Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Chasse des migrateurs : la FNC en appelle au Premier ministre...

Dans un courrier adressé au Premier ministre, plusieurs représentants du monde cynégétique (FNC, ANCGE, LSF, Unacom) expriment leur profonde indignation face à l’ordre du jour du prochain Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) qui se tiendra demain. Établi unilatéralement par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, il propose une série de mesures jugées inacceptables par les auteurs de la lettre. Selon eux, ces décisions allant de l’allongement de moratoires à l’interdiction pure et simple de la chasse de certaines espèces migratrices, en passant par des réductions de périodes de chasse, ne reposent sur aucun fondement scientifique ou juridique solide, et relèveraient davantage d’une posture idéologique que d’un réel souci de conservation. Les signataires dénoncent à la fois la forme et le fond de cette démarche, soulignant l’absence totale de concertation avec les instances représentatives des chasseurs. Ils rappellent également que la question des espèces migratrices est déjà en cours de discussion à l’échelle européenne, et appellent le Premier ministre à retirer ce texte « liberticide » de l’ordre du jour du CNCFS, au nom du respect du dialogue, de la science, et de la pratique raisonnée de la chasse. Le prochain CNCFS (Conseil national de la chasse et de la faune sauvage) est officiellement prévu demain, jeudi 26 juin 2025...

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Agriculture : conditions de tirs de défense contre les loups

Publié la semaine dernière au Journal officiel, un arrêté signé par les ministres Agnès Pannier-Runacher et Annie Genevard, marque un tournant dans la régulation des interactions entre éleveurs et loups en France. Il assouplit les conditions, mais uniquement pour les éleveurs de bovins et de chevaux (les bergers attendront encore un peu...), en autorisant les tirs de défense contre les loups, même en l'absence d'attaques préalables documentées contre leur troupeau. Cette mesure révise un arrêté précédent de février 2024, qui exigeait une prédation avérée attribuée au loup dans les 12 derniers mois, pour justifier de telles actions. Cette décision fait suite à une période de consultation publique lancée le 10 juin dernier, au cours de laquelle plusieurs mesures visant à renforcer la protection des troupeaux ont été discutées. Parmi celles-ci, les éleveurs doivent désormais adopter au moins une mesure de précaution, comme le vêlage en bâtiment, le regroupement nocturne des animaux, ou des inspections régulières, pour légitimer tout recours aux tirs de défense. Cette évolution est justifiée par les dommages substantiels causés par les loups, avec 759 attaques rapportées et 2 617 bêtes prédatées du début de l’année au 12 mai 2025. L'arrêté, soumis à une consultation publique ayant reçu plus de 5 000 contributions, répond aux exigences de la loi du 24 mars 2025 visant à renforcer la souveraineté alimentaire et à soutenir l'agriculture pour les générations futures. Plus précisément, il modifie les conditions de dérogation permettant aux préfets de gérer les populations de loups, éliminant la nécessité d'une coordination préfectorale pour définir les mesures de réduction de la vulnérabilité des troupeaux. L'arrêté actuel exclut cependant les éleveurs ovins et caprins. 

Journée FRB 2025 : biodiversité, eau, alimentation, santé, climat : un seul enjeu, cinq dimensions...

Demain jeudi 26 juin, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) et l’Office français de la biodiversité (OFB) organisent à Paris une journée consacrée au « Nexus », concept central du dernier rapport de l’IPBES, plateforme scientifique intergouvernementale équivalente au GIEC pour la biodiversité. Ce rapport, fruit du travail de 165 experts de 57 pays et s’appuyant sur 6 500 références scientifiques, souligne l’imbrication profonde entre cinq piliers essentiels à la vie humaine et à la stabilité planétaire : la biodiversité, l’eau, l’alimentation, la santé et le climat. L’approche Nexus révèle que ces dimensions, souvent gérées séparément par les politiques publiques, doivent au contraire être pensées ensemble pour éviter des effets pervers, comme la dégradation de la biodiversité au nom d’une productivité agricole à court terme. Le rapport identifie six scénarios types, dont seuls deux, « Nature first » et « Balanced nexus », permettent de concilier durabilité écologique et bien-être humain. Il propose 71 solutions concrètes, allant de l’agroécologie à l’urbanisme fondé sur la nature, en passant par la restauration des écosystèmes riches en carbone. Ces solutions produisent des co-bénéfices majeurs : meilleure qualité de l’eau, amélioration de la santé publique, sécurité alimentaire et résilience face au climat. La Journée FRB 2025 s’adresse à un public large, chercheurs, institutions, entreprises et société civile. Le programme prévoit des présentations, des ateliers pratiques, une table-ronde sur les politiques intégrées et même des performances artistiques pour sensibiliser à l’urgence systémique.

Chasse des oiseaux migrateurs

Depuis 2021, un groupe d’experts scientifiques, mandaté par la Commission européenne (le TFRB), évalue la durabilité de la chasse pour 33 espèces d’oiseaux en Europe. Ces travaux reposent sur des modélisations démographiques et des données nationales de chasse, et sont partagés avec les États membres via le NADEG, instance consultative de la directive Oiseaux. En novembre 2024, avant même la présentation complète des résultats, la Commission a émis des recommandations prématurées et jugées infondées. Face à l’opposition majoritaire des États membres, elle a finalement accepté de suspendre toute décision jusqu’à l’automne 2025, le temps que les travaux scientifiques soient finalisés. À ce jour, seules trois espèces ont été identifiées comme nécessitant une gestion adaptative : le fuligule milouin, la caille des blés et le canard siffleur. Mais, excès de zèle sans doute, la France vient d’annoncer des restrictions sur neuf espèces, allant bien au-delà des conclusions scientifiques. Le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, prévoit notamment un moratoire sur le fuligule milouin et une réduction des périodes de chasse pour plusieurs autres espèces migratrices. La FNC, dans son communiqué, dénonce une décision politique, déconnectée de la science et isolée à l’échelle européenne. Elle critique également l’ajout d’espèces non concernées par les études européennes, comme le lagopède alpin. Le président de la FNC dénonce donc l’attitude de la ministre Agnès Pannier-Runacher, accusée d’ignorer les travaux scientifiques pour imposer une idéologie écologiste...

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Trop d’attaques de loup : l’éleveur a fait abattre son troupeau

Dans les Cévennes, un éleveur lozérien a pris une décision radicale : envoyer l’ensemble de son troupeau à l’abattoir après une série d’attaques de loups. Situé dans le petit village du Pompidou, au cœur du Parc National des Cévennes, il a vu ses brebis décimées à plusieurs reprises en quelques mois. Une première attaque en novembre 2024 lui fait perdre 14 bêtes. Puis, en juin 2025, deux nouvelles attaques surviennent, dont une malgré sa présence nocturne sur l’exploitation. C’est la goutte d’eau. Incapable de continuer dans ces conditions, il se résigne à abattre ses 125 brebis. La détresse de cet éleveur est palpable. Il ne cache ni son abattement ni sa colère : « On a capitulé », lâche-t-il avec amertume. Pour lui, l’adaptation nécessaire à la présence du loup, avec des moyens de protection coûteux et complexes, est irréaliste dans certaines zones rurales. Il dénonce une forme d’écologie intensive, et déplore le retour d’un prédateur autrefois éradiqué. « La solution, c'est qu'il n'y ait plus de loups, mais c'est trop tard aujourd’hui, on est débordé » reconnait-il, dépité. L’éleveur pointe également une forme d’injustice : l’impression d’être tenu pour responsable de ne pas réussir à protéger son troupeau. Pour lui, exercer son métier ne devrait pas nécessiter autant de contraintes et de vigilance. Cette situation illustre un conflit de plus en plus vif entre la préservation de la biodiversité et la survie du pastoralisme. Le directeur adjoint du Parc National des Cévennes, Rémy Chevennement, reconnaît la gravité du problème : « Le pastoralisme est vital dans cette région, il structure l’économie locale, le paysage, et le tissu social » et souligne que des aides financières existent pour s’adapter (clôtures, chiens de protection, bergers), mais admet que ces solutions sont lourdes à mettre en place. Le mal est profond dans une profession déjà fragilisée, qui se trouve désormais prise en étau entre une réglementation protectrice des loups et une activité ancestrale, dont la pérennité est remise en question.

Pas de tir du sanglier à poste fixe autour des parcelles agricoles en cours de récolte

Le Conseil d’État a rendu, la semaine dernière, deux décisions importantes validant l’essentiel des dispositions du décret et de l’arrêté ministériel du 28 décembre 2023, comme le précise la FNC dans son communiqué du 19 juin. Sur le plan de la légalité formelle, la haute juridiction a rappelé que la note de présentation au public n’a pas pour vocation de convaincre, mais simplement d’informer sur le contexte général et le contenu des mesures envisagées. En conséquence, les quatre moyens de fond soulevés par l’ASPAS ont été rejetés :

- le principe de prélèvement raisonnable ne s’applique pas à une espèce classée comme susceptible d’occasionner des dégâts, comme le sanglier ;

- l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, bien que prévu par la loi, constitue un objectif de politique publique, non une obligation légale. Le Gouvernement reste libre des moyens à mobiliser, qu’il s’agisse d’accroître les possibilités de chasse ou de mettre en place des mesures dissuasives ;

- le Conseil d’État a également écarté le grief fondé sur la perturbation intentionnelle d’espèces protégées, en l’occurrence les oiseaux, estimant que le décret ne vise pas leur chasse et ne peut donc être attaqué sur ce fondement ;

- enfin, l’extension de la période de chasse du sanglier ne contrevient pas au principe de non-régression du droit de l’environnement.

Concernant le recours à l’agrainage, l’ASPAS contestait cette pratique, qu’elle assimile à une forme de nourrissage prohibé favorisant la concentration artificielle des sangliers. Le Conseil d’État a considéré au contraire que le décret clarifie le cadre de l’agrainage, en subordonnant sa mise en œuvre aux orientations définies dans les schémas départementaux de gestion cynégétique. Autrement dit, c’est au niveau local que les contentieux pourraient, le cas échéant, prospérer.

 

La seconde décision portait sur la possibilité de tirer le sanglier depuis un poste fixe autour de parcelles agricoles en cours de récolte. Le Conseil d’État a annulé cette mesure, estimant qu’elle violait l’interdiction d’utiliser un véhicule comme moyen de rabat. C’est une sage décision. Il est d’ailleurs légitime de s’interroger sur les raisons pour lesquelles la FNC a soutenu une pratique qui relevait davantage du braconnage que de la chasse encadrée. Soyons clairs : piétiner ainsi les principes éthiques de la chasse ne peut être toléré, encore moins lorsqu’il s’agit d’une fédération nationale représentant l’ensemble des chasseurs français. La chasse est, et doit rester, une activité noble, fondée sur le respect de l’animal, des règles, et du milieu naturel. Lorsqu’une intervention d’urgence s’avère nécessaire sur une parcelle agricole, ce rôle revient aux lieutenants de louveterie, agents assermentés spécialement formés et autorisés à intervenir dans le cadre de missions de régulation. S’écarter de ces principes, c’est brouiller la frontière entre chasse éthique et braconnage, et offrir à nos détracteurs les arguments qu’ils cherchent pour attaquer l’ensemble du monde cynégétique. Or, ce que l’opinion publique ne pardonnerait pas, c’est qu’une minorité de comportements dévoyés vienne ternir l’image de ceux qui pratiquent leur passion dans le respect de la loi, de la nature et de la faune sauvage.

Les chiens dans la niche de la Commission européenne

Les eurodéputés de l'Union européenne se sont récemment penchés sur un projet de règlement visant à établir des normes minimales pour l'élevage de chiens et de chats à travers l'UE. Ce texte, proposé par la Commission européenne, vise à protéger ces animaux et à réguler un marché estimé à 1,3 milliard d'€ par an, comprenant 82 millions de chats et 72 millions de chiens. Les principales mesures incluent l'interdiction des colliers électriques, des mutilations comme la coupe de la queue ou des oreilles, ainsi que des pratiques consanguines excessives. De plus, le projet impose des critères stricts en matière de bien-être animal dans les élevages, les refuges et les points de vente, notamment en termes de nourriture, d'espace et de propreté. Chaque animal devra être identifié par une micropuce sous-cutanée au moment de sa cession, afin d'être enregistré dans une base de données accessible à travers l'UE, une mesure utile pour lutter contre le trafic d'animaux provenant de certains pays. Malgré ces avancées, des critiques persistent quant à l'étendue d'application du texte. Les petits élevages, produisant un nombre limité de portées par an, bénéficient d'exemptions qui pourraient exclure jusqu'à 80% des éleveurs des nouvelles règles, ce qui soulève des préoccupations parmi les défenseurs des animaux, notamment au sein du Parlement européen...

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La semaine en bref...

- Doubs : depuis la fermeture de la station de collecte d’animaux morts d'Avanne-Aveney, en janvier 2025, la commune lutte contre des dépôts sauvages, auparavant destinés à l'équarrissage. Le problème a atteint son paroxysme quand une promeneuse a signalé des charognes en putréfaction, incluant des chiens, chats et gibiers, laissés dehors pendant des semaines. Outre l'odeur pestilentielle, cette pratique illégale représente un danger pour la santé publique. Malgré les tentatives de la municipalité pour résoudre la situation, les réponses ont été insuffisantes, notamment en raison de la non-conformité des sacs utilisés pour le transport des animaux. Pour prévenir de futurs incidents, la municipalité envisage la mise en place d'un système de vidéosurveillance pour dissuader les dépôts sauvages.

 

- Eure et Loir : l’OFB vient de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration de ses nouveaux locaux à Fontenay-sur-Eure. Ces installations modernes offriront de meilleures conditions de travail aux agents mobilisés quotidiennement.  Selon la préfecture, cet organisme public remplit « une mission essentielle de protection de la biodiversité, de connaissance du vivant et de lutte contre les atteintes à l’environnement. En plus de leurs missions sur le terrain, les agents de l’OFB assurent un lien précieux entre les institutions de l’État, des collectivités locales, des maires, ainsi que des usagers de la nature comme les chasseurs et les pêcheurs ».

 

- Hérault : courant mai, dans le cadre d’une vaste campagne nationale, l’OFB a mené une campagne de sensibilisation et de contrôles dans les espaces naturels protégés du département. Baptisée « AirPro », l’objectif était de rappeler les règles en vigueur dans ces zones fragiles. Les agents ont mené 11 opérations, contrôlant 416 personnes, et seules deux infractions ont été relevées, montrant un bon respect des réglementations locales.

 

- Ille et Vilaine : près de 21 000 choucas des tours font l’objet d’une campagne de régulation, à la demande des agriculteurs victimes, sur les quatre départements bretons, de dégâts conséquents. Comme à leur habitude, les associations de protection accusent les tirs d’être inefficaces (selon les scientifiques...), et proclament que des solutions alternatives existent, comme l'engrillagement des cheminées. Petit hic, c’est que personne n’est en mesure de faire la corrélation entre une cheminée grillagée et la consommation des céréales dans les champs. Bretagne Vivante, la Ligue de Protections des Oiseaux et One Voice ont demandé, le mardi 17 juin 2025, au tribunal administratif de Rennes (Ille-et-Vilaine) de suspendre en urgence les quatre arrêtés préfectoraux de chacun des départements bretons...

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Le domaine forestier du Château de Chantilly, site pilote de la démarche Brossier/Pallu

Dans le cadre somptueux de la Maison de Sylvie, le 4 juin dernier, le domaine forestier du Château de Chantilly, propriété de l’Institut de France, se voyait décerner le titre de site pilote de la démarche Brossier-Pallu. La cérémonie, à la fois simple et solennelle, rassemblait de nombreuses personnalités du monde de la forêt et de la chasse, ainsi que les responsables des diverses structures locales qui s’impliquent dans le nouveau projet de gestion forestière du domaine. Après le mot d’accueil prononcé par Anne Miller, administratrice générale du Domaine, Daisy Copeaux, directrice du domaine forestier et immobilier, devait rappeler les grandes lignes de la genèse du projet de gestion forestière : conduire à un équilibre durable entre la forêt et les ongulés qu’elle abrite. Cela s’est concrétisé notamment par la création récente d’un poste de directeur technique forêt/chasse, confié à Christophe Launay. Depuis deux ans déjà, celui-ci, très inspiré par la démarche Brossier/Pallu, s’attache à sa mise en œuvre, saluant à l’occasion, l’engagement des chasseurs dans le processus. Impliqué dans la gestion du domaine, l’ONF était représenté par Ludovic Lanzillo, lequel s’est plu à rappeler combien l’établissement public était attaché à cette notion de partenariat entre les divers acteurs concernés par l’avenir de nos forêts, sa préservation et celle de la faune sauvage avec de beaux animaux en quantité suffisante, gage d’une chasse plaisir dans une forêt durable. Il devait souhaiter une belle aventure su site de Chantilly : « N’ayez pas peur. Il y a des choses à tester, des choses à inventer, faites-nous des propositions... » a-t-il conclu...

Par Jean-Marc Thiernesse

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Agriculteur et président de la Chambre d’Agriculture du Lot, Stéphane Pons est aussi un chasseur passionné...

Stéphane Pons, le nouveau président de la Chambre d'Agriculture du Lot, incarne à la fois la passion pour la chasse et un engagement profond envers l’agriculture locale. Issu d'une longue lignée d'agriculteurs, il a gravi les échelons syndicaux pour devenir une figure respectée dans le département. Fort de son enracinement dans le monde rural, il connaît intimement les réalités et les difficultés croissantes du métier : un quotidien marqué par des contraintes toujours plus nombreuses imposées par le changement climatique, des réglementations en constante évolution et l’incertitude des marchés. Face à ces défis, Stéphane Pons porte un regard lucide sur la nécessité d’adapter les pratiques agricoles sans renier les valeurs du monde paysan. Son expérience de chasseur chevronné lui offre en outre une vision singulière sur la difficile coexistence entre la faune sauvage et les activités agricoles déjà fragilisées. Il a accepté de répondre à nos questions sur sa vision des enjeux actuels, notamment les menaces de prédation et la gestion des dégâts causés par le grand gibier, un problème qui s’ajoute aux nombreuses préoccupations des exploitants. À travers cet échange, Stéphane Pons se révèle non seulement comme un défenseur passionné des intérêts agricoles dans ce contexte en mutation, mais aussi comme un interlocuteur clé dans la recherche de solutions durables pour préserver l’équilibre entre agriculture et environnement...

Par Pierre Périé

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Exposition des trophées à l’Abbaye Saint-Jean des Vignes, à Soissons (Aisne)

Dans la région des Hauts de France, l’exposition annuelle des trophées de cerfs et brocards, est toujours très attendue du monde de la chasse et des naturalistes. C’est dans les vieux murs restaurés de l’Abbaye Saint-Jean des Vignes, à Soissons, que seront présentés quelques 406 cerfs et 242 brocards durant ce week-end de la Fête de la Musique. A cette occasion, un concert de trompes de chasse sera donné au public à partir de 16 h 30, par le groupe des Sonneurs du Point du Jour. Pour cette trentième exposition départementale, le prélèvement en cerfs comporte 21 cerfs de 9 ans et plus, 75 de 5 à 8 ans, et 330 de 1 à 4 ans. En amont de l’évènement, on oublie souvent que c’est plus d’une semaine de travail, pour l’équipe de bénévoles qui entoure Nicolas Voyard, technicien fédéral assisté de sa secrétaire Laetitia Thiéfin. Rassembler les trophées, les identifier, transporter et monter les panneaux sur le site de l’exposition, les classer selon les massifs, effectuer la cotation des grands trophées et enfin les accrocher. On n’oubliera pas non plus le démontage et la restitution des trophées à leurs propriétaires. Toutes ces opérations méritent bien un coup de chapeau à toutes ces mains actives, auxquelles nous adressons au passage tous nos compliments.

J-M.T.                 

La maladie du renard inquiète toujours...

Les 11 et 12 juin derniers, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon a organisé deux journées de sensibilisation consacrées à l’échinococcose alvéolaire, une parasitose rare mais particulièrement préoccupante en Franche-Comté. Aussi appelée « maladie du renard », cette affection est causée par un parasite, Echinococcus multilocularis, dont l’hôte principal est le renard. L’échinococcose alvéolaire est une maladie grave qui peut rester silencieuse pendant plusieurs années. Elle se manifeste tardivement, souvent lorsque les lésions au foie sont déjà avancées, ce qui rend sa prise en charge complexe. En France, environ 20 à 30 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, mais près de 40 % d’entre eux sont concentrés dans la région Franche-Comté, en raison d’une forte présence du parasite dans la faune locale. La transmission à l’humain s’effectue de manière indirecte, par l’ingestion accidentelle d'œufs microscopiques présents dans les excréments de renards, contaminant fruits sauvages (fraises des bois, myrtilles ou framboises...), légumes ou plantes poussant au ras du sol. Le parasite se développe ensuite dans l’organisme humain sous forme de kystes, principalement au niveau du foie. Les journées organisées par le CHU de Besançon ont permis au grand public de mieux comprendre les mécanismes de l'infection, les moyens de s’en prémunir, ainsi que les avancées scientifiques en matière de diagnostic et de traitement. Le Centre National de Référence des Échinococcoses, hébergé au CHU, a joué un rôle central lors de ces événements, en partageant les dernières données épidémiologiques et les bonnes pratiques pour éviter la contamination. Le CHU de Besançon, reconnu pour son expertise dans la lutte contre cette maladie depuis plus de 40 ans, insiste sur l’importance de la prévention. La vigilance reste donc de mise, notamment lors de cueillettes en forêt ou de consommation de végétaux non lavés.