
Depuis quelques années, des « mini-forêts » poussent un peu partout en France, pour revégétaliser certains espaces et créer de petits « poumons verts », notamment dans les zones urbaines. Portés principalement par des municipalités ou des associations, ces projets n’ont pourtant que peu de chances de succès, tant on se trompe sur le concept. Il s’agit plutôt de massifs arborés d’essences diverses, plantés sur des surfaces réduites, qui n’amèneront qu’une satisfaction visuelle, mais en aucun cas les bienfaits promis par leurs promoteurs. Dernièrement, en Bretagne, 600 arbres étaient plantés sur… 200 m². A quelques encablures de là, une association optait pour l’implantation de hêtres, de chênes, d’érables, de genêts et de bourdaines, ignorant les nécessités de ces essences et leur résistance au climat. Bref, si tout cela part d’un bon sentiment et déculpabilise les adultes, il y a altération de la vérité pour les enfants. Il serait plus sage, pour l’avenir, de les ramener à la réalité, et de leur montrer les forêts où, sur des millions d’hectares partout dans le monde, les engins détruisent, écrasent, broient, cassent et déchiquètent des millions de plants, ce qui ne pourra, et ne sera jamais remplacé par quelques dizaines d’arbres plantés sur une zone urbaine à « revégétaliser »… Voyons quelques chiffres qui font peur : tous les ans, sur la planète, ce sont 6 millions d’hectares qui sont déforestés, soit... 16 500 ha par jour. Toutes les 24 heures il part donc en fumée l’équivalent de... 825 000 mini-forêts de 200 m². Une forêt, c’est un milieu naturel, immense, mais fragile, qui abrite une multitude d'espèces animales et végétales. Elles ont toutes besoin les unes des autres, mais aussi de l’ensemble, pour vivre dans cet écosystème qui devrait être fermé pour conserver l’humidité nécessaire à son développement. Et si on faisait fausse route ?
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