Au niveau corporel, les différences entre mâle et femelle sont très marquées à partir du stade adulte, à savoir cinq ans. Pendant la troisième et la quatrième année, le corps garde encore son aspect juvénile et ne permet pas toujours une distinction probante. Ce n’est que lorsque le squelette a achevé sa croissance, que les caractères propres à chaque sexe se révèlent. Chez le bouc, la masse se ramasse vers l’avant du corps. Dans le même temps, le cou s’épaissit tout en prenant du volume. La tête, quant à elle, se rapproche de plus en plus d’une forme trapézoïdale. En ce qui concerne la chèvre, le corps est généralement plus équilibré avec parfois une légère prédominance de l’arrière-train. Le cou et la tête gardent une légèreté et une gracilité qui ne se démentent pas au fil des années. En action de chasse, lorsque le doute s’installe, il est préférable d’attendre le temps nécessaire à une observation plus complète. Le chamois convoité peut parfois prendre une posture caractéristique qui ne laisse aucun doute. C’est notamment le cas lorsque l’animal urine. Le bouc pisse en dirigeant le jet en avant des pattes postérieures, alors que la chèvre, anatomie oblige, propulse l’urine vers l’arrière. Malgré la persistance des idées reçues, distinguer sans coup férir une chèvre d’un bouc ne relève donc pas de la certitude absolue. De nombreux chasseurs se sont trompés, y compris les plus chevronnés. Ce ne sont que les nombreuses heures d’observation passées sur le terrain, et l’examen régulier des tableaux de chasse qui contribuent à ce que la détermination du sexe d’un chamois ou d’un isard soit la plus fiable possible.
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