La trêve sauvage de « A Thanksgiving Truce »…

L'illustration « A Thanksgiving Truce » de J.S. Pughe, publiée dans le magazine satirique Puck le 22 novembre 1905, capture une scène improbable et humoristique avec Theodore Roosevelt. En tant que président des États-Unis et écologiste passionné, Roosevelt est représenté partageant un repas de Thanksgiving avec des animaux sauvages, dont un ours qui propose un toast ironique : « J’espère que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, nous vous verrons en premier ». L'illustration reflète à la fois le caractère énergique et le sens de l'humour de Roosevelt, souvent associé à la « vie épuisante » (strenuous life), ainsi que son rôle clé dans le mouvement de conservation aux États-Unis. Vêtu de son uniforme de Rough Rider, il incarne à la fois l'homme d'action et l'homme de réflexion, à une époque où la préservation de la faune et des espaces naturels devenait un enjeu majeur. Theodore Roosevelt n’était pas seulement un politicien, mais aussi un défenseur farouche de la nature et un chasseur éthique. En tant que cofondateur du Boone and Crockett Club, il a joué un rôle central dans la promotion de la « chasse équitable » et de la préservation des habitats naturels. Cette vision a jeté les bases de nombreuses institutions américaines de conservation, telles que les forêts nationales et les refuges pour la faune. Ses efforts ont permis de sauvegarder des écosystèmes où la faune, autrefois menacée, prospère encore aujourd’hui. Mais l'illustration inclut aussi Theodore Jr., fils aîné de Roosevelt, assis à une petite table avec un ourson, en référence directe à la fameuse anecdote de la chasse à l’ours de 1902. Lors de cet événement, Roosevelt refusa de tirer sur un ours capturé, inspirant la création du « Teddy Bear » et renforçant l'idée d'une chasse empreinte d'éthique. Dans l'esprit de Thanksgiving, cette œuvre nous rappelle que l’abondance sur nos tables est le fruit d’efforts de conservation. Roosevelt et les membres du Boone and Crockett Club ont assuré la protection des paysages et des écosystèmes qui soutiennent encore aujourd’hui la biodiversité et l'équilibre écologique. Leur vision continue d’inspirer les générations actuelles à préserver ces ressources précieuses.

Le Solitaire de Combe Nègre conjugue la chasse du sanglier au féminin !

Je suis, ce dimanche 24 novembre 2024, sur un territoire lotois cher à mon cœur, pour participer à une battue aux sangliers atypique, car essentiellement féminine. Selon le poète, la femme est l’avenir de l’homme, je vais aussi le mesurer en matière de chasse aux sangliers. Voici maintenant plus de 55 ans que j’ai fait mes premières armes à la chasse de la « bête noire » sur ces territoires de Boissières, Calamane, Maxou, Nuzejouls et Saint Pierre Lafeuille, à une époque où le sanglier était rare. Aujourd’hui il y règne en maitre, malgré les efforts conséquents de l’équipe locale qui lui mène la vie dure. Voici maintenant 32 ans, ces territoires se sont unis pour le meilleur, la chasse du sanglier, et maintenant des grands cervidés, en se donnant la dénomination associative, oh combien symbolique : « Le solitaire de Combe Nègre ». La présidence actuelle est assurée par un jeune chasseur dynamique, impliqué, bon piqueur qui plus est, Jonathan Boully. A 36 ans et beaucoup de caractère, il est entouré de deux éléments incontournables : Thierry Lafon, grand connaisseur du sanglier, passionné du chien courant, et sa compagne Marina Guenin, secrétaire de l’association, de l’AFACCC du Lot et de la région 6 de la FACCC…

Par Pierre Périé

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Trait d’union entre l’Alsace et le Lot autour de l’approche du brocard…

Chaque année à la même époque, rut du brocard oblige, nos amis alsaciens prennent leur quartier d’été en Bouriane lotoise pour s’adonner à leur passion, l’approche du brocard, sous les auspices du grand Saint-Hubert grand Saint-Hubert. Ce grand moment de fête païenne qui dure une bonne quinzaine de jours, permet de rapprocher des communautés cynégétiques aux pratiques différentes, trait d’union dont l’éthique de la chasse en sort renforcée. Pour certains chasseurs alsaciens, cette aventure atypique dure depuis seize ans, et le plaisir est sans cesse renouvelé. Je ne vais pas résister plus longtemps au plaisir de vous les citer tous : Didier, Clara et Maxime Wollenschlaegger, Max Bofferding, Corentin Castelnovo, Cédric Dossmann et Gérard Stemper, quelques-uns accompagnés de leurs enfants. Donc, à partir de fin juillet, nos amis franchissent avec entrain les neuf cents kilomètres ou presque séparant Saverne ou Strasbourg de notre Quercy, pour poser leurs valises dans un gite à Uzech les Oules. Ce faisant, c’est aussi l’économie lotoise riveraine qui profite de leur venue. Mais ils ne viennent pas que pour faire du tourisme, et la réalité de la chasse et de l’approche du brocard reprend vite le dessus. Ils prennent donc un certain nombre de bracelets à l’approche sur le territoire de notre association, qui couvre les communes de Gigouzac, Mechmont et Montamel, plus Ussel et quelques équipes voisines en bénéficient aussi. A noter que la manne financière apportée par ces ventes aide beaucoup les finances de nos associations cynégétiques qui en ont bien besoin…

Par Pierre Périé

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Un roc en Quercy

A Labastide-Marnhac, sur les franges du Quercy blanc, le grand-père Gaillard était chasseur de petit gibier, dans un secteur où le lièvre abondait. Son petit-fils Eric, du plus jeune âge à l’adolescence, l’accompagnait partout, permettant ainsi au virus de la chasse, de faire petit à petit, son chemin. Vous l’avez compris, nous allons ici parler d’Eric Gaillard, né à Cahors le 25 septembre 1961… Permis de chasser en poche, avec son frère Emilien parti hélas beaucoup trop vite, Eric a parcouru les plaines, derrière le petit gibier. Mais, un autre animal commençait à montrer le bout de sa hure dans les environs de Labastide-Marnhac, suscitant chez Eric, dans un premier temps la curiosité, qui se transforma vite en passion, cela va de « soies »… Et, hasard de la vie, il croisa deux personnages qui allaient bouleverser son avenir cynégétique : Marc Aran et Vincent Pinel. Grâce à eux, Eric entra, comme piqueux pendant la saison 2000/2001, dans le renommé Rallye Forêt de Chaux, dont le maitre d’équipage était François Martinaud. Rien de mieux pour découvrir la vénerie, apprendre et se perfectionner. Malheureusement, le décès subit de son père ramena Eric en terres lotoises. Mais, si les jambes et les bras étaient revenus au pays, la tête était restée ailleurs, au milieu des chiens, des chevaux et des veneurs de la forêt de Chaux…

Par Pierre Périé

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Gigouzac, Mechmont, Montamel et Ussel, ça vous dit ?

Je vous emmène aujourd’hui chez des chasseurs de sangliers, à l’ouest du département du Lot, dans la région Occitanie et dans l’arrondissement de Cahors. Ces quatre communes sont également situées au début de la Bouriane, vaste zone sablonneuse, collinaire, couverte de nombreuses forêts de châtaigniers, avec un climat océanique altéré. Le ruisseau du Vert, riche en truites, traverse Gigouzac et draine l’ensemble du secteur. Nous sommes à une altitude qui va de deux cents mètres à presque quatre cent trente mètres. C’est un secteur agricole tourné vers l’élevage bovin, lait et viande, avec de nombreuses prairies. Sur ces quatre communes, trois sont sur le causse : Mechmont, Montamel et Ussel, et une dans la vallée : Gigouzac. Sur le plan patrimonial, il faut retenir à Gigouzac : l’église Saint-Pierre-es-Liens, ainsi que la chapelle Saint-Roch ; à Mechmont : l’église Saint-Caprais ; à Montamel : l’église de l’Assomption et le château de Laroque, seul parmi quatre châteaux à avoir subsisté à la Révolution française ; et à Ussel : l’église Saint-Martin. Nous sommes ici sur des territoires où le cèpe règne en maitre, attirant parfois des convoitises… Qui plus est sur ce secteur magnifique, on chasse le sanglier, depuis longtemps d’ailleurs…

Par Pierre Périé

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Reportage : à Blars-Orniac, avec l’équipe de chasseurs de sangliers du causse lotois

La commune de Blars est située au centre du département du Lot, dans le causse de Gramat qui est le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy. Sa population est voisine de 130 habitants, et sa surface est de 2568 ha, à une altitude qui va de 200 à 380 mètres. Elle bénéficie d’un climat océanique altéré, avec des étés chauds et secs. Elle est bordée par les communes de Espédaillac, Marcilhac sur Célé, Orniac, Quissac, Sauliac sur Célé et Sénaillac-Lauzes. Adhérente depuis 2017 du PNR des Causses du Quercy, elle est réputée pour son bâti de pierres sèches traditionnelles. Le biotope est marqué par les pelouses sèches, et la forêt représente 35% de sa superficie (feuillus essentiellement), les landes 28%, les prairies 16% et les zones agricoles 18%, consacrés essentiellement à l’élevage des ovins et caprins. Quant à sa voisine, la commune d’Orniac, peuplée de 70 habitants, elle s’étend sur 1679 ha, à une altitude plus étagée de 130 à 364 mètres. Adjacentes aux communes de Blars, Cabrerets, Lentillac du Causse, Sauliac sur Célé et Sénaillac-Lauzes, elle est drainée par le ruisseau de Bourlandes et le Célé. Elle aussi est adhérente du PNR depuis 2017, puisque, comme sa voisine, ces communes sont riches d’une faune ailée variée dont des espèces protégées (hibou grand-duc, faucon pèlerin, circaète Jean-le-Blanc) et d’une faune terrestre intéressante… d’autant plus que ces deux communes ont uni leur destinée en 1996, pour chasser le sanglier, formant une équipe sympathique et atypique…

Par Pierre Périé

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Chasse aux sangliers en Val de Drôme, à Mornans

Mornans est un charmant petit village drômois, marqué par la beauté de ses paysages avec les montagnes environnantes. Il est situé à six kilomètres de Bourdeaux, dix-sept de Dieulefit (chef-lieu de canton), dans l’arrondissement de Die, en région Auvergne, Rhône-Alpes. Cette petite commune rurale, qui flirte avec les quatre-vingts résidents, est située à une altitude allant de 339 à plus de 1300 mètres, soumise à un climat méditerranéen dit altéré. Elle est arrosée par six cours d’eau différents dont le Roubion. Sa superficie est de 11,72 kilomètres carrés, et l’activité est essentiellement agricole. Sur un tiers du finage communal, les champs de céréales côtoient des prairies de qualité sur lesquelles l’élevage bovin, caprin et ovin permet de produire des fromages renommés, dont le fameux Picodon. L’autre partie est constituée de forêts de feuillus et conifères. Sur le plan historique, cette commune faisait partie du fief des comtes de Diois et de la paroisse du Diocèse de Die. La tour de Mornant et le temple protestant sont les monuments significatifs du village. Et ici on chasse… surtout le sanglier avec passion…

Par Pierre Périé

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Le sanglier, véritable lien social de la ruralité

Dans l’Aude, au pied du Pic du Pied du Poul, Fraissé-des-Corbières est un petit village d’à peine plus de 200 habitants, situé dans les basses Corbières, au sud de Narbonne et pas très loin de Perpignan. Son nom vient de l’Occitan « fraisse » qui signifie frêne, en a témoigné un grand frêne qui avait grandi dans la cour du château surplombant le village, abattu par la foudre au début du vingtième siècle. Fraissé-des-Corbières est situé dans le massif calcaire des Corbières, transition entre le Massif Central et les Pyrénées. Son climat est méditerranéen avec des étés chauds et secs, une faible pluviométrie et des vents dominants : tramontane et marin. Il est drainé par le ruisseau du Barrou, et ses 1910 hectares de superficie s’étagent de 116 mètres à plus de 640 mètres d’altitude. Riche d’un patrimoine naturel remarquable, et situé en zone natura 2000, avec l’aigle de Bonelli, la commune est membre du PNR de la Narbonnaise. De nombreuses terrasses avec des murets de pierre et de rideaux de cyprès bordent le Barrou, et ici et là, en ruines ou restaurées, on aperçoit quelques bergeries ou capitelles. L’activité essentielle est la viticulture, mais la région compte également de nombreux vergers et des jardins maraichers entourés d’une garrigue minérale qui ne cesse de progresser. Ici, le chêne vert et la pinède sont emblématiques. Dans le village l’Eglise Sainte-Colombe, la Chapelle Sainte-Colombe au milieu des vignes et le Château du Moyen-Age, classé, construit entre les 11ème et 14ème siècles, se dressent fièrement. Ici aussi le petit gibier (lièvres, lapins, perdrix rouges et faisans) se raréfie, remplacé par des bêtes noires omniprésentes. D’ailleurs l’équipe à sangliers est le sang qui irrigue et maintient le lien social du village et des communes riveraines de Durban-Corbières, Embres et Castelmaure, Feuilla, Roquefort des Corbières, Saint Jean de Barrou, et Villesèque des Corbières…

Par Pierre Périé

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Un modèle de traque-affût en Belgique

Au nord de Chimay, petite ville entre Sambre et Meuse, proche de la frontière française et rendue célèbre pour sa bière trappiste, se trouve la chasse de Virelles. Constituée d’un lot de forêt domaniale mutualisé avec un lot communal, elle couvre une superficie totale de quelques 800 ha, sur lesquels le chêne est prédominant, avec un sous-étage de charme et autres essences, laissant par ci par là, traverser la lumière. Le territoire est ainsi constellé d’une multitude de petits ronciers, qui sont à la fois des zones de gagnage semi-ligneux, et de remise pour le chevreuil, tandis que quelques parcelles en régénération offrent au sanglier des remises appréciées. Le territoire reste dans l’ensemble bien lisible, s’ouvrant au nord et à l’est sur des plaines enclavées, qui ne sont pas sans poser quelques problèmes en matière de dégâts, sur les prairies et les champs cultivés. Il est constitué d’un plateau aux altitudes variant entre 240 m et 270 m, entaillé de petits vallons aux pentes marquées, et au fond desquels s’écoulent de petits ruisseaux appelés gués. Durant 23 ans, Pascal Van Coillie a présidé aux destinées cynégétiques de ce beau lot de chasse, et il y a 3 ans, s’est présentée l’opportunité de reprendre un territoire voisin. Il céda alors la chasse de Virellles à ses gendres, Nicolas Peeters et Matthieu Willems, lesquels conçoivent un projet de chasse collective innovant, sous-tendu par la mise en pratique de quatre journées de traque-affût. Pas besoin d’annonce pour recruter, étant immédiatement suivis dans leur démarche par une équipe de jeunes chasseurs de leur entourage, archers et carabiniers, passionnés par l’engagement dans une expérience nouvelle…

Par Jean-Marc Thiernesse

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Reportage : L’oiseau bleu en Chalosse

Au cœur de la Chalosse, dans le département des Landes, se trouve la charmante cité d’Hagetmau, située sur la voie de Vézelay, du chemin de Saint Jacques de Compostelle. Ce bel endroit défend avec bonheur des traditions chères à mon cœur : place forte du rugby naguère où il ne faisait pas bon s’y frotter, et haut lieu de la tauromachie et de la course landaise. Ces traditions que les Landais, bons vivants, défendent, confèrent à l’art de vivre au sein d’une ruralité affirmée. Mais il est une maladie qui les frappe, chaque année à la même époque : le « mal bleu ». Du premier octobre à fin novembre, cette fièvre qui fait des ravages a touché mes amis Bernard, Clément, Thierry et Jean-Pierre, et pour eux, se prolonge toutes les fins de semaine, jusqu’au vingt février, si nécessaire. Alors cette maladie, bien évidemment on en réchappe, mais elle revient chaque année. C’est ainsi…                                                            Par Pierre Périé

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A l’est de l’Europe, les sangliers bulgares…

La discrète Bulgarie est certainement l’un des derniers pays, en Europe, où d’immenses territoires restent à découvrir. La Bulgarie est le lien entre l’Europe et l’Orient. Ce pays est un étonnant assemblage de montagnes, de forêts, de vallées perdues, de riches plaines agricoles, de lacs et de rivières, avec un large accès à la mer Noire. Tout est possible en Bulgarie, et bien évidemment, la pêche et la chasse, dans un délicat mélange de soleil, de joie de vivre et d’essence de rose, dont les Bulgares sont les grands spécialistes pour en extraire les plus subtiles senteurs. Au cœur des Balkans, la Bulgarie est aussi un mélange de civilisations orientales et occidentales, ce qui permet d'admirer des joyaux archéologiques et architecturaux uniques, servis par une riche histoire. Grecs, Thraces, Byzantins et Ottomans s'y sont affrontés, laissant des vestiges de leur civilisation et de leur langue. L’empire Ottoman a marqué de sa forte empreinte le pays, après cinq siècles d’occupation. C’est en 1878 que la Bulgarie a obtenu une relative indépendance… qui ne sera reconnue qu’en 1908, et exprimée par des constructions raffinées qui ont marqué la « Renaissance nationale ». Majoritairement orthodoxe, le pays compte aussi de nombreuses églises et monastères d’une grande beauté. République parlementaire et démocratique, avec un haut indice de développement humain, la Bulgarie est membre de l’Union européenne, de l'OTAN et de l'Organisation mondiale du commerce. Très active en matière d’écologie, la Bulgarie, signataire du protocole de Kyoto, a réussi à atteindre, dès 2010, son objectif de réduire de 30% ses émissions de CO². Bénéficiant d’un climat continental très marqué au nord, et subméditerranéen au sud, la Bulgarie permet de chasser toutes les espèces européennes de gibiers, qui bénéficient toutes d’une gestion rigoureuse : cerfs, sangliers, chevreuils, chamois, mouflons, daims, coqs de bruyère, ours brun, loups, bécasses, faisans et autres oiseaux, sur d’immenses espaces vierges, où une chasse naturelle est encore possible…

Par Christian Busseuil

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Stéphane Deguilhen, sculpteur de la faune sauvage

Bien qu’originaire du sud de la Corse, Stéphane Deguilhen est né à Arles le 10 avril 1969. Après ses études à la Faculté des Sciences de Marseille, il entre à l’Education nationale en 1996, et commence une carrière d’enseignant en physique-chimie. Mais, convaincu que sa vocation est ailleurs, il met fin à cette activité en 2000, pour se lancer dans la sculpture sur bois. Il qualifiera d’ailleurs ce virage « l’odyssée d’une énergie nouvelle ». Autodidacte dans cet art de travailler le bois, il apprend vite et se spécialise. La faune sauvage, qu’il observe et qu’il a côtoyé depuis son enfance dans les montagnes corses, servira de modèle à ses premières réalisations. La taille directe à la tronçonneuse, sans mesure, sans cote et sans repère est une véritable performance qu’il exécute en direct sur des manifestations locales et nationales. Et c’est ainsi que cet homme de tradition transforme des souches de bruyère pour en faire des animaux sortis de leur environnement, avec toujours en toile de fond, la Corse et ses montagnes, son maquis et ses histoires…

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Comment attirer les jeunes chasseurs aux chasses en battue ?

Dans tous les départements les jeunes manquent de plus en plus dans les chasses en battue. Si, à la campagne, les cartes de chasse sont plutôt faciles à dénicher, le problème est plus délicat pour un jeune chasseur citadin. Pourtant, ces renforts sont accueillis à bras ouverts dans beaucoup de petites sociétés communales, là où règne encore l’esprit de partage et de camaraderie, contrairement à certaines chasses qui n’ont de grand que le tableau, peu importe comment il est réalisé. Les présidents d’ACC, d’ACCA, ainsi que des maires de petites communes rurales sont nombreux à avoir pris la mesure de la difficulté, car au-delà de l’acte de chasse lui-même, il y a la gestion du grand gibier dont ils ont la responsabilité. Les initiatives ne manquent pas, certains présidents ayant choisi de faire cadeau de la carte la première année, puis proposent un tarif différencié pour la suite. Ces décisions sont certes louables, mais ne faut-il pas aller plus loin ?

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Briquets du Pays Lotois : Laurent Feller et Baptiste Vigouroux, des conducteurs très impliqués…

« Tel maitre, tel chien » a-t-on coutume de dire dans notre langage. Cela se vérifie, à fortiori à la chasse du sanglier, quand on se retrouve aux côtés de deux conducteurs, à la recherche permanente de cette complicité avec leurs chiens courants, qui booste l’adrénaline chez les chasseurs postés… Ce qui les a rapprochés, c’est la volonté d’arriver à fabriquer un chien adapté au biotope, adapté aux conditions de chasse, adapté au climat (plus chaud, plus longtemps dans la saison), débrouillard et au comportement intelligent. Pour eux, la finalité du chien courant, c’est de lever le gibier et de le faire passer aux postes, pour y être tiré par les chasseurs postés. Ils y travaillent ensemble depuis huit ans, mais auparavant c’était déjà le souhait et la volonté de Laurent Feller. Leur définition commune du conducteur de chien est la suivante : « aimer ses chiens et être à leur écoute. Le chien ressent tout, comprend tout, et il est tellement généreux qu’il donne tout… et parfois trop. Il faut donc le canaliser pour arriver à cette osmose complice, celle qui mène au but. L’idéal, si tant est qu’il existe, est donc de réunir dans un briquet courant de pays, le physique de l’Anglo-français, la créance du Nivernais, le sens de la chasse du Bruno, le nez du Gascon, l’application du Vendéen et la gorge du Bleu… avec la volonté d’avoir toujours un peu plus de nez. Voilà un vaste programme, qui nécessite du travail, de l’adaptation perpétuelle, de la remise en cause et des objectifs pour espérer au final… la récompense.

Par Pierre Périé

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