château, une équipe de quatre agents a stoppé un véhicule de nuit, retrouvant une carabine chargée. L’auteur a reconnu les faits et sera poursuivi. Ces interventions illustrent la gravité du braconnage nocturne et parfois transfrontalier, qui menace la chasse responsable. Grâce au professionnalisme et à la vigilance de ses agents, la FDC 59 renforce les contrôles et la collaboration sur le terrain. L’objectif reste clair : défendre la faune, la ruralité et la chasse éthique, seule tolérable et respectueuse de la loi.
- Hautes-Pyrénées : dans les forêts du Sud-Ouest, les élèves du lycée forestier Jean Monnet de Vic-en-Bigorre ont, une nouvelle fois, prêté main forte à l’ONF pour la récolte de graines d’essences locales : chênes sessiles et chevelus, châtaigniers et chênes rouges d’Amérique. Ces peuplements, soigneusement sélectionnés pour leurs qualités génétiques et leur adaptation au climat, constituent une ressource essentielle pour le reboisement et la résilience forestière face au changement climatique. En 2025, plus de 1 400 litres de graines ont été collectés dans les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Hautes-Pyrénées.
Acheminées vers la sécherie de la Joux, elles seront triées, conditionnées et destinées aux pépinières forestières à travers la France. Pour les élèves, cette mission dépasse la simple récolte : elle offre une expérience de terrain unique, des échanges privilégiés avec les techniciens de l’ONF, et une mise en pratique de leurs savoirs botaniques. Ce partenariat, né dans les années 1980, nourrit à la fois la forêt de demain et les vocations forestières de jeunes passionnés.
- Pyrénées-Orientales : le 8 octobre dernier, le préfet du département a donné son feu vert à la création d’une retenue d’eau de 113 000 m³ sur le roc d’Aude, au-dessus de la station des Angles. Cette infrastructure vise à alimenter les canons à neige et à sécuriser l’enneigement artificiel, garantissant la pratique du ski même en cas de faibles précipitations. Malgré son rôle technique et temporaire, plusieurs associations écologistes menacent déjà de saisir la justice, dénonçant un prétendu impact environnemental. Pourtant, cette retenue n’est qu’un stockage provisoire : l’eau utilisée pour les pistes rejoindra son cycle naturel dès la fonte des neiges, contribuant au maintien des rivières et de la biodiversité locale. Une opposition qui, manifestement, ignore le fonctionnement réel de ce type d’ouvrage et les mesures prises pour préserver l’écosystème. La station souligne que cette solution allie développement touristique et gestion raisonnée de l’eau.
- Savoie : la semaine dernière, 13 jeunes chasseurs, venant d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Côte d'Or, ont pris part au Stage National Jeunes Chasseurs en Savoie, organisé par la Fédération régionale des Chasseurs d’Auvergne Rhône Alpes. Ce stage, devenu un événement majeur, offre aux participants une expérience inoubliable grâce à leur réussite au permis de chasse. Ils ont bénéficié de trois journées intensives alliant théorie et pratique, abordant des sujets variés comme la biologie des espèces montagnardes (chamois, chevreuil, mouflon), la réglementation, et la recherche au sang. Les jeunes ont aussi appris à régler leurs armes et à travailler en toute sécurité. Le dernier jour, une sortie en chasse a permis aux stagiaires d’appliquer leurs acquis dans des conditions difficiles, sous un temps gris et humide. Malgré cela, tous ont quitté la montagne avec des connaissances enrichies et des souvenirs précieux, certains ayant même réussi un tir concluant. Ce stage bénéficie d’une collaboration étroite entre l'ONF, l'OFB, le Parc Naturel Régional des Bauges et diverses fédérations locales, permettant à ces jeunes chasseurs de se former dans un cadre exceptionnel.
- Var : la municipalité de Fréjus a lancé un appel à la responsabilité de ses habitants : ne plus nourrir les sangliers qui s’aventurent de plus en plus près des zones urbaines. Dans un message publié sur Facebook le 22 octobre 2025, la Ville rappelle qu’il est strictement interdit d’alimenter ces animaux, sous peine d’une amende pouvant atteindre 450 euros, conformément au Code de l’environnement.
La population de sangliers, estimée à plusieurs dizaines de milliers dans le département, connaît une expansion préoccupante. En cherchant facilement de la nourriture, ces animaux s’habituent à la présence humaine, provoquant des dégradations, des nuisances et des risques pour la sécurité routière. La mairie insiste donc sur la nécessité de ne pas encourager leur venue en ville et de signaler toute situation problématique aux services compétents. Ce rappel vise à protéger à la fois les habitants, la faune sauvage et l’équilibre écologique local.
- Yonne : la présence du loup se fait de plus en plus sentir dans l’Yonne, où les attaques ont bondi de 50 % depuis le début de l’année, selon la préfecture. Entre janvier et octobre 2025, 34 attaques sur les 61 recensées pourraient être imputées au grand prédateur, contre 23 à la même période en 2024. Le week-end du 26 octobre, un poney, un bouc et trois poules ont été retrouvés morts à Brannay, et un ovin à Provency. Si les analyses de l’OFB sont en cours, les autorités ne doutent plus de la présence durable du loup dans le département. Selon le sous-préfet d’Avallon, Sébastien Hennon, la hausse serait liée à la progression des meutes dans les départements voisins (Côte-d’Or, Aube et Nièvre). Désormais, le loup ne s’attaque plus seulement aux troupeaux d’éleveurs, mais touche aussi les particuliers, poussant les autorités à recommander clôtures et vigilance accrue.
A l’étranger
- Afrique du Sud : plus de 100 rhinocéros ont été abattus par des braconniers en trois mois, principalement dans les parcs nationaux. Le ministre de l’Environnement, Dion George, a confirmé que 65 de ces animaux avaient été tués dans des réserves protégées, dénonçant une menace persistante pour la faune sauvage du pays. Avec une moyenne d’un rhinocéros tué par jour, la situation reste alarmante et comparable à celle de l’an dernier. L’Afrique du Sud abrite la plus grande population mondiale de rhinocéros, entre 16 000 et 18 000 individus, blancs et noirs confondus.
Mais l’espèce noire, endémique du continent africain, est particulièrement menacée : il n’en resterait que 6 400 à l’état sauvage, dont 2 000 en Afrique du Sud. Les autorités concentrent leurs efforts sur les réseaux criminels transfrontaliers à l’origine de ce commerce illégal. En 2024, un chef mozambicain du braconnage, Simon Ernesto Valoi, a été condamné à 27 ans de prison pour avoir dirigé une vaste opération dans le parc national Kruger, symbole d’une lutte toujours inégale pour la survie de ces géants menacés.
- Espagne : à Terrassa, près de Barcelone, les chats noirs ont obtenu un drôle de privilège : des vacances forcées jusqu’au 10 novembre ! La mairie a décidé de suspendre temporairement leur adoption pour éviter les élans de sorcellerie saisonniers. Chaque année, à l’approche d’Halloween, quelques apprentis sorciers semblent vouloir adopter un compagnon assorti à leur chapeau pointu.
Le Centre animalier municipal (CAAD) a donc préféré anticiper : pas question que ces félins finissent comme accessoires de déco ou stars éphémères d’un rituel douteux. L’objectif ? Promouvoir une adoption réfléchie et durable, loin des caprices ésotériques. Les chats noirs, eux, profitent de ce répit pour peaufiner leur mystère et méditer sur leur réputation millénaire. Après tout, être accusé de porter malheur chaque automne, ça use les moustaches ! Patience donc : ils redeviendront adoptables une fois la pleine lune passée.
- Etats-Unis : le Boone and Crockett Club a salué le vote bipartisan de la commission sénatoriale de l’agriculture en faveur du projet de loi « Fix Our Forests Act » (S.1462), adopté par 18 voix contre 5. Soutenu par les sénateurs John Curtis, John Hickenlooper, Tim Sheehy et Alex Padilla, ce texte vise à renforcer la gestion active des forêts nationales américaines. Selon Tony A. Schoonen, directeur général du Club, cette réforme permettra de réduire les risques d’incendies majeurs, d’améliorer l’habitat du gibier et de créer des emplois dans les zones rurales. Les mesures prévues incluent l’abattage sélectif, l’éclaircissage des forêts, la création de pare-feu et les brûlages contrôlés. Fondé à la fin du XIX? siècle, le Boone and Crockett Club a contribué à la création du Système forestier national et continue de défendre une gestion durable des forêts publiques. L’organisation appelle désormais à une adoption rapide de la loi par l’ensemble du Sénat.
- Japon : dans la préfecture montagneuse d’Akita, au nord du Japon, les ours sèment la panique. Face à une vague d’attaques sans précédent, le gouverneur Kenta Suzuki a demandé l’aide de l’armée pour protéger les habitants. « L’épuisement sur le terrain atteint ses limites », a-t-il déclaré, soulignant que la vie des citoyens ne peut plus être garantie sans l’appui des Forces d’autodéfense. Depuis le début de l’année, 54 personnes ont été tuées ou blessées, contre 11 en 2024, et plus de 8 000 signalements d’ours ont été recensés.
Ces prédateurs ne se limitent plus aux montagnes et s’aventurent désormais dans les zones urbaines, attaquant souvent au cou et au visage. Le ministre de la Défense Shinjiro Koizumi a promis de mobiliser tous les moyens nécessaires, tandis que son homologue à l’Environnement a reconnu un « problème sérieux ». Les autorités tentent désormais d’éviter de nouvelles tragédies dans cette région terrifiée.
- Suisse : après une interdiction décidée et appliquée en 2021, le canton du Valais autorise à nouveau la chasse au bouquetin pour les touristes étrangers, contre 25 000 francs suisses. Cette décision relance un débat sensible : celui des « safaris de montagne ». Selon les autorités, la mesure répond à un besoin de régulation d’une population de boucs devenue trop nombreuse. Désormais, les règles sont strictes : seuls les mâles de plus de onze ans peuvent être abattus, sous la supervision d’un garde-chasse qui désigne l’animal. Le prix dépend de l’âge, non plus de la taille des cornes, et les recettes (environ 400 000 francs) vont directement au canton. La demande a largement dépassé l’offre, avec neuf quotas attribués à des Suisses et neuf à des chasseurs étrangers. Si certains dénoncent encore une chasse aux trophées, d’autres, comme la biologiste Brigitte Wolf, reconnaissent que la nouvelle réglementation est plus équilibrée, tant qu’elle reste fondée sur des critères biologiques précis et un contrôle rigoureux.
- Ukraine : en 2024, près d’un million d’hectares de forêts et de terres agricoles ont brûlé en Ukraine, un désastre écologique sans précédent. Si la chaleur extrême et la sécheresse ont contribué aux incendies, les combats restent la cause principale : obus, roquettes et mines transforment chaque explosion en départ de feu. Selon le Service forestier ukrainien, 60 % des incendies ont touché la région d’Izioum, dans l’oblast de Kharkiv.
Une enquête du Guardian et du Kyiv Independent révèle que les zones brûlées coïncident presque parfaitement avec la ligne de front, notamment à Donetsk, où les pertes forestières sont quarante fois supérieures à la normale. Plus inquiétant encore, la Russie utiliserait le feu comme arme : des drones ciblent les équipes de secours venues éteindre les incendies. Les pompiers, souvent sous le feu ennemi, doivent se défendre avec des armes empruntées. Entre guerre, climat et destruction volontaire, la nature ukrainienne paie un tribut colossal.