Depuis une quarantaine d'années, la chasse en France subit un recul symbolique et institutionnel. Jadis pilier de la ruralité, héritage d’une tradition millénaire liant l’homme à la nature, elle est aujourd’hui marginalisée dans le débat public. Ce déclin s’explique en partie par un choix politique fondateur : celui de ne pas l'avoir rattachée au ministère de l’Agriculture, mais de l’avoir laissée dans les mains du ministère de l’Environnement, où elle s’est retrouvée confrontée à des logiques souvent hostiles.
De Brice Lalonde à Monique Barbut, en passant par tous les ministres de cette transition écologique (Ségolène Royal, Michel Barnier, Corinne Lepage, Dominique Voynet, Yves Cochet, Roselyne Bachelot, Serge Lepeltier, Nelly Olin, Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon (ministre en charge), Nicole Bricq, Delphine Batho, Philippe Martin, Ségolène Royal (de nouveau), Nicolas Hulot, François de Rugy, Élisabeth Borne, Barbara Pompili, Amélie de Montchalin, Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher), rares sont ceux qui ont défendu la chasse. La plupart ont adopté une posture distante, au mieux neutre, mais le plus souvent, ouvertement critique. Cette succession de responsables politiques, pour beaucoup issus ou proches du mouvement écologiste, a contribué à déconnecter la chasse de ses fondements historiques, culturels et écologiques. La chasse, pourtant, a longtemps été un acteur central de la préservation des milieux naturels. Les chasseurs, par leur connaissance du terrain et leur attachement à la biodiversité, ont été les premiers à alerter sur la dégradation des habitats, la raréfaction du gibier ou les excès de la modernisation agricole. Mais l’écologie politique contemporaine tend à occulter cette réalité. Aux yeux de nombreux militants, la chasse symboliserait un monde ancien, patriarcal et violent, incompatible avec la modernité verte. Ce discours manichéen oppose artificiellement les « défenseurs de la nature » aux « destructeurs », alors que l’histoire montre que ces deux mondes furent longtemps liés...
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs

Leur travail a été présenté dans de nombreuses institutions en France et à l’étranger, notamment au Drawing Lab, au Grand Café de Saint-Nazaire, au Frac Normandie Caen et au Drawing Center de New York. Le Musée de la Chasse et de la Nature leur offre aujourd’hui un terrain idéal avec l’exposition « La licorne, l’étoile et la lune ». Longtemps familiers de ce lieu, les artistes y font dialoguer leurs œuvres, dont une majorité, inédites, avec les collections permanentes. L’exposition puise dans deux sources littéraires : le Bestiaire d’amour de Richard de Fournival et Les Grenouilles d’Aristophane, dont ils extraient un univers à la fois érudit et burlesque. Le titre, emprunté à l’imaginaire médiéval, condense trois symboles récurrents dans leur œuvre : la licorne, créature mythique ; l’étoile, signe du cosmos ; et la lune, guide des cycles naturels. Les Lamarche-Ovize transforment le musée en un environnement immersif où humains et non-humains cohabitent. Dessins, céramiques, faïences, films d’animation et mobiliers composent une forêt imaginaire peuplée d’animaux, de figures hybrides et de formes abstraites. Tapisseries, trophées et meubles anciens deviennent les partenaires d’un dialogue vivant entre art ancien et création contemporaine. Dans la salle du Cerf et du Loup, une tapisserie du XVII
Cette suspension fait suite à une décision de justice de Bra
Bruxelles estime que ces États « n’ont pas transposé correctement les dispositions de la directive sur les armes à feu », une formule qui, dans le langage feutré de la Commission, équivaut à un sérieux blâme. Cette directive, adoptée par le Parlement européen et le Conseil le 24 mars 2021, vise à fixer des normes minimales d’acquisition, de détention et d’échange d’armes au sein de l’Union. Un texte fleuve de 47 considérants, 28 articles et 4 annexes, dont la complexité n’a rien à envier aux labyrinthes réglementaires bruxellois habituels. On y distingue minutieusement les catégories d’armes, les armes de spectacle, les conditions de neutralisation, les règles relatives aux collectionneurs, ainsi que les formalités administratives entourant la circulation transfrontalière. Mais selon la Commission, Paris n’aurait pas « coché toutes les cases ». Certains points de la directive, notamment ceux relatifs à l’échange d’informations entre États membres et au contrôle des détenteurs, seraient imparfaitement transposés dans le droit français. Autrement dit, l’exécutif européen reproche à la France de ne pas être un élève assez zélé dans l’application des consignes communautaires. Un nouvel épisode de la longue série opposant, d’un côté, une France qui se veut pragmatique dans sa gestion des armes légales, et de l’autre, une Commission obsédée par l’harmonisation normative et la traçabilité absolue. Une tension typiquement européenne, où se joue, encore et toujours, la question de la souveraineté réglementaire face à l’appétit de contrôle de Bruxelles.
Ce chiffre traduit une aggravation constante : un an plus tôt, la liste recensait 166 000 espèces, dont 46 337 menacées. Les groupes les plus touchés demeurent les coraux (44 % menacés) et les amphibiens (41 %). Globalement, la biodiversité terrestre continue de s’éroder sous l’effet de l’artificialisation des milieux, du changement climatique, de la pollution et de l’exploitation intensive des ressources naturelles. Selon l’IPBES, les indicateurs de biodiversité ont diminué de 2 à 6 % chaque décennie au cours des cinquante dernières années. Les oiseaux illustrent cette tendance : trois espèces sur cinq voient leur population décliner, principalement à cause de la destruction de leurs habitats liée à la déforestation, à l’expansion agricole et à l’exploitation forestière, notamment dans les zones tropicales d’Afrique, de Madagascar et d’Amérique centrale. Six nouvelles espèces ont été déclarées éteintes, dont la musaraigne de l’île Christmas et le courlis à bec grêle. Les phoques arctiques, dépendants de la glace marine pour leur reproduction, sont eux aussi menacés par la fonte accélérée des glaces...
Elle se nourrit principalement de larves, pupes ou nymphes d’hyménoptères sociaux (guêpes, bourdons, frelons), qu’elle extrait souvent par fouilles ou en détruisant les rayons du nid. Sa morphologie est adaptée à cette niche : des plumes très courtes et dures sur la tête, des paupières renforcées, des narines étroites qui limitent l’entrée d’insectes, et une bonne tolérance au venin. En Europe, la bondrée apivore est une migratrice : elle passe l’hiver en Afrique subsaharienne et revient au printemps pour nicher. Les travaux menés dans le nord
Doté d’un budget prévisionnel de 125 milliards de dollars, le TFFF reposera sur un financement mixte : 100 milliards de capitaux privés et 25 milliards de fonds publics et philanthropiques. Fait inédit, 20 % des ressources seront directement destinées aux peuples autochtones et aux communautés locales, acteurs essentiels dans la protection des écosystèmes. « Il est crucial que l’Union européenne soutienne ce fonds, afin d’inciter d’autres pays à contribuer à la sauvegarde des forêts tropicales », a déclaré Sonia Guajajara. Le TFFF promet aux investisseurs des rendements attractifs issus d’un portefeuille diversifié d’actifs à revenu fixe. Son élaboration a bénéficié du concours de plusieurs institutions internationales, dont la Banque mondiale, la FAO, l’OCDE et le PNUD. Un comité international composé de six pays en développement (Brésil, Colombie, RDC, Ghana, Indonésie, Malaisie) et de cinq pays investisseurs (France, Allemagne, Norvège, Émirats arabes unis, Royaume-Uni) a été mis en place pour en définir la gouvernance. Le président Luiz Inácio Lula da Silva a confirmé une contribution initiale d’un milliard de dollars du Brésil, appelant d’autres nations à suivre cet exemple. Parallèlement, la COP30 mettra aussi à l’honneur l’hydrogène vert, pilier de la transition énergétique. L’Algérie, avec sa stratégie « Hydrogène 2040 », ambitionne de devenir un leader régional et mondial dans ce domaine. Son hydrogène, estimé à 0,98 dollar le kilogramme, figure déjà parmi les plus compétitifs au monde.
De nombreux projets d’usines se heurtent à des oppositions locales. Habitants, écologistes et professionnels du bois craignent une surexploitation des forêts et une industrialisation excessive des territoires. Dans le Jura, la société EO2 tente de relancer un projet annulé, tandis qu’à Guéret (Creuse), une manifestation de 3 000 personnes a contesté en 2024 l’installation d’une usine du groupe Biosyl, déjà implanté dans la Nièvre et en Haute-Loire. Ces tensions reflètent la raréfaction de la ressource forestière, aggravée par le changement climatique, les sécheresses répétées et la prolifération d’insectes ravageurs. Selon les experts et les professionnels du bois, il est indispensable de maintenir une hiérarchie des usages : d’abord le bois d’œuvre pour la construction, puis le bois industriel, et enfin le bois-énergie. Mais les industriels du secteur bois-énergie se défendent : aucune coupe rase n’est destinée à la production de granulés, précisant que : « Entre 70 % et 95 % de la matière première proviennent de coproduits de scierie (sciure, copeaux, plaquettes), et seulement 5 à 30 % de bois proviennent d’éclaircies ou de coupes sanitaires. D’un point de vue économique, il serait d’ailleurs absurde d’utiliser du bois d’œuvre, vendu environ 70 € le m³, pour fabriquer du bois-énergie, qui ne rapporte que 10 à 20 € le m³... ». Aujourd’hui, la filière du pellet représente 20 000 emplois directs et 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires global. La France compte 75 usines, dont 60 % intégrées à des scieries qui valorisent leurs sous-produits, 30 % de producteurs indépendants et le reste constitué de coopératives agricoles.
Parmi les personnes présentes figuraient : S.E. Cyril Ramaphosa, Président de la République d'Afrique du Sud ; S.E. Duma Gideon Boko, Président de la République du Botswana ; S.E. Daniel Chapo, Président de la République du Mozambique ; S.E. Ndemupelila Netumbo Nandi-Ndaitwah, Présidente de la République de Namibie. Le Partenariat, soutenu par la Fondation Rob Walton, vise à préserver 162 aires protégées essentielles en Afrique d'ici 2035, en s'appuyant sur la Stratégie de l'Union africaine pour la biodiversité et le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Rob Walton, ancien président de Walmart et éminent philanthrope mondial de la conservation, a joué un rôle déterminant dans la mobilisation d'investissements massifs en faveur de la biodiversité et du développement communautaire. Le lancement a également été marqué par la présence du sénateur Chris Coons (D-DE), du membre du Congrès August Pfluger (R-TX) et du maire de New York Eric Adams, reflétant le large soutien à cette initiative. Tristan Breijer, directeur des communications et des affaires publiques, représentait le CIC, et était là pour assurer la liaison avec les partenaires internationaux du CIC et défendre l'utilisation durable.
Après trois années de suivis intensifs, et plusieurs téraoctets de données collectées, Migralion a permis d’identifier les espèces présentes, les périodes de migration et les zones privilégiées de passage, de nourrissage ou de repos. Les résultats montrent que les migrateurs terrestres, tels que les passereaux, concentrent leurs flux sur la partie ouest du golfe au printemps, tandis qu’en automne, toute la bande côtière élargie jusqu’à 50 km est utilisée. Les oiseaux marins, eux, fréquentent surtout la frange côtière durant la reproduction, avant de se disperser vers l’ouest du plateau du golfe en hiver. Ces connaissances inédites constituent une base scientifique essentielle pour évaluer les impacts environnementaux des futurs parcs éoliens en mer, et orienter les mesures d’évitement, de réduction et de suivi. Migralion met notamment en évidence des recouvrements entre zones migratoires et sites de projets éoliens, ce qui permettra d’affiner la planification des zones de développement d’ici 2050. Les résultats alimenteront également l’Observatoire national de l’éolien en mer et les plateformes de données de l’OFB. Le succès du programme repose sur des moyens technologiques innovants : radars côtiers et embarqués, suivis acoustiques, observations visuelles et balises GPS posées sur plus de 500 oiseaux de 18 espèces. Cette approche interdisciplinaire, réunissant chercheurs du CNRS, bureaux d’études et associations a permis de développer des modèles statistiques inédits utiles à l’écologie marine et terrestre. Migralion constitue ainsi une référence scientifique majeure, ouvrant la voie à une meilleure conciliation entre production d’énergie renouvelable et protection de la biodiversité méditerranéenne. (Photo OFB)
- 16h30 – 16h50 : Table ronde : réformer la Politique agricole commune (PAC) exige de concilier durabilité économique et ambition environnementale. Les agriculteurs sont confrontés à la hausse du coût des intrants, à des charges administratives et à la pression de rester compétitifs. Parmi les principaux défis figurent également l’amélioration de la rentabilité des exploitations, la gestion des risques, la numérisation et le renouvellement des générations. Le nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) introduit le concept de plans de partenariat nationaux et régionaux, visant à intégrer les financements de la PAC et de la politique de cohésion dans une approche de programmation unique.
Des ONG dénoncent des failles juridiques, des contrôles insuffisants et une demande toujours forte pour les produits dérivés d’animaux sauvages : peaux exotiques, trophées, oiseaux de compagnie, reptiles ou encore produits utilisés dans la médecine traditionnelle. Entre 2018 et 2024, des milliers de saisies ont été enregistrées aux frontières européennes, révélant un trafic très lucratif. Le rapport souligne que certains États membres, notamment les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et l’Espagne, figurent parmi les principaux points d’entrée du commerce illégal, profitant de ports et d’aéroports très fréquentés. La vente en ligne, en particulier via les réseaux sociaux et les plateformes de commerce électronique, a également facilité l’écoulement de spécimens protégés, souvent dissimulés derrière des annonces anodines. Les requérants appellent l’UE à renforcer son arsenal législatif et à harmoniser les sanctions entre États membres, encore trop disparates. Ils recommandent aussi d’accroître les moyens humains et techniques dédiés aux contrôles douaniers, et de mieux coopérer avec les pays d’origine des trafics, principalement situés en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ce commerce illégal d’espèces sauvages représente plus de 20 milliards d’€ par an à l’échelle mondiale, et en l’absence d’une action coordonnée et ambitieuse, l’Europe risque de demeurer un maillon faible de la lutte mondiale contre le pillage de la biodiversité.