C’est en 1955 que le .243 Win. s’imposa comme un standard grâce aux ingénieurs américains, tandis qu’en Angleterre, Holland & Holland développait le .244 Belted Rimless Magnum, capable de propulser des balles de 100 grains à près de 1 067 m/s. Ces progrès balistiques furent grandement facilités par l’évolution des poudres modernes, bien que les limites physiques des projectiles (canaux de blessures trop étroits ou éclats imprévisibles) subsistent. Plus récemment, le .243 WSSM (Winchester Super Short Magnum), lancé en 2005, n’a pas connu le succès escompté contrairement à son cousin, le 6 mm Creedmoor, devenu une référence en tir à longue distance. Cependant, ce dernier peine à détrôner l’incontournable .243 Winchester, qui reste une valeur sûre avec ses 63 ans de service et une communauté d’utilisateurs fidèles. Mais une question demeure : ces calibres précis mais légers sont-ils suffisamment efficaces pour la battue ? Les partisans des 6 mm rappellent qu’une petite balle bien placée est plus efficace qu’une grosse qui rate. Pourtant, en battue, où les tirs sont souvent rapides et sur des animaux en mouvement, le manque d’effet de choc immédiat peut poser problème. Si cela convient pour des tirs à l’affût ou à l’approche, c’est bien moins courant en situation de battue.
Ainsi, les 6 mm restent des calibres polyvalents et performants, mais leur utilisation en battue nécessite une réflexion approfondie et une maîtrise parfaite de son tir.