" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

 

 

Les palmiers à huile, remède souverain contre la PPA ?

On pourrait le penser à la lecture de l’étude menée par des scientifiques britanniques de l’université d’East Anglia, dont le rapporteur, Jonathan Moore, écrit ceci : « Les populations de cochons barbus et de sangliers ont toutes deux subi de récents effondrements de population, en raison d'épidémies de peste porcine africaine qui ont ravagé certaines parties de l'Asie du sud-est depuis 2018… Or, à proximité des plantations de palmiers à huile, les animaux semblent mieux se porter et montrent une meilleure capacité de reproduction. L'équipe de recherche a découvert que le nombre local de cochons sauvages avait explosé à proximité des plantations, où ils pensent que les animaux tirent d'énormes avantages pour leur forme physique en consommant des fruits de palmier riches en calories. Ils ont une source de nourriture illimitée et peuvent donc se reproduire autant qu'ils le souhaitent. Il n'y a plus de limite à la taille de leur population » ajoute le rapporteur. Et si les fruits des palmiers à huile était un remède contre la PPA ?

Aujourd’hui, vote de la PAC révisée… Une mauvaise nouvelle pour le petit gibier ?

Fin mars, les États membres de l’UE ont soutenu la proposition de la Commission européenne relative à une révision ciblée de la PAC. Le Parlement européen a donc appliqué une procédure d'urgence pour garantir que le même texte soit voté sans amendement, en commission de l'agriculture, et enfin lors de la session plénière du Parlement qui se tiendra aujourd’hui, lundi 22 avril. Pour se conformer aux conclusions du Conseil européen adoptées en février, la proposition législative de la Commission européenne comprend plusieurs mesures qui sont de mauvaises nouvelles pour le petit gibier et la biodiversité (au sens large), de terres agricoles. La proposition qui sera soumise au vote comprend :

- pour les exploitations agricoles de moins de 10 hectares : l’exonération des contrôles et des sanctions liés au respect des exigences de conditionnalité de la PAC ;

- la modification des exigences fixées pour les normes GAEC 6 (couverture du sol pendant les périodes sensibles),  GAEC 7 (rotation des cultures) et GAEC 8 (éléments non productifs) ;

- la possibilité, pour les États membres, d'adopter des exemptions par rapport aux normes BCAE 5 (gestion du travail du sol et érosion des sols), BCAE 6, 7 et 9 (interdiction de convertir ou de labourer les prairies permanentes désignées comme prairies permanentes écologiquement sensibles dans les sites Natura 2000).

La proposition fait suite au règlement délégué de la Commission modifiant les règles concernant la norme BCAE 1 sur la préservation des prairies permanentes, adopté plus tôt en mars. Pour la FACE, c’est une inquiétude de plus : « Il est clair que les agriculteurs sont confrontés à de nombreux défis complexes qui doivent être relevés. Toutefois, ces modifications des conditionnalités de la PAC signalent une mauvaise nouvelle pour les populations de petit gibier, qui dépendent d'habitats agricoles sains. À l’avenir, l’Europe a besoin d’une politique agricole plus résiliente pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs et à la biodiversité » a-t-elle déclaré.

Les faits divers de la semaine passée...

- Aude : le bilan des dégâts pour la saison 2022/2023 s’est élevé à 533 000 €. La cause principale est connue : population de sangliers en hausse constante avec son corollaire, de nombreux dégâts dans les champs et les vignes notamment. « Nous avons tué la saison dernière 20 000 sangliers » a précisé Yves Bastié, qui ajoutait : « la FDC s’insurge contre ces structures publiques posant des conditions à la pratique de la chasse sur leurs territoires, Conservatoire du littoral en tête » et de dénoncer une certaine hypocrisie étatique, ces restrictions survenant au moment même où il n’a jamais été autorisé de chasser aussi longtemps…

 

- Côte d’Or : jeudi dernier, un débat consacré au retour du loup en Bourgogne-Franche-Comté était organisé au Conseil régional, en présence du préfet de Région, porteur de la parole de l’État, face aux questions des élus. Gilles Platret, patron de la droite et du centre, a confirmé, témoignages à la clé, la présence de deux meutes de loups en Saône-et-Loire. Si certains s’attendaient à un débat houleux entre pro et anti-loups, mis à part quelques piques bien ciblées, il n’en fut rien. Les élus ont exposé leurs points de vue, leurs pistes d’améliorations, et ont posé leurs questions au préfet de Région, qui a présenté les nouvelles dispositions du Plan loup.

 

- Finistère : avec 3 800 sangliers tués au cours de la dernière saison, le Finistère « croule » sous les coups de boutoir des bêtes noires. La FDC est inquiète et ne sait plus que faire « face à l’insoluble problème de la prolifération du sanglier ». Allons bon… Que les agriculteurs qui subissent des dégâts ne soient pas contents, on le comprend. Que d’autres qui les craignent, pleurent avant d’être battus, c’est déjà équivoque, mais que la FDC ne sache pas ce qu’il faut faire, c’est regrettable. Le président Daniel Autret devrait prendre l’attache de ses collègues dont les départements flirtent avec les 20 000 sangliers tués…

 

- Haute-Marne : dans le sud du département, neuf béliers, tous mordus au cou, ont été tués dans la nuit du 12 au 13 avril sur le territoire de Noidant-Chatenoy, proche de Chalindrey. Alertés, les inspecteurs de l’OFB ont procédé aux premières constatations sur place afin de déterminer le genre de prédateur qui a sévi. Quatre béliers avaient la trachée écrasée, et les autres étaient morts de blessures multiples allant de la gorge aux testicules, ce qui peut laisser penser à l’action de plusieurs prédateurs…

 

- Loire-Atlantique : pendant que les défenseurs des blaireaux militent pour faire interdire leur chasse, et que les veneurs sous terre subissent un matraquage en règle pour les services qu’ils rendent à la société et à l’agriculture, ces gentils et sympathiques petits blaireaux viennent de montrer qu’ils étaient « sous » la bonne voie… Mardi dernier, à force de creuser, ils ont bloqué le tram-train Nantes-Châteaubriant, pour cause de terriers détectés sous les voies, entre la gare d’Issé et d’Abbaretz. Les voyageurs n’ont pu que constater l’annulation de leur transport, mais une solution était trouvée en soirée… avec un unique trajet en car reliant Châteaubriant à Nantes où l’arrivée était prévue vers 21 heures. Aucun écolo n’était présent pour les accueillir. Dommage !

 

- Oise : au terme de la saison de chasse 2023/2024, les chasseurs sont satisfaits d’avoir pu prélever davantage de sangliers, et réduire ainsi les dégâts occasionnés sur les surfaces agricoles. Cependant, une inquiétude subsiste : la baisse des populations de grands cervidés, ce qui a été constaté lors de l’exposition annuelle des trophées. Commentaire de Marc Morgand, directeur de la FDC : « Une bonne saison, où on a pu prélever davantage de sangliers et réduire les dégâts sur les surfaces agricoles de 30%...».

 

- Savoie : sur la Dent du Villard, au-dessus de Bozel, un parapentiste a eu des sueurs froides, le samedi 6 avril, quand, lors de son vol, il a été attaqué par un aigle royal. Peut-être est-il venu trop près du nid, ce qui a dérangé le bel oiseau qui, durant presque un quart d’heure, a « serré » le pilote lui occasionnant une cinquantaine de plaies sur les bras. « Il m’a attaqué par-derrière, au niveau du casque. Surpris, j’ai bougé les bras, je lui ai tapé dessus. La douleur était vive », a raconté le parapentiste qui a pu conserver la stabilité de sa voile avant de venir se reposer sur l’aire de Bozel qui a ajouté : « Avec les blessures d’animaux, on ne peut pas trop suturer. J’ai eu droit à de la chirurgie exploratoire pour écarter tous risques de lésions sur les nerfs et les tendons, et aussi une éventuelle contamination. J’ai huit points de suture, liés à cette chirurgie, à la main droite, où il s’est accroché en premier et le plus fort. C’était vraiment profond »…

 

- Var : probablement échappé d’une « soue », ce cochonglier, qui n’a rien d’un albinos, se baladait vendredi dernier dans le petit bourg de Varages, à la grande surprise des passants. Mélange de porc domestique et peut-être d’un sanglier déjà pas très pur, on peut se demander comment il est arrivé là, et surtout comment il peut y rester. La seule chose à faire, dans ce cas, est de prévenir les autorités qui missionneront le lieutenant de louveterie du secteur pour mettre un terme aux balades de cette calamité sur pattes.

 

- Yvelines : curieuse agression, le week-end dernier, quand un automobiliste et son passager ont été pris pour cible après avoir fait des appels de phare à une voiture qui circulait à très faible allure, sur une route entre Poissy et Saint-Germain-en-Laye. La route était dégagée jusqu’à ce qu’ils arrivent à hauteur de deux autres véhicules qui manœuvrent étrangement. Souhaitant les dépasser, le conducteur a fait des appels de phare, ce qui n’a sans doute pas plu à un passager des autres véhicules, qui a sorti un fusil et fait feu à deux reprises. Une dizaine d’impacts plus tard, les policiers ont récupéré deux étuis vides… qui permettront peut-être d’identifier les auteurs de l’agression.

22 avril, c’est le « Jour de la Terre »

Comme chaque année, les citoyens du monde entier célèbrent, aujourd’hui 22 avril, le « Jour de la Terre », un événement qui a pour but de sensibiliser les gens sur la singularité de notre planète, sa richesse et sa biodiversité. Initiée en 1970, aux Etats-Unis, par un sénateur du Wisconsin, Gaylord Nelson, cette journée qui rassemble désormais près de 190 pays et plus d'un milliard de personnes, est l'occasion de se pencher sur l’empreinte écologique que l’Homme laisse sur la Terre, et vise à accompagner les individus et les organisations à diminuer leur impact sur l'environnement. Il y a de nombreuses manières d'apporter sa pierre à l'édifice, notamment en nettoyant les déchets, en plantant des arbres, en utilisant des modes de transport alternatifs ou en réduisant notre consommation d'énergie, mais il est aussi possible de contribuer à la conservation de la biodiversité en éduquant les autres sur les conséquences de la perte de biodiversité. En juillet 2023, Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU avait déclaré : « L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l'ère de l'ébullition globale… », faisant référence au nombre de records liés au climat qui ont été battus l'été dernier. La hausse des températures, qui entraîne l'augmentation de la concentration de CO², et engendre des phénomènes météo extrêmes ont pour conséquence : des vagues de chaleur extrême, la diminution de la qualité de l'eau, la pollution de l'air et des allergènes, des problèmes d'approvisionnement en eau et en nourriture, des intempéries plus violentes et destructrices, la dégradation des conditions de vie et la dégradation de l'environnement.

Belgique : la chasse au cœur des élections de juin 2024

Le 9 juin prochain, en plus de voter pour les députés qui siégeront au Parlement européen à Strasbourg, les Belges voteront également dans le cadre de leurs élections régionales et fédérales. Pour éclairer leurs adhérents, et tenter de leur apporter des réponses aux nombreuses questions qu’ils se posent pour l’avenir de la chasse dans leur pays, le Royal Saint-Hubert Club de Belgique, l’Amicale des Chasseurs de la Région wallonne, la Fédération des Chasseurs au Grand Gibier de Belgique et la Délégation belge du CIC, organisent un grand débat politique à la Maison de la Culture, 74 Chaussée de l’Ourthe à Marche-en-Famenne, le mercredi 24 avril à 19 heures. Les cinq principales formations politique de Wallonie y ont délégué un représentant : Monsieur Willy Borsus pour le « MR » ; Madame Christina Dewart pour « ECOLO » ; Monsieur Eddy Fontaine pour le « PS » ; Monsieur Benoît Lutgen pour « Les Engagés » ; et Monsieur Laszlo Schonbrodt pour le « PTB ». Un questionnaire thématique a été envoyé à ces différents partis, et les réponses apportées serviront de fil rouge à la soirée. L'entrée est libre pour tous les amis de la chasse et de la nature, mais les places étant limitées, une inscription préalable est requise par mail sur : debat@rshcb.be

Candidatez pour le « Prix national du Génie écologique 2024 »

Le Prix national du génie écologique met en lumière et valorise les projets vertueux, afin de donner de la visibilité à cette filière émergente, et de favoriser son développement. Ce prix permet également de montrer que l'ingénierie et le génie écologique répondent à de nombreux enjeux opérationnels pour la préservation de la biodiversité et des services écosystémiques. Les coorganisateurs de cette 5e édition, l’A-IGÉco et l’OFB, en partenariat avec la direction de l’Eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique, se sont associés à « Plante & Cité » pour un prix spécial sur les projets en milieu urbain. Organisé depuis 2014, le « Prix National du Génie Écologique » permet de valoriser des projets de qualité, de montrer que le génie écologique peut répondre à de nombreux enjeux, notamment la reconstitution de milieux naturels, la restauration de milieux dégradés et l’optimisation de fonctions assurées par les écosystèmes. Il contribue à travers les projets lauréats, à partager les bonnes pratiques en faveur de la biodiversité et à favoriser le développement de cette filière. L’appel à candidatures s’adresse à tout projet ou opération de génie écologique, finalisé à la date de candidature, et qui répond à l’une des catégories définies chaque année. La date limite de candidature est fixée au 30 avril 2024.

 

Pour en savoir plus, c’est ICI

Vosges : la préfecture a dit oui au « Projet de renforcement du grand tétras »

Depuis des décennies, la population de grands tétras est à la peine dans les Vosges. Les causes, multiples et complexes, mènent inexorablement à l’affaiblissement génétique et aujourd’hui, il ne resterait qu’une demi-douzaine d’oiseaux sur le massif vosgien. D’où, la volonté d’un projet ambitieux, porté par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, dans le cadre de la stratégie pour le Grand Tétras dans le massif. Face à cette initiative, les opposants à ce projet, et pas des moindre, puisqu’il s’agit, entre autres, du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, dénonçait une opération inutile, coûteuse et vouée à l’échec, tant que les conditions favorables à l’accueil de l’emblématique oiseau ne seraient pas réunies. Mais « qui ne risque rien, n’a rien » a sans doute estimé la préfète des Vosges, qui vient d’autoriser, par arrêté préfectoral, ce projet de renforcement de la population « à titre exploratoire pour une première période de 5 ans ». Cette stratégie est pilotée par l’Etat et animée par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, sa gouvernance étant assurée par le comité Tétras Vosges qui rassemble tous les acteurs politiques, socio-économiques et associatifs concernés par cette espèce (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement du Grand-Est ; Région Grand Est ; Office National des Forêts ; Groupe Tétras Vosges ; Office Français de la Biodiversité ; Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine ; Parc animalier de Sainte-Croix ; les FDC concernées ; Fédération du Club Vosgien). C’est dans ce cadre que le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a élaboré, au cours des 2 dernières années, le dossier technique et administratif pour justifier sa demande, auprès des services de l’État, d’autorisation d’introduction dans le milieu naturel, de Grand Tétras dans le département des Vosges, (en application des articles L.411-4, R.411-31 et suivants du Code de l’environnement). Une quarantaine d’oiseaux en provenance de Norvège vont donc, très prochainement, apporter du sang neuf aux grands tétras vosgiens…

Nouveau record pour un bighorn mexicain

« Lorsque nous avons atterri au Mexique, mon père et moi, il nous fallait rejoindre le ranch La Palmosa, à Coahuila, grand de 156 miles carrés de désert spectaculaire. Nous y sommes parvenus au terme d’un vol en hélico de 45 minutes, à couper le souffle... Au quatrième jour de notre safari, après une bonne nuit de repos, petit déjeuner pris et Jeep chargées, nous nous sommes dirigés vers la zone fréquentée par un très discret et grand bélier, que nous n’avions pas pu apercevoir les jours précédents. Assis à l’ombre, l’un des guides observait dans sa longue-vue la montagne voisine… Calmement, il appela son chef, Emilio, et lui indiqua un petit point, quasiment en crête. Emilio prit ses jumelles, et quelques secondes plus tard se tourna vers nous avec un grand sourire. Un grand bélier était tranquillement couché et dominait une harde d’une dizaine d’animaux, des femelles et des jeunes. Derrière nos guides, nous sommes descendus dans la vallée et avons entrepris l’ascension qui devait, en principe nous mener vers le grand mâle. Deux heures plus tard, exténués et assommés par la chaleur, nous étions quasiment sur la ligne de crête… à 368 mètres de la harde, mais… sans bélier en vue. Emilio nous rassura : puisque la harde était là, le mâle ne devait pas être loin, sans doute encore couché et masqué par un buisson. L’observation reprit, et nos quatre paires de jumelles fouillèrent le moindre recoin du plateau… désespérément vide. Une petite heure plus tard, l’adjoint d’Emilio nous fit signe de le rejoindre discrètement. Le bélier était devant nous, couché à 415 mètres précisait le télémètre. Vingt minutes après que nous nous soyons installés, l’animal s’est levé, s’est étiré et a commencé à s’éloigner. Le guide me fit comprendre que c’était le moment. Bien en appui sur mon sac à dos, j’ai pointé mon arme, revérifié la distance et donné dix clics de hausse. Au coup de feu qui a résonné sur le flanc de la montagne, le bélier n’était plus là. En proie au doute, je l’ai cherché dans ma lunette, sans succès, mais Emilio et l’autre guide arboraient des sourires rassurants et m’indiquèrent l’endroit où il était tombé. Seules ses cornes dépassaient d’un cactus. En m’agenouillant près de mon bélier, j’ai fait une prière, remerciant le bon Dieu de m’avoir donné une telle occasion, qui met en exergue les efforts de conservation du mouflon d’Amérique. Avec sa cotation de 191 3/8 SC, ce trophée devrait rentrer dans le top 5 du Mexique, Emilio nous rappelant que, sans la chasse, son pays n’aurait pas été en mesure de financer ces efforts de réintroduction » a relaté l’auteure, Madeline Demaske, avocate dans le groupe de travail juridique du SCI (Safari Club International).

Loi engrillagement : le décret d’application est publié

Dans le décret n° 2024-320 du 8 avril 2024, fixant les conditions dérogatoires du recours à l'agrainage et à l'affouragement dans des espaces clos empêchant complètement le passage des animaux non domestiques, il a été ajouté un article « D 425-1-A » dont la version est en vigueur depuis le 10 avril 2024. Cet article stipule :

Article 1 : En application du II de l'article L. 425-5, le schéma départemental de gestion cynégétique peut permettre le recours à l'agrainage et à l'affouragement dans les espaces clos empêchant complètement le passage des animaux non domestiques, dans les seuls cas suivants :

- a) En cas d'exercice au sein de l'espace clos d'une activité agricole définie à l'article L. 311-1 du code rural et de la pêche maritime ;

- b) Dans le cadre d'un protocole scientifique validé par un organisme technique, scientifique ou de recherche ;

- c) Dans le cadre de la pratique du tir sur place d'appâtage, conformément à la réglementation applicable ;

- d) En cas de situation climatique ou sanitaire nécessitant un affouragement exceptionnel visant le bien-être des animaux présents dans l'enclos.

Le plan de gestion annuel de l'espace clos prévu à l'article L. 424-3 du code de l'environnement décrit les mises en pratique de l'agrainage ou de l'affouragement, en mentionnant le ou les motifs dérogatoires associés dans le respect du schéma départemental de gestion cynégétique en vigueur.

 

Pour voir le décret publié par LégiFrance, c’est ICI

Election européenne : le candidat Schraen malmené par Médiapart…

Peut-être en réponse à Médiapart, qui, sur son site, dézingue le président de la FNC, accusant le candidat Schraen de « mélanger la politique aux activités de l’organisation, et de faire campagne sur le dos des chasseurs », la FNC vient de mettre en ligne ce qui ressemble à une profession de foi, plus qu'une perspective sur l’avenir de la chasse envisagé par celui qui représente les intérêts des chasseurs de France et de leurs 94 fédérations départementales. Sous le titre « Dans un monde confronté à une crise de biodiversité sans précédent, un acteur inattendu entre en scène : les chasseurs », la FNC détaille « les menaces qui pèsent sur la biodiversité, leurs causes profondes et les efforts déployés par divers acteurs pour les combattre, y compris les chasseurs ». Et la FNC d’expliquer ce qu’est la biodiversité qui : « désigne la variété des formes de vie sur Terre, qu’il s’agisse d’animaux, d’espèces végétales ou microbiennes, ainsi que des interactions complexes qui existent entre elles et leur environnement. Elle est essentielle pour maintenir les écosystèmes fonctionnels qui fournissent des services vitaux à l’humanité, tels que la régulation du climat, la purification de l’eau, la pollinisation des cultures et la diversité des ressources génétiques… ». La suite est une longue énumération des maux, des conséquences et des remèdes déjà déployés par : « les chasseurs, qui, par leur pratique, sont aussi des gardiens de la nature. Leur engagement en faveur de la préservation de la biodiversité mérite d’être salué et soutenu, car il contribue à la sauvegarde de la biodiversité, qui est notre bien commun ». Dommage que l'on ne sache pas si la salle était debout pour applaudir...

 

Pour lire l’intégralité du communiqué de la FNC, c’est ICI

Samedi et dimanche prochains : Salon « Sud-Tradition »

- Gard : le salon « Sud Tradition » sera de retour pour sa deuxième édition les 20 et 21 avril prochains, Manade de l’Etrier, D42, à Saint Gilles (une douzaine de kilomètres à l’ouest de Arles). Après le succès rencontré lors de la première édition, en 2023, le responsable, Ramzi Bouaziz, a mis la barre encore plus haut cette année. Ce nouveau rendez-vous des passionnés de chasse et de la nature a mis à son programme deux jours d'animations, ainsi que la présence de nombreux exposants : chasse, pêche, coutellerie, vénerie, artisanat, traditions camarguaises et produits du terroir. Les visiteurs auront l'occasion de déambuler dans de nombreux espaces thématiques : le village canin, le village chasse à l’arc, le village pêche, le village coutellerie, le village gastronomie, le village traditions camarguaises, le village enfants et le village ball-trap. Le samedi soir, une soirée bodega exceptionnelle avec spectacle équestre, et une fin de soirée animée par le DJ Benben. Les horaires du salon : le samedi 20 : de 9 à 19 heures. Le dimanche 21 : de 9 à 18 heures. Entrée 5 € avec 1 ticket de tombola offert, gratuit pour les moins de 10 ans. Restauration sur place.  – Une billetterie sera également disponible sur place. Les chiens tenus en laisse sont autorisés sur le salon. Prévoir les documents du chien en cas de contrôle.

L'Australie tente de sauver ses derniers « dragons des prairies sans oreille »

On le croyait éteint depuis une cinquantaine d'années, mais ce petit lézard a été redécouvert dans l'est de l'Australie, sur une zone soigneusement tenue secrète par les scientifiques. Avec seulement onze individus recensés depuis le début de l’année, la survie de ces petits animaux emblématiques dépend désormais de programmes d'élevage et de la protection des habitats qui peuvent encore l’accueillir. L’effondrement de ses populations a été relativement rapide, puisque cet occupant des prairies victoriennes a été repéré pour la dernière fois en 1969, à l'état sauvage. A la naissance, le « dragon des prairies sans oreille » ne mesure que deux à trois centimètres, mais il parviendra, adulte, à en mesurer une quinzaine. Victime du changement climatique, de la prolifération de plantes, des animaux invasifs (les chats sauvages en particulier) et de la destruction de son habitat, il est toujours en danger critique d’extinction. Pour tenter d’éviter sa définitive disparition, plusieurs programmes de conservation ont été mis en place dans le pays, et les résultats positifs de son élevage vont permettre de relâcher, en milieu naturel préservé, 90 animaux nés en captivité. « Il s’agit d’une découverte incroyable qui nous offre l’opportunité de récupérer une espèce autrefois considérée comme perdue pour notre État et le monde. Avec l’aide de nos partenaires, nous continuerons à lutter contre l’extinction de cette espèce, en veillant à ce que les générations futures puissent voir et apprendre à propos de ce lézard unique » a déclaré la ministre de l’Environnement de Victoria, Ingrid Stitt.