L’explosion des populations de sangliers en France et dans de nombreux pays européens est la conséquence de plusieurs facteurs conjugués. Les grandes cultures céréalières offrent désormais des refuges de mai à octobre, la surface forestière s’étend, la déprise agricole laisse place à des friches denses et impénétrables, et les zones de non-chasse se multiplient. À cela s’ajoutent l’absence de prédateurs naturels, un taux de reproduction élevé grâce à des printemps plus doux et secs, et la diminution du nombre de chasseurs. Résultat : en 20 ans, les populations de sangliers ont été multipliées par quatre ou cinq dans de nombreux pays européens. Cette prolifération n’est pas sans conséquences, tant économiques, sanitaires qu’écologiques. Quels sont ces risques ?
- risques économiques majeurs : les sangliers représentent une menace grandissante pour l’agriculture. Ils causent des dégâts importants aux cultures, compromettant les récoltes et fragilisant les exploitations agricoles. Par ailleurs, les maladies transmises par les sangliers peuvent affecter les élevages, entraînant des pertes financières significatives pour les producteurs et, parfois, l’abandon de certaines activités. La peste porcine africaine (PPA), détectée en Belgique en 2018 à proximité de la frontière française, illustre parfaitement ces dangers. En réponse, des mesures drastiques ont été mises en place pour éviter sa propagation, comme l’abattage préventif de sangliers dans les zones touchées. Une contamination des élevages porcins pourrait engendrer des restrictions de déplacement, des interdictions d’exportation et des coûts économiques colossaux pour les filières concernées…