Ils sont, affirment les témoins, des milliers à envahir, dès le crépuscule, les terres agricoles situées à l’est de Montpellier. Douze communes sont impactées par ce phénomène tout récent, mais impossible encore à endiguer. « Je n’ai jamais vu ça de ma vie », a déclaré Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, qui ajoute : « Ils causent des dégâts considérables et les agriculteurs, maraîchers et viticulteurs sont désemparés ». La préfecture de l’Hérault a confirmé cette invasion inédite et pour l’heure inexpliquée. Classé « ESOD » par arrêté préfectoral sur les communes de Baillargues, Candillargues, Lansargues, Le Crès, Marsillargues, Mauguio, Montpellier, Mudaison, Saint-Aunès, Saint-Brès, Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan, le lagomorphe a déjà détruit, depuis le début de cette année, plus de 1400 ha de grande culture et de vignes. La période de tir a donc été prolongée jusqu’au 31 mars 2023 et le piégeage est autorisé jusqu'au 30 juin 2023 (uniquement par des piégeurs agréés, et avec l'accord des propriétaires des terrains). Les lapins repris par furetage seront expatriés vers la garrigue à Saint-Gély-du-Fesc, « là où les chasseurs n'ont pas de lapin et où il n'y a pas de culture »...
Faune sauvage : une espèce à découvrir… ou redécouvrir