Le tir à balles sur le grand gibier ne peut en aucun cas être considéré comme un acte anodin. Il engage à la fois la responsabilité du chasseur et la sécurité de toutes les personnes présentes dans l’environnement. Certaines règles fondamentales doivent être scrupuleusement respectées : l’identification de la cible, le tir fichant au plus près derrière la cible, le respect de l’angle de tir de 30°, le port systématique de vêtements à haute visibilité, et le repérage précis et préalable des voisins postés. Ces mesures constituent le socle de la sécurité en battue. Pourtant, elles ne suffisent pas à elles seules à prévenir l’ensemble des risques. En réalité, d’autres paramètres, souvent sous-estimés, viennent complexifier la situation. Parmi eux, la gestion du tir sur cible mobile revêt une importance capitale. C’est d’ailleurs par ce biais que l’on peut aborder plus largement les dangers liés à l’utilisation des balles. Lorsqu’un projectile atteint sa cible, en l’occurrence un animal, l’énergie du projectile est en partie absorbée par son corps, ce qui freine, voire arrête sa course. Dans ces conditions, le danger pour l’environnement alentour est moindre. Mais cette situation est malheureusement peu fréquente. Les statistiques sont sans appel : comme, en moyenne, une balle sur quatre touche la cible, cela signifie concrètement que trois balles sur quatre ne touchent pas l’animal visé. Ces projectiles peuvent alors terminer leur trajectoire bien au-delà du point de visée, parfois de manière totalement imprévisible. En effet, en fonction des obstacles qu’elles rencontrent (branches, pierres, sol dur, etc..), les balles peuvent ricocher ou dévier brutalement de leur axe initial, ce qui multiplie les risques d’accident. Ces aléas doivent absolument être pris en compte, car les conséquences peuvent être dramatiques...
Balistique de but… pour gagner en efficacité