- Les métiers de l'Armurerie : Lycée Professionnel Benoît Fourneyron à Saint-Etienne -

Beretta Holding SA investit aux Etats-Unis

L’annonce a été faite la semaine dernière par le président et chef de la direction, Pietro Gussalli Beretta. Après la reprise en mars dernier de la filiale du Suisse Ruag International, Beretta poursuit sa politique d’expansion, et lance un investissement de 60 millions de dollars dans une nouvelle usine de fabrication. Cette unité, à la pointe de la technologie, sera située à Savannah, en Géorgie. « Je suis heureux d'annoncer notre engagement à investir 60 millions de dollars via notre nouvelle filiale américaine de munitions, Norma Precision. Avec ma famille et Beretta Holding, nous sommes très fiers d'ajouter la fabrication de munitions à notre présence aux États-Unis. C'est une période très spéciale, car nous pouvons désormais fournir à nos clients américains une gamme complète de produits haut de gamme fabriqués localement, allant des armes légères, des munitions aux optiques, tous réunis au sein du même groupe. Nous soutenons également l'économie locale en créant des centaines de nouveaux emplois », a déclaré Pietro Gussalli Beretta. Norma Precision, qui fournit des munitions de haute qualité depuis 120 ans, construira une installation ultramoderne qui couvrira l'ensemble de la chaîne de production, d’assemblage et de diffusion. Le groupe Beretta Holding, avec ses vingt filiales, affiche aujourd’hui un chiffre d'affaires de plus de 50 milliards de dollars par an…

​​​​​​​Tir à balle au fusil de chasse : quelle avance prendre ?

Pour des raisons de sécurité, de plus en plus de directeurs de chasse en battue freinent, voir interdisent l’emploi de carabines en plaine. Les chasseurs ressortent donc les armes à canons lisses, mais doivent quasiment réapprendre à s’en servir pour les tirs à balles. Voici donc quelques conseils qui devraient leur éviter le fâcheux loupé. Avec un canon lisse, et quelle que soit la munition employée, y compris les balles sous-calibrées, il ne faut plus espérer faire des tirs de longueur. Les spécialistes considèrent que, avec une arme très performante et munie d’une visée optique adaptée, la distance de 60 mètres semble être un maximum. Considérons donc un tir à cette distance, pouvant se faire en toute sécurité, puisque fichant très près derrière la cible en mouvement, et voyons les paramètres les plus importants à respecter. Si bien connaitre son arme est la base même du tir, ça ne suffit pas. Il faut également s’entrainer, jusqu’à ce que les résultats soient à la hauteur des espérances. Ça prend du temps et ça laisse des boites de cartouches vides, mais le passage à la phase 2 est à ce prix. Ensuite, il s’agit de mettre, sur la réalité physique du déplacement d’un projectile dans l’air (donnée de vitesse fournie par l’encartoucheur), deux estimations. D’une part la distance qui sépare le chasseur de la cible, et d’autre part la vitesse de déplacement de celle-ci… Reprenons en exemple ces trois données : vitesse du projectile (balle de fusil de chasse) : 480 m/s, distance de tir : 60 m, vitesse de déplacement de la cible 20 km/h, soit 5,55 m/s. Pour atteindre la distance de 60 m, la balle mettra 125 millièmes de seconde. Mais pendant ce temps, la cible aura parcouru 0,70 mètre… On voit de suite la difficulté de tirer sur un animal en mouvement. Compte tenu de la longueur moyenne de l’extrémité du groin à l’épaule d’un sanglier de poids moyen (60/80 kg) qui est de l’ordre de 50 cm, il faudra, à 60 mètres d’éloignement, prendre quasiment 20 cm devant le bout de groin… pour le toucher à l’épaule, si l’animal se déplace bien à la vitesse estimée. Dans le cas contraire, la balle pénétrera dans l’abdomen, voir même un peu plus à l’arrière. N’hésitez donc pas à tirer quelques boites de cartouches sur des cibles mobiles. Certes, cela à un coût, mais revenir déçu avec seulement des loupés comme souvenirs est la pire des punitions…

Les balles d’extrémités

Au bout des membres, les blessures des onglons sont très douloureuses et arrêtent rapidement un gibier de grand poids. L'animal, non poursuivi par les courants, cherchera une reposée, pour lécher sa blessure et atténuer sa vive souffrance. Comme chez les humains, l'innervation sensitive des extrémités des membres est particulièrement conséquente, d'où cette sensibilité exacerbée à la douleur, lors d’une atteinte. Néanmoins, la blessure étant peu invalidante, le blessé pourra prendre un grand parti dès le moindre soupçon de recherche, et mettra le plus de distance possible entre lui et ses poursuivants, pour n'être, la plupart du temps, jamais retrouvé. Si on ne dispose pas d'un chien tenace en poursuite et combatif au ferme, ou de chiens forceurs endurants, il ne faut surtout pas manquer le premier ferme, au risque de ne plus jamais le revoir. De nombreux sangliers tués en battues sont porteurs de lésions bien cicatrisées des extrémités des membres (absence complète des deux onglons d'une patte, un onglon arraché ou complètement retourné), et malgré ce handicap, se comportaient normalement dans les compagnies. Cela montre la grande difficulté de leur courir après. Beaucoup de ces sangliers blessés sont recherchés en vain, toujours fuyant loin devant les poursuivants, et la liberté retrouvée leur a permis de soulager leurs maux en une sorte de tampon de peau élastique et dure, parfois posée au sol dans les déplacements.

La « Lupo Best » de Benelli en 7RM est arrivée !

La carabine Benelli « Lupo Best » est conçue avec un ensemble de solutions intégrées, qui garantit une précision constante avec le « sub-MOA ». Plutôt légère, avec un poids de l’ordre de 3,1 à 3,2 kg, selon les calibres, la Lupo répond aux attentes, d’autant plus qu’elle est proposée depuis cette année en calibre 7RM. Sur le plan de sa conception, le châssis est en aluminium. Il assure la rigidité absolue de l’ensemble de l’arme et une excellente précision. Elle est équipée d’un boîtier de culasse en acier traité thermiquement, et une culasse flutée « BEST » dont la fluidité permet un armement rapide. L’extraction des étuis se fait acier sur acier, ce qui permet une évacuation ferme et sure. Une base de support d’optique Picatinny est intégrée au boîtier de culasse, ce qui permet le montage de tous les systèmes d’aide à la visée (points rouges et lunettes). Le système de verrouillage de la culasse est à trois tenons, garant d’une solidité à toute épreuve. Le canon, qui a bénéficié d’un traitement cryogénique, est flottant, éliminant les vibrations parasites lors des tirs…

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Tirer les deux yeux ouverts

S’il n’est pas instinctif, le tir avec les deux yeux ouverts est beaucoup plus efficace et… sécurisant. Dès qu’il s’agit d’aligner trois points dans l’espace, à travers un dispositif de visée, l’œil non directeur se ferme spontanément. Pourtant, ce réflexe n’est pas forcément garant d’un résultat optimum. Le fait de tirer les deux yeux ouverts présentent plusieurs avantages. Le premier est qu’il agrandit indéniablement le champ de vision au moment du tir. Le second est de mieux apprécier sa vitesse de déplacement et sa situation dans l’espace. En effet, le deuxième œil ouvert apporte une espèce de troisième dimension au champ visuel. Il agrandit la scène qui entoure l’animal ce qui induit automatiquement une meilleure prise en compte de l’ambiance générale. En d’autres termes, le chasseur perçoit nettement mieux ce qu’il y a autour de sa cible, arbres, obstacles et éventuellement des personnes…

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Osez la traque affût !

Invité par l’Association ardennaise des chasseurs de grand gibier (AACGG), pour présenter le concept de traque-affût, Jean-Marc Thiernesse, personnalité bien connue des milieux cynégétiques, spécialiste du grand gibier, a traité avec beaucoup de conviction, et dans toutes ses composantes, les différentes facettes de ce mode de chasse collective, pratiqué couramment en Allemagne depuis plus de 30 ans. Son principe consiste à mettre sur pied les ongulés d’une zone définie, pour les faire aller d’assurance vers des chasseurs, postés généralement sur des installations de type mirador, et à partir desquels ils peuvent tirer des animaux parfaitement identifiés, impérativement arrêtés (petit trot toléré pour le sanglier) et à courte distance, la règle de sécurité étant d’être certain que la balle se fichera en terre, derrière le gibier tiré, au cas où il serait manqué…

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En battue : incidence de la longueur du canon

On lui attribue souvent la responsabilité d’un échec, mais est-ce bien fondé ? Rien n’est moins sûr, car, quand le tir est un succès, c’est aussi grâce à elle… Cette longueur serait-elle un paramètre important, mais sans cesse bafoué, puisque les fabricants d’armes ont élargi leurs gammes et varié l’amplitude. Ainsi, on trouve désormais des longueurs de canons étagées entre le minimum réglementaire en France (450 mm), et les plus longs pour les canons rayés qui sont de l’ordre de 670 mm. Autant dire que la marge est vaste. Partant de ce constat, le premier réflexe est de chercher s’il y a une relation entre la cartouche et la longueur du canon. Faute de pouvoir en établir une règle, contentons-nous donc de décrire les conséquences de la variation de la longueur des canons sur les performances balistiques d’un projectile…

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Le renouveau du Marlin de Ruger

En 2020, la division Marlin de Remington Outdoors a été acquise par Ruger, dans le cadre d'une procédure de faillite. Coïncidence ou non, les deux dernières années ont vu un regain d'intérêt pour les fusils à levier, notamment les Marlin, de sorte que la présentation du premier Marlin fabriqué par Ruger, il y a quelques mois, a été particulièrement propice. Le modèle spécifique choisi pour lancer la nouvelle ligne est le « 1895 SBL », qui était le modèle Marlin le plus populaire au moment de l'acquisition par Ruger. Pour une raison qui lui est propre, Marlin a choisi d'utiliser la désignation « 1895 » pour tous les modèles chambrés en .45-70, le suffixe « SBL » désignant un récepteur à canon en acier inoxydable brut satiné, et un chargeur tubulaire, couplés à une crosse laminé noir-gris. Il a fallu 18 mois pour transférer l’outillage de l’usine d'Ilion chez Ruger à Mayodan, en Caroline du Nord, mais une grande partie de la machinerie étant obsolète, il a fallu la rénover ou la remplacer pour répondre aux normes de Ruger. Ainsi, tous les aspects de la conception et de la production ont été revus, et modifiés si nécessaire, tout en conservant tous les éléments de conception d'origine. Ruger a opté pour une grande boucle à levier et un chargeur tubulaire pleine longueur à 6 coups, et le canon de 19 pouces se termine par un capuchon protégeant un museau fileté 11/16×24, destiné à accueillir un frein de bouche. (Source : SCI).

Le tir d’approche

Si la saison a bien commencé pour certains, d’autres ont déjà fait part de leur déception avec les premiers beaux « ratés » de l’année. Ils laissent souvent une profonde amertume, celle d’avoir laissé échapper un magnifique trophée, ou pire encore d’avoir blessé, sans l’avoir retrouvé, leur animal. La surprise, le stress ou tout simplement une petite négligence dans l’équipement en sont généralement la cause… En action sur le terrain, la première règle à respecter est la discrétion. Inutile donc de porter sur soi les fanfreluches et autres accessoires qui peuvent produire des reflets parasites… En commençant par le haut, un couvre-chef sera toujours très utile car il maintient dans l'ombre le visage du chasseur. Les vêtements doivent être parfaitement silencieux, ce qui est loin d'être le cas avec les textiles modernes, même lorsqu'ils sont traités façon « peau de pêche ». Et c'est bien souvent l'intérieur du vêtement qui est le plus bruyant, ce que les casques antibruit mettent en évidence…

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ANCGG : enquête sur l’efficacité des munitions

Afin d’anticiper l’interdiction du plomb dans les munitions destinées au grand gibier et évaluer l’efficacité des munitions de substitution, l’ANCGG a lancé, en 2021, une enquête nationale auprès de ses adhérents. De plein fil avec sa charte « utiliser à bon escient les armes et les munitions les plus adéquates », l’association des chasseurs de grand gibier souhaite récolter le maximum d’informations sur les munitions avec et sans plomb utilisées dans tous les modes de chasse :

- afin de fournir des données statistiques descriptives sur les pratiques de chasse du grand gibier,

- comparer, pour chaque calibre, l’efficacité des munitions,

- identifier celles qui paraissent les mieux adaptées en fonction du mode de chasse et du calibre,

- acquérir une expérience statistique sur les distances de fuite en fonction des différents paramètres (atteintes, calibres, circonstances du tir, etc).

Les résultats seront publiés progressivement au fur et à mesure que les seuils statistiques seront atteints, et la publication définitive des résultats sera accompagnée d’un guide de recommandations. Les non-adhérents peuvent compléter une fiche papier et la transmettre à un adhérent pour qu’il la saisisse sur le site internet avec ses propres identifiants, tout en préservant l’anonymat. Pour télécharger la fiche papier, c’est ICI

Quelle est l'influence de l’altitude sur la trajectoire des projectiles ?

Tous les chasseurs qui pratiquent en zone de montagne, et qui sont amenés à faire des tirs lointains, se sont posés cette question. Rassurons-les, car entre le niveau de la mer et celui de la moyenne montagne (jusqu’à 1000 mètres environ), l’influence de l’altitude ne se fait guère sentir. En revanche, en haute montagne, les écarts seront d’autant plus perceptibles que le calibre sera fort et le coefficient balistique de la balle, faible. Avec les calibres moyens, comme les 7 mm par exemple, ces écarts peuvent être réduits, surtout si l’on choisit des projectiles bien profilés, au coefficient balistique élevé. Prenons l’exemple d’une balle de 150 grains (9,72 g), CB : 0,536 ; VO 920 m/s ; V 100 : 874 m/s ; V 200 : 822 m/s ; DRO : 190 m, et voyons sa chute à 300 mètres :

- Au niveau de la mer  : DRO 190 mètres, chute à 300 mètres : - 21,8 cm

- Altitude 700 mètres  : DRO 191 mètres, chute à 300 mètres : - 20,5 cm

- Altitude 1500 mètres : DRO 194 mètres, chute à 300 mètres : - 19,3 cm

- Altitude 2500 mètres : DRO 196 mètres, chute à 300 mètres : - 18,1 cm

- Altitude 3500 mètres : DRO 198 mètres, chute à 300 mètres : - 17,1 cm

Attention donc si vous êtes amenés à faire une correction, les quelques centimètres d'écart pouvant jouer un mauvais rôle et ne pas placer exactement la balle où vous l'auriez souhaité...

Si vous n’avez pas encore ouvert votre compte SIA, c’est le moment de le faire…

Le nouveau système d’information sur les armes (SIA) est accessible aux chasseurs détenteurs d’armes, depuis le 8 février dernier. Pour le moment, ce compte n’est indispensable que pour acheter ou vendre une arme, mais il est préférable de le créer sans attendre, avant que les 200 000 licenciés des fédérations françaises de tir, ball-trap et ski-biathlon y aient accès, en septembre prochain… Ce qu’il faut savoir pour ouvrir son compte SIA…

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Chevrotines : la plus mauvaise idée de l’année…

Quelle mouche a donc piqué Henri Sabarot, le président de la FDC de Gironde, mais aussi ancien président, excusez du peu, de feu l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Avec les connaissances balistiques que nous avons aujourd’hui, comment peut-il demander le retour des chevrotines pour la régulation des populations de sangliers, même si c’est « sous certaines conditions et sur certains territoires » ? Cela fait quarante ans que ces munitions ont été interdites pour la chasse, et pourtant quelques irréductibles les utilisent encore et d’autres militent pour leur retour. Si elles ont été prohibées, rappelons que ce n’étaient pas simplement pour en contrarier certains, mais en raison de leur dangerosité pour l’environnement et leur inefficacité sur les grands animaux. Trois raisons majeures s’opposent toujours à leur retour : la sécurité, la balistique et l’éthique…

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Energie cinétique : que se passe-t-il lorsqu’une balle heurte le corps d’un animal ?

On peut envisager deux hypothèses : soit son aptitude à conférer du mouvement, soit son aptitude à produire du travail. Ce double aspect destructeur des effets des projectiles sur un animal existe bel et bien, puisqu'il y a traumatisme balistique provoqué par l’énergie cinétique transformée en travail au moment de l’impact, et choc par impulsion dû à la quantité de mouvement...

 

Par Roger et Christian Tack

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