La question du bien-fondé de la présence des grands prédateurs (ours, loups, lynx pour le moment…), au beau milieu de nos espaces très impactés par l’activité humaine, peut légitimement se poser. De plus, il est évident qu’aujourd’hui, la problématique est devenue beaucoup plus complexe que la vision simpliste des ayatollahs de la biodiversité, qui nous assènent, à longueur de journées, que tout organisme vivant doit absolument retrouver sa place dans notre société. Vu sous un angle purement philosophique, pourquoi pas. Mais imaginons que demain, la fonte des glaces, au pôle nord, permette de mettre à jour un couple de mammouths, congelés dans de suffisamment bonnes conditions pour que des scientifiques avant-gardistes puissent tenter de leur redonner vie, faudrait-il les relâcher dans la nature sous statut de protection intégrale ? Nous n’en sommes pas sûrs du tout. En revanche, ce dont nous sommes certains, c’est que ce débat sur le retour des grands prédateurs est légitimement fondé. En tant qu’acteurs du milieu naturel, ce serait même un devoir de nous y impliquer. Pour ou contre, nous tenterons d’y voir plus clair, mais de prime abord, aucune des deux positions ne doit être frappée d’anathème, c’est évident, et ceux qui disent le contraire sont des dictateurs intellectuels. Certes, avec le retour du loup, de l’ours et du lynx, qui n’exige aucun aménagement, ni aucun effort, certains de nos concitoyens y retrouvent une bonne conscience, faisant fi de la situation dramatique dans laquelle se sont retrouvés des éleveurs, les seuls touchés de plein fouet par la présence des fauves. Mais la biodiversité ce n’est pas que cela, et nos détracteurs se gardent bien de s’attaquer au fond du problème…
Faune sauvage : une espèce à découvrir… ou redécouvrir