Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita

Aux USA, Greenpeace condamné à payer 660 millions de dollars de dommages et intérêts

Le 19 mars 2025, le tribunal de Dakota du Nord a rendu son verdict dans une affaire hautement médiatisée, opposant l'entreprise Energy Transfer (ET) à l'ONG Greenpeace International (GPI). Jour néfaste pour l’ONG qui a été condamnée à verser plus de 660 millions de dollars américains à Energy Transfer en dommages et intérêts. L'affaire trouvait son origine dans les événements de 2016, lorsque des manifestations soutenues par des peuples autochtones ont éclaté contre l'oléoduc Dakota Access, projet porté par Energy Transfer. L'entreprise avait accusé Greenpeace d'avoir orchestré ces protestations, entraînant ainsi des pertes financières et une perturbation significative de leurs activités. Energy Transfer avait initialement réclamé près de 300 millions de dollars à l'ONG, une somme contestée vigoureusement devant les tribunaux. En juillet 2024, Greenpeace avait tenté d'apaiser la situation en adressant une mise en demeure à Energy Transfer, l'incitant à abandonner ses poursuites sous peine de représailles légales. Cette tentative de résolution à l'amiable ayant échoué, les deux parties se sont engagées dans une bataille juridique prolongée. En février 2025, Greenpeace a riposté en déposant une plainte devant un tribunal néerlandais, invoquant la directive européenne contre les poursuites-bâillons. Cette démarche marquait une tentative stratégique de contrer les actions légales d'Energy Transfer, cristallisant ainsi un conflit qui s'annonçait de longue haleine. Kristin Casper, conseillère générale de Greenpeace International, a réagi fermement à la décision du tribunal américain, promettant de poursuivre le combat...

Les pilleurs d’arbres en action...

Les forêts privées sont devenues des cibles privilégiées pour le vol de bois à grande échelle, entraînant des pertes financières importantes pour leurs propriétaires. Récemment, sur le département de la Meuse, se sont produits des vols massifs. En quelques heures, sur une parcelle, les plus beaux chênes ont été abattus, un acte délibéré de sélection basée sur le diamètre, la qualité et l'essence des arbres. Arnaud Apert, conseiller forestier à la Chambre d'agriculture de la Meuse, souligne que le chêne, particulièrement prisé, est souvent la cible principale. Les dommages se chiffrent à environ 40 000 euros pour 15 propriétaires qui ont tous porté plainte. Mais ce problème n'épargne aucun département. Dans les Yvelines, des chênes remarquables ont été illégalement coupés en 2022, avant d'être identifiés grâce à la vigilance des citoyens. Une enquête minutieuse a permis de remonter jusqu'à un conteneur expédié à Anvers, puis à travers l'Atlantique et le golfe Persique jusqu'en Chine, où le bois français est précieusement importé. Avec l'augmentation spectaculaire des prix du chêne sur le marché mondial du bois, ces sabotages deviennent de plus en plus fréquents. Les syndicats et les experts mettent en garde contre un mode opératoire bien établi : les voleurs ciblent des forêts isolées et peu fréquentées, où ils peuvent agir rapidement sans être détectés. Les méthodes utilisées varient, mais toutes visent à exploiter la vulnérabilité des propriétaires. Parfois, des escrocs ciblent les personnes âgées pour obtenir à bas prix des parcelles forestières. D'autres fois, des sociétés achètent une parcelle pour prélever clandestinement des arbres sur les terrains avoisinants. Enfin, il y a la méthode drastique de la coupe rase, où des entreprises identifient des propriétaires éloignés ou âgés pour piller intégralement leur forêt. Ce problème est d'autant plus préoccupant que 75 % des forêts françaises appartiennent à des propriétaires privés, représentant environ 3,5 millions de personnes.

Un chasseur nommé chef du Service des forêts des États-Unis

« Depuis sa fondation en 1905, le Service des forêts des Etats-Unis a été dirigé par des grands hommes, et nous sommes ravis de poursuivre cette tradition avec le chef Schultz » s’est réjoui le Boone and Crockett Club en annonçant la nomination de Tom Schultz, membre de l'association, en tant que chef du Service des forêts des États-Unis. Avec plus de 27 ans d’expérience en gestion des ressources naturelles sur les terres étatiques, fédérales et privées, Tom Schultz a acquis une expertise reconnue dans l’élaboration de solutions innovantes et collaboratives. Son leadership dans la mise en place et le déploiement de la Good Neighbor Authority, illustre sa capacité à forger des consensus et à obtenir des résultats concrets. Ce programme pionnier, qui favorise une gestion concertée des terres entre les États et le gouvernement fédéral, est aujourd’hui un modèle de coopération. Outre son expertise administrative et son engagement pour la conservation, Tom Schultz est un chasseur passionné. Son lien étroit avec la nature et son expérience de terrain lui confèrent une compréhension profonde des enjeux actuels. « Grâce à ses initiatives, des protocoles d’accord ont été mis en place. Nul doute que le chef Schultz saura relever les défis en matière de gestion des forêts et de conservation des ressources naturelles » a ajouté le Boone and Crockett Club.

FACCC : du 28 au 30 mars 2025, Finale Nationale Sanglier, à Cordes sur Ciel (81)

L'AFACCC 81 se distingue par son expertise dans l'organisation de manifestations d'envergure nationale, une tradition bien établie pour cette association. Après avoir accueilli l'assemblée générale de 2014 à Sorèze et celle de 2023 dans la banlieue d'Albi, elle est devenue un rendez-vous régulier pour les réunions des présidents de la région 6 et organise annuellement cinq à six concours départementaux. Sous la coprésidence dynamique de Christian Patrice et Didier Maurel, l'association se prépare à orchestrer une nouvelle grande finale, bénéficiant du soutien croissant de ses 500 membres. Cette année, l'événement phare se déroulera le week-end prochain à Cordes-sur-Ciel, élu village préféré des Français en 2024, réputé pour son architecture médiévale et son ambiance pittoresque. Niché dans les hauteurs comme suspendu dans le ciel, ce village offre un cadre idéal où l'art, la culture et l'histoire se rencontrent, attirant des visiteurs de tous horizons. Le concours se déploiera sur les terres variées du pays cordais, du pays gaillacois et de la majestueuse forêt de Grésigne, couvrant au total 60 000 hectares. Cette dernière, l'une des plus vastes forêts domaniales du département, est un paradis pour les randonneurs avec ses vastes chênaies et ses sentiers bien entretenus. Réservée à la chasse sur adjudication, elle abonde en sangliers et grands cervidés, promettant des émotions fortes lors des épreuves matinales et après-midi du concours. Les activités ne se limitent pas aux compétitions cynophiles ; les participants et les visiteurs pourront également profiter d'animations variées, de stands de produits locaux et de soirées conviviales animées. Le dimanche, un repas spécial à base de biche sera proposé, complétant ainsi une expérience riche en saveurs régionales...

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Sommet Climate Chance Europe Afrique 2025

Il se tiendra du 31 mars au 1er avril à Marseille et constitue un événement d'envergure internationale, co-organisé par la Ville de Marseille et l'association Climate Chance. Prévu au prestigieux Palais du Pharo, cet événement rassemblera 2 000 participants issus des sphères économiques, associatives et institutionnelles. Cette communauté climatique de haut niveau comprendra des experts, des acteurs de terrain, des représentants de collectivités locales, d'entreprises et de la société civile, tous mobilisés pour aborder les défis climatiques majeurs de 2025. Les objectifs du sommet sont multiples. Il s'agit avant tout de renforcer les politiques d'adaptation en France et dans l'Union Européenne, tout en favorisant le dialogue et la coopération entre les acteurs non-étatiques concernés par ces enjeux. Un autre objectif crucial est de dynamiser le dialogue entre l'Europe et l'Afrique sur les questions d'adaptation climatique. La programmation complète du Sommet abordera plusieurs thématiques clés. D'abord, approfondir les connaissances pour renforcer l'efficacité des stratégies d'adaptation au changement climatique. Ensuite, transformer l’économie et l’action publique pour des solutions durables face aux défis climatiques et renforcer les territoires pour développer des solutions d'adaptation locales pertinentes. Enfin, encourager la coopération internationale, notamment entre l'Europe et l'Afrique, pour une adaptation climatique plus efficace et inclusive. L'événement se déroulera sur deux jours intensifs comprenant des séances plénières, des ateliers interactifs, des pitchs inspirants et diverses animations. Au cœur de ce sommet, il y aura également un focus sur les pratiques et solutions d'adaptation déjà mises en œuvre, mettant en valeur les progrès réalisés au niveau local et international.

Le mystère de la survie des bovins de l’île Amsterdam

Des chercheurs français ont étudié l’origine et l’adaptation d’une population de vaches sauvages sur l’île Amsterdam, une île subantarctique. Ces bovins, initialement abandonnés à la fin du XIX siècle, ont prospéré jusqu’à leur éradication en 2010. Située dans l’océan Indien, l’île Amsterdam est balayée par des vents violents et dépourvue de sources d’eau permanentes. Pourtant, les bovins abandonnés y ont survécu et leur population a atteint près de 2 000 individus. L’analyse génétique de 18 spécimens a confirmé que ces animaux provenaient d’un petit groupe initial de cinq à six individus abandonnés en 1871 par un fermier réunionnais. Issus de croisements entre taurins européens (race jersiaise, 75 %) et zébus de l’océan Indien (25 %), ils étaient préadaptés aux conditions climatiques de l’île. Contrairement aux hypothèses de nanisme insulaire, leur petite taille était une caractéristique d’origine et non une conséquence évolutive. Les bovins de l’île Amsterdam ont développé une organisation sociale complexe similaire à celle des bovidés sauvages. Leur génome révèle des mutations impliquées dans le système nerveux, favorisant leur adaptation rapide à la vie sauvage en seulement quelques générations. Aucune mutation délétère majeure n’a été observée malgré la forte consanguinité, ce qui souligne l’unicité de cette population. Mais, classée réserve naturelle en 2006, l’île Amsterdam héberge des espèces endémiques comme l’albatros d’Amsterdam et l’arbuste Phylica arborea, et les bovins, perçus comme une menace pour cet écosystème, ont tous été abattus en 2010, sans prélèvement d’échantillons biologiques pour la conservation de leur patrimoine génétique. Cette décision a suscité des critiques de la part de scientifiques, qui estimaient que des mesures alternatives, comme la réduction du cheptel ou la limitation de leur zone de pâturage, auraient pu être envisagées.

Apaiser les tensions entre les agriculteurs et l’OFB

Depuis plus d’un an, le secteur agricole traverse une crise profonde, au sein de laquelle les contrôles effectués par les agents de l’OFB suscitent de vives tensions. Les organisations agricoles, notamment la FNSEA et la Coordination rurale, dénoncent des inspections trop fréquentes et intrusives, et l’une des revendications formulées portait sur le placement des agents de l’OFB sous la tutelle des préfets, et le port d'armes par les agents de l'Office. « Mais ce sont des policiers, et, à ce titre, ils sont armés, leurs missions les exposant à des risques » déclaraient les syndicats. Toutefois, la véritable évolution concerne non pas le fait d’être armé, mais la manière dont ces armes sont portées. Une circulaire récente préconise donc désormais un port d’arme plus discret. Plutôt qu’un port à la ceinture, les armes seront rangées dans des holsters intérieurs. Cette mesure, décidée en accord avec l’OFB, les chambres d’agriculture et le gouvernement, doit être appliquée immédiatement pour concilier sécurité des agents et apaisement des contrôles. Par ailleurs, le port de caméras piétons par les agents de l’OFB sera généralisé dès que possible, cette initiative nécessitant une mesure législative. Malgré cette décision, des préoccupations subsistent bien que le gouvernement ait instauré un contrôle administratif unique annuel des exploitations agricoles. Ce contrôle, distinct des enquêtes judiciaires et fiscales, vise à simplifier les démarches des agriculteurs. En complément, une mission-flash inter-inspections a été lancée pour analyser les tensions entre l’OFB et le monde agricole, et proposer des solutions concrètes. Enfin, la revendication de placer l’OFB sous l’autorité des préfets a été partiellement prise en compte. Si les préfets peuvent superviser les contrôles administratifs, les missions de police judiciaire des agents restent sous l’autorité des juges. Ainsi, le gouvernement tente d’apaiser les tensions sans bouleverser l’équilibre institutionnel en place.

Ennemi des oiseaux nicheurs au sol, le rat surmulot (Rattus norvegicus)

Le rat surmulot, scientifiquement connu sous le nom de Rattus norvegicus, est un rongeur originaire du nord de la Chine et de la Mongolie. Introduit accidentellement en France hexagonale et en outre-mer, ce mammifère s'est rapidement adapté à divers habitats, devenant une espèce envahissante préoccupante pour la biodiversité locale. Physiquement, le rat surmulot se distingue par son pelage gris-brun dense, plus foncé sur le dos et plus clair sur le ventre. Il possède une queue annelée, souvent aussi longue que son corps trapu, et de petites oreilles rondes qui ne recouvrent pas ses yeux lorsqu'elles sont abaissées. Mesurant entre 19 et 27 cm sans la queue, il peut peser de 130 à 300 g. Cet omnivore robuste est particulièrement adapté aux milieux humides et semi-aquatiques, où sa capacité de nage lui permet de parcourir jusqu'à 800 mètres, et de rester jusqu'à 72 heures dans l'eau. Son régime alimentaire est opportuniste, bien qu'il montre une nette préférence pour la viande. Il creuse des terriers complexes dans divers substrats, utilisant des fentes dans les murs ou le sol pour se loger. Cette capacité à s'installer efficacement contribue à sa prolifération rapide, souvent au détriment des espèces locales, notamment les oiseaux, micromammifères et reptiles, dont il prédate les œufs et les jeunes...

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Les faits divers de la semaine passée

- Alpes-Maritimes : le Tribunal Administratif de Nice a suspendu six arrêtés autorisant des « tirs de défense renforcée » contre les loups. Dépités, les éleveurs ont exprimé leur colère et leur sentiment d'abandon, pendant que l'association One Voice se réjouissait de la décision. Cette suspension signifie que les loups, accusés de causer des dommages aux troupeaux, pourront continuer à circuler librement, augmentant ainsi les tensions déjà vives entre les défenseurs de l'élevage et ceux de la protection animale. Le tribunal a motivé sa décision en soulignant que les conditions légales nécessaires pour justifier les tirs n'étaient pas pleinement remplies, et qu’il existait « un doute sérieux sur la légalité de ces six arrêtés », notamment parce que, dans la plupart des cas examinés, le nombre d'attaques recensées ne dépassait pas trois pour chaque exploitation concernée. Pour la sixième exploitation, bien que six attaques aient été répertoriées, il n'était pas établi que les autres critères justifiant les tirs renforcés étaient clairement remplis.

 

- Bouches-du-Rhône : retour de la FDC sous les projecteurs, avec une controverse judiciaire. L'accusation provient de l'État français lui-même, par le biais du ministère de la Transition écologique, sur un litige qui découle de la publication d'un bulletin interne incendiaire intitulé « Brève du Chasseur », daté du 13 juillet 2024. Ce document frappe fort avec des titres percutants comme : « Stop aux massacres des sangliers par les louvetiers... », accompagnés de photos de carcasses animales et d'une question implicite : « Qui sont les véritables pourritures… ? ». Pour ces accusations directement dirigées contre les lieutenants de louveterie, agents mandatés par l'Administration préfectorale, l'État réclame justice pour diffamation et injure, mettant ainsi la FDC, une nouvelle fois, sur la sellette devant le Tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence, jeudi prochain 27 mars...

 

- Côtes d’Armor : lors d'une battue aux sangliers, près de Dinan, un événement dramatique a été évité grâce à l'intervention rapide et décisive d'une jeune infirmière, Lucie Touzé. Un chasseur, qui venait de tirer un sanglier, s’effondrait victime d’un infarctus. Alertée, Lucie Touzé est arrivée rapidement sur les lieux et ne détectant aucun signe de pouls, a commencé un massage cardiaque en attendant l’arrivée des secours. Les pompiers de Dinan sont intervenus peu après pour prendre le relais, stabiliser Hubert et l'emmener en urgence à l'hôpital de Saint-Malo. Après trois semaines de soins intensifs, il a pu enfin retourner chez lui, retrouver sa famille et reprendre une vie normale et... remercier ses sauveteurs pour leur efficacité.

 

- Drôme : un loup, en situation d'attaque sur un troupeau, a été tué dans la nuit du 14 au 15 mars 2025 sur la commune de Combovin, dans le cadre d'un tir de défense simple réalisé par les lieutenants de louveterie. C'est le 3e loup abattu dans le département depuis le début de l'année, et le 21e en France. La préfecture a précisé que ce tir « est intervenu en complément des mesures de prévention contre la prédation du loup, mises en œuvre par l'éleveur pour la protection de son troupeau domestique »...

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Assemblée générale de la FNC : synthèse du discours du président Schraen

Plus de doute, le président de la FNC est sur le pont. « Quel plaisir de vous retrouver ici, à Avignon, si nombreux pour le congrès de la FNC ! Quel fantastique programme concocté par la Fédération régionale des chasseurs de PACA, avec Laurent Faudon à sa tête, qui s’est surpassée » lança-t-il en guise d’introduction, avant de commencer par retirer « le clou dans la godasse » des élections législatives de 2024. Résumé des différents chapitres :

Les élections législatives

« Si l’année 2024 a été une année chargée, entre Jeux olympiques, élections à répétition, dissolution, censures… Vous le savez, les élections européennes avec la liste Alliance rurale n’ont pas été pour moi couronnées de succès. Si, à un moment, j’ai pu douter de ma capacité à mener un combat national d’une telle ampleur en étant tête de liste, et en décidant de laisser ma place, il est par contre certains qu’en politique, un plus un ne font pas forcément deux, et parfois ça fait même moins 2. On dit que la victoire est toujours collective et la défaite souvent solitaire. Heureusement, après cet épisode, le soutien collectif du Conseil d’Administration de la FNC m’a fait chaud au coeur. Au regard des enjeux qui attendent la chasse française, vous le savez, j’ai annoncé, à la rentrée, ma décision de rester président de la Fédération nationale des chasseurs. Sans faire trop de suspense, je tiens d’abord à remercier l’ensemble de mes collègues pour leur soutien qu’ils m’ont témoigné, hier, lors du vote de la motion de confiance. Merci, simplement merci !  Vous êtes 97 % à me demander de rester votre président. Sachez que votre confiance m’honore et m’oblige... ». (NDRL : applaudissements de la salle ?)...

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Bilan de l’opération « J’aime la nature propre »

Du 14 au 16 mars, près de 150 000 personnes, se sont rassemblées dans les départements pour ramasser près de 17.000 m3 de déchets abandonnés dans la nature, à l’appel de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), avec le soutien de l’OFB et de nombreux partenaires. Passionnés de nature, chasseurs, promeneurs, agriculteurs, vététistes et pratiquants des sports de plein air se sont engagés bénévolement dans l’une des plus grandes mobilisations en faveur de la protection de l’environnement. Durant trois jours, 93 fédérations des chasseurs, ont organisé une opération de grande ampleur en coordonnant près de 3.300 lieux de ramassage dans toute la France. D’autres fédérations ont décidé de reporter l’événement sur près de 100 points de collecte pour des questions de météo. Concrètement, près de 17.000 m3 de déchets ont été retirés des chemins ruraux, forêts, rivières et champs, dont 2 800 pneus qui sont partis en filière recyclage. Cette sixième édition de l’opération « J’aime la Nature Propre » depuis sa création, a battu un nouveau record de participation avec près de 150 000 personnes mobilisées. Cette mobilisation nationale fut également l’occasion de nombreux échanges entre tous les amoureux de la nature. Aux côtés des chasseurs, plusieurs Fédérations de sports de plein air ont été partenaires de l’édition 2025, notamment la Mountain Bikers Foundation (MBF) et la Fédération Française de Course d’Orientation (FFCO), en mobilisant leurs adhérents pour prendre part à des chantiers de collecte. “Nous constatons sur le terrain un regain sincère des préoccupations écologiques et le besoin de revenir à la nature, explique le président de la FNC. Cette opération a été une nouvelle fois l’occasion d’agir concrètement pour l’environnement et de faire prendre conscience des incivilités qui polluent et abîment notre nature. Lancée en 2021 par la FNC, l’opération « J’aime la Nature Propre » est soutenue par de nombreux partenaires dont l’Office français de la Biodiversité (OFB) et des Fédérations de sports de plein air.

Ourse Caramelles : le règlement a vaincu la détresse...

En novembre 2021, la mort de l'ourse Caramelles, dans la réserve du Mont Valier en Ariège, a déclenché un procès impliquant 16 prévenus. L'événement a suscité un débat intense sur la coexistence entre chasse et préservation de la faune, en particulier des espèces menacées. L'incident s'est produit lors d'une battue aux sangliers où André R., 70 ans, a abattu, à bout touchant, l'ourse qui le mordait cruellement. Le procès, qui s'est tenu le mardi 18 et mercredi 19 mars 2025, à Foix, avait pour objectif de déterminer si les chasseurs avaient respecté les règles de sécurité et s'ils étaient autorisés à chasser dans cette zone protégée. Les débats ont mis en lumière plusieurs questions clés : la signalisation ambiguë de la réserve, les consignes de sécurité données aux chasseurs, et toujours ce rêve utopique d’une cohabitation possible entre les humains et les grands prédateurs. Les associations environnementales, parties civiles, ont plaidé pour un renforcement des mesures de protection de la faune sauvage. L'émotion était palpable lors des délibérations, reflétant la profonde division au sein de la communauté locale entre ceux qui soutiennent la chasse traditionnelle et ceux qui défendent ardemment la préservation de ce prédateur. Hier, le procureur de la République de Foix, a prononcé son réquisitoire, et demandé quatre mois de prison avec sursis pour le chasseur qui a tiré sur l'ourse, le retrait du permis de chasse et l'interdiction de porter une arme pendant deux ans (période en partie déjà purgée pendant son contrôle judiciaire) ainsi que 600 euros d’amende. Quant aux 15 autres chasseurs jugés, le procureur de la République requiert pour eux la suspension de leurs permis de chasse et de conduire, ainsi que des amendes allant de 400 à 1 800 €. Quant aux associations écologistes, elles réclament réparation et que l'Etat tienne ses engagements et procède à de nouveaux lâchers pour compenser la disparition des 4 ours tués par l'Homme depuis 2020. L’affaire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu ultérieurement.