Le Comité exécutif et le Conseil du CIC se sont réunis… à Rome

Dans le cadre de leurs réunions semestrielles, les 12 et 13 décembre derniers, les membres du Comité exécutif et le Conseil du CIC (Conseil International de la Chasse et de la conservation du gibier) se sont retrouvés à Rome, afin d'examiner et de prendre des décisions sur le travail, les processus et les priorités du réseau étendu du CIC. Ils ont jeté les bases de la prochaine assemblée générale, qui sera aussi la 70ème, et qui se tiendra du 18 au 21 avril 2024 au Portugal, à Cascais, ville et station balnéaire, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Lisbonne, et celles, plus larges, de l’agenda du CIC pour les années à venir. Mais à Rome, c’était aussi la première fois que la réunion du Conseil était ouverte aux représentants des États membres du CIC en tant qu'observateurs, rejoignant ainsi les chefs de délégations, pour fournir un aperçu précieux sur les préoccupations nationales liées à l'utilisation durable et à la chasse. Points forts de ces échanges, la soirée du 12 décembre, quand les participants ont assisté à un dîner au Circolo della Caccia, à l'invitation du membre du CIC Leone Rossi, donnant aux représentants des délégations, des divisions, des groupes de travail et des forums de coordination, l'occasion de tenir des conversations informelles sur le travail du CIC. Puis le lendemain, près de 70 participants ont eu l’occasion d’assister à une audience avec Sa Sainteté le Pape François, à la Basilique Saint-Pierre de la Cité du Vatican, et à la messe qui a suivi. Ce fut l’occasion de poursuivre l'échange d'idées concernant l'initiative du CIC d'organiser le 2ème Sommet des Consciences en 2025, 10 ans après la première itération, ce qui marquerait également le 10ème anniversaire de Laudato Si' et de l'Accord de Paris sur le climat.

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La sénatrice Maryse Carrère à l’écoute de la FACCC

A Caubous, en Haute-Garonne, le maire Joël Aspect a reçu dans sa commune la sénatrice Maryse Carrère accompagnée de son suppléant Pierre Abadie, Alain Benazet, président national de la FACCC (Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants), Daniel Roques, président national honoraire et Jean-Paul Castex, président départemental. Le but de cette rencontre était bien évidemment de parler chasse, mais aussi de chiens courants et de leur entrainement en parc. Pour mettre en œuvre cette technique bien précise, la commune possède, depuis une vingtaine d’années, un parc clos destiné à ces entraînements et à l’éducation des chiens. Deux sujets ont été abordés : la loi « engrillagement » dont le but est de rétablir les continuités écologiques, pour permettre le libre déplacement des animaux dans la nature. Bien, mais dans ces parcs d’entrainement, il convient justement de les fermer hermétiquement afin que des animaux vivant à l’extérieur ne puissent rentrer, rendant ainsi impossible le travail des chiens. Des exceptions dans ce sens ont été prévues par le législateur. Toutefois, les chasseurs craignent que les décrets d’applications dénaturent la loi et ces exceptions… Aussi, ont-ils demandé à la sénatrice de veiller à leur bonne rédaction. Seconde demande : l’inscription de la chasse aux chiens courants au patrimoine immatériel de l’Unesco, au même titre que la fauconnerie qui y figure déjà. En effet, cette chasse relève d’une relation très étroite entre chasseurs et chiens. Pratiquée pour le chien dans l’immense majorité des cas, elle est révélatrice d’un mode de vie symbolique de la ruralité. Bien consciente des enjeux, la sénatrice Maryse Carrère s’est engagée en faveur de ces deux requêtes de la FACCC.

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Les faits divers

- Alpes-Maritimes : un accident s’est produit le dimanche 10 décembre, vers midi, dans une zone difficile d’accès de la commune de Biot. Un septuagénaire a été gravement blessé par arme à feu lors d’une battue. Le coup serait parti de sa propre arme. Les sauveteurs du Sdis des Alpes-Maritimes sont intervenus pour dégager la zone et prodiguer les premiers soins sur place, puis le blessé a été héliporté par l’appareil de la Sécurité civile, vers le centre hospitalier Pasteur, à Nice.

- Drôme : Un vol peu ordinaire s’est produit le vendredi 8 décembre, dans le village de Montélier, à proximité de Valence. L’objet du larcin : un hippopotame en bronze, installé depuis 2004 sur l’esplanade de la mairie, œuvre du sculpteur Christian Maas. La commune a publié un avis de recherche sur Facebook et les gendarmes ont mené les premières constatations qui leur ont permis de retrouver la sculpture, abandonnée au parc de Lorient, à Montéléger, à une quinzaine de kilomètres du lieu de son enlèvement. L’œuvre d’art était… « pucée ».

- Indre et Loire : mardi dernier, lors d’une partie de chasse, un homme est tombé dans la rivière, à Genillé. La tête à l’envers, les pieds dans l’Indrois, il a été secouru par deux de ses collègues qui ont appelé les pompiers, et les gendarmes pour les vérifications d'usage. En cause les fortes pluies qui ont fait monter le niveau de la rivière, masquant ainsi les cuvettes du terrain. Plus de peur que de mal pour cet incident qui n’a pas fait de blessé.

- Hérault : un chasseur âgé de 80 ans, accompagné de son chien, s’est égaré mercredi dernier en soirée, à Cazilhac, près de Ganges. L'alerte a été donnée vers 20 h auprès des gendarmes de la compagnie de Lodève, qui ont déclenché les recherches qui se sont poursuivies toute la nuit. Le chasseur a finalement été retrouvé le lendemain matin, sain et sauf avec son chien, sur le territoire du petit village voisin de Gorniès, à quelques kilomètres de son point de départ.

- Haute-Garonne : les sangliers s’enhardissent et les riverains se plaignent des dégâts. Certes, c’est dérangeant, mais il faut rappeler qu’en 2021, lors d’une grande campagne anti-chasse, des municipalités, soutenues par quelques écolos et l’ASPAS, interdisaient les battues et déclaraient triomphants : « C’est une victoire pour nous et pour les sangliers. C’est exceptionnel d’avoir pu faire retirer un tel arrêté, et nous allons travailler en collaboration pour que tout le monde y trouve son compte, habitants comme sangliers… » déclarait le délégué de l’ASPAS de Haute-Garonne. Même son de cloche chez un adjoint au maire d’une localité proche de Toulouse qui ajoutait : « Nous nous sommes mis d’accord pour effectuer ensemble une visite du bois communal et voir ce qu’il était possible de faire pour améliorer la cohabitation avec les quelques sangliers qui s'y trouvent… »... et maintenant nourris aux petits légumes frais des jardins. En cas de dégâts de sangliers, les jardiniers amateurs peuvent s’adresser à l’ASPAS…

- Meuse : une collision avec un sanglier s’est produite vendredi, sur la D 603, sur le territoire d’Eix, au sommet de la « côte d’Étain », en direction de Longwy depuis Verdun. L’automobiliste, âgé d’une vingtaine d’années, légèrement blessé, a été pris en charge par les pompiers du centre de secours de Verdun. Quant au suidé, blessé, il a été euthanasié par un lieutenant de louveterie, appelé par les gendarmes.

- Hautes-Alpes : samedi matin, les agents de l’OFB ont découvert le corps d'un canidé sur le bas-côté de la RN 94, aux abords de Saint-Martin-de-Queyrières. Les agents ont confirmé que l'animal était bien un loup, probablement tué par un véhicule. Des examens complémentaires sont en cours.

- Vaucluse : autre affaire de loup, samedi matin également, quand un habitant de Bollène a constaté que sa chienne malinoise était morte, probablement victime d’un loup, avec de sanglantes traces à la gorge. Une expertise est en cours afin de déterminer qui est à l'origine de cette mortelle attaque. 

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Chasse de la marmotte

Le 6 avril dernier, le sénateur Arnaud Bazin posait une question (n°06207) au gouvernement, concernant l’interdiction de la chasse de la marmotte (https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230406207.html). Le Secrétariat d'État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la biodiversité, a répondu ceci, le 28 septembre : « La marmotte (Marmota marmota) est une espèce chassable listée à l'arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. La Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (Convention de Berne) prévoit, en son article 7, d'une part, que chaque partie contractante prend les mesures législatives et réglementaires appropriées et nécessaires pour protéger les espèces de faune sauvage énumérées dans l'annexe III et, d'autre part, que toute exploitation de la faune sauvage énumérée dans l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. En l'espèce, la marmotte est inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne qui est relative aux espèces de faune protégées. Sur le plan juridique, seules les espèces de faune strictement protégées figurant à l'annexe II de la Convention de Berne sont des espèces protégées au sens des articles L. 411-1 et suivants du code de l'environnement. L'article 7 de la Convention de Berne permet donc à des degrés divers une exploitation légale de l'espèce sous certaines conditions. Sur le plan scientifique, il n'y a pas de fondement à interdire la chasse de la marmotte. Cette espèce n'étant pas menacée, il n'est pas envisagé de la classer en espèce protégée. La tendance des effectifs de la marmotte en France est d'ailleurs en augmentation selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le muséum national d'Histoire naturelle (liste rouge 2017), qui la classe sous le statut « Préoccupation mineure ». Enfin, la chasse de la marmotte est très encadrée. La période de chasse là où elle est pratiquée est très restreinte, souvent de mi-septembre à mi-octobre, parfois un peu plus tard dans l'année, et elle n'est parfois ouverte que certains jours de la semaine. Le nombre de prélèvements peut être limité et ils doivent tous être consignés sur un carnet individuel conformément à l'arrêté du 7 mai 1998 instituant un carnet de prélèvement obligatoire pour certains gibiers de montagne, assurant un suivi des prélèvements de l'espèce, permettant à la police de l'environnement d'effectuer des contrôles ». (Publiée dans le JO Sénat du 28/09/2023 - page 5619).

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